Mamy Mougeot a écrit:

Bon bon.
Du coup, j'ai une réponse en 2 temps:
- tu es clairement mal dans ta peau, dans une mauvaise passe, en dépression/déprime, etc.
- le MBTI n'est un outil intéressant et pertinent que pour définir le fonctionnement cognitif "sain" d'une personne (même si on peut voir avec les fonction les "grips", faiblesses, etc.)
-> ce n'est pas connaitre ton type MBTI qui t'aidera à sortir de cette situation. Trouver de l'aide irl, chez un pro (psy, coach, etc.), me semble bien plus adapté.  

Hum, j'ai toujours été comme ça en fait...

Tu as cherché du côté des problématiques hpe/i, asperger, hypersensibles et autres profils du genre ? Peut-être y trouveras-tu des réponses.
L'aide d'un psy peut aussi grandement t'aider. Dans tous les cas, courage à toi. Je comprends pleinement ce que tu traverses.

J'ai lu par-ci par-là que tu doutais de ton typage INFP car ne te reconnaissant pas dans le côté "bisounours hyper-idéaliste" de l'INFP. Permets-moi de t'apporter mon propre son de cloche sur la diversité des INFP.

Perso je me reconnais pas toujours dans certains portraits très émotionnels et idéalistes de l'INFP.
En effet, je suis un INFP très...cérébral ! (ennéatype 6). L'intellect est mon langage primaire. Je ne pleure pas comme une madeleine devant tous les films mignons.
De plus, mon idéalisme est très "modéré", et j'ai parfois du mal avec les descriptions mettant l'accent sur l'intransigeance de l'INFP concernant ses "valeurs". Je suis loin d'être un bigot, j'ai de la sympathie pour diverses causes dans le monde (juifs, écologie, Rojava...) mais je ne suis pas militant, j'ai plutôt un rapport "détaché" à l'humanisme : je trouve ça chouette mais je ne me battrai pas pour. Et j'essaie aussi de comprendre le monde tel qu'il est, avec un regard "réaliste". Je préfère discuter avec des analystes "clivants" qu'avec des SJW ultra-manichéens. Je peux passer de longs moments à refaire le monde, étudier des théories, concepts... Cela m'avait amené à m'identifier au prototype du geek intello tel que l'INTP.
Pourtant, je suis bien INFP. Pourquoi?


-je passe énormément de temps à sonder mes émotions et mes pensées, dans le but de choisir mes activités, occupations, attitudes de façon la plus authentique et cohérente avec moi-même.
- de façon générale, dans la pratique de ma sociabilité, bien que je renvoie moi-même une apparence d' "intello cartésien", je suis d'abord attiré par des personnes chaleureuses affectivement, dégageant de la bienveillance, avec lesquelles je pourrai me confier sur mes états d'âmes.
- je me sens bcp moins à l'aise dans les ambiances très "INTP" type salon de jeu vidéo, réunion geek, plateau de jeux de société... Le côté "compétition" me mettra mal à l'aise. Même si les discussions geek peuvent intellectuellement être intéressantes, cela me semblera souvent trop "technique", il me manquera cette espèce de préoccupation bienveillante des uns pour les autres.
- même dans mon choix de films, de romans, je serai souvent attiré par des histoires et personnages ayant un côté "bisounours" réconfortant, je pense par ex à Harry Potter, Miyazaki... A l'inverse les thrillers, films de mafia ne sont pas trop mon truc.
- en termes de motivations profondes, analyser / comprendre / découvrir n'est pas forcément un but suprême pour moi. J'apprécie aussi (notamment dans mon travail) de me sentir utile, de rendre un service à quelqu'un, mais pas trop parce que je suis introverti et j'aime bien aussi qu'on me laisse travailler tranquille Et aussi j'aime exprimer mon monde intérieur.

Bref, à mon sens, c'est comme cela qu'il faut comprendre le Fi : ce n'est pas forcément un bigot hyper-idéaliste qui veut changer le monde (ce serait plutôt Fe ça). Le Fi est un individualiste, qui se préoccupe d'abord de sa pomme. Et son mode de décision n'est pas forcément basé sur des "valeurs" rigides au sens moral, il s'agit plutôt pour le Fi de se sentir fidèle et cohérent avec lui-même, avec ses émotions...

"Pour en revenir au MBTI, je pense que chercher le type dans lequel je me trouve m'aiderait peut-être à me rassurer, parce que là j'ai l'impression d'être "rien" comme dans ma vie de tous les jours, noyé dans un flot d'émotions et de sentiments, d'idéaux et de rêves, seul face à moi-même, étranger pour les autres, jugé et humilié."


   
Erreur du débutant.

Le MBTI,de part les représentations qu'il donne des profils attire  beaucoup de  personnes se sentant en décalage et ayant besoin d'un repère suffisamment représentatif de ce qu'ils inspirent à  être/faire que de qui ils sont/peuvent faire en réalité.Et ces gens ,en quête identitaire vont se positionner sur un type sans être en mesure de réellement être capable de justifier cela  .Ton interrogation sur le fait d'être possiblement INFJ/INTP en témoigne (pour ton cas )  
Si l'on veut vraiment se catégoriser dans un profil  il faut bien prendre en compte que ça n'a pas vocation d'aider ceux errant comme des âmes en peine

Particulier, je pense que tu te fourvoies en cherchant dans le typage MBTI une réponse ou solution à tes difficultés. Si tu ne souhaites vraiment pas voir un pro, la piste de l'ennéa me semble plus appropriée à ce point de ton cheminement:

Particulier a écrit:

Pour en revenir au MBTI, je pense que chercher le type dans lequel je me trouve m'aiderait peut-être à me rassurer, parce que là j'ai l'impression d'être "rien" comme dans ma vie de tous les jours, noyé dans un flot d'émotions et de sentiments, d'idéaux et de rêves, seul face à moi-même, étranger pour les autres, jugé et humilié.

On est là typiquement dans le gras de l'ego du type 4 assez désintégré, dans la quête de l'inaccessible étoile chère à Brel. A bon entendeur

Citation :

Particulier, je pense que tu te fourvoies en cherchant dans le typage MBTI une réponse ou solution à tes difficultés. Si tu ne souhaites vraiment pas voir un pro, la piste de l'ennéa me semble plus appropriée à ce point de ton cheminement:

Pour ce qui est de l'énnéa, je n'ai aucun doute à être 4w5...

Citation :

Si l'on veut vraiment se catégoriser dans un profil il faut bien prendre en compte que ça n'a pas vocation d'aider ceux errant comme des âmes en peine

Mamy Mougeot a écrit:

Particulier, je pense que tu te fourvoies en cherchant dans le typage MBTI une réponse ou solution à tes difficultés. Si tu ne souhaites vraiment pas voir un pro, la piste de l'ennéa me semble plus appropriée à ce point de ton cheminement:

Je suis assez d'accord avec toi Mamy Mougeot. Se faire aider par de vraies personnes aide souvent à apporter bcp plus de changements que de rester en soi, fut-ce en découvrant les meilleurs modèles psychologiques du monde.

Ceci dit je ne sais pas si l'ennéagramme est un bon outil pour aller mieux. Ca aide à se comprendre, c'est sûr, mais pour ma part je trouve que l'ennéagramme permet surtout de comprendre ses "compulsions", blessures et modes de défense ; je trouve que le MBTI permet mieux d'appréhender nos motivations profondes.

"Je trouve que le MBTI permet mieux d'appréhender nos motivations profondes."


Bof. C'est juste le modèle le plus connu et réputé qui repend la théorie des archétypes phychologique de  Carl Jung. Et comme tout modèle réputé, il est pas mal simplifié pour toucher un large public.
Si quelqu'un souhaite réellement se faire une idée de sa perception du monde (et donc sa façon d'agir et de le comprendre) il eet préférable de se pencher sur les fonctions.
Alors certes, ça demande un autre niveau de compréhension, mais avec pas de lecture et l'aide de gens ayant étudier cela, il est possible de se fixer sur sa dominante (faire cela représente plus de 25 % du travail à effectuer pour définir un type). Après vient l'auxiliaire

Particulier a écrit:

Pour ce qui est de l'énnéa, je n'ai aucun doute à être 4w5...

Et tout le travail de conscientisation et de désamorçage des réflexes égotiques, c'est uniquement le 30 février ?
C'est très bien d'être fixé sut ton type, mais une fois que tu te rends compte que le fonctionnement de ce type est un carcan qui te bouffe littéralement la vie, il y a quand même un levier d'action intéressant, non?
En même temps, la difficulté du 4 est qu'il se complait dans le dysfonctionnement, ça n'aide pas.

Draklight a écrit:

Ceci dit je ne sais pas si l'ennéagramme est un bon outil pour aller mieux. Ca aide à se comprendre, c'est sûr, mais pour ma part je trouve que l'ennéagramme permet surtout de comprendre ses "compulsions", blessures et modes de défense ; je trouve que le MBTI permet mieux d'appréhender nos motivations profondes.

Pas sûre pour les motivations profondes, pour moi les fonctions cognitives sont davantage des filtres de la réalité, qui peuvent se greffer sur n'importe quelles motivations profondes.
Et je répète que le MBTI est très utile dans un fonctionnement plutôt sain, alors que l'ennéa pointe plus aisément les comportements égotiques négatifs et leurs emballements. C'est sûr, connaitre et comprendre son fonctionnement égotique et se complaire dedans sans chercher à s'en détacher ne fait pas aller mieux. Mais c'est une piste d'action plus adaptée dans un cas comme celui-ci, à mon avis.

Et welcome back, Hydrean

hydrean a écrit:

Bof. C'est juste le modèle le plus connu et réputé qui repend la théorie des archétypes phychologique de  Carl Jung. Et comme tout modèle réputé, il est pas mal simplifié pour toucher un large public.
Si quelqu'un souhaite réellement se faire une idée de sa perception du monde (et donc sa façon d'agir et de le comprendre) il eet préférable de se pencher sur les fonctions.
Alors certes, ça demande un autre niveau de compréhension, mais avec pas de lecture et l'aide de gens ayant étudier cela, il est possible de se fixer sur sa dominante (faire cela représente plus de 25 % du travail à effectuer pour définir un type). Après vient l'auxiliaire

Alors oui c'est ce que je voulais dire, je faisais référence aussi bien au modèle "simple" qu'au modèle des fonctions lié au MBTI :-)


Mamy, concernant l'Ennéagramme, c'est un modèle absolument passionnant, mais qui demande énormément de recherches et d'interrogations pour être bien approprié. C'est en effet un excellent outil pour comprendre la posture et les sensibilités d'une personne, mais à ce stade, l'apport thérapeutique me semble plutôt limité (voir potentiellement négatif) pour quelqu'un en grande difficulté.