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| Auteur | Message |
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mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: des enseignants INFP? Mar 16 Fév 2021, 13:52 | |
| Bonjour,
Après mon message de présentation, c'est mon premier message sur le forum. Je suis très curieux de savoir s'il y a des enseignants INFP sur le forum (ou si vous en connaissez) et comment vous vivez cette profession actuellement?
Etant moi-même professeur depuis quelques années, suite à une reconversion, je m'interroge finalement beaucoup sur mon adéquation à ce métier. Outre les conditions difficiles de travail (manque de moyens, classes surchargées, rythme d'enfer pour les élèves pour finir les programmes...), ce qui me pèse le plus, et notamment en tant qu'INFP sont les problèmes disciplinaires à gérer en permanence au quotidien. C'est quelquechose que je n'avais peut-être pas bien mesuré quand j'ai entrepris cette reconversion. j'avais bien entrevu des difficultés (pas tant sur le plan des connaissances que sur le plan relationnel/pédagogique), mais probablement pas aussi impactantes sur le long terme, notamment avec certaines classes.
En tant qu'INFP, je suis très sensible à la qualité des relations, l'écoute mutuelle, le respect. J'ai aussi besoin de calme d'une certaine liberté et indépendance dans mon travail. Si le métier d'enseignant offre en partie certains de ces aspects (notamment une certaine autonomie), force est de constater qu'au secondaire un temps important est passé uniquement à gérer des problèmes de discipline en classe (utilisation récurrente des téléphones, absence de travail et de matériel, agitation et bavardages incessants, vulgarité et insolence...). Certaines classes d'un niveau et d'un comportement catastrophique sont littéralement épuisantes à ce niveau en plus d'être très chronophage (tenir à jour les punitions, les colles, faire les rapports d'incidents, communiquer avec les professeurs principaux, les CPE, les parents...). Autant de choses passées à faire autre chose que réellement enseigner, à savoir préparer des cours et des activités, corriger de manière approfondie des devoirs, identifier les difficultés et y remédier... En tant qu'INFP ce genre de conditions de travail et donc relationnel me pèse énormément, ce qui est peut être moins le cas quand on n'est pas de ce type je suppose, bien que cela pèse aussi à de nombreux collègues. Appréciant aussi le calme et une certaine tranquillité je crois que j'ai aussi de plus en plus de mal à supporter le bruit et l'agitation permanente dans les couloirs, les salles...
S'il y a des INFP enseignants sur le forum, je serais donc curieux de savoir comment vous vivez votre métier actuellement? N'est ce pas trop difficile pour vous par rapport aux besoins des INFP? |
| | | Rango Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 31 Lieu : BENELUX Inscription : 15/07/2020 Messages : 4
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mer 17 Fév 2021, 20:51 | |
| Bonjour Mango,
Courage à vous |
| | | Rango Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 31 Lieu : BENELUX Inscription : 15/07/2020 Messages : 4
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mer 17 Fév 2021, 20:54 | |
| Vous pouvez peut-être essayé les établissements où les élèves viennent pour vous écouter et apprendre. Comme les cours du soir, ou les écoles privées ?
Je ne suis pas enseignant mais j'imagine que ça doit être difficile pour vous |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 18 Fév 2021, 19:30 | |
| Bonjour Rango, (une seule lettre différencie nos pseudos respectifs ) Merci pour votre message chaleureux . (pas de problème pour ma part pour se tutoyer) Concernant le privé, il me faudrait dans ce cas repasser un concours à priori. Peut être le public y est il moins compliqué généralement en effet. Ce qui me réfrénerait un peu est que la majorité sont des établissements à caractère religieux. Pour ma part, je ne me dirai pas athée (plutôt agnostique), mais la religion, en tout cas surtout les religions monothéistes antropocentriques ne sont pas du tout ma tasse de thé! Et pour rentrer dans ces établissement, en plus du concours, il passer devant un jury pour expliquer ses motivations, ou peut être plutôt son obédience...On appelle ça un accord collégial il me semble. Concernant des cours particuliers, pourquoi pas (j'en ai eu donné), mais j'imagine que cela ne doit pas être aisé pour gagner un salaire, surtout dans le contexte actuel. Mais cela pourrait être idée. En tout cas, quand les conditions s'y prêtent j'aime beaucoup enseigner. Ce sont les conditions actuelles qui rendent le métier difficile. Comme INFP, je pense probablement le ressentir avec encore plus d'acuité... |
| | | Citron givré Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 47 Lieu : Maubeuge Inscription : 21/02/2021 Messages : 4
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Lun 22 Fév 2021, 16:08 | |
| [quote="mango"] Hello Je ne suis pas enseignante, mais en plein burn out donc en introspection nécessaire, néanmoins il y a un lien avec ton message ....j'avais déjà repris mes études il y a quelques années pour me diriger vers une licence ressources humains accompagnement des parcours personnels et professionnels, j'avais réalisé mon stage en conseillère insertion professionnelle uniquement en groupe, donc O combien je te comprends concernant l'énergie dépensée dans le recadrage, la discipline, et c'est tout un art fait d'astuces pour ne pas perdre la face devant 15 jeunes qui n'ont comme but, pour certains que de déstabiliser, j'étais lessivée en fin de journée, et j'ai largement préféré travailler sur l'illettrisme auprès d'un public adulte. Donc....formateur pour adultes ne te conviendrait il pas mieux? Je peux me permettre de te demander ce que tu as repris comme études pour enseigner? et par quel dispositif? Angélique |
| | | Auruo El Senor de ces Dames
Type : INFJ Age : 38 Lieu : Pouet Pouet Inscription : 07/01/2015 Messages : 824
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mar 23 Fév 2021, 14:56 | |
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| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mar 23 Fév 2021, 22:28 | |
| - Citron givré a écrit:
Hello
Je ne suis pas enseignante, mais en plein burn out donc en introspection nécessaire, néanmoins il y a un lien avec ton message ....j'avais déjà repris mes études il y a quelques années pour me diriger vers une licence ressources humains accompagnement des parcours personnels et professionnels, j'avais réalisé mon stage en conseillère insertion professionnelle uniquement en groupe, donc O combien je te comprends concernant l'énergie dépensée dans le recadrage, la discipline, et c'est tout un art fait d'astuces pour ne pas perdre la face devant 15 jeunes qui n'ont comme but, pour certains que de déstabiliser, j'étais lessivée en fin de journée, et j'ai largement préféré travailler sur l'illettrisme auprès d'un public adulte. Donc....formateur pour adultes ne te conviendrait il pas mieux?
Je peux me permettre de te demander ce que tu as repris comme études pour enseigner? et par quel dispositif?
Angélique
Bonjour Citron givré, (ou Angélique!) C'est vrai qu'un public adulte me semble à priori plus réceptif que de jeunes adolescents (du moins s'il s'agit d'une formation volontaire) ou en tout cas sans problème de discipline importants à gérer, et avec des conditions de travail probablement plus favorables (plus petits groupes). Cela dit, je vois à priori peu de possibilités pour la matière que j'enseigne qui n'est pas professionnalisante (physique-chimie). Hors je pense que la très grande majorité des formations pour adultes sont de ce type, notamment pour permettre aux gens d'évoluer et/ou de se reconvertir dans leur carrière. Je me suis dirigé vers l'enseignement car j'ai beaucoup d'intérêt pour cette discipline et l'enseigner, et je ne suis pas sur du tout que faire des formations dans d'autres domaines puisse me convenir. Cette idée, aussi intéressante qu'elle soit, me semble donc offrir peu de perspectives pour moi... mais merci de me l'avoir suggéré. Pas de problème pour te répondre pour ma reprise d'études. J'ai pu prendre une petite année "off" et m'étais inscrit en université à un master de ma discipline préparant aux concours de l'enseignement dans le secondaire. J'ai donc passé environ 8 mois à me replonger dans de lointaines études, ainsi qu'à les compléter pour préparer des concours. C'est une démarche assez "autodidacte" même si j'avais fait un petit bilan de compétences pour m'aider à définir des pistes de reconversion professionnelle. Est ce que je peux te retourner la même question sur ton travail contre l'illettrisme auprès d'un public adulte? |
| | | Citron givré Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 47 Lieu : Maubeuge Inscription : 21/02/2021 Messages : 4
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Sam 27 Fév 2021, 19:55 | |
| Hello Mango
Merci de ta réponse concernant ta reprise d'étude, alors c'était lors de mon stage de licence en ressources humaines accompagnement des parcours personnels et professionnels GA3P pour résumer:) |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Lun 01 Mar 2021, 21:22 | |
| @Citron givré : de rien, et merci également @Auruo : je ne suis pas sur de savoir à qui était adressé ton "bravo!" et pourquoi!? |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mer 28 Avr 2021, 13:35 | |
| Pas beaucoup de réponses, je fais up pour le sujet.
Je serais très intéressé pour connaître le ressenti d'autres enseignants INFP sur le métier, l'adéquation de ce profil avec ce métier, les difficultés ressenties/éprouvées, les aspects qui y sont favorables...bref, échanger sur le ressenti et le vécu de ce métier quand on est INFP (ou INXX ?). |
| | | Procrastination Aucun rang assigné
Type : INTP Age : 23 Lieu : Système solaire (comment ça, l'échelle est trop petite?) Inscription : 18/06/2020 Messages : 126
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mer 28 Avr 2021, 14:15 | |
| J'ai un ami INFP qui a pour vocation l'enseignement de la philo en Terminale (et pour plan B des ateliers de philo pour enfants). Il prend l'éducation très au sérieux et écrit à ce sujet dans une revue scoute. Étant futur enseignant, il n'a pas de problèmes de discipline.
Quant à moi, qui ne suis pas INFP, j'anticipe les problèmes de discipline et c'est la raison pour laquelle je ne veux pas enseigner dans le secondaire. En revanche, je veux bien enseigner dans le supérieur, en plus de la recherche.
De l'extérieur, c'est bateau mais les problèmes disciplinaires dans l'enseignement semblent peser à beaucoup de monde, ça m'étonnerait que ce soit spécifique aux INFP. |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mer 28 Avr 2021, 23:34 | |
| - Procrastination a écrit:
- J'ai un ami INFP qui a pour vocation l'enseignement de la philo en Terminale (et pour plan B des ateliers de philo pour enfants). Il prend l'éducation très au sérieux et écrit à ce sujet dans une revue scoute. Étant futur enseignant, il n'a pas de problèmes de discipline.
Pas de classe, pas de problème de discipline en effet . Belle matière la philosophie, que j'aimais beaucoup (et aime toujours) au lycée. - Procrastination a écrit:
- Quant à moi, qui ne suis pas INFP, j'anticipe les problèmes de discipline et c'est la raison pour laquelle je ne veux pas enseigner dans le secondaire. En revanche, je veux bien enseigner dans le supérieur, en plus de la recherche.
Si tu veux éviter les problèmes de discipline le supérieur est bien davantage préférable en effet, mais cela nécessite un parcours assez poussé en termes d'études (doctorat pour être maître de conférences) ou concours (agrégation) pour enseigner en prépa ou à l'université. Par contre, certaines filières offrent très peu de débouchés à ce niveau, donc si tu envisages l'enseignement dans le supérieur il faut tout de même bien regarder cela et envisager d'autres possibilités de travail pour ne pas se retrouver le "bec dans l'eau" au cas où. - Procrastination a écrit:
- De l'extérieur, c'est bateau mais les problèmes disciplinaires dans l'enseignement semblent peser à beaucoup de monde, ça m'étonnerait que ce soit spécifique aux INFP.
Non bien sur, les problèmes de discipline pèsent à tout le monde, bien que cela dépende aussi des lieux, filières, années, niveaux...J'ai par contre tendance à penser que cela peut toucher bien davantage les INFPs que d'autres profils MBTI, en raison des caractéristiques des INFPs : recherche d'harmonie, horreur des conflits, sujet à l'émotivité et au stress...C'est par exemple le cas pour moi par rapport à beaucoup de collègues je pense. S'il y a bien un aspect dans ce métier qui me gêne (le mot est faible), c'est bien celui-ci. Déjà à la base je n'aime pas l'autorité (ni avoir à la faire ni à la subir) et ne suis pas d'un caractère spécialement autoritaire. J'aime qu'il y ait une bonne ambiance sans que je n'ai beaucoup à "faire de la discipline". Donc à faible dose ça va encore, mais quand je dois faire "la police" en permanence ça m'est vraiment démotivant (voire déprimant) en plus d'être épuisant. Je ne parle de difficultés scolaires mais bien de comportements inadéquats à gérer. Donc c'est vrai que j'aimerais beaucoup connaître le ressenti d'autres INFPs aussi sur cet aspect là du métier (mais pas que). |
| | | Procrastination Aucun rang assigné
Type : INTP Age : 23 Lieu : Système solaire (comment ça, l'échelle est trop petite?) Inscription : 18/06/2020 Messages : 126
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 09:39 | |
| Merci pour ta réponse ! C'est en effet une évidence que pas de classe = pas de problème xD Je lui ai demandé comment il envisage les problèmes d'autorité, et s'il est d'accord pour témoigner, je transmettrai sa réponse
Pour ce qui est du parcours professionnel, j'y ai pensé et ai bien conscience de la longueur (qui ne me dérange pas, au contraire), et des faibles débouchés (surtout en sciences humaines, où c'est bouché. Ceci dit, il me semble qu'en sciences du langage, ce n'est pas aussi bouché que dans d'autres disciplines).
Et effectivement, l'évitement des conflits et la recherche de l'harmonie des INFP (qui me font aussi penser à l'ennéatype 9) sont encore moins susceptibles de supporter les problèmes de disciplines. Quant au difficile rapport à l'autorité, je dirais qu'il caractérise Ne. En tout cas, INTP, INFP, ENTP et ENFP me semblent tous les quatre ne pas apprécier l'autorité (ceci est une litote).
Edit : Mon ami m'a répondu, et dit que l'autorité est un aspect qui le dérange énormément. Il ne veut pas, je cite, devenir un contremaître du prolétariat. |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 14:30 | |
| Bonjour Proscratination, et merci aussi pour ta réponse C'est une bonne chose si tu as conscience de cet aspect dans la recherche car c'est super d'être passionné(e) par une (un peu, beaucoup? ) de choses, mais il faut aussi penser à pouvoir vivre! (difficile à croire que cela sorte de la bouche d'un INFP , mais bon je n'ai plus l'insouciance que j'avais quand j'avais 20 ans ). Il y a un nombre non négligeable de post-doctorants qui se rabattent vers l'enseignement secondaire car ils n'ont pas de possibilité de faire carrière dans la recherche et pour certaines filières pas vraiment de valorisation en dehors de l'enseignement (par exemple en lettres). Il faut donc bien anticiper et étudier les différentes voies et possibilités. - Procrastination a écrit:
Et effectivement, l'évitement des conflits et la recherche de l'harmonie des INFP (qui me font aussi penser à l'ennéatype 9) sont encore moins susceptibles de supporter les problèmes de disciplines. Je pense aussi. Je dirais en tout cas que cela fait partie du métier d'assurer un cadre de cours propice au travail et aux apprentissages, mais cela peut être très compliqué et très pénible selon les classes. Après, la façon de faire est propre à chacun selon ce que l'on accepte ou non, son caractère également. - Procrastination a écrit:
Edit : Mon ami m'a répondu, et dit que l'autorité est un aspect qui le dérange énormément. Il ne veut pas, je cite, devenir un contremaître du prolétariat. Mon conseil à ton ami, serait de faire absolument des remplacements dans des lycées pour vraiment se mettre en situation. S'il a un certain niveau d'études en philosophie (je ne sais plus si bac+3 ou bac+5), il lui suffit de postuler auprès du rectorat de son académie (ça se fait beaucoup en ligne, dans ce cas il faut aller sur le site internet où il devrait trouver l'application ad-hoc). Il pourra faire des missions de quelques semaines, mois ou même à l'année. Les rectorats cherchent tout le temps des remplaçants pour pallier à des absences. Et on est libre de refuser si la proposition ne convient pas. Il faut vraiment tester le métier car on ne peut pas se rendre compte de ce que c'est sans l'avoir exercé. L'avantage en philosophie, c'est qu'on enseigne seulement à des terminales donc généralement plus matures. Mais ça peut être aussi très compliqué avec certaines classes même de terminales. |
| | | Procrastination Aucun rang assigné
Type : INTP Age : 23 Lieu : Système solaire (comment ça, l'échelle est trop petite?) Inscription : 18/06/2020 Messages : 126
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 15:19 | |
| Je lui transmets ce conseil ! |
| | | BLBN Aucun rang assigné
Type : ENTP Age : 21 Lieu : Ma foi Emploi : malheureusement je suis un être sans utilité Inscription : 15/03/2021 Messages : 193
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 15:26 | |
| - Procrastination a écrit:
- En tout cas, INTP, INFP, ENTP et ENFP me semblent tous les quatre ne pas apprécier l'autorité (ceci est une litote).
C'est peut-être les bons utilisateurs de Fi ou de Ti en général Donc au plus haut degré de refus de l'autorité: 1. Les Fi/Ti-dom : INFP, INTP, ISFP, ISTP au deuxième: 2. Les Fi/Ti-aux: pareil mais avec un E à la place du I je pense pas qu'il y ait de lien entre la N-itude et le refus de l'autorité, les S peuvent la refuser tout autant Mon frère par exemple est sans doute IStP, et il en fait qu'à sa tête toute la journée c'est presque effarant, parce qu'il prétend le contraire, donc quand vous découvrez la quantité de mensonges qu'il profère en une journée afin de mener à bien ses activités, c'est à la fois effrayant et très drôle Un peu une comédie de valet fourbe, si vous voulez |
| | | Procrastination Aucun rang assigné
Type : INTP Age : 23 Lieu : Système solaire (comment ça, l'échelle est trop petite?) Inscription : 18/06/2020 Messages : 126
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 15:39 | |
| Ce doit être le jugement introverti, en effet.
Je ne pensais pas spécialement à la N-itude, mais bien à Ne. Ne apprécie la nouveauté, la stimulation, et l'opposition au statut quo. De manière générale, j'ai l'impression que le respect de l'autorité est corrélé à Si (tempérament Gardien), j'ai donc pensé que le "contraire" de Si, Ne, était réfractaire à l'autorité. |
| | | BLBN Aucun rang assigné
Type : ENTP Age : 21 Lieu : Ma foi Emploi : malheureusement je suis un être sans utilité Inscription : 15/03/2021 Messages : 193
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Jeu 29 Avr 2021, 16:03 | |
| j'aurais dû écrire la Ne-itude |
| | | nescof Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 47 Lieu : Arles Inscription : 27/09/2021 Messages : 1
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Lun 27 Sep 2021, 18:26 | |
| Merci pour ce témoignage, j'imagine la difficulté en tant que INFP.
La suggestion d'évoluer vers un enseignement de personnes intéresse et implique est bonne je pense. Je suis INFP moi-même et j'ai enseigne a l'université. C'est une expérience très différente, ou peu de temps est pensé en discipline, sauf quand les élèves sont très fatigues ou le sujet est aride. Sinon il est tresse facile d'instaurer cette communication avec les étudiants et d'arrive a les intéresser pour finalement avoir plus un dialogue avec eux. Bien sûr, c'est un contexte très particulier, mais un public intéressé de la même manière pourrait vous être plus adapté.
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| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mar 28 Sep 2021, 21:55 | |
| Bonjour nescof et merci pour ton message et ta suggestion, J'aimerais beaucoup enseigner dans le supérieur où ces problèmes de discipline à gérer sont bien moins présents, le souci étant que je n'ai pas les qualifications requises pour un poste fixe (doctorat ou agrégation), postes qui sont, qui plus est, relativement peu nombreux! Dans l'absolu j'aimerais rester dans l'enseignement ou la formation que j'apprécie mais auprès d'un public plus réceptif et mature, et/ou d'effectif plus réduit. J'avoue ne plus en pouvoir de faire en permanence la police pour empêcher les bavardages, amusements, contrôle du travail, dans des classes surchargées et hétérogènes, sans compter le temps passé à régler des problèmes administratifs, réunions en tout genre, suivi des élèves dys en lien avec les familles, projets divers, etc... Tout ça pour être payé quasiment un smic avec un bac+5 sans compter ses heures (on est bien loin des seules 18h devant élèves ). Je vais essayer d'explorer les différentes possibilités mais clairement j'envisage à plus ou moins court terme de ne pas continuer dans le secondaire, bien que cela me déçoive beaucoup quand à l'investissement que j'y ai mis ces dernières années et le rapport que j'ai avec certains élèves, que j'apprécie beaucoup d'aider et de faire progresser. |
| | | Cassandre errante Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 23 Lieu : ? Inscription : 27/06/2022 Messages : 44
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Mar 28 Juin 2022, 09:44 | |
| Le dernier message remonte à 2021, mais si l'auteur veut bien partager avec l'expérience de cette année scolaire a posteriori ! il se trouve que je suis a priori INFP (pas sûr mais j'ai le plus souvent été typée ainsi par le test) et je souhaite devenir enseignante, sachant que je suis également intéressée par la recherche (je sors à peine de prépa donc je suis encore loin des concours d'enseignement, je commence à me renseigner) mais je trouvais cela fondamentalement plus "utile" de donner goût et d'attirer à sa matière des lycéens par exemple, de leur ouvrir de nouvelles perspectives, plutôt que d'enseigner à un public étudiant déjà convaincu par la beauté de sa matière. Je commence à me dire que je veux devenir enseignante alors que j'ai toujours eu un rejet du métier, tout le monde me voyait devenir prof depuis que je suis au collège mais j'avais comme réticence la vision de moi-même complètement déboussolée par l'attitude des élèves et la peur du manque d'autorité ou au contraire d'un excès de rigidité par effet de réaction. Je pensais que caractériellement je n'étais pas faite pour cela. C'est en cela que votre témoignage m'a interpellée. Après, j'ai conscience que la vie nous amène à apprendre sans cesse, et généralement nous sommes appelés là où nous n'avons justement pas encore développé de capacités, ce qui nous est contraire et nous pousse à nous dépasser... J'avais entendu dire qu'il fallait minimum 5 ans pour être à l'aise en tant que prof. Ca montre bien à quel point c'est un métier déstabilisant qui remet les compteurs à zéro pour n'importe qui, je pense que c'est une expérience de vie assez unique... Chacun s'y adapte ensuite à sa mesure et selon ses bagages. J'envoie ce message non pas pour être rassurée sur l'avenir, mais plutôt pour avoir des nouvelles et éventuellement vous témoigner mon soutien, ça doit être dur psychologiquement, surtout pour des êtres pour qui l'harmonie des relations est importante (mon père était prof et ne s'embarrassait pas de ce genre de considération, ça rendait sans doute le métier mon épuisant pour lui), mais si vous arrivez à marquer ne serait ce qu'un élève positivement, vous pourrez être fier de l'enseignent que vous avez été. |
| | | mango Aucun rang assigné
Type : INFJ 1w9 Age : 44 Lieu : à l'Est en France Inscription : 14/02/2021 Messages : 55
| (#) Sujet: Re: des enseignants INFP? Lun 04 Juil 2022, 22:47 | |
| Salut Cassandre errante, C’est avec plaisir que je te réponds même si ma réponse ne sera sans doute pas très enjolivante quant à mon avis sur le métier de professeur aujourd’hui (pas le métier en lui-même, ce qu’il est devenu et les conditions pratiques et matérielles d’exercice aujourd’hui). Cela fait quatre ans que j’ai entrepris une reconversion dans l’enseignement. Avec des élèves sympas et volontaires, c’est vraiment une des choses qui me plaît et me plairait le plus de faire. Par contre, les conditions actuelles du métier n’ont absolument plus rien à voir avec ce que j’ai connu il y a 20-30 ans comme élève en collège et lycée. Cette année 2021/2022 a été littéralement épuisante et sera à priori ma dernière année dans ce métier. J’ai une formation initiale d’ingénieur après être passé par l’université, et je compte à nouveau me rediriger très prochainement dans un nouveau domaine professionnel (l’informatique). Déjà, il faut savoir que la vision qu’a la très grande majorité des gens sur ce métier (un métier « tranquille » , avec plein d’avantages avec en premier lieu les vacances et la sécurité de l’emploi) est complètement erronée car basée sur des à priori ou un « regard » resté bloqué sur des conditions d’il y a 20 ans alors que celles-ci se sont énormément dégradées et sont souvent (très) pénibles. Bien sûr, cela dépend où l’on enseigne et avec quel statut. C’est très différent d’enseigner dans le supérieur en licence et master, en classe prépa ou dans un collège de REP+. Mais la très grande majorité des enseignants titulaires du CAPES voire de l’agrégation (concours nettement plus difficile) sont dans le secondaire, soit dans des collèges ou lycées. Dans le secondaire, surtout en collège mais ça peut plus ou moins être aussi le cas en lycée (surtout en seconde), une grande partie des élèves ne travaille pas ou très peu, n’écoute pas et fait tout autre chose (impossible de tout citer tant la liste est longue), quand ce n’est pas de l’agitation permanente, parfois due à des troubles mais pas forcément tant beaucoup ne tiennent pas en place. Résultat, au lieu d’enseigner, il faut faire la police en permanence, ce qui est littéralement épuisant avec certaines classes, de plus en plus nombreuses (on en est souvent autour de 30 voire plus en collège maintenant, rarement en dessous de 35 en lycée), cela sans compter l’attitude revendicatrice et insolente d’un nombre de plus en plus important très difficilement supportable. Sans exagérer, un ou 2 jours par semaine, je n’aurais même pas de pauses à 10h et 16h si je devais mettre des mots à ce moment là dans tous les carnets que j’ai ramassé dans l’heure. Bref de la police en classe en permanence, ce qui n’empêche nullement un certain nombre de continuer, malgré les avertissements donnés, donc aussi des punitions, heures de colle, rapports d’incidents, appels aux parents, réunions, (etc..) à se coltiner, parfois sans aucun changement. Avec tout ça, on n’a plus le temps suffisant, ou beaucoup moins, de s’occuper des élèves volontaires mais en difficultés, avec le peu de temps restant pour arriver à avancer dans les programmes. La conséquence de tout cela est le niveau extrêmement faible de beaucoup notamment en français (orthographe et grammaire, écriture chaotique quand ce n’est pas illisible) et en mathématiques, et ce dès l’entrée au collège. La France est par ailleurs un des pays pour lequel la chute du niveau est le plus important comme l’indique nombre d’études (PISA, CEDRE). Les « bons » élèves sont maintenant des élèves qui auraient juste eu un niveau correct il y a 20 ans... A tout cela il faut rajouter plein de réunions ou missions qu’il nous est demandé de faire (pour beaucoup bénévolement) : rdvs avec les parents, cpe, psychologue, infirmière, réunions de coordination disciplinaire ou intercycles (école/collège), conseils de classe, remplir les bulletins, faire des dossiers d’aménagements pour les élèves dys’ (PPRE, PAPs, GEVASCO, MDPH), faire de l’aide personnalisée (AP), participer au dispositif « devoirs faits », participer aux conseils pédagogiques et d’administration, préparer et mettre en place des projets (EPIs), préparer et encadrer des sorties ou voyages, faire passer des certifications (ASSR, PIX), faire des visites de stages, assurer des heures de vie de classe, d’éducation à la vie affective ou "parcours citoyen" et j’en oublie certainement… Une fois rentré chez soi, il y a encore plein de choses à faire comme répondre à des mails, compléter des papiers, déposer des choses sur pronote (pour les absents, corrections, compléter le cahier de texte…) préparer les cours pour le lendemain car il y a toujours des choses à préparer. Toute cette année j’ai souvent terminé mon travail en semaine entre 22h et 23h. Parmi tous les collègues avec qui j’ai discuté durant ces dernières années, beaucoup travaillent régulièrement le soir après le travail en semaine (je les vois souvent connectés sur pronote quand j’y suis), une demi-journée ou un jour les week-ends, et environ 1 semaine sur 2 lors des petites vacances (de 2 semaines). Les vacances « officielles » sont donc bien loin du temps réellement passé en vraies vacances. Quant au salaire c’est 1,2 smic quand on commence aujourd’hui (pour un bac+5) quand c’était 2,3 smic en 1980. Dans ces conditions, quasi plus personne ne veut faire prof’ aujourd’hui et beaucoup quittent ou veulent quitter le métier, abandonnent en cours de stage après le concours, d’où le manque patent de professeurs aujourd’hui. Avant ma reconversion, j’ai travaillé une quinzaine d’années, en partie dans le privé et en partie dans le public et le métier de professeur est un des métiers les plus fatigants et accaparants que j’ai pu faire (une collègue contractuelle cette année dit que son mari lui dit qu’il ne la voit plus car elle ne fait que bosser, y compris les soirs et week-ends). Sinon, pour en revenir à des aspects en lien avec le MBTI, je pense que le métier de professeur est aujourd’hui extrêmement difficile à supporter pour des personnalités avec des profils INFP, INFJ, (INTP et INTJ?) et/ou hypersensibles, tant aujourd’hui il faut faire de la discipline en permanence en lieu et place d’enseignement. Une autre chose aussi, qui je pense pourrais être commune à ces profils est le besoin d'un certain calme et au moins de temps en temps un peu d'isolement. Hors dans ce métier, on est en permanence, dans l'agitation, les cris, le chahut même quand on ne fait pas cours (c'est à dire dans les couloirs, la cour, quand les élèves attendent avant qu'on leur ouvre), avec rarement un moment pour s'isoler (aux pauses j'apprécie aussi de voir des collègues, prendre un café dont j'ai bien besoin!). Contrairement à certains collègues qui ont une certaine tolérance sur ce point, j'ai également énormément de mal à parler quand j'entends parler en même temps que moi. C'est plus fort que moi mais cela me gêne dans le développement de mes pensées et quand je dois m'interrompre pour exiger le silence. J'ai vraiment besoin d'un calme et d'être écouté. Hors c'est quasiment impossible d'avoir souvent le silence et une écoute de quasi tous les élèves dans un certain nombre de classes, à moins d'être hyper-sévère et strict, ce que je m'efforce en partie d'être au moins pour cet aspect là (le respect de celui qui parle, que ce soit un autre élève ou moi-même) et dans le contrôle du travail à la maison. Mais faire cela me coûte énormément d'énergie et de temps, en plus de vraiment me "saouler". J’avais choisi ce métier aussi pour une attirance pour le côté transmission et d’aide, associé à un côté intellectuel, et éventuellement des conditions intéressantes (vacances, autonomie…), notamment aussi du fait que j’avais été maître de stage d’un jeune en BTS et que j’avais beaucoup aimé cette expérience. J’avais aussi vu que ce métier était conseillé pour le profil INFP. Aujourd’hui je déconseillerais vraiment ce métier aux profils cités précédemment, tant les conditions réelles d’exercices sont aux antipodes des besoins de ces profils. Ou alors il faudrait l’exercer dans des conditions particulières où il n’y a pas autant de discipline à faire et d'agitation permanente et de bruit autour de soi (formation pour adultes, mi-temps, enseignement à distance type CNED, cours particuliers) ou privilégiées (enseignement supérieur, classe prépas) mais dont les postes sont rares et difficiles à obtenir. Cela me désole de parler de manière aussi sombre d’un métier qui était autrefois valorisé, respecté et rémunéré (mes quatre grands parents étaient instituteurs et un de mes parents professeur) mais c’est mon ressenti et je le pense (vois - devrais je peut être plutôt dire) partagé par pas mal de collègues. Après bien sûr certains, arrivent à s’épanouir dans ce métier malgré les difficultés actuelles mais personnellement, je pense que ça ne m’est pas possible malgré que ce que je pense préférer faire est d’enseigner une matière que j’aime et d’aider à faire comprendre les choses. Pour donner une touche un peu plus positive, cette année j’avais heureusement une petite moitié de classes agréables dans l’ensemble avec lesquelles ça se passait globalement bien même si là encore ça pouvait être fatigant de devoir être toujours après certains élèves. Mais certains étaient très intéressés et participaient beaucoup, j’ai pu voir quelques uns changer au cours de l’année et évoluer d’une posture très passive voire désintéressée à plus attentive voire active. Avec ces classes, j’avais toujours de bonnes relations, le courant passait bien et je prenais plaisir à faire cours. J’ai aussi eu de la part de certains élèves des dessins ou objets en cadeaux, et même une boîte de chocolats ! Je conserve de ces classes et élèves de très bons souvenirs malgré l’énergie que je devais parfois déployer. Pour finir, je pense que le métier de professeur est extrêmement difficile et très peu valorisé (matériellement et socialement) aujourd’hui et que pour tenir dans ce métier il faut non seulement avoir la vocation pour travailler autant pour si peu (en reconnaissance et en salaire) mais aussi des nerfs d’acier (la motivation ou vocation seule ne suffit pas comme je peux m’en rendre compte !), l’avenir ne semblant malheureusement pas devoir s’améliorer. Quelquesoit la discipline dans laquelle tu es (histoire ? Maths ? Économie? Autre...?) mon conseil, si tu envisages ce métier, est de ne pas t’engager dans un master MEEF qui risquerait de te coincer dans la voie de l’enseignement, ce master ne préparant qu’au concours et n’étant pas valorisable autrement, mais plutôt de poursuivre dans une voie disciplinaire qui t’apportera des connaissances propres à ta discipline et de te proposer à des rectorats pour faire des remplacements et tester ton appétence pour le métier (même là encore il est difficile de se rendre compte du quotidien du métier quand on est titulaire mais ça donne déjà une bonne première approche de ce qui se passe en classe quand on est de « l’autre côté »). Tu pourras alors voir si tu décides de te présenter à un ou plusieurs concours (caplp, capes, agrégation, crpe, cpe…). Si ce n'est pas le cas tu auras acquis des connaissances et compétences pour poursuivre dans une autre voie que l'enseignement. N'hésite pas si tu as des questions ou si tu veux juste continuer la discussion. |
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