Oui, il a l'air par mal, après j'ai grandi avec "La légende d'Aliséa", ça me rappelle tellement de bon souvenir, que je ne sais pas lequel aura ma préférence

"L'important c'est d'aimer" (ce qui signifie ici, que l'important ce n'est pas de réussir mais d'aimer), un film très émouvant que j'ai vu en cours de philo, sur des personnes qui ont du potentiel mais n'arrivent à rien.
Dans cette scène, Nadine est une actrice qui aime ce qu'elle fait, elle aimerait être une grande comédienne et faire du théâtre mais elle trouve seulement des rôles dans des pornos. On l'a voit ici impuissante et fragile. Elle n'arrive pas à faire ce qu'on lui demande. Elle demande au photographe de ne pas prendre de photo, car elle ne veut pas figer cet instant d'elle. De manière "philosophique" Nous imaginons que l'humain n'est pas fixe mais peut changer.

Le photographe qui dans cette scène capture une photo de Nadine est obnubilé par elle, elle le fascine. Il aimerait être avec elle, mais elle est déjà en couple. Il se retrouve impuissant face à l'objet de son désir. C'est également une personne qui a beaucoup de talent, on le voit par la suite lorsqu'il développe des photos qu'il fait pour lui même. Mais il est obligé de travailler pour un charlatan escro qui lui fait faire des photos de porno de mauvaises qualitées, car son père a contracté une dette envers lui, qu'il doit à son tour rembourser.


Et c'est comme ça durant tout le film, chaque scène a un sens (qui peut aller loin) mais tout les personnages ont en commun d'échouer,alors qu'ils ont du talent. (c'est un film réalisé après la guerre qui a une vision pessimiste de l'homme, après c'est pour faire passer quel message, je ne sais pas encore. Peut être pour montrer l'absurdité chez l'humain, la fatalité qui l'amène toujours à commettre des actes auto-destructeur )
Sinon, si vous aimez trouver du sens dans ce que vous regardez tout en ayant l'aspect esthétique et émotionnel, vous devriez aimé. (sinon désolé, je ne sais pas vraiment vendre ce film ! Surtout que nous n'avons pas encore vraiment analysé le film en classe, et beaucoup de choses m'échappent encore. Mais de ce que j'ai vu, je le conseille   C'est un film qu'il faut regarder plusieurs fois. On m'a montré le film sans m'expliquer de quoi il était question, le début on ne peut pas comprendre sans savoir ou avoir vu le film en entier. Mais le film reste très joli )

Ho Luna Luna....c'est tellement beau ce que tu dis...si tu savais le nombre de gens qui ont du talent et qui sont "obligés" de faire appel à des mécènes parfaitement désintéressés....au fait, j'espère que ton ami est là pour me lire (sisi j'y tiens). Maintenant on peut faire un truc : déjà je te ne ferais pas de toi un "obscur "objet" du désir" (Dieses obbskure objekt) mais un "sujet" intéressant à explorer. Nous ferions un petit porno (unclosure desir) donc inclosed et là je prierais ton ami de disparaître. Ensuite je te promets de ne pas figer cet instant fragile de partage en le soumettant à un quelconque objectif.
Nota : la première rèf est de Luis Bunuel
la deuxième de Muse

Leave BritneyLuna alone

Allez, maintenant relançons le topic film !

J'aime bien l'hindi comme langage et il y a pas mal de films indiens que j'ai regardé dont un très récemment; je me suis donc dit que ce serait bien d'enfin leur dédier un post.
Globalement, les films indiens traitent beaucoup de l'indépendance de l'Inde, des relations idéalisées (les films de romance bien-sûr), de la condition féminine, ou du peuple en général. J'ai un peu exclu les romances pure et simples de cette liste, pas que ce soit forcément inintéressant mais je n'en ai pas encore d'exemple (ça ne saurait tarder toutefois).
Activez les sous-titres quand l'option est disponible !


Padmaavat

C'est le réalisateur avec lequel je suis pour l'instant le plus à l'aise (j'avais bien aimé Bajirao Mastani aussi). Il traite dans ces deux films de politique, de philosophie, de façon assez sobre sans rien enlever à la beauté des images. Et puis il y a la mise à contribution d'éléments naturels, ce qui renforce mon attrait pour ces films.
Padmaavat (initialement Padmavati) est l'adaptation d'un poème soufi dans lequel une reine rajput (Padmavati, donc) est convoitée par un empereur mogol (musulman). Avide de conquête extérieure ce dernier envoie son armée, mais, la morale soufi ayant trait à l'intériorité, cette entreprise s'avère périlleuse.
Bon alors il y a un peu le soucis que l'on trouve dans bien des films indiens, le méchant est caricatural et le jeu d'acteur n'arrange pas les choses, mais pour les raisons citées j'ai largement préféré ce film à d'autres.


La saison des femmes/Parched

Un film qui met en scène trois filles différentes de la génération actuelle, se confrontant aux moeurs de leur temps. Par extension, il est évoqué la pression qui règne sur tout le monde, mère, frère, mari... C'est très instructif et bien joué, mais je n'ai pas aimé le dénouement qui, je trouve, tente une illustration symbolique mais échoue dans sa simple violence. Je recommande tout de même de le voir au moins une fois parce que, même si on peut établir des parallèles entre la situation en Europe et celle là bas, l'Inde c'est le menu XL des injustices faites aux femmes.


Manikarnika

Le récit ultra-simplifié de la vie de la Reine/Rani de Jhansi, Lakshmibai.
Pour avoir lu une biographie de cette reine, j'ai été assez déçu par ce qu'est devenu sa vie sous la direction des producteurs de Baahubali (une épopée vaguement machiste sur un guerrier indien hors norme).
En Asie, c'est actuellement la mode des délires nationalistes où le discours de fierté prend le dessus sur toute subtilité ou ambiguité. Du coup, on ne voit pas vraiment la période de collaboration avec les anglais (la reine du film défie tout le temps ces derniers), on ne voit pas avec quelle progression elle a épousé la cause des révolutionnaires (elle est tout le temps en train de dresser le drapeau de la nation au dessus de sa tête), et on ne voit pas non plus la complexité de sa relation avec son mari (toutes les figures masculines sont de bons enseignants et patriotes pour la reine; mention à cette scène ridicule où son père et son conseiller lui chantent une chanson attendrissante sur la nation comme une berceuse).
A contrario les anglais sont montrés comme des gros méchants caricaturaux au cas où on doutait de la nocivité de leurs actions dans le pays.
On pourrait se dire qu'il est possible de se rattraper sur les batailles, mais que néni, il manque des batailles clef qui pour le coup prouvaient vraiment la valeur de la Reine de Jhansi, et il manque surtout de la stratégie ! Tout est quasiment réduit à la ferveur et à l'action "bourrine", tant chez les indiens que du coté anglais.
Et où sont les slogans appelant les hindous comme les musulmans à se rallier à la cause. Ici Lakshmi se contente de louer Shiva.
Au final, Manikarnika est surtout un plaidoyer, vaguement féministe certes, parfois impressionnant dans ses scènes de bravoure, mais étriqué, mutilé, délirant dans son nationalisme, et paternaliste.


Raajneeti

Sur fond de conflit familial dans la lutte politique indienne contemporaine, ce film de Prankash Jha s'inspire de l'épopée du Mahabharata et de la lutte entre les frères Pandavas contre leurs cousins les Kauravas.
Ca donne un ton anachronique à une histoire politique actuelle, où les hommes se donnent des coups de couteau dans le dos comme dans l'antiquité. Ca m'a rappelé Ennemis Jurés où Ralph Fiennes interprétait le Coriolan de Shakespeare dans une version moderne, film que j'ai toutefois préféré à celui-ci pour son lyrisme (Shakespeare en même temps). Le coté anachronique m'a plus dérangé qu'autre chose, un peu comme dans Game of Thrones, et je ne trouve pas que ça donne envie de s'intéresser à la politique. Ce n'est toujours que mon avis.


Shivaay

Un film de et avec Ajay Devgan, qui mix vaguement le style super-héros indien avec celui des films d'action de Stalone comme Cliffhanger.
L'ensemble est dépourvu de danses, ce qui est rare pour un film indien, et n'a pas eu grand succès dans les salles. Pour ma part, j'ai nettement préféré la bande annonce au produit final qui prête presque à rire mais vous pouvez le voir, ça se regarde.


Sivaji/The Boss

Un film tamoul (sud de l'Inde) de l'industrie kollywoodienne (le sud est nettement plus pauvre que le nord). On y présente Rajini, ici renommé Sivaji ou The Boss, qui est un peu la star locale, aux prises avec les privilégiés protégés par l'administration. Et comme le gouvernement n'est pas de son coté, il propose ni plus ni moins qu'une sorte de communisme privé (passant notamment par le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale) pour redistribuer les biens et services à la population..
On sent l'auto-caricature du philanthrope super-star, incompris selon lui, mais fier de sa culture qu'il met allègrement en valeur (ou autant qu'il se met lui même en valeur). Voilà, je ne sais pas trop quoi dire de plus de ce film ni trop quoi en penser en fait. Il faut vraiment apprécier l'humour et la mise en abime. Moi j'ai quand-même eu l'impression qu'il se met un peu trop sur un piédestal le bonhomme et que le "style" vers lequel il attire son public ne reflète pas vraiment ce qu'on peut attendre d'une personne préoccupée par le sort des plus pauvres.

Je me suis fait plusieurs classiques et anciens Disney car j'en avait maqués beaucoup (la petite sirène, winnie l'ourson, frère des ours, les 101 dalmatiens, la belle au bois dormant, fantasia...). Globalement, j'en ai aimé aucun enfait. Tous trainent en longueur, j'ai eu envie de les couper au bout de 30min. Tous renvois à l'image de la nana bien cruche pour rester polie, les morales plutot flou ou vraiment niaises et tirées par les cheveux. On vois la suite venir à 10 000 km.
Bon, oui ce sont des dessins animés pour gosses et ceux-ci datent d'une époque bien differente.
C'est sur que les Disney d'aujourd'hui sont differents mais pour les classiques... Un gros non de mon côté. Par contre je ne regrette pas de les avoir vus car ce sont des classiques et qu'au moins, je peux dire avec certitude que je ne suis pas fan de l'univers Disney.
Désolée pour les fans potentiels.