Ma question pourra peut-être paraître stupide pour ceux qui connaissent la réponse, mais quand on parle de s'améliorer à partir de la connaissance de son type, il s'agit de l'embrasser pleinement pour être en accord avec notre personnalité et nos mécanismes de pensée, notre manière d'appréhender les choses, et d'être plus efficace ou épanoui ? Ou bien s'agit-il justement de tempérer ensuite cette nature, notamment dans nos interactions avec les autres ?

Il va de soi que travailler sur les travers de notre type est évident, mais ensuite, on peut souvent être confronté à des situations où il faut choisir l'une ou l'autre des possibilités.

C'est un peu le même principe que les différences de culture.
Le mec basique a peur de ce qu'il ne connait pas, le rejette et le considère comme "moins bon" voir mauvais. Il juge tout par son référentiel, ses normes. Il est en général très seul ou entouré de mecs similaires. c'est une espèce de meute qui n’évoluera jamais. typiquement les mecs au bistrot qui ne sont jamais aller plus loin que la rue... du bistrot et qui donnent leur avis sur tout.
Le mec évolué demande à l'autre: explique moi ta logique, tes passions, tes choix. Il comprends cela, y voit une logique différente de la sienne mais en aucune façon "hierarchisable". Il prend en compte ces différences voir même se nourrit de celle qu'il apprécie et en tout cas comprend l'autre.

C'est un peu, pour résumer, voir les qualités chez les autres au lieu de voir leurs défauts. essayer de se mettre à la place de l'autre. Voir le monde sous tous les angles possibles.
Et de manière plus "perfide", c'est comprendre ce que veut l'autre pour se faire apprécier de lui quand tu dois interagir avec lui.

Moi, l'apport de la psychologie, je vois ça comme ça.

C'est effectivement un point de vue qui me paraît intéressant. D'ailleurs, je n'y avais pas pensé consciemment, mais il est vrai que depuis que je m'intéresse au MBTI, j'ai pu constater que je comprenais mieux certaines personnes, ou plutôt, que j'appréhendais mieux leurs réactions.

Non seulement par rapport aux autres mais par rapport à soi même, on devient plus conscient de nos faiblesses et aussi de nos forces... Avant de découvrir le MBTI, il m'arrivait de penser que j'étais vraiment à part, une sorte d'étrangeté qui n'a pas vraiment lieux d'exister, j'essayais de me convaincre qu'au fond je pouvais être comme les autres, alors qu'en fait je baignais dans ma propre inconscience... et ce qui me désole c'est qu'il y a beaucoup de personnes comme ça, en particulier des INxP qui pensent être unique, et pas vraiment dans le bon sens, qui pensent qu'ils sont tellement différents des autres qu'ils se rendent pas compte de leur richesse intérieure (bah oui, si personne ne vous le dis). Avec la découverte du MBTI c'était comme un soulagement, j'avais enfin une explication à peu près cohérente de mes processus cognitifs, qui faisaient de moi un être quelque peu étrange aux yeux des autres, alors qu'en fait les INFP (et surtout les hommes) sont assez peu nombreux dans la population globale. J'avais enfin une sorte d'outil universel de compréhension de l'âme humaine à ma disposition, sur le coup je me suis vraiment senti, comment dire... conscient. Et puis même si le MBTI a aussi des tendances superficielles, il suffit de se plonger dans les oeuvres de Jung pour s'apercevoir de tout ça. (lire un peu de Jung m'aide beaucoup à relativiser dans les moments de dépression :P )

Aussi ça permet de prendre conscience de notre zone de confort, et on comprend vite qu'il faut apprendre à aller en travers de ça pour évoluer. Et puis ce que j'aime surtout dans le MBTI, c'est que c'est un modèle de tolérance, d'amour pour l'espèce humaine, parce que quand on est conscient de nos travers et de celui des autres, on a plus envie de se mettre en colère quant à la nature de quelqu'un, ou de la sienne.

C'est un point de vue que je rejoins totalement. Concrètement, je pense vraiment que c'est un bon guide par rapport à ce que l'on fait, car comme tu le dis, on prend davantage conscience de ses forces, faiblesses, zones de confort, et on peut mieux comprendre nos réactions, mieux les contrôler, et quelles décisions sont plus conformes par rapport à notre nature.

En revanche, ça ne permettra jamais de savoir quand est-ce qu'il vaut mieux "assumer son type ou ne pas l'assumer" selon les circonstances.

Assume-le tout le temps... Je ne pense qu'assumer son type soit incompatible avec tout ce que tu as cité avant.

J'aime beaucoup la réponse de Chasing.

Bon, je vais être beaucoup plus pragmatique et probablement assez trivial : en utilisant ses fonctions préférées, on reste dans sa zone de confort. Le MBTI nous fait prendre conscience de nos faiblesses. Logiquement, si on souhaite s'améliorer, on essaiera donc de dépasser ses habitudes afin d'apprendre à utiliser les fonctions qui nous sont moins familières. Ça équilibre.

si on utilise + sa fonction secondaire, au détriment de sa fonction principal, on peut devenir extraverti si on est introverti ou introverti si on est extraverti?

Non, ce sera une tendance, c'est tout. Ton Fi reviendra toujours en force.

ChasingStarlight a écrit:

Avant de découvrir le MBTI, il m'arrivait de penser que j'étais vraiment à part, une sorte d'étrangeté qui n'a pas vraiment lieux d'exister, j'essayais de me convaincre qu'au fond je pouvais être comme les autres, alors qu'en fait je baignais dans ma propre inconscience...

Oui, je me retrouve dans ce que tu dis. Et dans le reste aussi un peu. Il ne faut pas pour autant le prendre pour argent comptant et ne plus réfléchir que par ce système MBTI. C'est vrai qu'il est très bien fait et qu'il apporte une belle information.

Je vois surtout un outil pour plein de gens qui se cherchent. (ça n'est pas un mal) Mais que ça ne nous empêche pas pour autant de penser par nous même. Je ressens ma propre tendance à me lasser convaincre par le système MBTI parce que c'est commode. Une fois qu'on a trouvé son type on se dit "c'est bon, j'ai compris qui je suis". Mais si je suis honnête je sais que c'est très relatif en vérité. Il y a plein de variantes incontrôlables (inconscientes) : L'envie d'appartenir à un type plutôt qu'un autres (parce qu'on aime penser qu'on en fait partie), l'état dans lequel on se trouve quand on passe un test, ce qu'on s'avoue et ce qu'on ne s'avoue pas.

Bref je veux dire qu'il est important de ne pas croire que c'est la vérité absolue et qu'on pourrai à priori classer tout le monde suivant ce schéma.

Cela dit rien ne va contre le fait d'y accorder du crédit. Ça donne une indication. Mais je crois aussi qu'on peut décider de ce qu'on veut être. Bien qu'on ai une tendance "naturelle "(je n'aime pas ce mot, de naturelle il n'y a que l'envie de se reproduire manger dormir etc... lol) à se comporter de telle ou telle façon on peut changer cette façon d'être. Bien sur pas forcement volontairement mais je crois qu'une des caractéristiques les plus importantes de l'Homme c'est son adaptabilité. Donc si quelqu'un a "besoin" d'être de telle manière, il transformera sa façon d'être, si celle-ci n'y correspondait pas préalablement.

J'ai conscience de ne pas être très clair. Donc je ré-synthétise par un exemple :

Si quelqu'un est individualiste dans une société capitaliste au hasard disons la France. Il doit travailler pour gagner de l'argent sinon il meurt. Un jour il gagne au Loto tout l'argent de la planète (oui, faisons les choses dans l’excès). Il se retrouve dans une situation totalement nouvelle. Il n'a plus besoin de gagner d'argent. (mais les gens eux lui en veulent et blabla bla parce qu'il a tout leur argent. NON ! bon disons qu'il a gagné suffisamment d'argent pour faire passer Bill Portails _TM pou un mendiant.

Donc le voici riche et il n'a plus de besoin. Si ses habitudes étaient de travailler dans une entreprise qu'il n'aimait que pour le chèque de fin de mois il est logique de penser qu'il n'y travaillera plus (à moins d'un masochisme prononcé, ce que je conçois comme peu probable). S'il n'avait pas l'habitude de faire des voyages peut être changera t-il cela.

Bref, c'est la circonstance qui fait l'Homme (et vice versa).

On est pas le type MBTI qu'on trouve ici ou grâce à Jung. C'est une attitude qu'on se donne ou qu'on a qui découle de notre environnement mais qui ne nous caractérise que très relativement. Pour peu que l'environnement change. Cela étant dit, dans une circonstance donnée (celle qui est la nôtre actuellement) on peut effectivement trouver des indications. Bref pour moi le MBTI se limite à une analyse comportementale et surtout sociale. Ou l'enjeu est de trouver sa place dans la société. Mais pour se comprendre soi-même je pense qu'il faut admettre qu'on est capable d'être tous les types à la fois suivant les circonstances.

De plus les 16 types ne font pas cas des Atypiques, qui sont pourtant une part de notre société.

P.S. : Je crois que c'est Werber qui faisait mention d'une société Maya qui passait pour utopique. Chacun connaissait sa place car tout le monde, lorsqu'il faisait un rêve, le racontait et devaient ensuite s'excuser à ceux qu'il avaient blessés dans leur rêve, offrir un cadeau etc...
Ce site m'y fait penser, et dans cette mesure je le trouve très sain.

Ducladoncladon, en effet ton commentaire est très parlant, et je pense aussi que la dernière chose à faire avec le MBTI est de tomber dans sa superficialité, ça serait bien la première chose à comprendre.

Mais logiquement, quand tu te trouve pas normal aux yeux de la société, et là t'apprends que tu ferais parti d'un certain type (disons INFP pour moi) et que d'autres gens dans le monde qui se disent INFP et qui ont le même problème que toi, c'est assez rassurant, après le mieux est de comprendre par soi même qu'est ce qui cloche mais aussi quelles sont nos vraies richesses intérieures, pas forcément celles dîtes par le modèle (tous les INFP ne sont pas forcément des guérisseurs).

Je ne peux qu'appuyer ce que dit Ducladoncladon !

.

Bien vu. Entièrement d'accord. Et c'est pour ça que j'aime le MBTI!

Connaître mon type m'a énormément aidé à gérer mon hypersensibilité aux sentiments des autres en comprenant son origine et donc de relativiser en arrêtant de me sentir systématiquement agressé à chaque critique des autres.

Cela m'a aussi permis de mettre des mots sur mes ressentis du fonctionnement des autres et de découvrir certains type que je n'arrivais pas à comprendre jusqu'ici, comme les INTJ ou les ESTJ par exemple.

Les conseils de développement du site des 16 types m'ont encouragé à travailler les fonctions Si et Te ainsi qu'à mieux connaître mes points forts et faiblesses potentielles.

@Chasing

+100 !

Aïkido a écrit:

Cela m'a aussi permis de mettre des mots sur mes ressentis du fonctionnement des autres et de découvrir certains type que je n'arrivais pas à comprendre jusqu'ici, comme les INTJ ou les ESTJ par exemple.

puisses-tu répandre la bonne parole... :cheers:

Dune certaine manière, en balisant les chemins de communication, le MBTI m'a permis d'avancer les yeux ouverts, un peu comme sur un mur d'escalade ou il faut trouver les bonnes prises pour avancer sans se casser la figure et atteindre son but.