Type : INTP 6 Age : 29 Lieu : Paris Emploi : Sound Designer Inscription : 18/12/2011 Messages : 840
(#) Sujet: Emotions et Sentiments. Mer 05 Oct 2016, 23:49
Bonjour à tous !
Quelques questions me trottent dans la tête, alors je me décide à les poser. Je me renseigne bien sûr en parallèle, et ne me laisse pas simplement guider par votre avis, pour la suite des choses.
Tout d'abord, c'est quoi, pour vous, une émotion ? C'est quoi un sentiment ?
Ensuite, j'aimerai savoir comment vous appréhendez la chose.
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ? Les montrez-vous ? Pourquoi ? Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ? Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ? Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment/émotion, d'après vous ? Pensez-vous que les sentiments et émotions sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ? A quoi servent les sentiments/émotions ?
Voilà pour les questions. Si vous avez d'autres choses à ajouter, précisions etc... n'hésitez pas.
Pour ma part : Une émotion est une réaction direct à des phénomènes apparaissant en direct. Que ce soit une interaction physique et/ou un processus mental abouti suite à un processus physique ou purement mental encore une fois. Un sentiment est plus profond que cela, et peut naître depuis les émotions. Je ne saurai cependant pour l'instant pas le décrire plus. Si ce n'est que ça comprend un spectre plus large que les émotions.
Je ne pense pas avoir des émotions et sentiments régulièrement. Le plus souvent c'est soit dans des processus de mécanique mentale de façon imaginative. Ou alors lors d'interactions humaine particulière (c'est à dire avec certaines personnes seulement). Mais j'ai cependant toujours l'impression que c'est très vague, et superficiel.
Je ne les montre que de façon textuelle presque. C'est à dire que je ne les sentirai que peu, et ce sont des mécanismes acquis automatiquement qui me feront les exprimer. Un peu à la façon d'un Fe artificiel si on veut.
Dans ma vie quotidienne, je n'y pense pas trop. Je vis avec, et les exprime si il y a lieu de les exprimer. Disons que je m'adapte suffisamment à mon interlocuteur pour savoir très rapidement quoi en faire. Si il est déconvenu d'exprimer quelque chose, alors je ne l'exprimerai pas. A savoir si c'est inconscient ou juste une réflexion rapide, je sais pas. En tout cas ce n'est pas ce que je qualifierai de l'ordre du "feeling" que l'on pourrai avoir avec une personne, qui est une chose plus profonde.
Ces choses qui m'abreuvent sont assez restreintes, en fait. Mais elle peuvent varier quand à leur abondance en émotions qu'elle procurent. D'un jour à l'autre, les choses ressenties peuvent varier. Je ne sais décrire pourquoi cependant.
Pour ce qui est du MBTI, je dirai que l'interprétation de la ressource pure entre en compte. C'est à dire qu'un Fe last comme moi ressentira des choses qu'il aura du mal à identifier là où un Fi dom s'en servira comme donnée à analyser, et à systématiser. Mais la ressource brute émotionnelle sera la même pour tous au final. A savoir pourquoi nous avons des émotions différentes pour les mêmes choses, je dirai à priori que c'est l'éducation, et une part d'inconscient, de réaction à l'environnement dans des parties cérébrales aprioriées. Je vous laisse spéculer là dessus si vous voulez.
Quand à savoir à quoi servent ces choses... je n'en ai pas la moindre idée, en bon T que je suis. Si vous pouviez m'éclairer à ce sujet.
Merci pour vos réponses !
Nitro Aucun rang assigné
Type : A Age : 101 Lieu : A Inscription : 12/11/2015 Messages : 50
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Mer 05 Oct 2016, 23:57
C'est très fade et superficiel Exter.
Edit: Ceci était une blague émise par le Comité des Trolls de la CB, merci de ne plus en tenir compte après 00h08 le 06/10/2016.
Snotra Aucun rang assigné
Type : INTP 6 Age : 29 Lieu : Fensalir Emploi : Æsir ಠ_ಠ Inscription : 05/11/2015 Messages : 67
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 00:40
La vrais question est: Est ce que ça se soigne ?
Moi j'aurais plutôt définie les Émotions comme étant un ressenti par rapport à une situation et un sentiments un ressenti par rapport à une personne ou un objet.
Dernière édition par Snotra le Lun 17 Avr 2017, 13:55, édité 2 fois
Kinnie May Aucun rang assigné
Type : ENFP Age : 30 Lieu : France Inscription : 27/01/2014 Messages : 223
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 01:16
Réponse : Comme dit sur la CB, pour moi les émotions sont des réactions instinctives et assez universelles (peur, colère, etc) alors que les sentiments sont plus conditionnés socialement (honte, fierté...)
Suggestion : Je te conseille de voir le film Vice-Versa si ça n'est pas déjà fait. Les NT à qui j'en ai parlé ont eu l'air de dire que pour eux ça avait été une révélation.
Question : Est-ce que tu ressens des manifestations physiques des émotions ? (larmes, chair de poule, transpiration, visage qui cuit, etc.)
Remarque : Jusqu'à présent les NT que j'ai rencontré qui se pensaient dépourvus d'émotions évitaient surtout toutes les situations qui auraient pu en provoquer (comme s'ouvrir à quelqu'un au point de se sentir vulnérable) ou n'arrivaient pas / ne cherchaient pas à identifier leurs émotions (situation typique où le NF dit au NT "tu ressens ça, non ?" et où le NT réfléchis deux secondes avant de lâcher "maintenant que tu le dis...").
Note : N'ayant pas rencontré tous les NT de la terre, je décline toute responsabilité en cas de non application à ton cas. Tiens-nous au courant des avancées de ta quête métaphysique.
Bonus : = NT qui cherche une émotion = NT qui ne trouve pas d'émotion = NT qui trouve une émotion = L'émotion de NT n'a pas l'habitude d'être dérangée
Invité Invité
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 07:44
(D'avance, excusez la réponse carabinée, inachevée)
L’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.
C’est une question large, trop large, notamment dans la façon dont elle est posée.
Les sentiments, les émotions, qu’est-ce ?
D’après mon grand ami wikipédia :
-Émotion : L'émotion (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est une expérience psychophysiologique complexe de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe).
-Sentiment : Le sentiment est la composante de l'émotion qui implique les fonctions cognitives de l'organisme, la manière d'apprécier. Le sentiment est à l'origine d'une connaissance immédiate ou d'une simple impression. Il renvoie à la perception de l'état physiologique du moment. Le sens psychologique de sentiment qui comprend un état affectif est à distinguer du sens propre de la sensibilité.
Cependant, malgré la porté normative des définitions précédemment citées, des exceptions discriminent les individus :
-le degré de réactions aux stimuli internes et externes -sexe -Le cadre spatio-temporel -etc
L’intérêt du sujet réside dans les difficultés que tu éprouve dans ton rapport aux autres, l’on pourrait parler de façon générale et impersonnelle, mais ça serait je pense à juste titre, une erreur.
Le réel est problème est le choix, dans ton cas Intp, celui entre les sentiments/émotions et la logique « pure ».
PROBLÉMATIQUE : LE CHOIX entre les sentiments/émotions et la logique
Le choix entraîne inéluctable un gain, mais aussi une perte, toute la difficulté et la complexité réside dans le juste choix. Généralement le retour en arrière est soit impossible, soit très difficile.
I/Gain et pertes du choix
Du fait que tu soit INTP, l’on peut partir du principe que tu soit « logique » que tu tente de l’être. Le fait de te poser la question induit (je suppose) que tu as fait le « tour » de la logique pure, que celle-ci ne te semble plus « inconnue », que ce soit dans la manière de l’appliquer, ou de la vivre au quotidien. L’inconnu est quelque chose d’essentiel, notamment pour un INTP, « après avoir découvert un monde, il est temps d’en découvrir un autre », et cet autre monde est celui des « sentiments/émotions ».
Cependant, ça n’en est pas un autre, l’erreur de « logique » vient de là, en réalité tu "sais", ce que sont les sentiments et les émotions. Dans le cadre du problème il est plus commode de parler d’incompétence induit par ta personne.
II/La personne qui choisit
La personne du latin persona, signifie « masque de théâtre », il est donc question d’une scène et d’une représentation. La notion importante ici elle celle de la représentation.
A/La logique mathématique
La logique mathématique, qui normalement doit t’être chère, est binaire, c’est à dire qu’elle ne perçoit pas les nuances (de grey), les choses « sont » ou « ne sont pas ».
Hors les sentiments et les émotions répondent à des nuances, des degrés. C’est d’ailleurs même l’exact opposé de la logique mathématique binaire.
B/ La personnalité De la personnalité provient des forces et inéluctablement, des faiblesses. Ta personnalité se caractérise par ta tendance, a être « logique », dans le sens binaire, mathématique. Devenir « sentimental, émotionnel » est contraire à ta nature, elle nie ce que tu es.
Est-tu prêt à nier ce que tu es ? "découvrir' un monde nouveau en vaut il la peine ?
Normalement non, sauf sur une courte période et si tu n'a pas d'amour propre.
Car bien qu'il puisse il y avoir des écarts dans le comportement, cela relève de l'exception, la "règle" étant la logique binaire. Mais tu le sais, l’exception confirme la règle.
Bref, je pense à titre personnel que tu gagnerais plus à accepter cette logique "binaire", même si elle peut t’ennuyer, car c'est elle ton essence, qui te défini comme ce que tu es.
Chercher à t'en écarter serais contre productif.
Peut importe les gains fabuleux (popularité, amour, richesse,amitié) que tu pourrait avoir si tu t'en écarte
tu devra être prêt à en payer le prix, le contrecoup, car il y en à toujours.
Mais surtout dans ta tentative de te nier, tu iras vers des chemins que tu pensera "possible", et tu y prendra du plaisir, mais ses chemins ne seront jamais réalisable, c'est là l'erreur du Ne.
A titre personnel je trouve préférable d'accepter le poids d'être qui tu es, avec ses avantages et ses défauts.
Invité Invité
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 09:44
Citation :
Tout d'abord, c'est quoi, pour vous, une émotion ?
Une émotion est une réaction du corps, c'est physiologique.
Elles sont catégorisée en quatre : Tristesse Joie Peur Colère
Un site dont je me sers régulièrement, principalement cette page.
Citation :
C'est quoi un sentiment ?
C'est ta réaction quand tu ressens une émotion.
Citation :
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
Oui, tous les jours.
Citation :
Les montrez-vous ?
Non ...
Citation :
Pourquoi ?
Bonne question Parce qu'elles sont à moi, je ne veux pas qu'on me dise quoi faire avec mes émotions. et surtout, je n'aime pas expliquer, j'ai l'impression de devoir me justifier, ça me saoule.
Citation :
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
toujours en quete d'affect, parfois agréable, parfois désagréable.
Citation :
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
Oui
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans émotion, d'après vous ?
le néant.
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment, d'après vous ?
une vie mécanique.
Citation :
Pensez-vous que les émotions sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
les émotions sont absolument indépendantes au profil MBTI.
Citation :
Pensez-vous que les sentiments sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
les sentiments sont correlés au profil MBTI. Lié au couple Te-Fi, et Fe-Ti
Citation :
A quoi servent les sentiments/émotions ?
A vivre.
KikiBga Aucun rang assigné
Type : INTP 5w6 castrol Age : 41 Lieu : france Emploi : pas adapté Inscription : 03/10/2016 Messages : 32
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 10:28
Sujet intéressant qui m'as souvent mené à la réflexion sur moi même.
Est-ce que j'en ai ? oui, même si je les exprime que rarement et qu'ils semble extrêmement moins développés que pour la majorité.
Par exemple, au cinéma, là ou je vais entendre rire, pleurer, hurler de peur.... je ne ressent rien hormis l'interrogation. Pourquoi pleurer parce que le héros du film meurt ? Ce n'est qu'un film, rien de tragique, rien n'est réel, pourquoi avoir peur ? Ca se passe à l'écran, je ne suis pas en danger.....
Là avec ma femme on attend un heureux évènement. Sa première réaction a été de me demander de montrer un peu plus d'enthousiasme. Intérieurement il y a eu un petit quelque chose au moment de l'annonce de cette grossesse, mais extérieurement rien ou peu. Quand il y a un déclic à l'intérieur, il y en a rarement sur mon visage. Je ne sais pas les exprimer physiquement ou alors je le fait de façon maladroite, pas forcement la bonne expression faciale.
Alors oui on en as, mais on les utilise et les exprimes différemment.
Mamy Mougeot Aucun rang assigné
Type : INTP d'obédience crustacée Age : 42 Lieu : Dans l'aspirine Emploi : Créatrice de vide par le vide Inscription : 29/04/2016 Messages : 1139
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 10:53
Chouette sujet, Exterkate!
Je réponds en deux fois, une première lampée avant de lire les premières réponses, pour ne pas être influencée. J'imagine qu'ensuite, j'en remettrai une couche en réagissant aux autres interventions.
Exterkate a écrit:
c'est quoi, pour vous, une émotion ? C'est quoi un sentiment ?
De façon toute personnelle, je dirais qu'une émotion est une réponse interne directe du corps à un stimulus fort. Chez moi, ça se passe physiquement entre le coeur et le nombril. Un sentiment, c'est le traitement sur du moyen ou long terme d'une séries d'émotions passées au filtre de son mental. Chaque émotion est traitée d'une certaine façon et vient s'accumuler avec les autres pour former un ensemble cohérent (pour la personne qui le vit) = sentiment.
Exterkate a écrit:
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
Je vais répondre un peu à côté de la plaque, mais c'est voulu En ce qui concerne les émotions, pas "régulièrement", mais irrégulièrement, justement. Je peux avoir l'impression que rien ne me traverse pendant tout un temps, et d'un coup, une émotion surgit d'on ne sait où, apparemment sans raison. Elle me paraissent d'ailleurs souvent disproportionnées par rapport au stimulus. Bref, j'ai l'impression de vivre mes émotions en décalage avec la réalité. D'autant plus que j'ai un mal de chien à faire la différence entre une émotion forte "positive" et une émotion forte "négative". L'émotion d'un grand bonheur soudain n'est PAS agréable, c'est trop fort. Pour les sentiments, c'est compliqué. J'imagine que chez la plupart des gens le traitement cognitif qui est fait sur les émotions n'est pas censé prendre le pas sur le côté "émotionnel" du sentiment. Mais voilà, je sur-traite mentalement, jusqu'à ce que mes sentiments ressemblent davantage à des "explications de textes" qu'à de la lecture en tant que telle. Donc, j'ai régulièrement des sentiments, mais dans la tête.
Exterkate a écrit:
Les montrez-vous ? Pourquoi ?
Nope, généralement pas. Les émotions, si j'arrive à les garder bien au fond, c'est ce que je fais. Parfois ça déborde, bien sûr, et comme j'ai dit c'est souvent à contresens. Les sentiments, je peux les montrer de façon très enfantine-naïve-animale.
Spoiler:
Quand j'ai un relent d'amour envers mon homme, je me frotte la tête contre lui comme un chat ( ). Quand j'éprouve un sentiment de révolte, je dis en levant la voix (mais toujours de façon très posée): "je suis fâchée, fâchée, fâchée*" (*le nombre de répétitions indiquant le degré de colère).
Mais en général, je parle des sentiments plus que je ne les montre, et comme je n'aime pas ça (en parler), ça me donne plus l'impression d'un braquage que d'une conversation.
Exterkate a écrit:
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
En vivant depuis des années avec un homme qui me connait par coeur et comprends mon fonctionnement. Pas de braquage, il me laisse vivre mes émotions de mon côté, et parler de mes sentiments quand je le veux et de la façon qui m'est propre. En ayant assez d'espace-temps personnel pour vivre les émotions incontrôlables de façon plus contrôlée (ex: en allant me promener seule dans la nature, je me laisse aller, je m'en prends plein la gueule coté émotions, mais je peux les vivre à l'abri, puisque je suis seule).
Exterkate a écrit:
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
La beauté grandiose et les mystères de la nature, tant que j'arrive à ne pas me laisser emporter par mon mental.
Exterkate a écrit:
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment/émotion, d'après vous ?
Une vie à la fois reposante et bien terne.
Exterkate a écrit:
A quoi servent les sentiments/émotions ?
Historiquement, dans l'histoire de l'évolution de la vie, de l'homme, toussa, on comprend bien l'utilité des émotions (survie personnelle) et des sentiments (survie par relation avec le groupe). Au quotidien, j'ai bien du mal à voir une vraie utilité, si ce n'est de faire de la vie un parcours de montagnes russes, pour qui aime ça. En bonne NT, j'ai encore du mal à les intégrer dans mes processus de décisions, et pourtant je conçois que ça puisse être important d'une façon ou d'une autre. Parce que c'est "humain" et qu'on est censé ne pas être des machines, hein. Et tant qu'à être Ne-dom, j'avoue que ce petit grain de sable "humain" qui rend parfois les décisions ou situations imprévisibles ne m'est pas tout-à-fait désagréable...
Exterkate a écrit:
Pensez-vous que les sentiments et émotions sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Si je relis mes définitions des émotions et sentiments au filtre de cette question-ci, je dirais à première vue que les émotions sont indépendantes (réaction interne brute), mais que les sentiments sont liés au profil cognitif. Je pourrais retraduire: "les sentiments sont l'expression sur du moyen et long terme des processus cognitifs que nous appliquons sur les émotions que nous vivons". Ou: émotions --> filtre cognitif --> sentiments. Le profil MBTI est clairement déterminant dans la formation de nos sentiments (principalement par la fonction de jugement), mais influe en réalité aussi sur la façon dont nous réceptionnons (et/ou faisons naitre) nos émotions (par la fonction de perception). A la louche.
Ex: Comment lire ma relation étrange avec mes émotions à la lumière de mon axe Ne-dom/Si-inf? La difficulté à reconnaitre mes émotions, leur intensité, savoir si elles sont agréables ou désagréables à ressentir, mais chercher quand même à vivre les montagnes russes, parce que parfois c'est waouw (même si ça fait gerber). Comment lire ma relation intellectualisée avec mes sentiments à la lumière de mon axe Ti-Fe? Grosse propension à sr-utiliser le filtre Ti, et donc à faire intervenir la logique dans ce qui n'est peut-être pas censé en avoir. (Je déconne, bien sûr que TOUT a une logique, même les sentiments, la preuve dans ce fil, hein). Un besoin de les partager en en parlant avant toute autre chose. Et parfois, avec un élu privilégié, un sentiment peut passer à travers le Fe en frontal, et devenir un câlin ridicule ou un trépignement risible.
PS: aucun type ennéagrammique n'a été maltraité dans l'élaboration de ce message, mais il faut reconnaitre l'importance de l'influence de son ennéatype sur sa relation aux émotion/sentiments. Cela dit, en laissant l'ennéagramme de côté, on arrive à des modèles de corrélation avec le MBTI intéressants...
Luna Pionnier
Type : INFP 4w5 sp/sx (ou Sx/Sp) Age : 30 Lieu : Entre la terre et le ciel Emploi : Amoureuse de l'amour Inscription : 19/02/2015 Messages : 2565
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 14:58
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
Oui, souvent. Je carbure à ça (je pense que pour les émotions c'est le cas de tout le monde)
Les montrez-vous ? Pourquoi ?
Non, je ne cherche pas à les montrer, mais ça peut se voir. Surtout que je suis pudique sur mes sentiments mais pas sur mes émotions.
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
Il y a des hauts et des bas. J'essaye de m'adapter en fonction de mon ressenti !
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
Tout dans la vie donne des émotions, mais je dirais que j'aime en particulier le sentiment amoureux. Sinon tout simplement faire ce que j'aime.
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment/émotion, d'après vous ?
Terne, vide de sens. On ne peut pas vivre sans émotion ou sentiment.
Pensez-vous que les sentiments et émotions sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Les émotions sont indépendantes (d'avantage reliées à l'inné que l'acquis), les sentiments sont reliés au MBTI. Une personne F Dom cultivera beaucoup plus ses sentiments qu'un T Dom qui a la fonction F en Inf, pourtant l'un n'est pas née avec plus de sentiment que l'autre, ça s'acquière (mais on peut parler de prédisposition)
A quoi servent les sentiments/émotions ?
Les émotions servent à notre survie. Elles nous permettent de nous adapter à notre environnement. Tout bêtement, par exemple lorsqu'on ressens de la peur, c'est pour être averti d'un danger. Notre corps nous envois de l'adréaline pour y faire face, ce qui peut tout aussi bien décupler nos capacités ou nous tétaniser. C'est le problème des personnes hypersensibles, qui réagissent de manière disproportionné à leur environnement, ce qui peut être plus nocif qu'autre chose. Les émotions nous permettent aussi de nous sentir exister (prendre conscience de sois, se sentir vivant) et d'apprendre à mieux nous connaître. Qu'est-ce qu'on aime, qu'est-ce qu'on aime pas... D'ailleurs pour le relier au mbti, les Fi font beaucoup d'introspection à cause de leurs émotions qu'ils analysent. Je le fais souvent moi. Je m'interroge sur mon ressenti, ce qui permet de mieux me connaître et de faire par la suite des meilleurs choix pour moi (ou pas, mais en tout les cas ça me donne des cartes en main). Sinon, à mon sens ça permet l'éthique. Je ne pense pas que seule la logique "Je ne nuis pas à autrui pour qu'il ne me nuise pas à son tour" fonctionnerait, sans qu'il y est une émotion positive associée au bien. On'y voit de la beauté dans l'éthique, ça nous émeut. Aristote associait d'ailleurs le Bien au Beau. Ca permet aussi d'embellir la vie (ou au choix de la noircir). Quel intérêt il y aurait-il à vivre si nous étions dépourvu de tout sentiments et de toutes émotions ? Ca colore la vie ! Lorsque je suis très triste, c'est ce que je me dis. Je préfère souffrir, ressentir des émotions, me sentir exister que ne plus rien ressentir du tout. Il y a eu un film sur un enfant android qui développe une humanité (des émotions et une personnalité) qui l'amènent à vouloir être un humain. Ca fait parti de nous. Lorsqu'on aide une personne sans obtenir un bénéfice directe, on fait appel à un sentiment de bonté, de bienveillance. Ce serait triste, si l'être humain en était totalement dépourvu, et qu'il pourrait voir son proche crever, sans que ça lui fasse ni chaud, ni froid. Je me demande ce qui pourrait lui donner envie de vivre... Même les ermites qui sont coupés de tout, ont un intérêt quelconque qui les maintient en vie, et qui dit intérêt, dit émotion !
Sinon on pourrait continuer longtemps, à lister l'importance des émotions et des sentiments, donc je m'arrête là, on'a compris l'essentiel
Dernière édition par Luna le Jeu 06 Oct 2016, 19:35, édité 4 fois
Auruo El Senor de ces Dames
Type : INFJ Age : 38 Lieu : Pouet Pouet Inscription : 07/01/2015 Messages : 824
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 15:41
La flemme d'écrire les mêmes trucs que tout le monde.
Mais en gros je suis un 4 bourré de Fe, qui aime diffuser et recevoir de la love partout.
Cluster Aucun rang assigné
Type : INTP 5w6 Age : 35 Lieu : Paris Inscription : 10/07/2016 Messages : 41
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 16:36
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ? Il semble qu'on me perçoive comme une personne souvent contrariée, même si je prends rarement la peine de le relever. C'est assez fugace. Je le vois dans mon travail quand une chose ne se passe pas comme prévu à cause d'événements extérieurs par exemple. Mais j'accepte rapidement la nouvelle réalité et je fais avec. Pareil si un ami déçoit des attentes etc. Pour d'autres émotions, c'est plus rare, et elles passent assez rapidement aussi. Je peux du coup être vraiment fascinée par un sentiment de tristesse et vouloir en profiter. Je stocke les rares émotions vives pour les utiliser dans l'imagination et la création ensuite. Mais, plus souvent, j'essaye de me projeter sur ce que ressentent les gens. D'ailleurs, j'aime beaucoup entraîner les autres dans des aventures pour les voir profiter à ma place. Les montrez-vous ? Pourquoi ? Je montre bien involontairement de l'agacement parfois et sinon rien, sauf quand je suis dans un jeu social (mais c'est assez factice, comme s'intéresser exagérément à quelque chose). Si ça me semble assez important cependant, j'essayerai d'expliquer avec des mots. Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ? Ça passe pas énormément d'explications justement. Si quelqu'un a eu peur de moi parce que j'ai eu un regard très contrarié pendant un dixième de seconde, je me retrouve à devoir lui expliquer que ça n'était pas du tout contre lui et que je n'ai envie de tuer personne. J'ai déjà déçu plusieurs personnes qui voulaient me faire plaisir à cause de mon manque d'expressivité. Ça me met souvent mal à l'aise parce que je sens dans ce moment que leur assurer que le geste me touche même si je ne vis pas les choses intensément leur fait de la peine. Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ? Même si je ne pense jamais en terme « d'émotions », on peut dire que oui. Ce n'est pas parce que les sensations sont plus intériorisées et souvent en décalage avec l'instant où elles sont censées être vécues qu'on ne peut pas en profiter. J'ai de la satisfaction quand la réalité rejoint un scénario mental qui me plait, donc je fonctionne beaucoup comme ça pour garder de l'intérêt et de l'amusement. Si on me dit à l'inverse d'aller voir un beau paysage, je ne vois pas ce que je peux projeter autre que la réalité brute, et je trouverai ça ennuyeux. J'essaye toujours de rester un maximum stimulée intellectuellement et pleine de projets. Quand je n'y arrive plus, je ne rencontre que du vide, mais ma quête pour le combler n'est pas la recherche « d'émotions ».
L'émotivité est une chose qu'on valorise beaucoup aujourd'hui, mais ça n'a pas toujours été le cas. Donc, toutes les sociétés humaines ne l'a jugent pas/ne l'ont pas jugée essentielle. Je ne pense pas qu'il faille s'interroger sur l'utilité ou non d'un sentiment, d'une émotion. Ce ne sont que des mots pour définir de l'abstrait, et chacun y met un peu le sens qu'il veut (à moins de parler de réactions scientifiques pures, mais il n'y aurait alors pas lieu d'en débattre). Je ne pense pas l'insensibilité absolue possible pour un être humain en parfaite santé, mais il me semble souvent que les personnes à l'émotivité limitée le vivent mal par comparaison aux autres, non parce qu'ils en souffrent. C'est vrai qu'il y a une spontanéité attirante là-dedans. Pour le coup, j'ai vu beaucoup de -NTP se débattre dans de multiples folies pour essayer de susciter quelque chose de vif parce qu'il est frustrant de ne pas réussir à éprouver un état si facile à la plupart des gens et avoir l'impression de passer à côté d'un truc intéressant. Mais rien ne semble jamais assez exceptionnel. C'est une part d'incompréhension à accepter. Pour me consoler, je préfère me dire qu'à l'inverse, un tas de personnes ne connaîtront jamais non plus ma manière de profiter des choses - en continuant les folies au cas où . Alors à chacun d'y trouver son compte.
Dernière édition par Cluster le Ven 07 Oct 2016, 01:36, édité 2 fois
Klay Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 36 Lieu : Paris Emploi : Éduc Spé Inscription : 09/08/2015 Messages : 26
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Jeu 06 Oct 2016, 16:57
Exterkate a écrit:
Tout d'abord, c'est quoi, pour vous, une émotion ? C'est quoi un sentiment ?
Pour les émotions, je suis personnellement assez convaincu par le schéma de base sur lequel la psycho 'classique' développe. En gros - Un stimulus, interne ou externe ( ex: croiser un ours ) déclenche: - une évaluation cognitive ( Ça à l'air dangeureux ce truc poilu, mieux vaut m'en aller!) - des réponses physiologiques ( rythme cardiaque accéléré pour pomper + de sang entre le coeur et les jambes histoire de courir plus vite, adrénaline, etc... ) - un comportement ( run Forest! ) Dans le schéma, l'évaluation cognitive, les réponses physio et le comportement ne sont pas l'un après l'autre mais s'influencent réciproquement. Selon le stimulus, l'évaluation cognitive peut aussi par exemple venir nettement après les réponses physiologiques (qui sont plus instinctives) et être influencée par ceux-ci (ex: Tiens je tremble, je dois avoir froid) A noter aussi que l'évaluation cognitive résulte de l'interprétation et du sens qu'on donne au stimulus, elle est donc très dépendante du vécu/expérience personnelle, culture, éducation etc... (ex: un enfant soldat qui a grandi au milieu de scènes de guerre permanentes réagira différemment de toi ou moi au son d'un coup de feu proche)
Du coup je dirai que oui: on a des émotions très régulièrement puisque, pour peu que l'on sorte de chez soi; on est assailli de stimuli. (même chez soi d'ailleurs!). Sur le sujet, Il me semble que certains écrits de psychanalyse développent le concept du 'pare-excitation' (sorte de pare-feu devant les stimuli) que l'on se 'construit', et dont les variations influent ensuite sur le psychisme.
Pour les émotions donc, je pencherai pour une explication du genre: ce que notre conscience (vécu, expérience..) fait des réactions physiologiques que provoquent chez nous tout stimulus.
Je rangerai là-dedans: la peur, surprise, colère, excitation etc... tout ce qui semble plus 'instinctif'
Concernant les sentiments... là c'est un peu la colle
Ça me fait penser à des choses qui seraient bien plus intellectualisées, mais en même temps, un sentiment n'est-il pas censé être simplement 'ressenti'? La différence pourrait se situer dans l'absence de stimulus? Par exemple si je ressens un sentiment de fierté à l'égard de mon frère. Il n'y a pas un stimulus précis qui déclenche de réaction physiologique non plus. Pourtant le sentiment d'être amoureux par exemple, est censé être accompagné d'une multitudes de réaction physiologiques. Aurai-t'on tendance à intervertir les deux dans le langage courrant? Où peut être que les deux s'accompagnent souvent? Désolé je fini par ajouter des questions au lieu de répondre mais j'avoue écrire en même temps que je réfléchi
Les sentiments serait-ils juste la conscientisation, le développement dans la psyche de simples émotions qu'on aurai pris soin de ranger ensemble, conceptualiser et rationaliser? Ou bien juste une partie de ces émotions (l'évaluation du stimulus) comme suggéré plus haut?
GBat L'Anté Types
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(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Ven 07 Oct 2016, 01:24
Un sujet nécessaire qui mériterait aussi une vue philosophique/culturelle de la chose, mais je vais me contenter de répondre aux questions.
Exter a écrit:
C'est quoi, pour vous, une émotion ? C'est quoi un sentiment ?
C'est différent. Une émotion est un affect provoqué par une causalité soit intérieure soit extérieure qui remet en cause l'attention ou l'oriente, selon le cas; pour moitié cela dépendra tout à la fois de vos gènes et de l'importance de l'activité néocorticale ou limbique dans votre cerveau (pour résumer très grossièrement), et pour l'autre moitié, de votre vécu. La joie, la tristesse, la peur, la colère, sont des émotions. Et il faut savoir que nous en avons tous, même les psychopathes en ont; pour ce que j'en sais ils en ont peu, ce qui leur donne une intelligence stratégique et une capacité de calcul élevée, mais radicalement ils en vivent certaines en différé, c'est à dire pas au bon moment . Un sentiment c'est plus que de l'émotion, c'est en gros un ensemble d'évaluations plus ou moins durables d'une situation, d'un ensemble d'événements, d'une personne ou d'un objet. C'est donc un processus de jugement qui, consciemment ou non, implique un traitement (conclusion voir décision) de l'information perçue, au lieu d'une réaction; d'où la définition jungienne qui l'inclue dans les processus "rationnel"/de jugement. Pour une personne sentimentale cela implique de laisser une place à ses émotions (et/ou à celles des autres) pour les jauger, et distinguer ou anticiper les sentiments, ce qui peut mener à des combinaisons. La plénitude, la satisfaction et l'orgueil, l'amour, la sympathie, la déception, la honte, le désespoir, etc etc, sont des sentiments. La complexité de ces processus et la conceptualisation qui permet de les verbaliser fait qu'il y a toute une ribambelle de déclinaisons possibles, forcément plus nombreuses et riches que les émotions primaires. La plénitude, la satisfaction et l'orgueil sont par exemple un même sentiment poussé à divers degrés d'intensité et rattachés à divers types de circonstances (incluant le rapport aux valeurs notamment; la valorisation de soi ou du monde, etc...). Ce qui fait dire un peu rapidement à certains que "émotions" et "sentiments" sont la même chose (outre la confusion abusive des termes dans la littérature et la philosophie) c'est que les sentimentaux ouvrent comme un parc à émotions qu'ils peuvent traiter, et agir envers elles avec maturité ou non selon comment leur personnalité croît; alors que ceux qui sont prompts à réprimer leurs émotions sont des personnes qui sont en fait confrontées à une telle intensité émotionnelle que leur corps les refoule en des profondeurs imperceptibles ou bien trop peu intéressantes pour la conscience. Comme ces derniers refoulent une portion considérable de leurs émotions, des émotions négatives comme la colère peuvent se manifester d'avantage en retour, occasionnellement. Cela les renforce dans l'idée que les émotions doivent être réprimées car elles leur parviennent de façon immatures (et comme les gens voient facilement chez les autres ce qu'ils n'aiment pas chez eux ...). Par extension, les émotions n'ayant pas l'espace nécessaire à la formation de sentiments comme pour les sentimentaux, ces derniers sont reléguées à priori à des choses moins intéressantes; mais au même titre que les sentiments les émotions peuvent faire l'objet d'une intellectualisation en tant que thème d'étude générale, indépendamment de l'expérience personnelle.
Citation :
A quoi servent les sentiments/émotions ?
Dans une perspective de développement personnel le modèle explique bien quel intérêt il y a à équilibrer les processus de la psyché. Dans une perspective hors modèle, je dirais déjà que les émotions sont indispensables à la survie dans l'histoire de tout être vivant suffisamment complexe pour être sensible (chez les animaux les réactions de peur puis la fuite face à la prédation; chez les humains aussi, l'instinct de conservation...). Même si elles sont en réalité modulées sous l'activité de notre cerveau, les émotions sont indispensables à toute décision, ne serait-ce que pour porter notre attention sur quelque chose. Ça aussi le MBTI et la psychanalyse jungienne le conçoivent. Et les sentiments, selon les valeurs dans lesquelles on les place, nous servent à concevoir la qualité de nos relations (relations avec les objets et les gens) avec le niveau de complexité qui est le leur. Plus, il y a aussi chez l'homme une dimension spirituelle ou religieuse qui ne pourrait être appréhendée sans un minimum d'émotions et de sentiments; elle est expérimentée dans des cadres sociaux ou non, caractéristique, et aspire à transcender notre condition. Contre tout préjugé, l'intellectuel ou philosophe, le musicien, et le scientifique ont souvent un intérêt pour cette dimension de l'existence. Vaincre ses peurs sans détruire les bonnes, porter un regard artistique qui dépasse les interprétations trop évidentes du monde, partager de la créativité, savoir apprécier un moment qui suscite l'émerveillement le plus universel qui soit, transmettre quelque chose avec la conviction bienveillante de ne pas concourir à reproduire des schémas de mauvaises frustrations, éprouver comme une fusion dans une relation entre des êtres qui savent vivre l'un sans (dépendre entièrement de) l'autre, sont déjà autant de formes de spiritualité qui s'inscrivent dans une existence dépassant le seul objectif matériel de la survie ou des plaisirs les plus éphémères. Et elles procurent un sentiment bien plus transcendant d'accomplissement que l'on peut nommer plénitude.
Citation :
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
Oui, souvent, même si en ce qui concerne les sentiments je me rends compte que jusque là je ne les verbalise que peu, ou alors avec un langage très courant et autre que celui des sentiments. C'en est au point que, hier encore, je cherchais un mot tout à fait courant du vocabulaire des sentiments dont j'avais la ferme conviction qu'il existait étant donné que je l'avais lu il y a quelques temps. Et il ne m'est pas revenu, alors que je continuais d'en avoir la manifestation dans ma conscience. Cela m'a complètement agacé comme c'est le genre de blocage très fréquent quand j'essaye d'écrire. Coté émotions justement, elles sont variables et je peux en être assailli dans des circonstances inattendues, considérées de moindre importance par d'autres. Je peux passer d'une excitation joyeuse assez exacerbée à une anxiété éprouvante ou à un calme indifférent en peu de temps. Mais aussi vivantes soient elles/ils, émotions comme sentiments ne paraissent pas lorgner sur les extrémités contrairement à ce qu'on attend d'une personne de mon genre. Et paradoxalement, je réfléchis tellement, probablement je pose tellement de conditions dans mon espace d'introverti durant ces processus qui sont fréquents et assez séparés des affaires courantes, que mes émotions négatives ressortent assez (ceci étant couplé à mon caractère somme toute assez défensif). Ca marche aussi pour l'appréciation d'une œuvre sonore et/ou visuelle en fait, ceci me poussant à me poser dans une atmosphère toute réservée pour, et donc séparée du reste du monde. Après quoi, aux moments de réflexions ou de concentration intensives succèdent sûrement le besoin de repos dans l'esthétique ou bien cette excitation compensatoire. Mais je ne peux pas m'empêcher de réfléchir, surtout ces dernières années. A contrario il semble que ce soit plus rare que j'arrive à me connecter aux émotions de vrais gens en face à face sans en être gêné même si en réalité je (pense que je) peux le rechercher. Les sensations aussi m'assaillent et me gênent plus qu'autre chose. Garanti introverti timide et socialement anxieux !
Citation :
Les montrez-vous ? Pourquoi ?
Citation :
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
En fait, étant plutôt sentimental comme il semblerait, je m'étonne de me rendre compte que je ne suis pas à l'aise avec beaucoup d'émotions négatives, au point de m'éviter de les rencontrer. Je pensais qu'il me serait utile de les avoir sous la main ne serait-ce que pour les contempler comme on parle des romantiques qui acceptent en eux toute une vie émotionnelle pour en ressortir tout l'art à la fois beau et morbide par exemple, mais justement je ne me retrouve que dans la moitié de ce qui est dit sur le sujet du romantisme, car sans jamais la comprendre ni savoir y répondre je semble réprimer la partie morbide (je suis de la lumière moi, pas de l'ombre, merde ). Oh c'est différent pour la tristesse, surtout héroïque, mais ça n'atteint jamais la moindre de ces hauteurs et de ces profondeurs, ces extrémités couramment décrites dans la littérature romantique qui font les traits du romantique Fi paradoxalement mécontent et satisfait tout à la fois de cette expérience parce qu'elle le sépare de son but tout en lui procurant la substance de son art (art qui est son véritable objectif). Je me détache de la partie morbide parce que, sauf cas des traumatisés de guerre en mode thérapie, elle me parait irrationnelle, incompréhensible pour moi.
Tandis que je semble tolérant avec le spectacle de nombre de mes émotions, j'ai cependant un gros problème avec les comportements irrationnels (y compris les miens), sûrement plus parce qu'ils m'apparaissent somme toute handicapants et surtout insensés. Je peux me baigner dans la contemplation esthétique, si possible dépourvue de trop d'interprétation de la part des sentiments ou de la pensée, mais je ne peux que vivre avec scrupules ce qui touche à l'irrationnel. Du coup je l'évite tout autant que j'évite les gens qui le sont plus que moi. Et je me contente de n'être superstitieux qu'avec des choses brèves dont je sais qu'elles sont imaginaires, qui n'affectent ni moi de façon sérieuse ni les gens autour de moi. De même, quand ça vient des gens, même malgré eux c'est à dire quand c'est à propos de choses importantes, j'ai tendance à me protéger, et je ne le vis pas forcément bien (être à proximité d'une personne subitement en malaise et des réactions d'effroi est une de mes hantises, même si je connais "les gestes", sans compter les regards). J'aimerais bien éclaircir et surmonter ça à l'avenir en fait, parce que j'ai l'impression que ça touche au comportement face à l'inhabituel (ou à l'étrange), et ça peut être problématique dans certains cas (en plus d'être totalement en décalage avec ce qu'on attend d'un intuitif). Donc je dirais que j'ai le besoin d'instaurer une sorte de protection parce que je crains de perdre le contrôle, mais cette protection est sélective et non pas généralisée.
Citation :
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
Oui.
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment/émotion, d'après vous ?
Déjà il n'y aurait pas de liberté. Pas de morale, ni sens de l'autre. Pas d'avenir ou de passé. Pas de culture en fait. Un truc proche de ceci je suppose :
Spoiler:
Sauf que si on prend la question dans l'absolu, il n'y aurait pas de décisions du tout ! Donc bien plus qu'un monde froid et mécanique comme le propose une certaine contre-culture désormais bien connue, ce serait surtout un monde compacte, solide, sans mouvement, en chute perpétuelle. Quelle horreur ! ... mais ça on ne serait pas là pour le dire.
Citation :
Pensez-vous que les sentiments et émotions sont corrélés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Bien, comme mentionné dans la réponse à la première question, chaque type MBTI semble avoir sa façon de gérer les émotions, avec une tendance par la construction T ou par l'évaluation F. Souvent les débutants (ou les butés..) s'arrêtent aux malentendus qui peuvent arriver entre des gens F et T où l'un ne comprend pas l'intérêt d'une approche esthétique, éthique ou morale dans le sujet qu'il/elle souhaitait aborder, charcutant alors sans le vouloir les éventuelles dispositions de l'autre qui peut réagir émotionnellement s'il y a une forte accumulation. Et de ce malentendu et de cette réaction il/elle pense en déduire que l'émotion caractérise les fonctions F, ce qui n'est pas exact le rapport à l'émotion demeurant assez indirect et, ici, plutôt corrélé aux situations de conflit. Des gens de type F se pensent aussi F seulement parce que leurs sentiments ont tendance à ne pas encore être matures. Ce genre d'expérience devrait encourager à d'autant plus prendre de recul sur notre propre fonctionnement pour intégrer la place (légitime) du fonctionnement des autres et ne pas le prendre ainsi pour ses propres (potentielles) faiblesses. Et officiellement, il y a une page dans le site 16Types qui mentionne que le MBTI ne traite pas de l'émotivité en soi, ce qui veut dire aussi qu'il faut faire gaffe aux descriptions à coté de la plaque qu'on trouve sur certains sites web proposant des tests inspirés du MBTI où on diffuse ce genre de préjugé sur la signification de l'axe F/T. Ceux sont les tests BigFive qui intègrent l'émotivité aux résultats sans déformer sur ce terrain les définitions générales de cet axe.
Voilà, j'ai fait comme j'ai pu en peu de temps.
Invité Invité
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Ven 07 Oct 2016, 16:42
Bon ben je pense que j'aurais répondu la même chose qu' Henri donc rien à ajouter quant aux définitions d'émotions et de sentiments.
Citation :
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
Oui même si je ne prête pas toujours attention à certaines émotions puisqu'elles font partie de mon quotidien.
Citation :
Les montrez-vous ? Pourquoi ?
Mes émotions non, mais j'essaye un peu plus de les accepter, de les vivres pour éviter de les refouler. J'ai remarqué que plus on les refoule plus elles ressortent violemment et de façon incontrôlable. Enfin pour moi c'est le cas. Donc je tends à les accueillir un peu plus même si c'est pas toujours évident et que parfois on aimerait faire sans. Mes sentiments oui, pour moi ce sont mes émotions "intellectualisées" donc ça a pu macérer suffisamment à mon sens (enfin sur le coup c'est ce que je pense ^^). Je les montre assez facilement (pas tous par contre) aux gens avec qui je crée une intimité suffisante pour moi, avec qui une connexion se crée. Il est alors nécessaire de les montrer pour moi afin de favoriser la bonne communication, d'éviter les frustrations et d'avoir des conversations riches et vivantes . Et puis parce-que je suis NF, c'est ma façon de communiquer j'aime les discussions "intellectuelles" jusqu'à 3h du mat dans une cuisine mais sans la dimension "humaine" ça n'a que peu d’intérêt pour moi.
Citation :
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
Difficilement en dehors de ma zone de confort. (Famille, amis proches)
Citation :
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
Oui.
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans émotion, d'après vous ?
Une vie sans intérêt
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment, d'après vous ?
Une vie sans intérêt
Citation :
Pensez-vous que les émotions sont corrélés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Les émotions en elles même, le fait d'en ressentir : absolument indépendant je pense.
Citation :
Pensez-vous que les sentiments sont corrélés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Pareil.
Citation :
A quoi servent les sentiments/émotions ?
Heu ben à "vivre".
Guinea Pig Disciple de Caligula
Type : x Age : 44 Lieu : Belgique Emploi : - Inscription : 08/06/2014 Messages : 1360
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Dim 16 Oct 2016, 23:54
Je ne gère pas trop mes émotions. J'ai souvent l'impression de ne pas être dans "la bonne onde". Difficile de se canaliser. Des fois, j'en fais trop ou pas assez. Des fois, aucune réaction. Je comprends seulement par après... C'est dur de se caler vis à vis des autres, j'trouve.
On me dit souvent que je suis chaleureux et gentil. Pourtant certaines personnes arrivent à me traiter de connard. Je suis peut-être sélectif. Du coup, je gère quand-même mes sentiments alors.
Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Ven 28 Oct 2016, 21:36
Salut Exter !
Lire ton topic, ça provoque une émotion, chez moi. Je me dis "oh, il s'intéresse à l'émotionnel, chouette". J'extrapole que tu évolues et que certaines choses dans ta vie font que tu te poses de nouvelles questions. Ca me paraît positif, et comme je te trouve sympathique (sentiment), pour le peu que je te connais, je suis contente pour toi.
Mais alors par contre, cette succession de questions (voir ci-dessous) :
Exterkate a écrit:
Tout d'abord, c'est quoi, pour vous, une émotion ? C'est quoi un sentiment ? Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ? Les montrez-vous ? Pourquoi ? Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ? Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ? Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment/émotion, d'après vous ? Pensez-vous que les sentiments et émotions sont correlés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ? A quoi servent les sentiments/émotions ?
C'est tellement T !!! Tu veux une dissertation sur les émotions/sentiments ? c'est dénué de tout contexte, je ne comprends pas ta question (celle qui sous-tend cette succession de questions-alibi), donc impossible de te donner une réponse parce que je ne sais pas ce que tu attends.. Je ne vois pas l'intérêt de disserter dans l'absolu sur l'émotionnel, je crois... tu penses peut-être tirer des conclusions d'une analyse statistique de ce qui va t'être répondu ? mais tout ça, ça n'aura rien à voir avec toi... Bref... ce message est une forme de réponse à ta question. Celle qui n'apparaît pas à la lecture, je veux dire. Peut-être que ça t'aidera à la formuler... va aux essentiels : as-tu peur de ne pas avoir de sentiments ? d'émotions ? de ne pas savoir les exprimer ? de ne pas savoir comment réagir face à eux ?
Bon courage... (je suis en mode Yoda, ce soir... désolée si c'est pas clair, j'ai essayé )
AttilaPhoenix Aucun rang assigné
Type : INFP 6w5 Age : 28 Lieu : Là où mes pas me guident Inscription : 30/09/2016 Messages : 65
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Sam 29 Oct 2016, 00:41
Pour moi, une émotion est une caractéristique primitive à chacun. Il en existe seulement 4, la peur, la joie, la tristesse, et la colère (5 si on compte le dégout). On a tous une émotion primaire en principe.
Le sentiment est une fusion d'émotion, ou une atténuation. On les découvre au fur et à mesure. Quelque part c'est comme une interprétation propre de nos émotions.
Citation :
Pensez-vous avoir régulièrement des émotions/sentiments ?
En bon F que je suis oui. Les sentiments font partie intégrante de ma vie. Mais je ne suis pas un grand émotif.
Citation :
Les montrez-vous ? Pourquoi ?
Un sentiment fort, on peut le lire sur mon visage aisément. Je ne montre pas mes émotions et j'en est très rarement de toute façon.
Citation :
Comment les gérez vous dans votre vie quotidienne ?
Je ne gère pas mes sentiments. Je les intériorise très rarement. J'intériorise tout le temps mes émotions comme la colère, la peur et la tristesse. La joie est trop imprévisible pour que j'arrive à le faire.
Citation :
Avez-vous des choses dans la vie qui, vous en êtes sûrs, vous abreuveront toujours d'émotions, et donc vous avez besoin ?
Je ne vois pas quel pourrait être cette évènement relié à une émotion. Trop axé sur les sentiments peut être.
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans émotion, d'après vous ?
Elle serait monotone et plus prévisible. Une vie sans émotion ne nous permettrait pas de bien comprendre son prochain.
Citation :
Qu'est-ce que serait une vie sans sentiment, d'après vous ?
Elle serait froide et sans intérêt. Je comprend le monde grâce à mes sentiments. Comment pourrais-je autrement ?
Citation :
Pensez-vous que les émotions sont corrélés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
C'est totalement indépendant.
Citation :
Pensez-vous que les sentiments sont corrélés au profil MBTI, ou que c'est absolument indépendant ?
Peut être. Je ne suis pas sur mais il est possible qu'on en retrouve quelques uns.
Citation :
A quoi servent les sentiments/émotions ?
Ils font de nous des êtres humains. En revanche, je ne peux pas trop développer vu que ta question est philosophique ^^.
Tia a écrit:
as-tu peur de ne pas avoir de sentiments ? d'émotions ? de ne pas savoir les exprimer ? de ne pas savoir comment réagir face à eux ?
Je vais répondre aussi à tes questions vu qu'elles sont beaucoup plus axé F et donc pour moi tout aussi intéressant.
Ne pas avoir de sentiment peut me faire peur. Ils sont trop présent dans ma personnalité.
Plus avoir d'émotions déclencherait plus de la tristesse. C'est dommage de perdre une partie primitive de nous même.
A chaud j'ai du mal à les exprimer, trop submerger par le moment. Si je dois en parler comme un élément passer j'ai pas trop de mal à bien les exprimer. Dans le pire des cas, je reformule instinctivement (je vois quand mon interlocuteur ne comprend pas ^^). Il y a eu une période où j'vais la peur du rejet si je m'exprimais pas correctement à ce sujet d'où la réaction instinctive d'ailleurs.
Je n'ai pas peur j'appréhende de ne pas savoir réagir. En général la peur est le déclencheur de mon manque de réaction (peur de l'échec).
Je précise le type de peur vu qu'elle est catalogué en 4 partie. Peur de l'échec, peur du rejet, peur de la réussite et peur d'être gêné.
Voilà ^^.
Mamy Mougeot Aucun rang assigné
Type : INTP d'obédience crustacée Age : 42 Lieu : Dans l'aspirine Emploi : Créatrice de vide par le vide Inscription : 29/04/2016 Messages : 1139
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Sam 29 Oct 2016, 11:30
Salut Tia,
Contente de te lire ici, j'ai autrefois sillonné ton blog
Spoiler:
Et je ne sais plus si on a déjà eu l'occasion de discuter sur le forum, sorry
Je ne réponds pas à la place d'Exterkate (même si c'est l'impression que ça donne ), mais c'est une confrontation T/F intéressante mais polémique que tu fais.
Tia a écrit:
Je me dis "oh, il s'intéresse à l'émotionnel, chouette". (...) Mais alors par contre, cette succession de questions (...) C'est tellement T !!!
Et c'est étonnant? Exterkate (qui est INTP et centre mental préféré dans l'ennéagramme) envisage le monde des émotions et des sentiments par le bout de la lorgnette "pensée et compréhension". On ne peut pas reprocher à un T, à un centre mental, ou les deux à la fois, d'être à côté de la plaque en ayant une approche mentale ou intellectuelle de l'émotionnel... c'est comme ça qu'il est câblé naturellement, c'est un mécanisme qu'il utilise depuis toujours. (Cela dit, je peux comprendre que pour un F, l'approche T semble très impersonnelle et froide).
Tia a écrit:
Tu veux une dissertation sur les émotions/sentiments ? c'est dénué de tout contexte, je ne comprends pas ta question (celle qui sous-tend cette succession de questions-alibi), donc impossible de te donner une réponse parce que je ne sais pas ce que tu attends.. Je ne vois pas l'intérêt de disserter dans l'absolu sur l'émotionnel, je crois... tu penses peut-être tirer des conclusions d'une analyse statistique de ce qui va t'être répondu ? mais tout ça, ça n'aura rien à voir avec toi...
Oui et non. Etre confronté à différents types de réponses, de réactions des intervenants, c'est déjà un moyen d'avoir une idée du tableau général, et de sa propre place dedans. Il y a eu pas mal de réponses NT (il faut dire, c'était un fil alléchant pour les NT), mais aussi des NF qui ont participé. En mode Yoda, parfois (je ne saisis pas toujours où les NF veulent en venir), mais de façon à garder l'espace ouvert sur d'autres interprétations, d'autres fonctionnements qui sont éventuellement des portes ouvertes. Tu ne peux pas dire à un NT centre mental: "Vas-y, embrasse tes émotions à pleines brassées, vautre-toi dedans et délecte-toi de ces trucs dont tu n'es même pas sûr de la définition".
Spoiler:
"Et sinon, une petite séance d'électrochocs pour te remettre l'émotionnel en place, ça te dit?"
Mais un NT peut envisager le fait que son approche n'est peut-être pas la plus adaptée en ce qui concerne l'émotionnel, sans pour autant devoir se jeter dans les rapides.
Tia a écrit:
Bref... ce message est une forme de réponse à ta question. Celle qui n'apparaît pas à la lecture, je veux dire. Peut-être que ça t'aidera à la formuler... va aux essentiels : as-tu peur de ne pas avoir de sentiments ? d'émotions ? de ne pas savoir les exprimer ? de ne pas savoir comment réagir face à eux ?
J'extrapole la question pour les autres (N)T, ça peut être intéressant (certaines choses ont déjà été dites dans les messages de ce fil). Je crois qu'un NT a plus peur d'avoir des émotions/sentiments que de ne pas en avoir. On n'est pas toujours armés pour les comprendre, et c'est ça qui est angoissant. Corollaire quand à leur expression: comment exprimer quelque chose qu'on ne comprend pas vraiment? Un T peut le faire s'il se sent vraiment en confiance, et il faut s'attendre à ce que ce soit de manière non-verbale (le seul canal envisageable pour tout ce qui n'est pas explicable en mots et concepts). Un NT peut avoir peur de ne pas savoir comment réagir à ses émotions/sentiments, mais je crois que c'est très variable selon le type MBTI et ennéa de la personne. Une constante serait davantage dans l'(in)utilité des émotions/sentiments.
Je termine sur un constat personnel, la réaction que j'ai eue à la lecture de ton message, Tia. Etant NT, centre mental, et de sexe féminin (et un trio gagnant, un), j'ai toujours ressenti une certaine culpabilisation de "ce que" j'étais. De ne pas "bien utiliser F", d'être trop cérébrale et utilitariste (les gens ne disent pas "sans coeur", mais tu apprends vite à traduire). Ça n'aide pas à appréhender le monde de l'émotionnel sereinement, tout ça. Le MBTI (et confrères) m'ont aidée à comprendre que c'était une part de moi, et que non seulement il existait d'autres voies, mais que je pouvais accéder à certaines d'entre elles pour découvrir et mieux utiliser d'autres parts de moi, méconnues et un peu angoissantes. Lire ton intervention a un peu réveillé de vieux démons culpabilisants, ces petites voix qui me soufflent depuis toujours "Tu es à côté de la plaque", "Tu ne sais pas aimer correctement, et encore moins le montrer", "Tu vis ta vie par procuration"
Spoiler:
en attirant les moineau les pigeons
j'ai trouvé un peu dommage que ça vienne d'une INFJ dont les insights sont si souvent justes, pondérés et pertinents... (No offense, hein, Tia )
Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Dim 30 Oct 2016, 11:50
Bonjour μαllollo !
Je viens de voir ton message, et je pense qu'il y a une incompréhension entre nous.... je suis désolée si mes paroles ont semblé agressives, ce n'est pas du tout ainsi que je les concevais. Au contraire, c'était plutôt en mode "sourire" : "ah, ces rationnels et leur façon d'aborder les choses" "... tout comme vous pourriez sourire en lisant mes messages (j'imagine que vous ne vous en privez pas )
A dire vrai, j'ai hésité à poster directement sur le forum, parce que c'était presque un message personnel, ma réponse, mais je me suis dit que peut-être un point de vue "NF" pourrait peut-être servir à d'autres. En l'écrivant, comme maintenant en le relisant, je pense que j'ai essayé de l'écrire de la façon la plus rationnelle possible pour moi. Donc effectivement, c'est une suite de questions un peu "cash", parce que j'essaie d'aller à l'essentiel en gardant à l'esprit que les destinataires vont préférer un mode de communication aussi direct que possible. D'une certaine façon, que tu l'ai perçu comme trop brutal est assez ironique, puisque c'est souvent le reproche que nous les F faisont aux T... mais les INFJ ont parfois cette tertiaire Ti un peu maladroite...
Pour reprendre ton message : - moi non plus je ne sais plus si on a déjà parlé ensemble... pas de souci ! mais j'ai aussi lu tes interventions ici avec intérêt ! je suis positivement surprise que tu aies trouvé de l'intérêt à mon blog, en tout cas, malgré nos différences de préférences
μαllollo a écrit:
Et c'est étonnant? [...] On ne peut pas reprocher à un T, à un centre mental, ou les deux à la fois, d'être à côté de la plaque en ayant une approche mentale ou intellectuelle de l'émotionnel...
Comme je te le disais, non, ça n'est pas étonnant du tout et je n'ai a aucun moment oublié à qui je parlais. Je ne concevais pas mon message comme un reproche, plutôt comme un rappel. Un peu comme quand un ami que l'on connaît bien souligne que nous sommes en train d'agir, comme par hasard, selon nos présupposés personnels alors que peut-être, adopter pour une fois une autre approche serait plus adapté dans le cas présent. C'était ptêt maladroit parce que le mode rationnel n'est pas le mien par défaut, mais c'était bienveillant.
Tia a écrit:
Tu veux une dissertation sur les émotions/sentiments ? c'est dénué de tout contexte, je ne comprends pas ta question (celle qui sous-tend cette succession de questions-alibi), donc impossible de te donner une réponse parce que je ne sais pas ce que tu attends.. Je ne vois pas l'intérêt de disserter dans l'absolu sur l'émotionnel, je crois... tu penses peut-être tirer des conclusions d'une analyse statistique de ce qui va t'être répondu ? mais tout ça, ça n'aura rien à voir avec toi...
Ok, je me suis faite un peu brutalement l'avocate du diable, là... je vais relire la suite de ta réponse pour essayer de voir si tu as compris ce que je cherchais à faire. Indice : c'est un peu une technique "choc", style maitre zen...
μαllollo a écrit:
Oui et non. Etre confronté à différents types de réponses, de réactions des intervenants, c'est déjà un moyen d'avoir une idée du tableau général, et de sa propre place dedans. Il y a eu pas mal de réponses NT (il faut dire, c'était un fil alléchant pour les NT), mais aussi des NF qui ont participé. En mode Yoda, parfois (je ne saisis pas toujours où les NF veulent en venir), mais de façon à garder l'espace ouvert sur d'autres interprétations, d'autres fonctionnements qui sont éventuellement des portes ouvertes.
Bien sûr... mais est-ce qu'on a pas déjà vu ça dans tellement d'autres fils du forum ? Je vois l'intérêt de ça pour les "nouveaux", mais Exter n'en est pas un, et personnellement (et peut-être abusivement), j'ai l'impression que le forum "stagne" beaucoup dans des répétitions. On peut toujours aller voir des fils plus anciens pour creuser un sujet. Au bout d'un moment, il peut être bien d'essayer d'avancer un peu plus franchement, quitte à bousculer un peu, gentiment, parfois. C'est aussi l'intérêt, je pense d'avoir des membres un peu plus âgés, anciens, ou qui ont l'habitude du MBTI, de sortir du partage d'expérience en mode "moi (aussi), je...", tellement propice à l'effet d'identification (Barnum). De mon point de vue, il y a un moment où le MBTI aide parce que ça rassure de voir qu'on n'est pas seul, mais il ne faut pas s'enfermer là-dedans, c'est intéressant de le pondérer avec la singularité de chacun. J'ai conscience que je mets sans doute un gros coup de pied dans la fourmilière en disant ça, mais c'est aussi parce que c'est l'une des raisons pour lesquels je viens moins. J'ai rarement l'impression de lire des discussions qui me font avancer, ici, ces derniers temps (et si celle-ci peut en être une : tant mieux !!!).
μαllollo a écrit:
Tu ne peux pas dire à un NT centre mental: "Vas-y, embrasse tes émotions à pleines brassées, vautre-toi dedans et délecte-toi de ces trucs dont tu n'es même pas sûr de la définition".
Spoiler:
"Et sinon, une petite séance d'électrochocs pour te remettre l'émotionnel en place, ça te dit?"
Mais un NT peut envisager le fait que son approche n'est peut-être pas la plus adaptée en ce qui concerne l'émotionnel, sans pour autant devoir se jeter dans les rapides.
Haha, bien sûr que non ! mais je peux essayer de lui faire voir un peu les choses autrement, ce dont mes amis T ne se privent pas avec moi ! Je sais que parfois c'est un peu douloureux, mais ça me fait avancer, aussi, donc j'essaie de renvoyer l'ascenseur !
μαllollo a écrit:
J'extrapole la question pour les autres (N)T, ça peut être intéressant (certaines choses ont déjà été dites dans les messages de ce fil). Je crois qu'un NT a plus peur d'avoir des émotions/sentiments que de ne pas en avoir.
Ah ! maintenant on parle ! Au risque de me faire lyncher (ça devient une habitude)... est-ce que c'est vraiment "avoir des émotions/sentiments", le problème ? tout rationnels que vous soyez, vous êtes des êtres humains, donc sujets à des émotions. Il me semble que plus précisément, il s'agit de ressentir, accepter, faire avec ces émotions. Les considérer comme un mode d'information valide.
μαllollo a écrit:
On n'est pas toujours armés pour les comprendre, et c'est ça qui est angoissant.
En effet. D'ailleurs tous les F non plus : moi, j'ai Fe en secondaire et franchement, je ne comprends pas mes propres ressentis, parfois, comme un Fi dom semble pouvoir le faire. J'ai l'impression d'avancer à l'aveugle et effectivement, c'est stressant. J'ai juste appris à faire avec, parce que je suis plus familiarisée avec cette sensation que vous, c'est tout. Parce que si je refoule l'émotion comme "invalide", elle ressort négativement ailleurs. Et c'est probablement, dans une moindre mesure, pareille pour vous. Pas facile d'accepter ce qu'on ne comprend pas, mais c'est le seul moyen de s'épanouir (à ce sujet, tu avais fait un commentaire je ne sais plus où sur le fait que le MBTI ne servait pas à ça comme je le disais mais à s'intégrer professionnellement (je résume). Certes, mais typiquement, je me contrefiche des raisons pour lesquels il a été conçu et est globalement employé... moi, ça me sert pour mon développement perso. Tant mieux pour d'autres si ça leur sert professionnellement, mais on peut utiliser un outil pour faire autre chose que ce pour quoi il a été prévu...)
μαllollo a écrit:
Corollaire quand à leur expression: comment exprimer quelque chose qu'on ne comprend pas vraiment? Un T peut le faire s'il se sent vraiment en confiance, et il faut s'attendre à ce que ce soit de manière non-verbale (le seul canal envisageable pour tout ce qui n'est pas explicable en mots et concepts). Un NT peut avoir peur de ne pas savoir comment réagir à ses émotions/sentiments, mais je crois que c'est très variable selon le type MBTI et ennéa de la personne. Une constante serait davantage dans l'(in)utilité des émotions/sentiments.
Hum.... vaste question.... ça s'apprend, je pense. Comme tu le dis, la confiance est essentielle dans le processus, mais il faut aussi être prêt à sortir de sa zone de confort. En un sens, c'est ce que j'essayais de provoquer par mes questions. Le danger, je pense, pour les NT, c'est de trop intellectualiser, de tout ramener à des considérations générales, des faits, des statistiques, des idées. Ca vous rassure parce que c'est familier, mais je ne crois pas que ça vous aide ou réponde vraiment à votre question. Je pense, peut-être à tort, que la seule vraie question que chacun se pose, fondamentalement, et qui sous-tend toute les autres, est de l'ordre de "qui suis-je / quelle est ma place / mon but / quel le rapport que je veux établir avec autrui ?". C'est donc une question éminemment personnelle, subjective. Donc il faut l'aborder comme telle. Il y a un temps pour rassembler les informations, mais il ne doit pas être trop long. A un moment, il faut mettre les mains dans le cambouis et affronter les questions qui fâchent. (Et je peux le dire, parce que j'ai une de ces tendances à rassembler les informations pour différer, moi... tu peux pas savoir....).
μαllollo a écrit:
Je termine sur un constat personnel, la réaction que j'ai eue à la lecture de ton message, Tia. Etant NT, centre mental, et de sexe féminin (et un trio gagnant, un), j'ai toujours ressenti une certaine culpabilisation de "ce que" j'étais. De ne pas "bien utiliser F", d'être trop cérébrale et utilitariste (les gens ne disent pas "sans coeur", mais tu apprends vite à traduire). Ça n'aide pas à appréhender le monde de l'émotionnel sereinement, tout ça. Le MBTI (et confrères) m'ont aidée à comprendre que c'était une part de moi, et que non seulement il existait d'autres voies, mais que je pouvais accéder à certaines d'entre elles pour découvrir et mieux utiliser d'autres parts de moi, méconnues et un peu angoissantes. Lire ton intervention a un peu réveillé de vieux démons culpabilisants, ces petites voix qui me soufflent depuis toujours "Tu es à côté de la plaque", "Tu ne sais pas aimer correctement, et encore moins le montrer", "Tu vis ta vie par procuration"
Spoiler:
en attirant les moineau les pigeons
j'ai trouvé un peu dommage que ça vienne d'une INFJ dont les insights sont si souvent justes, pondérés et pertinents... (No offense, hein, Tia )
Non taken ! au contraire, je prends comme une preuve de confiance le fait que tu m'aies ainsi fait part de ton ressenti. C'est exactement ce dont nous parlions un peu plus haut et tu vois, tu as su verbaliser ! J'ai plusieurs amies proches NT, donc je suis assez familiarisée avec ce que tu me dis. Elles provoquent chez moi un curieux mélange d'admiration et de besoin de les protéger, peut-être parce que je sais ce que cette force extérieure leur coûte. De toute façon, les "gens" ne sont jamais contents : vous n'êtes "pas assez" émotives, moi je le suis "trop"... C'est un peu la fable "le meunier, son fils et l'âne", cette histoire... Pour la même raison, je pense que (tu le dis toi-même) ton message a finalement plus à voir avec ta propre acceptation de toi même qu'avec ce que j'ai écris, qui n'a, somme toute, servi que de déclencheur. C'est une chose de prendre conscience, via le MBTI entre autres, que ta façon de voir les choses est aussi valide que celle du voisin, juste "différente", mais c'en est une autre de l'intégrer pleinement, surtout quand ça fait des années qu'on se questionne sur ça. Je suis désolée que mon message ait tapé là où ça faisait mal, mais si ça peut t'aider à intégrer encore un petit peu plus que ton fonctionnement est légitime, tout en te donnant des pistes de réflexion pour mieux communiquer avec les autres, alors, je ne le regrette pas. Et je reste à ta disposition si je n'ai pas été assez claire (oui, je fous des smileys partout, je suis F et j'aime ça !!! )
Mamy Mougeot Aucun rang assigné
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(#) Sujet: Re: Emotions et Sentiments. Dim 30 Oct 2016, 18:52
Tia, si ça peut te rassurer, pas de gros fossé de compréhension entre nous, hein ... et je n'ai pas trouvé ton message agressif du tout, ni même "cash" ou "direct" comme tu sembles le penser (et là, oui, j'ai un petit sourire intérieur, à l'idée de ce qu'un INFJ considère direct ou cash )
Tia a écrit:
A dire vrai, j'ai hésité à poster directement sur le forum, parce que c'était presque un message personnel, ma réponse, mais je me suis dit que peut-être un point de vue "NF" pourrait peut-être servir à d'autres.
Ah ben carrément. Et pour la même raison, j'ai publié l'intervention (que je pensais garder pour moi), pour montrer ce contrepied qui existe entre l'appréhension (N)T et (N)F de l'émotionnel. Tu as dit quelque chose de très vrai: "utilise le coeur pour gérer ton émotionnel". Et l'inverse est pareil: "utilise ton cerveau pour réfléchir". On devrait tous apprendre à faire les deux, ou au moins ne pas le désapprendre Mais c'est un fait, tout comme un F serait peiné de s'entendre dire en canevas "utilise ton cerveau", un T peut s'offusquer qu'on lui dise d'utiliser son coeur. C'est un contrepied intéressant, quand même.
Tia a écrit:
moi non plus je ne sais plus si on a déjà parlé ensemble...
C'est l'histoire d'un poisson rouge qui croise un poisson rouge et qui croise un poisson rouge et qui croise un poisson rouge et qui...
Tia a écrit:
je suis positivement surprise que tu aies trouvé de l'intérêt à mon blog, en tout cas, malgré nos différences de préférences
Figure-toi que je ne trouve pas nos profils si différents que ça (c'est ENTP que je suis, et l'axe Ti-Fe ou Fe-Ti placés là où ils sont, avec un N-dominant qu'il n'est pas toujours facile de dépatouiller), et que j'ai un moment eu une période de doute (elle a duré 48 heures, pas plus) sur un potentiel INFJisme. Je suis guérite, je sais que je suis ENTP chaque fois que je me confronte à un INFJ... là je vois les différence et les contrastes entre nos fonctionnements Et puis ton blog est intéressant en soi, aussi.
Tia a écrit:
je vais relire la suite de ta réponse pour essayer de voir si tu as compris ce que je cherchais à faire. Indice : c'est un peu une technique "choc", style maitre zen...
Ah voui, alors là (j'avoue) c'est un peu le trouble de compréhension que j'ai avec presque tous les INFJ que je connais L'INFJ qui guide la conversation en mode Yoda ou maitre zen, il m'envoie en éclaireur sur tous les chemins de ma pensée à la fois. Je peux tout à fait m'imaginer où tu veux m'emmener, ce que tu veux me faire voir... et son contraire. Et tout ce qui peut être intermédiaire entre les deux. Sans compter le reste, qui n'existe pas sur le même plan, mais mérite d'être considéré en cas d'invasion de notre galaxie. Bref, concrètement, ça m'aiderait que tu dises clairement ce que tu cherchais à faire (mais je suis parfois particulièrement bouchée sur les devinettes interpersonnelles )
Tia a écrit:
J'ai conscience que je mets sans doute un gros coup de pied dans la fourmilière en disant ça, mais c'est aussi parce que c'est l'une des raisons pour lesquels je viens moins.
Ah mais c'est parfait ça, les coups de pied dans la fourmilière. Je dois aussi plaider coupable: je peux difficilement m'empêcher dans un débat de faire le contrepied (on dit parfois l'avocat du diable, mais je trouve la référence trop brutale - la référence à l'avocat, hein).
Tia a écrit:
Ah ! maintenant on parle ! Au risque de me faire lyncher (ça devient une habitude)... est-ce que c'est vraiment "avoir des émotions/sentiments", le problème ? tout rationnels que vous soyez, vous êtes des êtres humains, donc sujets à des émotions. Il me semble que plus précisément, il s'agit de ressentir, accepter, faire avec ces émotions. Les considérer comme un mode d'information valide.
Tia, tu penses vraiment te faire lyncher en disant des trucs pareils? Je veux dire, quand tu débarques, c'est comme la mascotte de Mickey à Eurodisney, qui distribuerait des casquettes gratuites Comment veux-tu qu'on te lynche? Et je crois que le problème pour les rationnels n'est effectivement pas d'avoir ou ne pas avoir des émotions mais de parvenir à les considérer comme une part d'eux acceptable (donc intelligible) et pas un boulet à son pied. Je n'arrive pas à répondre à ce passage sans penser aux 3 centres davantage qu'au MBTI... je crois que la prise en considération du F lors de l'individuation d'un T n'est possible que si la personne trouve un équilibre sain entre son centre mental et émotionnel (et là, zapping sur l'ennéagramme pour se détacher de l'ego qui est le vampire de notre centre préféré). Autrement, le pendant F sera toujours une épine dans le pied du rationnel...
Tia a écrit:
Pas facile d'accepter ce qu'on ne comprend pas, mais c'est le seul moyen de s'épanouir (à ce sujet, tu avais fait un commentaire je ne sais plus où sur le fait que le MBTI ne servait pas à ça comme je le disais mais à s'intégrer professionnellement (je résume)Certes, mais typiquement, je me contrefiche des raisons pour lesquels il a été conçu et est globalement employé... moi, ça me sert pour mon développement perso. Tant mieux pour d'autres si ça leur sert professionnellement, mais on peut utiliser un outil pour faire autre chose que ce pour quoi il a été prévu...)
Ah, j'ai l'impression que mes réponse et tes remarques suivantes ont un arrière-goût de continuité, je suis peut-être sur la bonne piste, et peut-être même dans la bonne galaxie, tiens... Petite parenthèse pour répondre à la tienne: effectivement, j'ai juste rappelé le contexte dans lequel le MBTI avait été composé, pour comprendre pourquoi on peut le trouver trop ceci ou pas assez cela. C'est un modèle assez simpliste, pragmatique et utilitariste, parce qu'il a été conçu pour tester les gens en masse dans les entreprises ou les universités, et pour savoir quel type de poste ou management pourrait mieux leur convenir). Après, chacun est en droit d'utiliser cet outil pour s'épanouir, et l’hôpital, la charité, toussa: la preuve, c'est ce que je fais aussi, utiliser le MBTI pour comprendre et accepter ce que / qui je suis en tant qu'individu. Et entre nous (et ceux qui nous lisent), je ne pense plus faire d'incursion dans le monde du travail avant le 22e siècle, j'ai déjà donné aux entreprise 4 ans de ma vie lors de ce siècle-ci, mon quota est dépassé, et j'ai une sympathie très maigre pour le "monde du travail"... Ma position sur le MBTI n'est donc absolument pas partisane
Tia a écrit:
Comme tu le dis, la confiance est essentielle dans le processus, mais il faut aussi être prêt à sortir de sa zone de confort. En un sens, c'est ce que j'essayais de provoquer par mes questions. Le danger, je pense, pour les NT, c'est de trop intellectualiser, de tout ramener à des considérations générales, des faits, des statistiques, des idées. Ca vous rassure parce que c'est familier, mais je ne crois pas que ça vous aide ou réponde vraiment à votre question. Je pense, peut-être à tort, que la seule vraie question que chacun se pose, fondamentalement, et qui sous-tend toute les autres, est de l'ordre de "qui suis-je / quelle est ma place / mon but / quel le rapport que je veux établir avec autrui ?"
Assez d'accord (et c'est d'autant plus difficile pour ceux qui l'ont bien compris et galèrent à l'appliquer au quotidien). La difficulté, c'est que la pensée, la réflexion, la logique, ce sont les armes du rationnel au quotidien, depuis toujours; le glissement entre arme-outil et arme-qui-blesse se fait progressivement, et quand on s'en rend compte, c'est qu'on a déjà (trop) sur-intellectualisé.
Tia a écrit:
Pour la même raison, je pense que (tu le dis toi-même) ton message a finalement plus à voir avec ta propre acceptation de toi même qu'avec ce que j'ai écris, qui n'a, somme toute, servi que de déclencheur.
De mon côté j'ai fréquenté suffisamment d'INFJ pour reconnaitre le bien qu'ils font en matière de recadrage des réalités, et je te remercie pour ces messages qui (me) font cogiter avancer Je sais bien que j'ai un peu de travail sur moi à faire (pas tellement en lien avec le MBTI, mais l'ennéa, les blessures, le false core, toussa) et c'est en cours. Doucement mais sûrement.
Nathanaël Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 27 Lieu : Sud-Ouest Emploi : khâgneux (A/L) Inscription : 04/04/2015 Messages : 71
Beaucoup de choses justes et intéressantes. Je ne vais donc peut-être rien dire de nouveau sur le fond. Cependant les dire d'une autre manière peut avoir un impact sur certaines personnes.
Personnellement je ne comprend pas trop la séparation faîtes entre la cognition (les jugements de valeurs) et les émotions. Les émotions sont des jugements qui s'incarnent physiquement. Le sentiment quant à lui n'est pas une substance à proprement parler mais une attitude vis à vis des émotions. Comme je j'ai indiqué dans mon sujet: "les fonctions rationnelles" un sentimental tient pour vrai ses émotions. Évidemment ma définition du sentiment est celle du MBTI. L'étude des émotions en revanche est assez séparés. Malheureusement il est difficile de se mettre d'accord sur la définitions de ces deux concepts du fait des usages multiples et variés. Peut-être me suis-je trompé.
Puisque vous avez demander des exemples venant de notre vie je vais vous donner mon ancienne méthode pour élaborer mon système de philosophie morale. Mes propositions étaient vraiment liées au sentiment de joie que je ressentais à chaque fois. D’où un rejet enfantin /dogmatique des propositions des autres. J'ai mis longtemps à comprendre la différence entre une conviction que l'on essaye de défendre avec des faits et la pensée.
Pour répondre encore plus précisément à vos questions je me considère comme hypersensible donc oui je vis toujours des émotions venant à la fois des stimulis internes aussi externes. Mais je les ai très mal géré puisque dans mon système moral seul l'allégresse était tolérée, les autres étaient considérées comme une preuve de faiblesse. D’où ma tentative d'enfouissement pour mettre à la place un masque froid, chose impossible à faire. Plus récemment j'ai compris que mes sentiments étaient liés à mode de vie. Voilà comme l'ont dit les autres intervenants le rôle fondamentale des émotions. De ce fait l'écoute de ses émotions peut en dire beaucoup à la fois sur ses véritables convictions ainsi que sur la nature humaine.