- Phaedren a écrit:
- La génétique influant sur notre physique ou nos facultés, elle influe indirectement sur la manière dont nous serons amenés à développer notre personnalité, à nous comporter en société, et comment la société nous percevra selon moi. Ainsi je trouve que la génétique a donc un certain impact sur la psychologie, mais d'une manière plus collatérale.
Merci pour ces éclaircissements.
C'est ce que je supposais, mais je voulais être certain du point de vue avant d'y injecter un peu de sable.
C'est une réflexion qui est née chez moi des
vidéos sur la neuroplastie.
J'indiquais en commentaire que l'opposition machine/système changeant était nul de fait (en tant que NT informaticien, ça me surprend/m'intrigue/m'inquiète/m'énerve de voir à quel point la majorité de la population ne comprend pas mon domaine de travail, normal
).
Mon point de vue est que le corps est une machine, dont les caractéristiques sont définies génétiquement. Effectivement, le développement de tel ou tel caractéristique (nombre/taille des membres, capacité à traiter telle ou telle chose mieux/moins bien) va impacter un individu sur les capacités associées.
En cela je rejoins le fait qu'une partie de l'évolution personnelle de l'individu va être lié au fonctionnement de la amchine dans lequel il évolue et qui sert d'interface avec le monde réel.
Là où je diffère, c'est sur le fonctionnement mental. Certes, celui-ci se base sur un organe physique (le cerveau), mais la neuroplastie démontre que celui-ci est en perpétuel mouvement, et est finalement capable de s'adapter à l'information qui circule dessus et non nécessairement uniquement l'inverse.
Je sépare en effet ces 2 choses : l'information qui circule sur un support. Si le support est visible, observable, l'information qui y circule reste une sorte de mystère.
C'est un signal électrique qui se propage dans des conduits synaptiques, mais on ne sait pas quel en est l'origine. On ne sait même pas à quel moment considérer un être vivant en création dans le ventre de sa même comme conscient, ce qui pose pleins de problèmes moraux vis-à-vis de l'avortement.
Dire que le fonctionnement mental vient des gènes, c'est un avis, une hypothèse pleine et entière, mais basée sur de la conviction personnelle que je ne partage pas.
- Phaedren a écrit:
- Je pense que ça doit en partie expliquer pourquoi les hommes sont plus souvent T que F par exemple, puisqu'il est bien connu que certains tempéraments ou inclinaisons plus masculines ont des sources biologiques comme la testostérone et tout ça, et inversement chez les femmes avec la progestérone et les œstrogènes au niveau hormonal. Puis il y a aussi l'environnement et la société qui tend à orienter les hommes dans le rôle du mâle "T" et les femmes dans un rôle plus "F".
Là dessus, je te rejoins. Mais je précise pour lever les ambiguïtés.
Effectivement, en fonction du sexe d'un mammifère, les hormones produites favorisent certains comportements, issus de l'instinct animal. C'est la manière du corps d'influer sur l'action de l'être.
En regard de ces instincts se pose la conscience de soi et l'intelligence de l'être. L'humain est capable plus que tout autre animal de réfréner ces instincts et de construire un comportement déconnecté de la basse réalité.
Les fonctions que le modèle MBTI décrit correspondent à la manière dont l'humain agit, il ne s'agit plus d'une lecture biologique de l'être, mais bien psychique, dans la manière dont il collecte l'information et la traite.
Le comportement des mâles et femelles de notre espèce est donc soumis à notre intellect. Pour moi donc, relier directement les fonctions mentales aux instincts animalier, c'est relier 2 mondes qui n'ont rien à voir, faire la carotte parente de la pomme de terre.
Enfin, il y a le rôle sociétal. Nous sommes effectivement une espèce habitant en meute, avec des chefs (officiels ou officieux) et des soumis, de la violence pour imposer son point de vue, et tout un tas de comportements animaliers que l'ont feint d'ignorer car ils ne sont pas vertueux.
En sus de ces règles animales, il y a les règles de l'intellect, imposées pour que la vie de groupe soit relativement homogène et pour donner un cadre, un structure stable à notre développement.
Selon moi, pour pallier la distance entre ces 2 domaines de règles (in)formelles de notre vie de groupe (et combattre l'asexualisation de la société), nous avons développé des stéréotypes, donnant à l'intellect des modes d'emploi à suivre pour correspondre à notre rôle animal. C'est le renversement de situation !
Pour être un mâle, il faut donc faire ceci ou penser ceci, pour être une femelle ce sera autre chose. J'intuite que la force de l'ancrage de ces pensées est proportionnel à notre besoin d'être sexué.
Et j'intuite aussi que le développement de l'enfant sera de prime abord influencé par les règles sociétales, conduisant nécessairement l'enfant à entrer dans le moule de l'existant.
Mais mon point de vue, ce n'est pas que la biologie programme quoi que ce soit à ce niveau : le "T masculin" et le "F féminin" correspondent à ces stéréotypes sociétaux, qui n'ont pas de réalité autre que dans nos esprits en quête d'une reconnexion, même artificielle, à leurs racines animales.