Bonsoir et sois la bienvenue!

Je me reconnais un peu dans le témoignage que tu viens de donner (facile, en tant qu'INFP!) J'ai moi-même commencé des études en littératures anciennes, par pure passion, mais j'ai arrêté parce que je passais tout mon temps dans la musique! J'ai donc décidé d'arrêter et de me lancer dans des études de musique, puisque c'est cela qui me plaît le plus!

Et force est de constater que mes choix n'ont pas éteint mon désir de pouvoir embrasser tout ce qui me passionne :P Bref, je ne suis pas totalement satisfait, non pas parce que je ne trouve pas ce que je fais super, mais parce que je suis un grand idéaliste, et que tout ne tourne pas comme je le voudrais.

Je crois qu'une chose qui pourrait t'aider, et à laquelle je m'attelle maintenant, c'est de réfléchir et t'écrire (et je pense que cet acte est assez important pour la suite) aux raisons pour lesquelles tu choisis une voie et pas une autre: qu'est-ce que tu aimes faire? Ce que tu sais bien faire? Ce pour quoi tu voudrais sacrifier ton temps? Te sentiras-tu utile en faisant cela (être utile, un sujet qui me rend fou en tant qu'INFP :P )?.. Bref, des questions dont les réponses t'aideront à ne chercher peut-être inutilement si l'herbe est plus verte ailleurs...

J'espère t'avoir un peu aidée!

Pour répondre à la question initiale de Chris, j'ai lu dans un descriptif INFP (en anglais), que nous avons généralement des grandes facilités dans tous les domaines ... selon notre motivation.

Donc, pour le commerce ou marketing, ton problème est plus dans le sens de ton job que dans ce que tu as appris. Je te donne plusieurs exemples, des cas réels autour de moi:

- un ami avec une expérience en marketing direct s'est reconverti dans le marketing humanitaire. Il est maintenant responsable de collectes de fond pour un grand organisme humanitaire.

- un ami ENFP (et chrétien) avec une formation en ressources humaines est devenu assistant d'un évêque.

- moi même, pauvre consultant informatique au service d'une société à but clairement lucratif, je trouve un sens à mon job parce que je sais que j'apporte un réel "bien être" à mes clients (je leur enlève une épine du pied et ils me le disent).

- une amie qui a fait une école de commerce + 10 ans d'expérience se lance dans le conseil aux associations car ça donne un sens humain à son action

- un ami, directeur commercial de sa boîte, me confiait récemment qu'il aimerait mettre ses talents au service d'une ong.

Et j'en ai plein d'autres comme ça. Le besoin de sens est le coeur de notre vie, de notre action et de notre épanouissement. En école de commerce (ou d'ingénieur, comme je l'ai expérimenté), on se fait bourrer le crâne avec la "réussite". Mais ce n'est pas forcément notre modèle. Un gros boulot est de retrouver tes réelles attentes et de construire ton chemin professionnel sur cette base.

Donc, une seule question: quels sont les jobs ou les boîtes qui donneront un sens à ton diplôme ? Tu pourrais avancer dans ton questionnement en utilisant la méthodologie des bilans de compétences. Ce se trouve sur internet.

Toujours pour Chris, quelques idées en vrac avec un diplôme ESC.

Il existe des centrales d'achat à but non lucratif, pour des groupe d'association ou des communautés religieuses.

Les organisations humanitaires ont besoin d'acheteurs et de marketeurs.

Si tu aimes défendre des opinions, il y a les journaux, les partis politiques. Je pense par exemple à Rue89, un journal web alternatif qui n'a pas de langue de bois.

Il y a les organismes artistiques et culturels: opéras (dans les grandes villes), théâtre, grandes maisons d'édition ... Il y a le journalisme économique. Je connais une diplômée ESC qui était journaliste aux Echos.

Il y a peut être des besoins en recherche économique sur des sujets sociaux: développement durable, partage des richesses ...

Et plein, d'idées, en cherchant un peu

Astuces et trucs utilisées pour me sortir du dilemme de payer mes factures avec un boulot contraire à mes valeurs:

- choisir une grande boîte où la mobilité interne est recevable, voire bien vue

- y rester le temps de roder les compétences qui m'intéressent

- compétences rodées que je peux faire valoir dans mon CV pour trouver un autre job, moins à l'opposé de mes valeurs, où j'ai rodé d'autres compétences en plus

- me préparer à des entretiens de candidature où fatalement l'on m'a questionnée sur ma bougeotte

- répondre à ce genre de questions en disant que la polyvalence me passionnait, que je préfère devenir une bonne généraliste, mais que si je trouvais dans un emploi ce qu'il me fallait je resteras sûrement plus longtemps; et que j'avais une disposition naturelle pour voir le bon côté des choses

- avec un CV ainsi étoffé, bosser quelques temps comme intérimaire (le fric rentre, pas de responsabilités, j'arrive et je pars à l'heure - sinon, je coûte vachement plus cher)

- pendant ce temps, m'offrir des formations continues, que je peux faire figurer sur mon CV

- le temps passant, chercher des jobs de moins en moins pénibles

- passé un certain temps, devenant plus chère et appréciée sur le marché de l'emploi, baisser mon pourcentage de travail

- en même temps, concrétiser une réflexion et une tendance de plus en plus nette à la décroissance personnelle (petit appart' où je suis bien, à 15' de mon job, me passer de voiture personnelle en utilisant les services de car-sharing...)


Comme tu peux t'en douter, ça veut dire que pendant, oh, quoi... 5 ans, j'ai rongé mon frein de devoir bosser dans des endroits où je n'étais pas heureuse. J'étais djeune, j'ai bien compensé en m'éclatant en voyages, en sorties en boîte.