Je dois pas avoir compris le message de phili puisque, à mon sens, les réponses de l'autre topic ne vont pas véritablement l'aider...
Bon si je me plante, je vais faire des redites. Je m'excuse par avance.
Tel que je l'ai compris, l'autre sujet traite de la priorité entre respect de soi et adaptation aux autres de manière générale.
Ici, la question est de savoir si, en étant très polarisé sur les axes, il faille revenir vers le centre pour être compatibles aux autres.
Les questions sont proches, mais pour moi elles sont quand même différentes.
La raison majeure est le sous-entendu du fait qu'une personne d'un type moins polarisé (plus proche du centre) sera naturellement plus compatible avec les autres.
Là-dessus, je pensais initialement que c'était une évidence. Je ne suis plus sûr de rien.
Dans la même veine, il serait logique de mieux comprendre/communiquer avec les personnes de son type. Il apparaît de mon expérience personnelle que c'est loin d'être une évidence non plus...
Ancrage dans le typePour démarrer, donc, phili, je te dirais qu'être très "ancrée dans ton type" (bienvenue au club
) te donne une position assez marquée naturellement.
Mécaniquement, ça veut dire que tes fonctions du doublet Commande sont assez fortement marquées par rapport aux fonctions de ton doublet Ombre (comme ce sont des axes, plus tu penches d'un côté, plus tu perds de l'autre...).
Ça veut dire que tu as des forces bien développées issues ton premier doublet... et en contrepartie de tout aussi solides faiblesses issues de l'autre !
Tu reproches aux autres d'êtres fades. Au moins, avec toi, il sera difficile d'être indifférent. On peut facilement t'aimer ou te haïr, mais plus difficilement t'ignorer !
A toi de juger si tu trouves cela positif ou non.
Je considère comme une idée reçue le fait de voir tous les S comme des étrangers et tous les N comme des frères/sœurs.
Comme dans tous les groupes, il y a des affinités/des incompatibilités, déjà (donc oui, un N peut t'ennuyer, te foutre en rogne, etc.).
Et de l'autre un S ne va pas nécessairement être imbuvable ou complètement antipathique, loin de là. Il y a une certaine attirance dans le fait d'avoir des approches différentes de la vie... Y a des sentiments fort entre N/S parfois, donc il y a nécessairement tantôt de la répulsion, et tantôt de l'attirance.
N et S n'expliquent pas tout. Les fonctions en jeu (polarité) et l'ordre des fonctions préférentielles jouent beaucoup. Mais là ça serait te réexpliquer le MBTI donc je m'arrête.
Et puis surtout, le type n'explique pas tout non plus. Je m'entends à merveille avec des INTP parfois, ça fitte de suite, naturellement, tout est simple. Et il y e na d'autres que me sortes par les yeux tout aussi rapidement. Et à chaque fois l'intuition semble me guider correctement.
La profondeur d'une personne dépend de son développement (qui se retranscrit partiellement dans le développement de ses fonctions et leur organisation/usage) et aussi de son histoire perso.
Il est tentant de tirer des conclusions sur une personne à partir de son type, et il y a peu de chance de se rendre compte que l'on a tort si l'on ne va pas au contact.
Tout cela pour dire : oui, un N peut t'ennuyer... mais la raison viendra non pas du fait qu'il soit N ou S mais de ce qu'il y a autour !
Axe N/SL'axe N/S est délicat.
C'est le plus emblématique tu MBTI, parce qu'il déclenche les plus vives passions/certitudes de chaque bord.
Il est pétri d'attirances et de rejets, la cohabitation peut effectivement être houleuse. J'espère cependant que tu arriveras à en voir la richesse.
Je te ressemble sur le seuil de tolérance aux faits 'S' assez rapidement atteint. Les discussions "stériles" n'engageant pas ta vision large du monde sont certes un peu étouffantes si tu y baignes trop.
Mais d'un autre côté, de temps en temps, une petite piqûre de concret, cela ne fait-il pas du bien ? Même à (toute) petite dose ?
Tu en as aussi ta part : n'aimes-tu pas respecter une certaine manière de faire certaines choses ? N'engages-tu pas des souvenirs dans certains objets qui te sont chers, parce que rappelant ceci ou cela ?
Là où je veux en venir, c'est que tu baignes fortement dans l'intuition, dans ces multiples certitudes à l'origine inexplicable, et que c'est pour toi "normal".
Une personne S en face ne donne d'importance qu'à ce qui est traçable concrètement, et que c'est pour elle "normal".
Ta vision est de voir le S comme externe, comme quelque chose qui ne te parle pas et avec quoi il faut "dealer" parce que ces autochtones existent et que tu n'as pas moyen de les ignorer/exterminer (j'exagère exprès).
Plutôt que de les "tolérer", "supporter", comme vivre avec un voisin encombrant dont tu ne peux pas te débarrasser, et si tu prenais le problème à l'envers ?
Pourquoi n'es-tu pas indifférentes à ces personnes ? D'où vient ce rejet catégorique et violent ("J'en ai rien à carrer de ta vie") ?
Le S qui t'assomme de faits n'est pas là pour t'emmerder... Il essaie de communiquer.
Qui-Gon-Jinn a eu une excellente initiative en essayant de lancer un pont de corde :
Les SFJs et leurs interrogatoires, mais pourquoi ?Je te propose un truc (t'es pas obligée de suivre) : et si au lieu de survivre à ces situations S en serrant les fesses et en attendant que ça passe, tu décrispais un peu et que tu jouais "le jeu" ? Juste pour voir ? Et pas nécessairement longtemps ?
Réponds aux questions pas trop intrusives, écoute les banalités et même mieux : essaie de participer et de poser des questions du même acabit.
Pis quand le désintérêt est trop fort ou que nerveusement tu sens que ça monte, ben prends de la distance et réessaie plus tard... un peu plus longtemps ?
L'important est d'y aller en te
forçant à considérer ça comme quelque chose de positif et d'enrichissant.
Axe J/PLà, c'est un peu plus touchy.
Certes, dans les grandes lignes, il ressort que l'on attribue aux P un certain flegme et aux J une certaine rigueur.
Pour moi cela fait partie d'un des mystères "magiques" du MBTI, puisqu'à la base cet axe ne fait que déterminer si la fonction Jugement préférée est introvertie ou extravertie... et quand on regarde Fe et Te ou Fi et Ti, les points communs ne sautent (pour moi en tous cas) pas immédiatement aux yeux.
Je ne sais donc pas s'il est juste de dire que les J font des plannings.
Y a eu des "discussions" sur le sujet sur le forum, peu enrichissantes de ce que j'ai retenu.
Ce que j'ai noté, c'est que pour parler de cet axes, tu n'incluais plus une personne externe (comme tu le faisais en parlant à 'S' qui te "raconte sa vie"), mais que tu essaie cette fois de t'appliquer un changement à toi-même.
Souhaites-tu comprendre les J en étant P ?
Souhaites-tu devenir J ? Si oui, pourquoi ?
Est-ce que tu te sentirais obligée de passer par la deuxième étape pour atteindre la première ? Si oui, pourquoi ?
Axe F/TLà, j'ai bien aimé, parce que voir une personne "tout bien" ou "tout mal" est un réflexe du Fi, que j'associe au réflexe visant à juger si une personne "raisonne bien" ou "résonne mal" du Ti. Le système de valeur interne s'interchange ici avec la validation intellectuelle interne.
Comme ça vient de ta Dominante, oui ça peut être assez visible dans ton fonctionnement normal. Si c'est vraiment un sentiment fort, c'est aussi le signe d'un manque d'équilibre.
Bilan préliminairePour adresser ton inquiétude d'être "trop typée", déjà non tu n'es pas anormale.
Ensuite, tu as des couleurs, ce qui est à double-tranchant (comme toujours) mais au moins te forge une identité visible (même si pas forcément solide).
Tu notes cependant que ta grande polarisation t'éloigne de la majorité qui te ressemble conséquemment moins qu'à une personne plus centrée. Pour t'ouvrir au autres, tu as besoin de mettre un peu d'eau dans ton vin.
L'idée est moins de te transformer (je ne sais pas si nos fonctions peuvent à ce point évoluer que de passer d'un type très marqué à quelqu'un de plus centré, j'ai un peu la sensation que l'on devient quelqu'un d'autre dans cette théorie), mais certainement l'ouverture aux autres est une clé.
Ça prend déjà, comme je l'explicitais tout à l'heure, un travail sur l'approche de ce changement, avant même de l'opérer :
Ne pas "aller aux contacts d'autochtones" parce que "il le faut", mais "aller à la rencontre de personnes différentes" pour "aller s'enrichir de visions/fonctionnements différents".
Il n'y a qu'en positivant que tu ne pourras affronter les échecs. Parce que oui, se confronter à l'inconnu n'est pas pavé que de réussites, loin de là. Il faut que tu soies déjà convaincue d'avoir envie de plonger pour y aller coûte que coûte, en perspective de retirer quelque chose de bénéfique des expériences, sinon c'est être masochiste...
Je ne sais pas si j'ai adressé correctement tes questions et ton état d'esprit que j'ai tenté de deviner.
J'espère t'avoir fourni quelques éléments de réponse tout au moins.