Oui j'aime bien échanger avec toi Delilah, mais c'est parce que je n'aime pas parler de moi et de mon état apathique, en chercher les raisons ect, en fait je sais je fuis mes problèmes. Parler de moi, ce serait prendre conscience de tous mes problèmes et de mon état actuel.
Paradoxalement je me fuis tout en cherchant à me connaitre (MBTI)

Des fois ça ne sert à rien de pointer du doigt, discuter d'autre chose permet d'amener la réflexion qui se fera intérieurement par la suite, sans même forcément que l'on s'en rende compte. C'est alors plus subtil.
La seule chose que je pourrais dire pour apporter un conseil direct, ce serait de ne pas forcément te focaliser uniquement sur ce type de forum. Après, tout ne dure qu'un temps, et comme je te disais, nous ne savons pas comment tu seras, quels seront tes objectifs et tes envies dans un an

Oui je fréquente déjà diverses forum, mais c'est vrai qu'en ce moment plus celui là que d'autre : )

Citation :

Vous considérez-vous idéalistes ?

oui, j'aspire à quelquechose, de plus beau, de plus harmonieux, de plus de quiétude et de sérénité, de paix.
mais aussi cette quête, cette recherche de plus innovant de plus enthousiasmant, de plus profond, de comprendre chaque vibration et chaque nuances, cette trame entremêlée dans un tout holistique.
faire rencontrer de façon constructive le labyrinthe intellectuel mathématique et les mouvements d'empathie et d'amour du grand tout.

idéalisme, nom masculin
Sens 1 Courant philosophique qui rapporte tout ce qui est dans la réalité de la pensée du sujet [Philosophie]. Anglais idealism
Sens 2 Manière de pensée de quelqu'un qui poursuit un idéal.

=> Sens 1 : non je ne suis pas idéaliste. La réalité existe sans nous.
=> Sens 2 : non je ne poursuit pas un idéal. Je suis un être humain, ici et maintenant, pas quelqu'un qui vit dans le monde de l'abstraction, celui qui ne reste pas.

Non, je ne me considère pas comme un idéaliste. Pourtant, si les gens faisaient comme je le pense, tout irait bien mieux pour eux.  

Je me considère comme tel car je fais en sorte d'avancer vers ce que je sens me correspondre le mieux. Plutôt que d'attendre que ça vienne des autres, je préfère faire mes propres mes choix pour m'en approcher toujours plus. Je pars du principe que plus ma manière de vivre me correspond, mieux sont les gens autour de moi.

J'essaye tant bien que mal de réprimer mon côté NF, au point même parfois de paraître cynique, mais cet idéalisme est bel et bien ancré en moi.

Mais ce qui me désespère, c'est qu'il y'a tellement de choses à faire, tellement de causes à rejoindre, et je manque de volonté et parfois de foi en l'homme (avec un grand H).

Et comme je ne sais pas quoi faire dans ces moment la, je scrute parfois les livres et l'horyzon à la recherche de signes et de symbole qui me donneraient une piste sur la direction que doit prendre l'humanité pour devenir meilleure.

Mon idéalisme a choisi le chemin de la spiritualité, et je me permet d'avoir foi en une révolution spirituelle prochaine.

Je ne parle pas de dogme religieux, mais d'un état de conscience...

Je me retrouve bien dans ce que tu dis Owlferein, sauf pour le côté désespéré... Je me sens idéaliste jusqu'à la moelle des os, mais au quotidien, c'est un aspect de moi que je ne montre qu'assez peu (peut-être plus qu'avant, ceci dit...), précisément parce que je tiens à le protéger. L'adaptation au monde extérieur, pour moi, elle prend la forme d'un certain regard désabusé devant ce qui va mal, mais d'une joie profonde devant les bonnes surprises, et d'essais de transformation personnelle (lente et laborieuse), parce qu'il paraît que si on veut changer le monde, il faut commencer par soi...

Tiens, marrant comme question ça a l'air tout bête mais c'est pas si simple...
Je pense qu'on aimerait un peu tous ne pas être taxés d'idéalistes, c'est connoté péjorativement, et le cynisme ou la dérision réaliste, ça plait (en plus il parait que ce sont eux les plus forts, alors bon).
Pour la spiritualité, j'en ai un grand respect mais... d'un autre côté, j'ai jamais percuté, aucun déclic, je reste un fieffé mécréant malgré toute ma bonne volonté à l'égard de la religion. C'est un peu comme ces types dans notre entourage, qu'on estime, qu'on défend quand ils se font pourrir, mais pourtant avec qui on a jamais noué aucun vrai lien. Donc pas de spiritualité à laquelle me fier pour moi :/
Reznor, merci pour l'article, j'étais horrifié par Nietzsche après avoir lu la fin du Crépuscule des Idoles, où il casse de manière très cruelle et méthodique la morale, et je me suis surtout pris sa hargne de plein fouet, j'avais le Fi en sang, mais là l'article est plus calme et je vois mieux où il veut en venir. Et j'ai été sensible au petit paragraphe sur L'amour du destin, j'y trouve quelques échos (*rajoute l'amorfati à son bagage intellectuel*).

Bon, la question maintenant ! Suis-je idéaliste, ou me considère-je comme tel ? Eh bah... oui merde, ce serait le comble de la mauvaise foi pour moi de prétendre le contraire. J'arrive pas à me contenter du monde tel qu'il est donné, et limité à son nombril surtout... j'ai l'impression de tourner en vase clos, de pas aller bien loin. Alors qu'au contraire, ouvrir un horizon idéal, ça agrandit considérablement l'univers, et ça donne plus de place pour prendre de l'élan, plus d'espace pour s'exprimer. Je me suis cassé la gueule quand j'ai cru que mon idéal devait supplanter le monde réel, et depuis je rectifie le tir. Je ne vois plus l'idéal comme un point devant être atteint, mais justement comme un point ne pouvant/devant jamais être atteint. TOUTES les utopies qui ont appliqué leur théorie à la réalité se sont foirées... souvent salement en plus. Mais on va pas jeter le bébé avec l'eau du bain : une utopie ou un idéal, c'est un horizon vers lequel tendre, qui doit amorcer un mouvement d'amélioration, une rectification constante et renouvelée de son comportement et de soi-même. Donc mon idéalisme, je le vois pas comme un arc-en-ciel figé, stationnaire, mais plus comme un système en mouvement, en rapport dialectique avec la réalité : l'un influence l'autre, et ils se rectifient l'un l'autre. J'ai pas (plus) envie d'un idéalisme mou et déçu, s'il faut améliorer les choses, alors autant s'en donner la peine, et j'essaye du mieux que je peux de m'appliquer mes propres maximes, de vérifier scrupuleusement leur cohérence, d'où une certaine rigueur et exigence envers moi-même. Il reste évidemment des scories, et il y en aura toujours, des rigidités par exemple (coucou ombre ISTJ !), des accès d'amertume malgré tout, des incompréhensions et parfois souvent un manque de vision sur le réel (Fi c'est bordélique quand même, surtout enflé de Ne... et le Si est loin, loin x.x), mais ça n'empêche que je suis bien dans mes bottes avec cette logique, donc je ne pense pas l'abandonner de sitôt. Voiloù, c'était pour le paragraphe jeunesse-NF dégoulinant :P

Les mots ne peuvent décrire la réalité, et comme dirait ma mère enfp, les mots sont le propre de l'homme, alors rechercher un ideal sans le vouloir, combler les manques, sentir les absences et les non-dits, c'est peut être juste cela la recherche de l'idéal...pas forcément voulu, mais c'est là, comme un poids, comme une ancre aussi.

Je me considère comme un idéaliste.

Mais en même temps comme un gardien, comme un rationnel... Comme un artisan.
Oui, je me vois comme le gardien de mon propre idéal rationalisé, en somme, l'artisan de ma propre destiné. Où bien peut être que je me mens à moi-même ? L'humain est doué pour cela.
Dire aimer les animaux un steak en bouche, s'attrister à la vue de ses pauvres gens qui dorment dehors sans faire aucun effort pour aider derrière, etc. Tout cela n'est que dissonance cognitive utilisé au service de nos consciences.

Toute fois, je ne pense pas que le choix du cynisme soit le mieux. S'apitoyer sur notre "égoïsme" n'est pas non plus la solution, d'autant plus qu'elle est inévitable (notre égoïsme) en un sens. Se laisser charmer par le nihilisme est tentant, mais beaucoup trop facile.

La seule bonne réponse est selon moi de toujours se remettre en question et de garder en tête certains principes de bases :
Ne pas nuire à autrui.
Ne pas laisser ses pulsions prendre le pas sur sa raison.
Rester ouvert, car toutes pensées méritent d'être entendues.
Et surtout, rester humble.

Réflexion du jour.

Chase a écrit:

Est ce volontaire, dans quelles proportions l'êtes vous, et êtes vous fiers de ce tempérament ?

Je suis idéaliste. C'est un constat.
Longtemps ça n'a pas été volontaire, tout au plus une sensation d'aller vers un idéal, qui peut etre n'existera jamais. Un fond d'espoir, qui fait que je crois dur comme fer, que l'humanité apprendra de ces erreurs.

Et puis un jour, j'ai découvert le temps présent, la réalité. Le choc a été rude. Car malgré cet espoir, il y a avait le constat que nous, humanité, agissons comme de parfait connard. Et que moi humain, je suis également un connard.


Du coup, oui, je suis idéaliste, car je pense sincèrement qu'en chaque connard que nous sommes, il y a un saint. Donc j'imagine qu'en moi, il y a aussi un saint.

J'aime bien cette phrase : "nous, humanité, nous sommes les saints connards". Capable du pire, et aussi du meilleur, du moche, du sale, mais aussi du beau, du bon.

Je suis idéaliste. C'est une évidence, et j'en suis fier. C'est aussi une grosse connerie, et ça aussi, j'en suis fier.

En fait plutôt "Conceptualiste" à mes heures ! (Voyez la définition). C'est ce dont j'ai pu au moins me rendre compte au cours des mes études des modes de pensée.
Je ne peux tout simplement pas mettre de coté la dimension essentielle/universelle et intellectuelle du réel, les principes qui naissent avec; et pourtant, celle-ci se conçoit en nous, n'est pas donnée comme un cadeau des sens.
L'étude des conventions de langage au cours du temps aurait pu me faire carrément pencher en faveur du "nominalisme" (définitioooon), avec quelques
parentés du coté de Ludwig Wittgenstein peut-être.
Mais son idéalisme linguistique tardif est poussif pour moi, car il se fonde exclusivement sur l'expérience, l'apprentissage. Or, pour moi, il y a un enchaînement de conséquences abstraites, une cohérence, dès que l'on commence à poser des postulats. On pourrait certes les nier mais sans pouvoir en annihiler la géométrie; il en viendrait forcément d'autres.
Donc ce n'est pas idéaliste, parce qu'il ne suffit pas de dire "cette signification existe" pour la rendre réelle sans défier une éventuelle cohérence abstraite préalablement conçue. Mais on peut découvrir un cadre inexploré du réel que les idéalistes auront pour leur part découvert et interprété comme le résultat d'actions inspirées par une simple disposition de soi ou par une foi.
Notre connaissance est limitée par nos sens, mais notre expérience est délimitée par nos concepts.

Mais alors qu'en serait-il de l'idéalisme s'il n'était pas vraiment observable dans mes actions, dans mes modes de penser, ni dans mes aspirations politiques ? Est-ce tant le cas ?
Bien je ne peux pourtant que déduire son éventualité à partir d'un comportement fréquent chez moi qui consiste à affiner, à rendre adéquat ou souhaitable. Besoin de renoncer à beaucoup de ce que je touche ou qui m'est proposé pour souhaiter meilleur, mais aussi besoin de souhaiter mieux dans la façon de traiter autrui.
Peut-être qu'une dose de conceptualisme serait pour moi l'instrument de mon idéalisme, (un idéalisme soft, du coup), mais je n'ai pas besoin de perfection/d'idéalisme pour traiter tous les problèmes du monde extérieur. Lui même me dit que ce n'est même pas souhaitable. Je pèse donc sans cesse avec l'aide de la raison entre ce qui est souhaitable/épanouissant, disons respirable (plutôt que ce qui est parfait) et ce qui est dégradant ou "annihilateur".