Type : INTJ, 5w6, Tritypes : 513_593 , Hémisphères : 58% gauche vs 42% droit , QI : 131-141, Instinct : Sp/Sx, Lawful Neutral/Evil, Melancolique/Colérique, RCOXI, Inquisitive/Reserved, Analysant, Socionics : Te-INTp Age : 28 Lieu : Québec Emploi : Étudiant - Futur Ingénieur Géomètre Inscription : 17/10/2014 Messages : 66
(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Sam 01 Nov 2014, 20:23
Je viens de regarder '' Her '' de Spike Jonze qui selon moi est assez spécial. Il a même remporté l'oscar du meilleur scénario original cette année.
Les humains ont créé un programme informatique, soit une IA, qui s'adapte à son utilisateur.
Le personnage principal ayant vécu précédemment une rupture difficile fait alors la rencontre avec Samantha son IA personnelle. S'ensuit une histoire assez extraordinaire où les besoins de l'IA et du personnage ne cessent de nous surprendre. J'y vois une certaine critique de la société moderne et du tournant qu'elle est entrain de prendre. Je vous le recommande.
Mon film préféré quant à lui, c'est Origine ou Inception pour les plus anglophones d'entre nous. Il y a un challenge de compréhension, on ne s'ennuis pas. Si vous avez quelques films de ce genre, demandant un certain effort intellectuel je suis preneur !
Awander Aucun rang assigné
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Ven 07 Nov 2014, 03:26
Le dernier film que j'ai vu c'était au ciné: Fury.
Un film sombre. Des moments gores mais à part à cause de la fille à côté qui arrêtait pas de sursauter dès qu'il y'avait une scène un peu violente, j'ai pas trouvé ça trop gênant. Y'a pire. L'action est un peu mise au second plan et on se concentre davantage sur la psycho des personnages. Y'a un peu de symbolisme. Et des rayons lasers (??). C'est un film de guerre assez bien mais que j'ai pas trouvé extraordinaire non plus, le scénario n'est pas hyper passionnant mais l'ambiance du film est bien faite et les personnages sont assez travaillés.
Dernière édition par Awander le Dim 09 Nov 2014, 21:47, édité 1 fois
Ludovic Aucun rang assigné
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Ven 07 Nov 2014, 07:10
Il y a le film l'éveil qui passe dimanche soir sur la arté.
C'est un très bon film. Je le conseil vivement d'autant qu'il ne passe pas souvent à la tv...
Apocalypse Déléguée aux smileys
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Lun 10 Nov 2014, 20:07
Voici ma dernière fournée ! (pas très fournie ce coup-ci )
L'Oeuf de l'Ange :
J'étais déjà bien disposée envers ce film, designé par Yoshitaka Amano, dessinateur des premiers Final Fantasy (et du IX), que j'aime énormément. Mais le film ne se distingue pas que par son esthétique : il possède également une profondeur philosophique qui amène à s'interroger sur le fatalisme, sur l'espoir. Le style d'Amano apporte une teneur mélancolique tout à fait adaptée au ton du film. Minimaliste, il comprend peu de dialogues et seulement deux personnages, une fillettes et un guerrier. Ceux qui ne jurent que par l'action n'apprécieront pas forcément mais j'ai été très marquée.
Le Garçon et le Monde :
Vu au cinéma. Esthétique remarquable là aussi, plus encore. On a ici quelque chose d'unique, de chatoyant, rafraîchissant. Et aussi un film sans paroles. On se croirait immergé dans des dessins d'enfants animés, ce qui là encore colle tout à fait au thème du film, qui nous fait découvrir le monde avec des yeux d'enfants. Le film parvient bien à retranscrire l'évolution (trop rapide) du Brésil ces dernières décennies, avec un regard peu complaisant. Et c'est d'ailleurs là que se situerait la faiblesse du film : on a un message politique valide sur le fond, mais présenté de façon trop appuyée et un brin caricaturale. Néanmoins, l'ensemble reste exemplaire par sa construction, sa cohérence, son originalité.
Lauterwasser a écrit:
une pure merveille
très INFP 4/9 sp/so
ceux qui ont perdu leur capacité d'émerveillement, passez votre chemin
Je ne suis pas d'accord avec le typage. INFP possible, cependant je vois quelque chose de très Se-Ni dans ce film, pour son esthétique forte, colorée, également pour son aspect visionnaire et universel, sans concession (plutôt Ni qu'Ne). Aucune trace de Si.
Je ne vois pas de 4 si ce n'est l'originalité de la réalisation. Très 2-7-9 à mon sens.
Blue Valentine :
J'ai été déçue. Vue l'affiche, je m'attendais à un film intense et sensuel, on se retrouve avec quelque chose d'à mon sens assez banal et fade. La fin d'une histoire d'amour, mais une histoire d'amour comme une autre somme toute, qui a pris plus d'importance qu'elle aurait du en avoir par pur hasard, et dont la fin était programmée d'avance. Le fait que les protagonistes soient devenus deux beaufs est peut être censé ajouter une touche de mélancolie, mais cet aspect grotesque m'a laissée d'autant plus indifférente à leur sort. Au final, je n'ai pas vraiment trouvé le film mauvais, mais il m'a laissée de marbre.
Le Triomphe de Babar :
Bon, évidemment, c'est un film s'adressant à un très jeune public, mais j'étais curieuse de le voir car j'adulais ce dessin animé à 3-4 ans, sans en garder aucun souvenir aujourd'hui. C'est très naïf évidemment. Cependant j'ai trouvé que le film ne prenait pas les enfants pour des idiots. On a une histoire pas trop niaise (avec quand même des éléphants réduits en esclavage ! ), avec des enjeux bien posés. A réserver aux petits, mais bon dans son registre.
Enemy :
Film que j'ai beaucoup aimé, que j'ai eu envie de voir après avoir visionné un court métrage du réalisateur Denis Villeneuve, Next Floor. Ambiance lente, film assez contemplatif et mystérieux là encore, tourné vers la psychologie de ses personnages. Monotone, surréaliste, empli de symboles, Enemy semble se dérouler au sein d'un rêve plutôt que dans la réalité. Plus que sa complexité, c'est sa représentation qui est intéressante. On se plonge aisément dans la psyché du personnage principal, pris dans une certaine panique après avoir découvert l'existence d'un clone, et je me suis surprise à deviner la fin du film.
Dernière édition par Apocalypse le Mar 18 Nov 2014, 01:10, édité 1 fois
u1088 Invité
(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Lun 10 Nov 2014, 20:53
Pas mal de vieux films vus ces derniers temps, mais aussi des films plus récents, datant des années 2000.
Le Pianiste
Le genre de film que tout le monde avait vu, sauf moi . Mais c'est chose réparée ! Ce film se base sur l'histoire vraie d'un pianiste juif qui a réussi à échapper pendant toute l'occupation allemande en Pologne à la déportation. Le film se base énormément sur l'émotion, avec une situation de plus en plus dégradée pour le protagoniste principal, mais la fin, à l'image de la réalité se termine bien malgré tout. J'ai gardé en mémoire par la suite certains des morceaux de Chopin qui ont été utilisés tout le long du film.
Le dernier métro
Mon premier film de François Truffaut . Et ça parle encore de juifs, ça sent le grand complot . C'est l'histoire d'une femme, actrice française qui se retrouve à s'occuper d'un théâtre pendant l'Occupation allemande en France, car son mari juif doit se cacher pour échapper à la déportation. Arrive dans la troupe qui officie dans le théâtre un homme (incarné par Gérard Dépardieu) dont la nouvelle tenante du théâtre finit par tomber amoureuse. La première remarque que j'aurai à propos de ce film concerne la lumière : je n'ai jamais été autant focalisée par la lumière pendant un film, mais là, elle était si bien travaillée que les détails des vêtements, des expressions des acteurs ressortaient avant le reste. Et Catherine Deneuve, sublime dans le film m'a donné envie de voir dès que possible Belle de Jour, un autre film dans lequel elle joue.
Antoine et Colette
Il s'agit d'un court-métrage d'une demi-heure (on peut parler aussi de moyen métrage je crois ?) réalisé là aussi par François Truffaut, dans son cycle concernant le personnage d'Antoine, présent enfant dans le film les 400 coups notamment. Antoine est ici un jeune adolescent émancipé travaillant chez Phillips, où il fabrique des disques. Inscrit aux jeunesses musicales, il y rencontre lors de nombreux spectacles Colette, de qui il tombe fou amoureux sans que cela ne soit réciproque. J'ai eu beaucoup de peine pour Antoine dans ce film, symbolique des premiers écueils en amour. La fin ici non heureuse voit Colette montrer définitivement à Antoine qu'elle ne le considère qu'en simple ami. Ce court-métrage m'a donné envie de voir les autres films où le personnage d'Antoine se retrouve ; Jean-Pierre Léaud qui interprète le rôle d'Antoine a un jeu d'acteur très particulier, où on sent poindre une forme d'improvisation qui rend le tout très vivant.
Le Mépris
Premier film de Godard, et énorme daube de mon point de vue. C'est l'ancêtre du hipsterisme, du parisien qui se touche la nouille façon je vous méprise, je vous suis supérieur. Exaspérant. Pendant 1h40, c'est l'histoire d'une femme qui fait la gueule à son mari sur un malentendu. Le mari, complètement capricieux et imbu de lui même lui met deux trois baffes de temps à autre pour la calmer . Et voilà .
Seule la musique est géniale. Le reste, poubelle.
The Magdalene Sisters
Vu hier soir, film d'une rare violence psychologique, d'autant plus qu'ici aussi le point de départ constitue une véritable histoire. On suit le destin de trois jeunes filles placées dans une prison aux gêoliers déguisés en nonnes capitalistes un des nombreux couvents de la Madeleine qui existaient alors au 20ème siècle en Irlande. Ces couvents, qui servaient officiellement à remettre en place les jeunes filles de peu de vertu étaient en fait de l'esclavage dissimulé au profit de l'Eglise catholique. L'Irlande, pays ultra conservateur où on refuse l'avortement à des femmes qui ont subi un viol a été jusqu'en 1996 un pays qui tolèrait l'existence de tels couvents, dont les victimes n'ont apparemment pas encore été indemnisées à ce jour. Mais revenons au film.
Margaret, violée par son cousin se retrouve à devoir jouer les blanchisseusses sans être payée un seul centime aux côtés de Bernadette, envoyée là par son orphelinat parce qu'elle était jolie (sissi) et de Rose qui a eu un enfant illégitime. Les nonnes, s'emmerdant royalement dans leur couvent passent leur temps à bouffer comme des truies, compter leurs sous et humilier les pensionnaires en les mettant à poil pour comparer leurs seins et leurs fesses. C'est dur, éprouvant, mais ça a le mérite de mettre en lumière à quel point la religion catholique a rendu des populations attardées.
Titiwilly Agneau de Dieu
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mar 11 Nov 2014, 03:32
Jicky a écrit:
ça a le mérite de mettre en lumière à quel point la religion catholique a rendu des populations attardées.
Bah alors, que fait-on de la saine lutte contre les clichés ?
Ne pas confondre :
- Religion et Clergé - Religiosité populaire et Religiosité théologique - Dérives névrosiques-perverses et Idéal religieux - Foi religieuse et Irrationalisme forcené - Tradition et Obscurantisme - Athéisme et Progrès sociétal - Rejet de tout dogme et Liberté - Romance et Réalité (on parle quand même d'un scénario de film)
(Au passage insistons catégoriquement sur le fait que ce n'est ni original, ni courageux, ni progressiste de cracher sur la religion catholique à l'heure actuelle, ou de montrer du doigt les névroses qui rongent ses institutions. Pas de "mérite" ici, pas plus qu'il n'y eut de mérite à décrier les athées ou les homosexuels au moyen-âge). On pourrait s'épancher en long et en large sur tous les points que je viens d’aligner, mais bon je pense que ce n'est pas le topic approprié. Réservons cela à une autre occasion.
Sinon, le dernier film que j'ai vu c'est Taxi 2
Je me suis bien marré, c'était pas mal du tout en fait. J'aime bien le commissaire surtout
_______________________________________ « L'anarchie profite toujours à quelqu'un ; souvent aux grands, jamais aux petits. » - J.Bainville
« Platon m'est cher, mais la vérité me l'est d'avantage. » - Aristote
« L'homme a voulu tuer Dieu, et il est en train d'en crever… » - M.de Corte
«2 Timothée 4 : Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables...»
«Ecclésiaste 1, 9 : Ce qui a été, c'est ce qui sera, et c'est ce qui s'est fait, et c'est ce qui se fera ; il n'y a rien de nouveau sous le soleil.»
**** http://www.senscritique.com/Titiwilly
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Jeu 13 Nov 2014, 20:22
Je suis aller voir le Labyrinthe. Je m'attendais pas à ce que ça soit aussi bien. Agréablement surpris. On est vraiment dans l'histoire. Le scénario a des failles comme l'a d'ailleurs souligné l'article d'Odieux Connard mais le jeu des comédiens est assez bon et c'est bien réalisé (y'a une séquence vraiment époustouflante dans le film ou le perso principal Thomas et Minho doivent fuir la zone 7) et pour un blockbuster pour jeunes, c'est pas trop mal.
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Jeu 13 Nov 2014, 20:31
LA ligne verte.
Misery.
Dreamcatcher.
Que du Stephen King.
Apocalypse Déléguée aux smileys
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Jeu 13 Nov 2014, 20:48
Et c'était bien ?
Ludovic Aucun rang assigné
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Ven 14 Nov 2014, 07:24
j'ai trouvé la ligne verte trop cousu. Je me doutais dès le départ qu'il y avait un truc louche là-dessous. un gars illettré accusé du meurtre de deux filettes et qui doit passer sur la veuve électrique et qui attend son heure dans le couloir de la mort surnommé "la ligne verte". Il se révèlera surprenant et doté de pouvoir notamment celui de guérir les gens. Basique comme scénario, mais la mise en scène et le jeu des acteurs sont bons.LA fin est émouvante et un peu trop longue à mon gout et je trouve que le film se traîne un peu par moment. Sinon de bonnes scènes bien drôles avec un détenu particulièrement agité qui rivalise d'ingéniosité pour embêter les gardiens. Je préfère donc les livres de Stephen King.
Misery, alors là, une infirmière qui tombe sur son écrivain préféré arrivé chez elle à cause d'un accident de la route dû à une tempête de neige. il est l'auteur (dans le film) d'une série de livre avec un personnage appelée misery justement qu'il fait mourir au dernier de ses ouvrages. Bien sur l'infirmière est une fan inconditionnelle. Mais elle va le séquestrer et maltraiter jusqu'à ce qu'il fasse revivre le personnage... J'ai bien aimé le jeu de l'actrice qui met vraiment la pétoche . Un très bon film, enfin pour moi. On ne s'ennui pas dans ce film et il est bien mise en scène. Un bon film. J'ai bien accroché.
Dreamcatcher j'ai été surpris par l'histoire de ce film. Je n'ai pas trop accroché vue qu'il part dans une direction vraiment inattendu. Ça reste un bon film pour les fans du genre car 4 copains aux pouvoirs différents qui se re-rencontres quelques années plus tard pour combattre la vermine extra-terrestre , c'est plutôt un scénario basique et usé, mais qui va satisfaire les fans. je n'ai pas adhéré pour ma part. Même s'il a de très bons moments, ça ne retire en rien le fait que ce film n'arrive pas à captiver , enfin pour ma part. Pourtant j'ai trouvé le jeu des acteurs juste.
Voilà
Guinea Pig Disciple de Caligula
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mar 18 Nov 2014, 00:47
Beyond the Black Rainbow. Petit film très sympa. De la SF assez sensorielle mais avec une histoire originale. J'ai beaucoup accroché à l'ambiance.
Trailer :
Spoiler:
FilmDeCulte : Quel a été votre parcours avant la réalisation de ce premier film ?
Panos Cosmatos: L'autodestruction.
+1
GBat L'Anté Types
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mar 18 Nov 2014, 16:52
Interstellar de Christopher Nolan (Inception; The Dark Knight)
Comme j'avais été déçu par ses Batman, tant sur le fond que sur la forme, (voir spoiler en dessous), j'avais hésité à aller voir celui là; puis je me suis dit que ça serait dommage de manquer le film d'un tel réalisateur (qui est quand même très bon sur la forme).
Faut-il aller voir Interstellar?:
Question non moins existentielle... : faut il aller voir Interstellar? Je veux bien laisser une nouvelle chance à un technicien de l'image et des trames que j’apprécie avec ce film, parce que franchement la complaisance jusqu'au-boutiste dans ses précédent films me laissent de marbre: un Batman hypocrite ou inconscient (anti-peine de mort mais forte tendance à la non assistance à personne en danger + arbitraire revendiqué +populiste et faussement libertaire, au service de l'ordre en place tout en s'attachant compulsivement à faire mine d'indépendance), des héros essentiellement masculins et personnages secondaires féminins effacés ou apprivoisés lorsque trop émancipées, un ennemi "absolu" mais des amis "complexes" dira t-on, et on peut continuer longtemps cette liste ... On se souviendra aussi de la désormais mythique réplique: -"tu restes avec ta femme pendant que la ville est assiégée?!", suivi d'un: "qu'est-ce qui se passe?" de Madame et une réponse de Monsieur: "chérie rentre à l'intérieur avec les enfants" . ^^ alors voilà maintenant que nous parlons d'écologie le nouveau synopsis de Nolan s'entrevoit dans des bandes d'annonces qui étalent son pessimisme (quittons la Terre, comme si tout le monde allait pouvoir en bénéficier), et la même condescendance vis à vis d'une culture anglo-américaine vieillissante (prisme de la famille vs. espèce, culte du père), on envoie des ricains dans l'univers et naturellement c'est la femme qui est en difficulté: "je ne vais pas y arriver!". ... Mouais ... Sinon il y avait un docu écolo intitulé "Nous resterons sur terre", je me demande si Nolan l'a vu (c'est français, pas ricain ni britannique), car peut-être sera t-il plus productif (et juste) de garder les pieds sur Terre, effectivement. Ouais, vais-je voir Interstellar, en voilà une bonne question
Je suis donc allé le voir ce weekend, tranquillement dans l'après midi, et il va falloir que je vous prévienne que la critique qui suit varie les genres et les langages; je démarre avec un ton décalé, ironique, puis j'en viens à l'analyse précise et passionnée.
Précédemment dans "Faut-il aller voir Interstellar" ... : -Allons à leur rencontre (??) ... (Attendez ma venue aux premières lueurs du 5ème jour. A l'aube, regardez Interstellar). -Oui. Oui ! Le son de Hans Zimmer mes amis, va retentir dans mes oreilles, une dernière fois ! -Ouii ! -Voici venue l'heure de tirer le porte monnaie ensemble. Curiosité réveilles-toi. Qu'importe le courroux ! Qu'importe la ruine ! Et que ... l'amour soit filial ! :d
C'est donc fait; je suis allé voir INTERSTELLAR un bon dimanche, après la visite d'une exposition sur les "biiiip" et une autre sur le "... iiip". Je peux faire deux versions, alors c'est parti et n'oublions pas de sortir quelques drapeaux américains, ce ne serait pas respectable:
Version dérision: Non mais allo quoi! ... c'est l'apocalypse et t'as pas de 4x4 ?!
"Oui ... oui ... oui ... oui " Matt Damon alias Docteur Mann ("l'Homme" en anglais ...) ... ouais ... C'est vrai quoi, t'es un homme et t'es pas métaphysiquement schizophrène? (du genre pendant une seconde je veux juste sauver ma gueule, question d'instinct de survie, et la suivante l'Humanité, sans rien changer à mes plans)? Ou alors t'es un pilote et quand tu apprends que ta mission c'est du vent tu veux pas juste te rebaptiser Adam, te barrer à l'aventure comme si plus rien n'était? Loin, bien loin dans les étoiles et au delà avec ton Ève? Pourtant ça a l'air d'être salutaire si on écoute jusqu'au bout. Puisque de toute manière sur Terre il paraît que c'est cuit, qu'on a rien à foutre du vivant et que c'est tellement plus excitant les impulsions expansionnistes.
Bon maintenant la version sérieuse: Nolan signe ici une œuvre qui remonte un peu le niveau des précédents; j'avoue, j'ai littéralement été transporté dès le départ, et mieux que dans aucun film de ce réalisateur. Initialement le projet été signé Spielberg, qui avait commandé au frère de Christopher Nolan un premier scénario. N'ayant pas pu le réaliser il a laissé la place à ce dernier. Et quelle chance nous avons! Au départ, le scénario nous laissait avec une famille essentiellement masculine (exit la petite Murphy!), et le personnage incarnant la dégénérescence de l'instinct de survie aurait été remplacé par une armée de robots chinois! Ces deux points ont été changé par C. Nolan. Pour une fois, son désir de ne pas polémiquer a eu de bon effets, et a aussi augmenté le coté intimiste de l’œuvre, puisqu'il la dédie à sa propre fille (le nom de code du tournage était d'ailleurs "Flora", prénom de sa fille). Bouche bée, d'autant plus curieux que m'a rendu l'introduction du film, j'ai accueilli cette chance et j'ai bien fait! Bon ne me demandez pas pourquoi j'ai apprécié la scène d'ouverture où la petite famille fonce en 4x4 à travers leurs champs de maïs alors que c'est leur seule source de nourriture, mais c'est tellement bien monté, tellement bien réalisé et sonorisé. Puis il y a cette scène à l'école, toujours ambiguë. Sur le moment j'ai apprécié le parti pris pour l'éducation, la créativité, la curiosité qui permet de faire de grandes choses, face à des institutions dont les représentants sont obnubilés par leur besoin de contaminer l'éducation avec l'économie, de produire des serviteurs pour les secteurs clefs (besoin de petits rappels quant aux débats sur l'éducation en Europe et aussi dans le monde?). Néanmoins, ça n'était pas présenté avec ces mots là, et je ne suis même pas sûr que ce soit l'idée véhiculée. En fait, le pilote et père de famille est juste un nostalgique de la conquête spatiale, et défendrait jusqu'à la course à l'armement et aux étoiles même si cette époque avait par hasard un brin d'illusion et de mensonge, car selon lui cela aurait permis de faire des recherches dans des domaines au delà de ces seuls objectifs (médecine par exemple), le genre d'argument que tout le monde un peu fort en rhétorique peut sortir pour justifier à peu près tout et n'importe quoi. Et le film nous implique très intelligemment pour que l'on prenne son parti. Alors du coup, je ne suis pas certain que l'accès à l'éducation, et un enseignement universel soit la première préoccupation du monsieur, et c'est exactement le genre de propos, peu clair, ambiguë, qui ressort à chacun des films de Nolan, quand ce n'est pas carrément une complaisance avec un ordre très conservateur que le personnage en apparence plus ouvert d'esprit et curieux défend malgré lui. Mais ça, je pense que c'est un effet de la psychologie du réalisateur.
Tout d'abord, Nolan est un technicien de l'image, une image qu'il met au service de son script. Il écrit tout et insiste pour que tout ce qu'il écrit soit dans son film (ce qui explique la durée très longue, de son propre aveu). Si j'avais à le typer avec les critères du MBTI je dirais que c'est un sacré intuitif, qui est malgré tout très porté sur la recherche des effets de la sensation. Il tourne toutes les scènes selon différents angles de vue, et fait même parler ses personnages à ce sujet: "analyse les faits, regarde les choses de différentes manières" je n'ai plus la réplique exacte mais ça serait intéressant ne serait-ce que pour savoir dans quel ordre sa conscience fait appel à l'intuition et à la sensation. En tout cas, il y a un coté scientifique visionnaire certain, qui contraste avec l'ambiance pessimiste généralement un peu trop au goût des esprits conservateurs. Voir les choses sous différents angles de vue ça n'est pas rester dans sa vie bien réglée. Après quoi, Nolan remplie tous les trous qu'il trouve dans son script; pas de répit, il faut que tout soit là, expliqué, savamment organisé pour que l’œuvre libère tout son potentiel. Et quelle réussite! Comparé à The Dark Knight Rises que j'ai pris pour une blague. Seulement voilà, ça implique aussi une recherche d'ordre, car juste après l'intuition vient la pensée rationnelle, froide, contexte de presque tous les débats du film et même de l'humour (très réussi ici); Nolan pose les avis sans jugement, laisse tout en plan comme ça, et il y a bien parfois quelques partis pris ou répliques un peu acerbes, des jugements de valeur, mais elles ne surmontent pas cette impression globale de froideur, de rigidité, parce que le sentiment vient tout juste derrière la mise en scène rationnelle; du coup on a cette impression de complaisance absolue qu'il serait dommage de voir comme le fond véritable de l’œuvre (comme en témoigne la suite des événements que je ne peux mentionner sans spoiler le film ...). Tout est au profit du raisonnement rationnel, de l'exaltation exploratrice et les rationnels sont très forts pour impliquer nos émotions, pour se les approprier et nous faire penser que nous sommes sur la même longueur d'onde (je ne vais pas faire un cours sur la forme de toute propagande, mais n'oubliez pas ceci quand vous regardez la bande d'annonce ci dessus ou quand vous allez voir le film). Tout juste, il faudra par exemple se dire que le personnage joué par Anne Hathaway est tout sauf cette frêle jeune femme en détresse que nous montre l'une des bande d'annonces, ni la gaffeuse qu'un certain moment du film nous montre (on remonte le niveau du précédent film de Nolan pour le coup). De même, il ne faudra pas croire que l'instinct de survie caricatural et peu précautionneux incarné par le personnage de Matt Damon serve un quelconque message du film prônant une misanthropie sans borne et un pessimisme qui fait forcément le jeu des opinions conservateurs voir même anti-écologie. D'ailleurs pour le coup, je pense que si c'était le cas, Matt Damon ne se serait pas embourbé dans ce projet, ni la ribambelle d'acteurs devenue fidèle au réalisateur qui ont tous plus ou moins des sympathies pour les thématiques écologistes et, jusqu'à un certain niveau celle sur un progrès social.^^ Qu'en est t-il donc des valeurs? Bien comme elles sont quelque peu étouffées par le complexe propos/mise en scène qui est tout rationnel, on a ce qui semble être la suite logique d'une personnalité très rationnelle: une vague de sentimentalisme un peu naïve dès qu'il s'agit d'en venir aux émotions. Car ce sont bien les sentiments que les émotions servent le plus, et comme celles ci sont réprimées, méfiées par le rationnel, elles ressortent comme un ballon de baudruche qui se dégonfle au contacte des thèmes appropriés. "L'amouur"! seule chose à transcender l'espaace et le temps! Amour filial s'il en est, parce que Nolan s'adresse quand même à la famille américaine. Et amour tout court ensuite, parce que ça fait des enfants (mouais ...), la boucle est ainsi bouclée.
Alors voilà, comme c'est l'intuition, la pensée rationnelle et le sentiment qui font le gros du travail, la sensation vient sur-compenser tout derrière (je pense). D'où cette manie du remplissage jusqu'au boutiste, du détail et de l'expression littérale que certains ont trouvé un peu lourd par moments; mais dans d'autres moments, c'est tellement magnifique! Un décollage que je ne suis pas près d'oublier, une plongée dans l'univers vertigineuse, et un saut dans la dimension quantique dont on reste bouche bée même si dès le départ je m'y attendais ... mais pas sous cette forme là. Chapeau l'artiste. Reste que je suis extrêmement déçu par le peu d'effort (l'absence en fait) entrepris pour nous sortir un peu du prisme culturel anglo-américain (on parle de l'Humanité quand même, là ça devient lourd!). On aurait pu avoir une équipe internationale, comme cela se fait de plus en plus dans les missions spatiales d'ailleurs. On est loin de l'épopée SF réaliste de Kim Stanley Robinson (trilogie martienne) qui envoyait une centaine de colons de toute nation scientifiquement avancée (américains, russes, japonais, etc ...) ; là on envoie un père de famille, une femme et un black. Ok. Sinon comme le propose un article de Rue89, vous pouvez relire et revoir "Nausicaa de la Vallée du Vent" de Hayao Miyazaki, dans un autre genre une histoire d'anticipation sur le climat amplement plus réaliste et moins tête en l'air que cette fable scientifico-familiale, qui a son lot de valeurs et de beauté, tout autant sinon plus, et a le mérite de ne pas relayer la mise en scène des peuples en arrière plan de questions philosophico-scientifiques parfois bien secondaires. Ou alors, vous avez les géniaux films comiques "Il était une fois dans une galaxie près de chez vous", made in Québec (c'est particulier je sais), qui offrent une parodie de ce genre de scénario à la Star Trek, sauf que la parodie a été faite presque dix ans avant Interstellar et place son lot de subversion quant aux questions sociales. Juste énorme.
En bonus donc: LA parodie qu'il faut voir absolument ... parce que quitte à produire un paradoxe temporel ... soyons avertis qu'elle a plus de dix ans! Faites gaffe, les similitudes sont hallucinantes, (dixit Madame: "on va pas y arriver!" ... sauf que là c'était censé vraiment être de l'humour^^
EDIT: Je dois rajouter un point appréciable selon moi: La petite confrontation intellectuel vs. pilote, incarnés par Brandt et Cooper, ou pour le dire autrement la théorie vs. la pratique. En fait, je ne crois pas qu'il soit tranché en faveur de l'un ou de l'autre. La force de conviction, sa profondeur, vient d'autant plus avec "l'intellect", et se réalise pleinement avec la "pratique". Le film fait constamment des vas et viens entre les deux.
_______________________________________ "Scélérat! Que l'on ne juge point de ta provenance mais la direction de ton geste!"
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Guinea Pig Disciple de Caligula
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mer 19 Nov 2014, 18:55
J'ai regardé Lucy. Je me suis ennuyé.
À part la plastique parfaite de Scarlett Johansson, je n'y ai vu aucun intérêt.
Invité Invité
(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Ven 28 Nov 2014, 23:23
Je viens de voir l éveil.
Merci Ludovic, pour le partage.
De Niro joue très bien, quelques scènes que j ai retenue :
1- la mère et le fils la première fois 2- la scène du miroir ( la première aprés l éveil ) 3- la scène des glaces ( instinct masculin ) 4- la scène de la porte (tellement représentative de ce que l on s inflige par principe )
ça a le mérite de mettre en lumière à quel point la religion catholique a rendu des populations attardées.
Bah alors, que fait-on de la saine lutte contre les clichés ?
Ne pas confondre :
- Religion et Clergé - Religiosité populaire et Religiosité théologique - Dérives névrosiques-perverses et Idéal religieux - Foi religieuse et Irrationalisme forcené - Tradition et Obscurantisme - Athéisme et Progrès sociétal - Rejet de tout dogme et Liberté - Romance et Réalité (on parle quand même d'un scénario de film)
(Au passage insistons catégoriquement sur le fait que ce n'est ni original, ni courageux, ni progressiste de cracher sur la religion catholique à l'heure actuelle, ou de montrer du doigt les névroses qui rongent ses institutions. Pas de "mérite" ici, pas plus qu'il n'y eut de mérite à décrier les athées ou les homosexuels au moyen-âge). On pourrait s'épancher en long et en large sur tous les points que je viens d’aligner, mais bon je pense que ce n'est pas le topic approprié. Réservons cela à une autre occasion.
Sinon, le dernier film que j'ai vu c'est Taxi 2
Je me suis bien marré, c'était pas mal du tout en fait. J'aime bien le commissaire surtout
Je me permets de répondre à un message moraliste et bien pensant que j'avais malheureusement délaissé en jachère
Spoiler:
Très rapidement, il n'est pas question de cliché, mais de réalité. A travers un prisme de facto subjectif, le réalisateur retranscrit l'une des innombrables réalités crues que l'Eglise a traversé, bien malheureusement. Les foyers de Maggie en font partie. Au passage, je n'ai rien contre l'idée d'église, ni d'Eglise, il est extrêmement dommage que des concepts originaux comme justement ces foyers qui visaient à la réinsertion dans la société d'une partie des femmes aient été complètement détournés de leur but dans une optique de profits à la sauce capitaliste)
Quand je parle de "religion", je parle de la façon dont elle est perpétrée, des excès qui en découlent. Donc oui, ma phrase paraît raccourcie, mais je la maintiens. Et ça peut valoir pour beaucoup de religions, et même des religions qui en prennent tous les aspects sauf le nom. Présent et Avenir de Jung aborde très bien la question, je te laisse t'y référer.
Ont été vus ces derniers temps :
Interstellar
Comme beaucoup je pense, je suis allée voir Interstellar au cinéma. Greenbat en parle très bien je trouve, je n'ai pas grand chose à rajouter par rapport à son propre texte. Mention spéciale pour la bande-son que j'ai adoré, je songe à me la procurer.
The Big Lebowski
C'était bien, mais sans plus . C'est là que je vais pouvoir insérer un mot que j'ai parfois lu dans des critiques, j'ai trouvé ça "poussif". J'ai bien aimé tous les personnages sauf celui du Dude en fait, au bout d'un moment j'en avais un peu marre. Je suis contente d'avoir retrouvé l'acteur principal de la série Boardwalk Empire dans un rôle totalement différent de ce que j'avais vu de lui jusqu'alors, et j'ai adoré Julianne Moore en féministe tarée .
Emprise
Recommandé par notre cher administrateur . Il s'agit d'un film peu connu dans lequel Matthew Mc Conaughey joue (oui encore) : une famille banale et sans histoires change un beau jour suite à des révélations divines entendues par le père, révélations lui indiquant de tuer des êtres humains car ils seraient en réalité des démons. Le père, aidé de gré ou de force par ses fils tente ainsi de servir la volonté de Dieu.
C'est un thriller plutôt bon, et correctement joué. J'ai ressenti un malaise devant les enfants entraînés dans les meurtres dans le film, on se demande jusqu'où tous les évènements peuvent aller.
Pierrot le Fou
Les années 60, période de décadence incarnée par Godard
Je vais pas tourner autour du pot, j'ai détesté. J'ai apprécié le premier quart d'heure du film, mais j'ai trouvé le reste inutile et surfait. Beaucoup de scènes confèrent à l'absurdité mal placée, comme pour donner un genre. Je comprends que ce soit un film culte pour beaucoup de bobos parisiens (pas taper).
La French
J'ai toujours peur d'être excessivement déçue par un film français, et là, je dois dire que c'était plutôt pas mal, probablement merci Jean Dujardin. On suit les traces d'un gang marseillais pendant les années 70, la french connection, gang qui a donné beaucoup de fil à retordre aux autorités et particulièrement à un juge.
Très bonne bande-son ici également. Je regrette seulement quelques maladresses, dont un accent marseillais forcé de façon caricaturale chez beaucoup d'acteurs, et des scènes qui auraient du être a priori émouvantes qui ont fait rire la salle toute entière à cause de leur aspect pitoyable. Mis à part ça, et quelques longueurs on a une belle fin qui ne vire pas à l'angélisme.
Magic in the Moonlight
Dans les années vingt, sud de la France, un illusioniste cynique (Colin Firth) est chargé de démystifier et de confondre une femme se revendiquant médium (Emma Stone). Voilà le speech du film .
L'adjectif qui s'appliquerait le mieux au dernier long-métrage de Woody Allen, ce serait "mignon" : les musiques, les scènes, les fleurs, les chapeaux d'Emma Stone, tout est mignon, joli et agréable à voir. Avec un thé, un plaid par une journée froide de Décembre, en cas de coup de mou ce film redonne la pêche. Ce n'est pas du grand cinéma, mais on passe un bon moment.
Sweet-Tsubaki Aucun rang assigné
Type : INTP Age : 32 Lieu : si je suis connectée alors devant un appareil électronique, sinon...Qui sait ? Emploi : Etudiante en psycho L1/Secrétaire générale ESA Inscription : 05/12/2014 Messages : 57
Les contes du Dissque-monde et Discworld : de très bonnes adaptations du Père Porcher et l'autre mélangeant Le huitième Sortilège et la Huitième Couleur de Terry Pratchett. Chacun de ces deux films dure trois heures, mais c'est du pur bonheur. J'hésite à désigner mon préféré car le père porcher est géniale de par la présence de La Mort et de sa petite fille, mais Discworld a DeuxFleurs, Rincevent et le bagage... Ils ont petit côté kitsch qui colle avec l'univers de Pratchett. Vu en VOSTF bien évidemment.
How To Train Your Dragon 2 ou la preuve que les films d'animation Dreamworks ne valent pas la peine d'être vu en VF qui fait passer la moitié du sarcasme des personnages à la trape. L'animation était magnifique, on voit qu'il s'agit d'une toute nouvelle technique d'animation en CGI (logiciel développé en partenariat entre Dreamworks et Intel). la musique est magique et les personnages ont bien évolués et continuent de le faire...Au pire il s'agit d'un film avec des DRAGONS magnifiques donc même si l'histoire ne nous intéresse pas il y en a presque toujours à l'arrière plan en train de jouer.
GBat L'Anté Types
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mer 10 Déc 2014, 15:05
HUNGER STELLAR!
Spoiler:
Non je déconne ...
HUNGER GAMES: LA RÉVOLTE = HUNGER SCOUT COMRADES?
Il faudra m'expliquer ce qu'il se passe depuis plusieurs années maintenant à Hollywood, qui nous sert des productions au fond de plus en plus subversifs, au point (carrément) de faire dans la figuration communarde/communiste avec Hunger Games. Une apogée inouïe vraiment. D'une certaine manière je mettrais ça sur la polarisation de la société américaine par temps de crise. Comme dans les années 20 et 30 il y avait plus de films sur la pauvreté, les conditions de vie et de travail des américains; dans cette première moitié du XXème siècle on découvrait "L'autre Moitié" qui ne vivait pas dans l'eldorado que l'on décrivait pour les étrangers. Et aujourd'hui, outre des productions cinématographiques qui surfent sur la vague de rébellions qui s'est abattu sur de nombreux pays aux régimes autoritaires et/ou dictatoriaux, il y a également une résurgence de cette critique d'un système qui retient une portion importante de la population (aujourd'hui les fameux 99%) de vivre leur vie à l'abri des besoins de base; tandis que les portions moyennes de la société (qui sont de moins en moins importantes vu le creusement des inégalités) est dopée au divertissement et que les élites politiques sont de plus en plus coopératives avec les forces d'argent (le véritable pouvoir étant économique et/ou informationnel). Hunger Games semble rassembler ces trois aspects dans un seul et même univers: la dictature ou l'écrasement de la personne dans un régime politique répressif de type aristocratique/oligarchique, le maintient dans une austérité économique, et le divertissement ou la manie de flatter les émotions tristes et les bas instincts comme type de média. Du coup, dans le film, les représentants de la rébellion sont tout aussi ambiguës que l'horrible régime auquel ils s'opposent.
3ème volet des (més)aventures de Katniss Everdeen, devenue le merle moqueur ... pardon le "Geai moqueur", qui s'en va combattre le grand Capital ... pardon le "Capitole", avec ses camarades résistants de la Commune ... hum non du "District 13" plutôt ( rhoo décidément!). Un chant improvisé aux sonorités populaires est repris en cœur par une population décidée. La voici vêtue d'une combinaison moulante couleur anarchie (noir) ou de la tenue kaki des militaires, tantôt dressant le drapeau rouge du Peuple, tel un célèbre tableau de Delacroix, tantôt le poing levé (what the ...), l'héroïne assume enfin d'être le symbole d'une révolte qui se répand telle les flammes d'un incendie contagieux, refusant de voir d'avantage les siens mourir à petit feu dans la misère ou violemment dans l'arène des "jeux de la faim". Cela ferait presque mentir les commentaires d'une presse qui affirmait que les américains détestaient l'esprit révolutionnaire français, tant ce troisième volet en est chargé dans ses représentations, ses symboles.
KATNISS: ROBIN(E) DES DISTRICTS?
Travailleurs de tous les districts, unissez vous! L'élévation du personnage au rang de symbole de résistance pour tous les districts opprimés par le Capitole est accompagnée dans la mise en scène d'une constante référence à l'imagerie révolutionnaire, voir même communiste! Et pas seulement à travers les symboles, mais aussi dans l'organisation et la méthode de communication des rebelles! Cette méthode justement, en réaction à la propagande du Capitole, implique le citoyen directement dans son vécu quotidien: en somme une réalité-télévisée par opposition à la télé-réalité du Capitole. Des deux cotés de cette guerre des propagandes, l'instrumentalisation des émotions est centrale; il s'agit soit de susciter la peur de la guerre civile, de la répression et du désordre, ou alors la colère devant l'horreur des exactions commises, le meurtre institué, et l'esprit de révolte. Comme les communistes du Vietnam se protégeant de la guerre chimique instituée par l'armée américaine, les résistants de Panem se cachent sous terre et réorganisent la rébellion; un aspect de la révolte qui est toutefois présent depuis longtemps dans les œuvres dystopique. Un autre élément typique de la méthode communiste, se situe dans la construction de la résistance depuis le centre du district, une communauté complètement réorganisée selon de nouvelles règles, faisant ainsi de la commune un lieu de révolte existant non seulement comme une aspiration mais aussi comme une véritable incarnation. C'est au cœur de ce lieu où règne des espoirs provisoires que la présidente Coin, représentant les rebelles, maintient la motivation de ses troupes, appelant à un futur de démocratie et de justice sociale pour Panem. Incompatibilité totale avec le discours ultra-capitaliste et anti-communiste que certains américains ont vu dans les livres! Il faut dire que pour ceux-là, qui ont dû avoir la malchance d'hériter de la lutte idéologique et culturelle sévissant dans les années de guerre froide, les mots "autoritarisme" + peur" suffisent à déclencher automatiquement ce pour quoi ils ont appris à survivre: le fantasme d'un libre-marché qui serait toujours l'ennemi de l’État, "État" ne pouvant être autre chose que tout ce qui n'est pas capitaliste et qu'ils se devront de résumer sous l'appellation réductrice de "communisme". Dans le pire des cas, le mot "démocratie" est associé à de l'économie politique forcément coercitive pour eux car institutionnelle par opposition aux politiques d'entreprise, (ce qui nie la possibilité de politiques coercitives dans des entreprises privées ...) ; que dis-je ... dans le pire des cas c'est carrément le mot "politique" qui n'est pas assumé, les ultra-capitalistes se satisfaisant d'un État régalien constitué de forces de police, de l'armée et de quelques routes commerciales, ce qui en soit peut tout à fait dégénérer en dictature comme de multiples moments de notre histoire l'on montré mais ça c'est une dimension du réel qui n'atteint pas l'esprit larvé dans le fantasme d'un libre-marché dépourvu de l'intervention de tout État, qui n'a jamais existé, ou dans le paradigme culturel d'un patriotisme un peu naïf ... wow super enrichissant ... Pourtant, les quelques ressemblances avec des totalitarismes dérivant d'une révolution communiste existent probablement dans ce film ... mais ne semblent pas constituer l'essentiel ni même le centre du propos, et sont même sérieusement concurrencées par une figuration communiste omniprésente dans la résistance. Cas inouï pour un film américain à gros budget!
EDIT: KATNISS: UN SCOUT EST TOUJOURS PRÊT, TOUJOURS PRÊT? je mets en spoiler parce que je l'ai rajouté après, qu'il y a un lien logique entre le paragraphe du dessus et "Dictature fourre tout", et que sinon ça fait vraiment long;
Quid du Salut scoute dans Hunger Games :
Décidément voilà qui rajoute à l’ambiguïté de la chose. Après l'imagerie très communiste de la résistance dans Hunger Games, voilà que je n'avais pas remarqué que le geste de reconnaissance effectué par les gens du District 12 puis par nombre de rebelles d'autres districts à la suite de Katniss est le signe de reconnaissance issu du scoutisme! Autant pour moi. C'est que, généralement, scoutisme et communisme ne font pas bon ménage, comme en ironise certains films (pour rester dans le cinéma) tels que Good-Bye Lenin où un allemand de l'Ouest laisse échapper un "toujours prêt, toujours prêt!" sous les yeux ahuris d'une mère de L'Est que l'on essaye de ne pas brusquer en ne lui révélant pas que le Mur de Berlin s'est effondré et que l'Est est en pleine occidentalisation et transition "libérale". La raison a cette incompatibilité historique réside dans les formules et traditions issues d'une culture nationaliste, voir monarchiste et catholique qui parsèment bien trop souvent les "promesses" que l'on demande aux jeunes scouts d'honorer. "Devant Dieu et mon équipe", "Le Seigneur mon ami", "je jure de servir le Roi et la Patrie", etc. Or pour un communiste (de type marxiste), théoriquement égalitaire, non seulement les rois et autre tyrans ne devraient rien à voir avec une Justice digne de ce nom mais la religion "c'est l'Opium du Peuple!" et il faut donc l'en libérer. Ceci étant dit, et c'est là que l'on pourra faire un lien avec Hunger Games, au delà des formules d'engagement, l'expérience du scoutisme consiste à survivre, dans la nature le plus souvent, en groupe, et surtout "d'aider son prochain", "aider celui qui est en difficulté", "prendre confiance en soi"; Le fait que les scouts se saluent en donnant la main gauche pour la poignée de main, bras droit faisant le salut scout, provient d'une anecdote vécue par le pionnier du mouvement, Baden Powell, en Inde. Lors d'une campagne victorieuse, ce dernier rencontra le chef dont il recevait la reddition. Afin de lui reconnaître sa valeur au combat, il lui tendit la main droite. Le chef indien lui tendit alors la main gauche, la main des braves, car c'est celle qui se trouve du côté du cœur. Dans le signe de reconnaissance des scouts le pouce replié sur l'auriculaire rappelle l'engagement chevaleresque : Le fort protège le faible, mais les trois doigts levés rappellent surtout les trois engagements de la promesse scoute:
"Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m'engage : -À servir de mon mieux Dieu, ma patrie, -Aider mon prochain en toutes circonstances -Observer la Loi scoute."
... une réalisation de soi en groupe et en considérant son prochain comme un égal, voilà qui est déjà beaucoup plus communiste-compatible. Et ce ne sont pas quelques théologiens de la Libération, nourris de quelques doctrines marxistes remixées à la sauce chrétienne qui vont le démentir. scoutisme et communisme font difficilement bon ménage mais scoutisme et gauche ne sont pas forcément incompatibles dès que l'on quitte le théorique pour le concret. Pour en revenir à l'univers du film, l'interprète de l'héroïne Jennifer Lawrence (alias Katniss Everdeen) est psychologiquement décrite comme une sentimentale extravertie, c'est à dire une personne qui a non seulement besoin d'être avec les autres mais tout autant de les aider. La boucle est bouclée.
DICTATURE FOURRE TOUT?
La question qui consiste à savoir de quelle nature est la dictature décrite dans Hunger Games a fait coulé beaucoup d'encres. "Liberal" ou "conservative"? "Communist" ou "fascist"? "Nazi"? Consumérisme dégénéré en totalitarisme? Bien il est tout à fait possible, d'après moi, que ce soit tout cela à la fois. 1984 de George Orwell, référence plus que surexploitée par la littérature et le cinéma en matière de totalitarisme. Voilà une œuvre qui reflète sûrement mieux que toutes les autres l'était d'esprit des films et des livres Hunger Games en matière de politique fiction. Et on pourrait y rajouter, en certaines proportions, l'autre grande dystopie écrite dans le courant du XXème siècle: Le Meilleur des Mondes, de Aldous Huxley. Totalitarisme, autoritarisme, divertissement et consumérisme, caractérisent le régime de Panem. La politique de rationnement fait soviétique, et, la proximité du pouvoir économique avec l'Etat-parti est à vrai dire, l'un des seuls éléments de politique économique vraiment concret à coïncider avec un régime totalitaire dit de tendance "communiste". Certains ont vu dans les districts un découpage de la Nation en camps de travail, où d'ailleurs les métiers sont déterminés, c'est un autre élément en faveur de cette hypothèse, qui toutefois atteint rapidement sa limite lorsque le principe des jeux de la faim ne consiste non pas tant à nourrir une méritocratie fondée sur le travail, mais plutôt à instaurer la mise en concurrence des travailleurs entre eux, rendu en spectacle sous forme de divertissement (pour faire "oublier les vrais problèmes") et cyniquement couvert par une propagande contre la remise en question du statu-quo et le prix que cela en coûterait. La mise en concurrence des travailleurs, l'oisiveté des élites, cela sonne beaucoup plus comme un manifeste anti-capitaliste marxiste, ceci étant par ailleurs couplé à une forme de divertissement similaire à la stimulation des bas instincts qui caractérise beaucoup de télé-réalités aujourd'hui. A coté de cela, le bombardement d'un hôpital n'est pas vraiment le genre de stratégie politique des communistes, même en régime totalitaire. Il est vrai, en effet, que les régimes soviétiques pratiquaient une forme d'impérialisme social, consistant notamment à appeler les peuples du Moyen Orient à se révolter contre le colonialisme hérité de l'impérialisme occidental capitaliste, ... par la force toutefois, soutenant les forces locales favorables à leur idéologie, ils agrandissait ainsi leur zone d'influence économique et politique et ... construisaient des écoles, des hôpitaux, là où les occidentaux envoyaient surtout des investisseurs intéressés par les ressources énergétiques du pays. D'où peut donc provenir cette horrible idée de bombarder des hôpitaux? Bien elle n'est absolument pas fictive, comme en témoigne les agissements récents de l'armée américaine et irakienne en Irak, israélienne à Gaza, syrienne contre les rebelles en Syrie, en Ukraine également, etc. Cependant, ce n'est pas parce que les résistants ont une tendance sacrément gauchisante dans leurs actions et dans leurs symboles, pas parce que le dictateur en place est "blanc" comme neige (ou comme les russes "blancs" réactionnaires) ou que le peuple est victime de l'interdiction du droit de grève et de bien d'autres outils d'émancipation, que le régime qu'ils combattent n'est pas de gauche; n'allons pas faire la même erreur que ces ultra-capitalistes qui consiste à mettre dans les concepts d'autoritarisme et de peur tout ce que l'on n'attribue pas à notre idéal de liberté. Le coté divertissement et consumérisme fait dégénérescence d'une société capitaliste, mais la majorité des élites faisant partie du pouvoir central fait dégénérescence d'une révolution communiste telle qu'on en a connu au XXème siècle. En plus de cela, on peut compter une référence à des crimes de masses et des symboles (comme l'aigle impérial) qui rappellent l'Allemagne nazie. Ce même symbole de l'aigle et le discours du président Snow comparant la société à un "corps" dont le Capitole est le "cœur battant", nous ramène enfin à la Rome antique où l'on organisait d'ailleurs des jeux sanglants pour divertir le peuple, et où "du pain et des jeux" pouvait être devise.
HUNGER GAMES: PARFAIT PRODUIT COMMERCIAL? Déjà aux premières heures de la Révolution bolchevique en Russie (1917) il y eut une critique libertaire du régime qui en résulta. Elle concevait la dictature soviétique comme une forme de "capitalisme d’État" en cela que les travailleurs étaient toujours soumis au Capital (l'argent accumulé par la "classe dominante", selon les marxistes) mais que celui-ci était désormais concentré dans les mains d'une élite politique planificatrice. Dans ce cadre, on peut alors tout à fait concevoir une oeuvre de science-fiction et de politique-fiction qui se situe dans un univers totalitaire réunissant des aspects de divers idéologies, et même faire un critique globale du capitalisme sous ses différentes formes. C'est ce qu'on fait des auteurs aux accents libertaires comme Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes), auteur qui se disait "fabien et modérément travailliste" (version anglaise du socialisme démocratique), et George Orwell (1984) qui a combattu en personne en Espagne aux cotés des anarchistes et des communistes contre la réaction franquiste (nationaliste) tout en critiquant la réappropriation du combat et de l'espoir par les communistes staliniens. Le propos du livre et des films est tout simplement anti-totalitaire (à savoir, favorable au multipartisme, à la séparation des pouvoirs ou à leur équilibre) et anti-autoritariste (c'est à dire contre les politiques qui violent les droits fondamentaux des personnes, leur dignité). Du coup, si vous êtes communiste libertaire, socialiste démocratique, social-démocrate ou social-libéral, ou d'une droite pluraliste, vous pourrez tout à fait vous retrouver à travers le combat que mène Katniss pour sauver son peuple, à un niveau ou à un autre. On pourrait résumer cela par un état d'esprit libertaire, pas exclusivement dans le sens anarchiste du terme mais général, qui est d'ailleurs bien plus au cœur de la culture populaire américaine qu'on ne le penserait à priori. Il faut l'y chercher car elle n’apparaît pas toujours en surface. On dit parfois liberal-libertaire, pour simplifier et souligner un état d'esprit favorable à la démocratie et au progrès sociétal. La saga parle à beaucoup de monde, mais c'est aussi pourquoi elle a énormément de succès. Voilà pourquoi, il y a tant de produits dérivés, de promotion autour des films, qui rappellent à certains égards la réappropriation par une société consumériste du symbole révolutionnaire qu'incarnait Ernesto Che Guevara (tasses, tee-shirts, serviettes, etc); rassembler, ne pas trop détailler, et se vendre, c'est, semble t-il, le prix à payer pour se faire entendre dans une culture de masse.
L'HISTOIRE OMISE DU PEUPLE AMÉRICAIN?
"Le (district) 13 et le Capitole sont comme les deux côtés d'un miroir" Francis Lawrence, réalisateur
Mais les films, de ce que j'ai entendu sur les livres, semblent aller beaucoup plus loin que ceux-ci, en multipliant la figuration communiste. Aussi gênante que soit la véritable histoire des Etats-Unis pour l'image que la puissance mondiale a tout le temps essayé d'en véhiculer, on peut se demander si une certaine vérité omise ne résonne pas aujourd'hui jusque dans le gigantisme du blockbuster hollywoodien. Cette histoire ce serait celle d'une population de travailleurs soumise aux règles d'entreprises privées qui possédaient leurs propres milices pour réprimer les aspirations de révolte, ... indépendamment du gouvernement. Au début du XXème siècle, répression violente des syndicats qui a inspiré un sentiment de peur dans la population, la peur de s'engager, d'imaginer d'autres voies. Ce thème de la peur est omniprésent dans ce troisième film. Cette violence répressive contre des mouvements d'émancipation qui s'avéraient initialement pacifiques, à conduit pour ces derniers et leurs théoriciens à une justification de la violence révolutionnaire pour reconquérir leur dignité. Tant dans l'Amérique du début du XXème siècle, où se situait le plus grand parti socialiste du monde (oui sérieusement), que dans la France de 1871 où la Commune de Paris tenta de transformer la vie municipale puis le gouvernement national, l'horreur de la répression rendit mué les historiens pendant longtemps; un silence dérangeant, répandu tant dans l'esprit et le cœur d'une majorité d'américains, et à travers toute l'Europe de la fin du XIXème siècle, qui n'a pas empêché l’avènement de régimes politiques de plus en plus grossiers et terrifiants. D'après ce que j'ai compris de la saga Hunger Games, la suite devrait d'autant plus éviter les manichéismes si elle présente une possible dérive politique de la résistance. Voilà qui devrait dérouter de nombreux citoyens américains dont l'esprit binaire est pris dans une époque révolue.
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mer 10 Déc 2014, 15:24
Ok greenbat introverti analytique ça on est sûr.
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[15:26:07 04/12/13] axolotl : là tu profite de tout les bons ferments et ton intestin il t'aime. et il te fait pas péter parce qu'il est heureux.
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Dim 14 Déc 2014, 20:52
C'est parti pour la nouvelle fournée !
Le Miroir : de Tarkovski. Un classique éminent, très connu des cinéphiles. C'était quand même beau, avec un mysticisme et une nostalgie assez prégnants. Pour autant je n'ai pas eu de révélation. J'y ai trouvé quelque chose d'un peu monotone. J'ai eu l'impression que Tarkovski était un peu le Proust du cinéma : avec une oeuvre empreinte de cette nostalgie, très riche, mais un peu inaccessible, opaque.
Les Gardiens de la galaxie : Blockbuster sympathique et maîtrisé, dans la lignée des Avengers. Pas vraiment de surprise mais on a quand même là un bon film popcorn, avec des personnages assez agréables, de l'humour, de bons dialogues, de l'action.
La Rose pourpre du Caire : un Classique d'Allen ! Je n'avais vu que des films plus récents de lui. Au final, alors que le pitch m'attirait (un personnage de film qui vient à la rencontre d'une spectatrice romantique qui trouve refuge dans le cinéma), je n'ai pas eu de révélation. Le film, agréable, léger, est cependant intelligent. Au départ, j'ai eu un peu peur de retomber dans quelque chose qui serait proche de Walter Mitty (sans relief, sur la magie des rêves et tout le tralala), mais on évite largement cet écueil : en plus du romantisme propre à l'intrigue, Allen joue sur le côté absurde des situations et arrive à en tirer une certaine saveur, tout en gardant un regard réaliste (et même cynique).
Adieu au langage : Très étrange. Mon premier Godard. J'y ai bien cherché une portée analytique (et elle existe), mais le côté WTF l'emporte. Ce film a quelque chose de complètement grotesque, quand bien même on ne peut pas nier qu'il y a de l'audace dans la démarche. Sur ce genre de thématique, je préfère quand même le théâtre de l'absurde. Je crois que l'image que je mets ici résume pas mal le truc.
Interstellar : Pas de grosse surprise, c'est un bon Nolan et je suis toujours réceptive à ses films (en tout cas ceux que j'ai vus). C'est un bon film de science-fiction, cependant je reste moins enthousiaste que d'autres à ce sujet. J'ai préféré Inception, The Dark Knight, Memento, même. Alors que la thématique est immense et le traitement réussi, j'ai quand même vu quelque chose d'assez scolaire dans le déroulement de l'histoire.
Spoiler:
Et, pour une raison inconnue, je m'attendais à une fin douce-amère. Le ton résolument optimiste m'a un petit peu déçue - ce type de chose est rare, mais ça m'arrive .
Un beau film, mais… un peu trop classique ?
Troll : Une comédie un peu WTF que @michelineINFJ elle-même m'avait fait découvrir par le biais d'une critique - et j'avais vu par la suite un extrait assez intrigant, dans le sens drôle tellement c'est kitsch. Du coup je m'attendais plus ou moins à un nanar, et le côté nanardesque est bien là, parce que ça a beaucoup vieilli, avec des acteurs dans l'ensemble assez médiocres qui cabotinent pas mal (je l'ai vu en français en plus). Mais finalement j'ai bien aimé. L'histoire était plus sombre que ce à quoi je m'attendais, et pas mal menée. Il ne faut pas être allergique aux vieux films des années 80 ni s'attendre à un chef d'oeuvre, mais ça se laisse largement regarder !
La Belle et la Bête : Je voulais le voir depuis longtemps, c'est un enchantement. Autant dans la mise en scène que dans l'histoire (même si, comme nous l'indique Cocteau au début, il faut quand même garder son âme d'enfant pour regarder ça parce que ça reste quand même un conte un peu cucul). Ce film est un petit bijou. Cependant - et j'en suis un peu gênée - je ne suis pas sûre de tant le préférer à la version Disney. Si cette version de 1930 est plus magique, ancrée dans l'imaginaire et le rêve, l'autre y apportait une dose de spontanéité qui me plaisait aussi. Pour ce qui est de la version 2014 de Christophe Gans, c'est un gros navet qui n'a pas su tirer l'essence et la beauté de ce conte, en restant à un niveau des plus superficiels.
Astérix : le domaine des dieux : Une bonne surprise ! Avec Astier à la tête du projet, je m'attendais à quelque chose de correct (comme Chabat, il me paraissait avoir le bon tempérament (NP ?) pour adapter Goscinny), mais au final j'ai trouvé le film vraiment bien. L'album lui-même d'abord, que je n'ai pas lu, me paraît un choix d'adaptation judicieux, intéressant car toujours d'actualité : n'arrivant pas à conquérir le village des Gaulois par la force, César décide d'user du soft power en créant une ville luxueuse à côté de chez eux pour les inciter à adopter un mode de vie romain. Ce qui se rapproche pas mal de la façon dont a dû, de façon générale, être conquise la Gaule, et qui aujourd'hui encore a cours avec la mondialisation, de manière souvent plus diffuse. Le traitement et l'adaptation sont eux aussi très bons. La 3D m'effrayait mais le rendu est finalement réussi, n'en fait pas trop, et ne nuit pas à la fidélité à la BD. L'humour est omniprésent, avec la patte d'Astier, tout en restant assez proche de la BD là encore, en misant beaucoup sur les jeux de mots notamment. Le rythme du film est très rapide et le tout se regarde très agréablement. Tout en étant une "simple" adaptation (avec un petit côté familial ), on a là un très bon cru !
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Jeu 25 Déc 2014, 01:27
Dernière édition par 3.141592653589793 le Lun 27 Juil 2015, 15:52, édité 1 fois
Guinea Pig Disciple de Caligula
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Nymphomaniac. Meilleur film 2014 (avec Under the Skin).
Film porno de luxe.
La nuit du chasseur. Un classique. Merci à Zogarok de m'avoir un peu poussé à le regarder. Robert Mitchum est excellent.
Portier de nuit. Une histoire d'amour entre un nazi et une déportée juive. Le bourreau et sa victime. Ou l'inverse. Très belle histoire d'amour.
La petite sirène. (Ondine / Rusalochka.) Film russe. Assez mignon et mature à la fois. Un joli conte.
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Dim 25 Jan 2015, 23:45
Ça commence à faire longtemps mais le revoilà.
Mr Turner
Un film que j'ai détesté. Pour être honnête, j'ai trouvé que ça faisait très téléfilm du dimanche, qui s'étend en longueur. La fin de vie de Turner, peu trépidante, justifie assez peu un tel biopic, bien que le pitch d'un film ne veuille pas forcément dire grand chose. Mais là, pendant deux heures et demi, on voit défiler la vie de ce monsieur, sans qu'il n'y ait vraiment de sursaut (et en réalité, "Tout est dans la bande-annonce", pourtant pas particulièrement chargée), de sens global à en tirer. Cela se justifierait par une construction "impressionniste, par petites touches", mais... n'y a-t-il pas des façons moins laborieuses d'aboutir à cela ? Le Miroir de Tarkovski représente à mon sens bien mieux ce que pourrait être un film impressionniste, qui parvient à peindre une vie comme on le ferait pour un tableau. A côté de ça, beaucoup de petites scènes de la vie mondaine anglaise qui se veulent probablement "croustillantes" mais qui m'ont parues bien futiles. Les clichés du biopic d'artiste y passent : on montre Mr. Turner malheureux et rejeté par ses pairs artistes, ou encore on a droit à l'éternelle histoire d'amour. Mais à côté de ça, il est dépeint comme un vieil homme bourru, passablement autiste, tout sauf raffiné, à l'opposé du cliché de l'artiste. Timothy Spall en fait d'ailleurs un peu trop dans ce sens, en passant son temps à grogner éructer, cracher... Je ne sais pas si la personnalité de l'artiste est si bien retranscrite : ses moments les plus flamboyants (comme lorsqu'il se fait attacher au mât d'un bateau) passent pour des lubies excentriques de vieillard austère, là où à mon sens on aurait dû voir l'inverse (il est à la base un original qui s'est tassé, aigri avec les années). Ce qui cependant serait à sauver : la photographie superbe, avec certains plans, images, qui ressemblent réellement à un tableau. Certains passages, qui semblent perdus au milieu du film, ont également leur éclat (je pense par exemple à la scène de la bouée). Mais à l'arrivée, malgré ces quelques moments qui réhaussent un peu, on a un film pénible, scolaire, un peu dégueulasse aussi, et une séance interminable.
Gone Girl
Un des meilleurs films sortis en 2014, à la fois en tant que divertissement et objet de réflexion. Thriller très bien construit, avec une interprétation de qualité, des personnages fouillés, une intrigue haletante, une atmosphère captivante mais pesante et aseptisée. Ce qui est aussi intéressant, c'est que le film peut donner lieu à une foule d'interprétations complexes et porteuses : est-ce une critique de notre société actuelle et de sa superficialité ? Ou un simple état des lieux ? Le portrait d'un personnage réussissant à accomplir sa destinée ? Ou le portrait d'un autre personnage dont la lâcheté se révèle ?
Ordure !
M'a un peu déçue. Mais au final, l'impression globale qu'il m'aura laissée est assez proche de ce que j'ai vu en Trainspotting, adapté d'un livre du même auteur. Sans détester et tout en reconnaissant sa richesse, je n'ai pas tant accroché. Un film très trash, de façon plutôt brutale et comique au début, avant de verser de plus en plus dans le malaise et le pathétique. La deuxième partie était à mon sens bien plus intéressante que la première, donnant à voir le pourquoi de ce nihilisme trash et profond, les tréfonds de la psychologie dérangée de ce protagoniste, tout en révélant les clés de l'enquête dont il est question de façon surprenante. La dernière note m'a cependant un peu déplue car elle semblait être là pour nous rappeler qu'on est dans un film qui ne se prend pas au sérieux - était-ce vraiment nécessaire ? Autre point à retenir : la très bonne performance de James Mc Avoy.
Lucy
Le nanar de luxe de l'année ! Pas un bon film évidemment. Un blockbuster qui se prend très au sérieux, avec des effets très pompeux (Luc Besson n'hésite pas à citer 2001 pour référence). Film vraiment très très con sur le fond, à faire peur si on commence à rentrer dans les détails (quid de la conception de l'intelligence par Luc Besson ? ). Pourtant il n'est pas désagréable et se regarde très très bien. Probablement parce que le compte à rebours crée un effet d'attente, que le rythme n'arrête pas, et que son ambition lui donne un cachet légèrement supérieur au film d'action lambda. Un film pop-corn à regarder dans le train, pour passer le temps.
Le Chat du rabbin
Vu que ça parlait de chat, ça m'inspirait. Mais j'ai été assez déçue. Le rythme m'a paru molasson et je ne me suis pas sentie très concernée par toute la réflexion sur la religion. J'ai eu l'impression de quelque chose d'un peu gentillet. Peut être que le format BD s'adapte davantage à ce type d'histoire. L'animation est en tout cas très réussie.
Le Hobbit : la désolation de Smaug
Pas de grosse surprise, la suite du premier, dans la même lignée. Moins bien que la trilogie originelle évidemment, mais ça reste un film de fantasy de très bonne facture, l'univers de Tolkien aidant à construire un cadre très riche. L'histoire d'amûr entre Kili et Evangeline Lilly est cependant un peu tarte, mais dans l'ensemble, Peter Jackson s'en sort plutôt bien, alors que l'adaptation en 3 livres d'un tout petit bouquin me faisait assez peur. Il n'y a pas vraiment de temps morts. Reste à voir ce que donne le dernier volet.
Sin City 2 : J'ai tué pour elle
On retrouve l'ambiance et l'esthétique du premier opus avec un certain plaisir. Cependant, sans manquer d'intérêt, il semble par moments un peu faire office de redite, avec des histoires finalement assez similaires. Le film manque également un peu de sobriété, et on y trouve assez clairement du fanservice, très visible à travers les apparitions récurrentes de Tonton Marv, toujours prêt à poutrer la tronche de quelques pourritures. Alors que dans le premier film, on avait droit à quelques morceaux épars qui formaient un portrait de la ville, le fait de retrouver ici les mêmes protagonistes de façon récurrente, notamment à travers des clins d'oeil, m'a paru faire perdre du cachet et du charme au film. L'effet de surprise n'est plus là. Le film est de plus assez peu approfondi : les histoires (en particulier celles de Gordon Levitt et celle de Jessica Alba) se terminent de façon assez abrupte, et laissent l'impression de ne pas avoir été exploitées à fond : pour Joseph par exemple, son statut de fils du gouverneur aurait pu davantage être exploité, donner lieu à une réflexion sur la folie de son père (à l'image de celle de la ville), qui préfère privilégier la dépouille de son fils pervers et ignoble à ce jeune ambitieux a priori plus digne de lui succéder. Mais on s'en arrête à la petite historiette de base, qui esquisse ces thématiques sans les mettre en valeur. Un peu dommage, le film aurait pu gagner en substance et en fond. Ce qui, alors que la forme reste somptueuse, manque un peu. Mais c'était peut être aussi finalement le cas du premier. A l'image de beaucoup de suites, le film est dispensable, tout en restant à voir si vous appréciez le genre (il n'est pas mauvais non plus).
I Origins
Une grosse déception. Le pitch, qui laissait penser à un film métaphysique et très profond, faisait pourtant très envie. La bande-annonce laissait penser qu'on allait parler de réincarnation et c'est un thème qui me passionne. Cependant, le résultat, bien que jouissant d'une réputation assez bonne, est décevant. C'est mal construit d'abord, avec une grosse partie de la première partie inutile, une fin abrupte - comme pour les historiettes de Sin City 2, elle donne l'impression de ne pas être allé au bout de ce qui aurait pu être dit, des longueurs. C'est très niais aussi, avec des dialogues faussement profonds à la Marc Levy ou Bernard Werber (à part que lui sait faire preuve de plus d'ambition dans le traitement de ses thèmes). Mêler science, métaphysique et sentiments est quelque chose de casse-gueule et on se rend compte à quel point Interstellar reste brillant, en réussissant à remplir cet office tout en restant cohérent et sobre. A oublier donc, malgré une scène finale qui m'a assez émue.
Le Terminus de l'horreur
C'est Zogarok qui me l'a recommandé. Je crois que c'est parce qu'il y a un personnage qui se rapproche un peu de Micheline (tout en étant très différente de la vraie, c'est une Micheline qui a mal tourné là ). Ce n'est absolument pas le genre de film que j'aurais regardé sans ça : un film d'horreur mineur, rempli de maladresses, d'effets spéciaux cheaps, de pistes qui n'aboutissent à rien, et avec des clichés un peu pourris. Pourtant, le film gagne en intérêt à la seconde partie, en prenant une dimension inattendue. La fin était carrément effrayante, et m'a même fait m'interroger sur ce qu'était fondamentalement le monde : et si Dieu existait, et qu'il était mauvais ? On a là un rapport entre le bien et le mal perverti en toile de fond et ça donne une excellente trame à ce film d'horreur. Dommage que ce type de thème ne soit pas plus souvent exploité, dans des productions plus matures et ambitieuses. (Supernatural exploite un peu ce genre de thématique aussi, mais on y est quand même moins dans la terreur pure)
Obsession
Un autre film que m'a conseillé Zogarok, qui m'inspirait depuis un petit moment. Celui-là était vraiment excellent, je suis totalement tombée sous le charme. L'ambiance y est très intense, à l'image de cette obsession qui hante le personnage et dans laquelle on est totalement happé, envoûté. La musique, en bruit de fond envahissant mais majestueux, tonitruant, tend à sublimer cette ambiance. L'intrigue est elle aussi bien menée mais ce n'est pas, à mon sens, ce qui fait l'intérêt principal du film. La relations entre les deux personnages principaux est intéressante et prend son sens vers la fin... qui a un aspect un peu malsain. A ce qu'il paraît il s'agit d'un hommage à Sueurs Froides d'Hitchcock (même si c'est plus que ça), que j'ai du coup envie de voir ! En tout cas, je conseille celui-là.
Le Come-Back
Une comédie romantique un peu insignifiante... J'avoue avoir eu un peu de mal à la regarder, c'était en VF et dans des conditions assez mauvaises. Distrayant, sympathique, parfois amusant (notamment l'erzatz ridicule de Britney Spears/Shakira), mais je n'ai pas vraiment été prise dans ce film, alors que je suis habituellement bon public pour ce genre de comédie romantique.
Peau d'Âne
Un vieux film incroyablement kitsch racontant l'histoire d'un conte de fées, là aussi je suis bon public. Il faut avouer que c'est sacrément... stupide par moments (exemple de dialogue entre le scientifique et le roi : "Si j'avais une fille, je l'épouserai ! :v " "Tu es le plus sage des savants ! :V"), que certains effets/anachronismes sont totalement wtf (c'est quoi ce trône en forme de peluche de chat Made in Taiwan ? ), et puis j'ai trouvé le prince insupportable, mais le charme opère curieusement, malgré tout. Les musiques sont sympathiques, l'ambiance est réellement celle d'un conte de fée, les acteurs jouent bien leur rôle, les robes sont belles, les couleurs éclatantes. Ce n'est pas un film à prendre au sérieux. Les enfants le regarderont au premier degré, mais en tant qu'adultes, il vaut mieux le voir pour cet objet kitsch (formellement abouti) qu'il est, avec toutes ses excentricités.
GBat L'Anté Types
Type : I… #JeSuisPossible Age : 36 Lieu : Individunivers, France Emploi : Citoyen monade Inscription : 24/06/2014 Messages : 956
(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Mar 03 Fév 2015, 18:45
Petit bilan de Décembre et Janvier, avant que j'oublie.
JIMMY P (Psychothérapie d'un Indien des Plaines), de Arnaud Desplechin
Duo d'acteur incontournable, Jimmy P met aussi l'individualité, ses craintes et ses frustrations au centre d'une histoire plus grande, celle du XXème siècle. Finalement, c'est la petite histoire qui l'emporte; c'est dommage, mais il nous reste un très bel échange entre deux façons de voir le monde, entre deux humains moins séparés par leur culture respective qu'il n'y parait, ne serait-ce du fait de leur destin similaire. Les longues entretenues entre les deux hommes recoupent le thème de la religion, des obsessions persistantes, et les abstractions avec lesquelles elles enferment l'esprit et donc le corps. Cette simple rencontre au niveau humain entre un psychanalyste-ethnologue et cet "indien des plaines", dans cette époque, les pousse à défier les discriminations du moment, et c'est un échange que le monde de la psychanalyse rend ici possible.
LE CINQUIÈME POUVOIR, de Bill Condon
Le film que Julian Assange, co-fondateur du site d'information Wikileaks, n'a pas aimé, ou plutôt, dont il n'a pas aimé la simple idée (je doute même qu'il l'ai vu), faisant ainsi sortir son propre reportage sur les méfaits des médias et l'importance de la transparence. C'est fou, ça doit être récurent chez les individus un peu "théorie du complot". Toutefois, on comprendra que Assange préfère un film qui porte sur le fond du sujet (la diffusion de l'information et ses potentiels) qu'un film relatant toute une vie, à commencer par la sienne et les ambiguïtés qu'elle contient, et le projet en question. Mais le film de Bill Condon fournit je trouve un bel équilibre entre ces deux pôles: le biopic et le film engagé. C'est qu'un divertissement, surtout biographique, peut tout à fait enrichir le propos d'une œuvre qui se prend bien plus au sérieux. On comprend ainsi la difficulté dans laquelle ont pu se retrouver de telles personnes, embarqués au sein d'un processus qui peut les submerger d'un moment à l'autre et peut déraper selon leurs intérêts respectifs, fussent-ils bienfaisants, soit dit en passant. Benedict cumberbatch (vu dans la série Sherlock) incarne un Julian Assange plutôt décontracté à priori mais à la limite de l'autisme, et parfois même effrayant; c'est un Assange très concentré sur les stratèges; il connaît merveilleusement bien les conditions et les aboutissants des structures contemporaines, il sait comment rallier des gens à son entreprise, et sait comment faire de deux pierre un coup pour que celle-ci aboutisse, mais cela le rend très exigeant; les autres personnes qui l'entoure mais aussi toutes les autres apparaissent comme autant de variables qu'il ne peut contrôler, et il le sait au fond, mais mise quand-même sur leur engagement. Il me fait penser à l'idéaliste jusqu'au-boutiste qui a toujours raison (avec raison) mais que tout le monde ne peut égaler et c'est ça sa perte. Du coup, on a un peu l'impression d'être manipulés malgré le fait que l'on comprend très bien son argumentation; un informateur sera en danger uniquement si on ne parle plus de lui, de là la possibilité de divulguer son identité en restituant l'intégralité des documents fournis et donc promouvoir la sincérité du site web, augmentant ainsi les chances de succès de la mission et de sauver d'avantage de vies, mais l'informateur peut-il tenir jusqu'à l'aboutissement du projet et de la justice? D'un autre coté, révéler l'identité de ces informateurs risque de les mettre quand-même en danger à court terme, d'où l'utilité de les mettre en sécurité de manière définitive, mais la non-restitution complète de l'information ne risque t-elle pas de nuire à la crédibilité du site, entachant ainsi le succès du projet et prolongeant la souffrance des civils victime de l'injustice ? Un dilemme bien mis en valeur par le film à travers le conflit qui oppose Julian Assange à son associé favori, joué par Daniel Brühl (Good Bye Lenin). Au final, on passe un moment intéressant, appréhendant la complexité de la réalité contemporaine et les enjeux soulevés par l'essor des réseaux de communication, depuis les bars underground de Berlin jusqu'à la Maison Blanche.
EXODUS: GODS AND KINGS, de Ridley Scott
Un Ridley Scott entre spectacle, subversion, et agnosticisme? EXODUS est une énième évocation d'un récit vieux comme les premières religions monothéistes; celui d'un peuple qui s'émancipe d'une tyrannie, et d'une population qui affronte la colère d'un Dieu (à moins qu'il ne s'agisse simplement que de phénomènes naturels?); un récit qui aura inspiré des générations de gens en quête de justice et de "Terre Promise", incluant l'activiste des droits civiques Martin Luther King, le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Dans ses écrits justement, le célèbre philosophe français Jean Jacques Rousseau, entre autre inspirateur de la pensée des Lumières en France, louait la force de persistance d'un peuple malgré les épreuves traversées:
Spoiler:
"Les lois de Solon, de Noumma, de Lycurgue, sont mortes; celles de Moyse, bien plus antiques, vivent toujours. Athènes, Sparte, Rome ont péri, et n'ont plus laissé d'enfants sur la Terre; Sion, détruite, n'a point perdu les siens. (...) Quelle doit être la force d'une législation capable d'opérer de tels prodiges? Capable de braver les conquêtes, les dispersions, les révolutions, les siècles? Capable de survivre aux coutumes, aux lois, à l'empire de toutes les nations ? Qui promet enfin, par les épreuves qu'elle a soutenu, de les soutenir toutes, de vaincre les vicissitudes des choses humaines, et de durer autant que le monde?"
Cette force dont il parle, n'est-elle pas celle d'une religion éprouvée non pas tant en tant que loi imposée mais en tant que foi personnelle, une foi dans l'avenir, dans les siens, dans la possibilité d'un lieu de vie pacifique et digne de lois morales qu'il s'agira d'atteindre? C'est un peu l'idée qui ressort à la vision de ce film, d'entrée de scène avec une citation appropriée. Mais Ridley Scott souhaite interroger ses thématiques, les croyances et rituels, l'existence de Dieu même, l'interprétation des phénomènes naturels, les relations du pouvoir et de la population, et va jusqu'à laisser son personnage principal présager des probabilités de division avec le temps et le confort acquis, à l'intérieur desquels on ne ressentirait plus la même exaltation de l'unité que celle éprouvée lorsqu'un objectif commun est de mise. (vous pouvez aussi aller lire ma critique sur sens-critique)
LE SPECTACLE DES OPPRIMES FACE AU POUVOIR: UN POUVOIR FRAGILE
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Certes, avec Exodus, Ridley se répète un peu, mais ce n'est pas pour que je m'en lasse. Il prend beaucoup de libertés avec l'histoire, avec les mythes dont il s'inspire, et je pourrais le lui reprocher, mais c'est à force de voir ces œuvres que l'on se rend compte de leur véritable fond; ce ne sont pas des œuvres historiques. Ce sont des œuvres à la fois visuelles et portant sur des thèmes de société qui sont universels et intemporels. Il y a un type de personnage qui revient régulièrement dans ses œuvres, c'est un leader de révolte, jamais préparé au destin qui l'attend. Après le général déchu des armées de la grande Rome (dans Gladiator), on a vu un Robin des bois hors la loi banni du Royaume et des services rendus au Roi, et maintenant Moïse, serviteur et frère d'un Pharaon qui bannira sa famille. Tous trois sont des rebelles qui s'ignorent, tous trois sont rejetés par le milieu qui les a engendrés, et tous trois sont amenés, à devenir l'espoir d'un peuple. C'est ce type de personnage que Ridley Scott met en scène dans un environnement visuel grandiose. Exodus pousse même la théorie révolutionnaire au niveau matériel des ressources et de la productivité, oppose à la conservation du pouvoir par le dur contrôle de la population la nécessité d'amélioration des salaires avec l'augmentation de la production, comme une rencontre fracassante entre Malthus et Marx. On sent toutefois, dans Exodus, que le portrait du pouvoir est bien moins manichéen que dans les deux autres films. Le Pharaon et sa propre famille apparaissent presque eux-même comme des victimes (victimes de leur époque, de leur rôle attribué qu'ils ne parviennent à dépasser), et cela s'approfondit dans la vision de la religion qui est véhiculée par le film.
LA RELIGION: UN DÉBAT AVEC DIEU, ET LES PHÉNOMÈNES NATURELS
Spoiler:
C'est une caractéristique de ce film; les personnages ont l'air bien moins soumis aux Dieux que les religions ne les y prédisposent généralement. Il y a d'ailleurs un constant effet de miroir entre le Pharaon et Moïse; le premier est considéré et se considère lui-même comme un Dieu vivant (identité du pouvoir politique avec la théologie); l'autre remet constamment en cause les agissements de son propre Dieu. Pharaon ordonne selon un prétendu décret divin. Moïse discute avec son Dieu, qu'il ne peut toutefois empêcher d'ordonner les 7 plaies d'Egypte. En fait, le Moïse de Ridley est assez rationaliste au départ. Agnostique même. Il ne croit ou ne croit pas en aucun Dieu, moque les rites et les prophéties, agis selon sa pensée. Et lorsqu'il reçoit sa révélation sur la montagne, on garde le doute parce qu'il a reçu un coup sur la tête. Il y a dans le film une discussion permanente de la religion sous toutes les formes, en confrontation avec l'explication de phénomènes naturels; jusque dans le personnage du médecin de courre, qui tente d'expliquer à l'aide d'une sorte d'écologie digne de Rumi (un prophète de l'Islam soufi) le cycle et la chaîne alimentaire constituant les 7 plaies d'Egypte, avant de se faire révoquer (c'est à dire pendre ...) devant l'impuissance de l'Empire à répondre aux tragédies répandues. Tout ce qui aliène est remis en cause, tout ce qui écrase aussi, même lors d'une lutte pour la libération. Car le Dieu de Moïse apparaît tout aussi violent que le pouvoir en place, même s'il ne trie pas parmi les égyptiens, et s'il voit a l'issue de cette terrible époque l’avènement de temps de paix et de morale incluant l'interdiction de tuer. A la religion comme instrument de terreur ou de contrôle, s'oppose la foi comme instrument de soutien, comme l'outil permettant de maintenir en soi l'espoir. C'est cette foi modeste et personnelle, bien loin de toutes les métaphysiques contraignantes et coercitives, qui est au cœur du film, au point qu'il en soit fait la raison pour laquelle le peuple de Moïse alla si loin, si tenace, comme répondant à l'éloge de Jean Jacques Rousseau. Pas de doute, Ridley est du coté des libres-croyants, si ce n'est pas celui des libre-penseurs.
Enfin, je n'ai pas évoqué le jeu d'acteur, mais j'avoue avoir été initialement un peu dérouté par les manies so british que les deux acteurs principaux n'ont semble t-il pas réussi à mettre de coté. Et aussi la manière un peu trop "moderne?" qu'ils ont pour se déplacer, tels des boxeurs. Mais Ridley Scott arguera que l'on ne sait absolument pas comment les gens de cette époque se déplaçaient.
LE HOBBIT: LA BATAILLE DES CINQ ARMÉES, de Peter Jackson
C'est une fin bâclée, s'il en est. Mais ne serait-ce pas explicable par les nombreuses péripéties dans la production des films? Après un second volet, certes, quelque peu remplie à ras bord en terme d'action, on avait la possibilité d'une suite et fin grandiose, alliant le destin des personnages à des thèmes aux résonances actuelles: corruption et dégénérescence des hommes par les richesses, et déchirement des territoires. Avec le partenariat de Peter Jackson, Fran Walsh et Guillermo del Toro, le discours chrétien anti-matérialiste, pourtant monarchiste mais défiant vis à vis de tout pouvoir, de J.R.R. Tolkien semblait prendre une tournure plus progressiste; ce à quoi le coté jeu-vidéo assumé, ne semblait pas nuire même si cela prenait bien trop le pas sur la poésie dans les films précédents, et encore plus dans les bandes-d'annonces. Mais tout ce potentiel, poétique autant que social, sera encore sous-exploité dans le troisième volet. On aura eu au final une conclusion de la trilogie un peu décousue et déroutante dans le style, entre des scènes épiques de bataille beaucoup moins prenantes que dans la précédente trilogie, quelques moments mémorables construits autour des événements préparant les aventures de Frodon Saquet, et visiblement une tentative d'insérer des éléments tragi-comiques et burlesques dans le récit. Un mélange vraiment déroutant qui tranche avec les œuvres précédentes, tant cela manque même de répliques mémorables. Puis lorsque la fin approche, on espère que les personnages soient mis en valeur comme ils le furent dans Le Seigneur des Anneaux, mais rien ne percute le regard; des personnages importants sont négligés. Tout semble simplement et rapidement étalé comme pour retranscrire et terminer la trame du livre, sans trop en détruire le cœur, mais on ne voit pas la passion qui débordait des adaptations précédentes des œuvres de Tolkien. On reste ainsi un peu morose à la sortie de la séance, et nostalgique du Seigneur des Anneaux.
Alors, qu'est-ce qui a bien pu rendre l’adaptation aussi diffuse et bâclée? Ce qui me paraît évident, c'est le vas-et-viens entre différents réalisateurs: Jackson, del Torro; plus les contre-temps, la grève, le procès, qui sont au nombre des péripéties ayant entravé la réalisation pérenne des films. A cela, on peut rajouter certainement une détente dans le traitement de l'adaptation de la part des réalisateurs, ce qui nous donne quelques moments peu crédibles ou excessifs, pour peu que l'on soit déjà suffisamment déçu. Reste un film qui vaut la peine d'être vu pour avoir une vision d'ensemble de l'adaptation et pour ses quelques scènes habiles ou évocatrices de l'univers de Tolkien. Le Hobbit n'est pas la trilogie de trop, mais s'avère moins grandiose que la précédente, malgré un potentiel que j'aurais dit supérieur.
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"Deus saltem Natura; J'en suis, donc j'y pense; nous ne sommes pas tous les mêmes, nous sommes tous du même." "Que vaut-il mieux? Démarrer stupide dans une société intelligente, ou intelligent dans une société insensée?" "Quand on peut, on peut. La science ne révèle que ce qui est possible, non ce qui doit être" "Deux dangers ne cessent de menacer le monde ; l'ordre et le désordre" Paul Valéry "Notre ignorance n’est pas aussi vaste que notre incapacité à utiliser ce que nous savons" Marion K. Hubbert
Dernière édition par Greenbat85 le Sam 07 Mar 2015, 14:44, édité 1 fois
Luna Pionnier
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Dim 01 Mar 2015, 01:14
Je viens de voir ce soir Le dernier loup au cinéma, j'ai pleuré à la fin, c'était vraiment trop triste, ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré ainsi devant un film !!
Mais il est magnifique ! Très émouvant, cependant avec des scènes très crues. Je vous le recommande vraiment !
Je suis encore toute émue (je n'ai pas envie de vous en dire plus, je vous laisse le découvrir)
dorloth Aucun rang assigné
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(#) Sujet: Re: Le(s) dernier(s) film(s) que vous avez vu(s) ? Dim 01 Mar 2015, 10:21
greenbat, tout ce que j'ai pu dire sur tes critiques de films, se retrouve dans celle du hobbit.
Tu te prends bien trop la tête pour une stupide film commercial.
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"On peut toujours apprendre ce qu'on ne sait pas, non ce qu'on croit savoir."