Bonjour à tous,

Je suis quelqu'un qui a beaucoup d'idées et envie de développer tout plein de projets... mais je n'arrive pas à les concrétiser et à passer à l'action.

Il m'arrive de me réveiller en pleine nuit et d'avoir des idées : "j'aimerais faire ci ou ça", "ça serait tellement génial si je créais ça..." mais cela reste soit au stade d'idée, soit je commence à faire quelque chose mais je ne vais pas jusqu'au bout.

De manière générale, je ressens une forme de frustration et de gâchis : comme si j'avais le potentiel de faire des choses bien mais que je n'exploitais pas assez ce potentiel. Ou alors je me limite à de petites actions qui ont peu d'impact et j'ai du mal à passer au niveau supérieur.

Est-ce que vous avez déjà ressenti ça et trouvé des moyens pour concrétiser vos idées ? passer à l'action ? exécuter vos projets ? sachant qu'avec la lettre P, j'ai du mal à planifier et à respecter les plans établis...

Merci d'avance pour vos partages !

Je suis plutôt du genre à trop agir (Se) donc ça va peut moins te parler.
Perso,quand je veux faire trop de choses de mon temps , je cherche surtout faire un planning mental (je sais que si je le fais version papier, je ne le respecterai pas) qui sera plus ou moins flexible.
L'avantage c'est que faire ça te permettra d'avoir une certaine gestion de ton temps tout en te permettant d'être libre de choisir de poursuivre ton activité ou d'en comm une autre.
L'inconvénient, c'est qu'en étant flexible, tu risques de te dispersé (en tout cas au début) mais par la suite ça deviendra une routine qui si concerne quelque chose qui t'attire aura pour avantage de te satisfaire.

Merci pour ta réponse. Que veux-tu dire par "planning mental" ?

Ce serait peut-être plus simple si on prend un exemple concret. Par exemple, j'aimerais faire une chaîne Youtube de vulgarisation sur la philosophie. J'ai énormément d'idées de créations de ce style (écrire un livre, créer une entreprise ou une association etc) mais elles restent souvent au stade d'idées.

J'ai lu que les INFP étaient des personnes très créatives mais qui avaient du mal à concrétiser leurs idées dans la réalité. Les questions que je me pose sont alors :
- comment prioriser ses idées par rapport à toutes celles qu'on peut avoir ?
- comment transformer une idée en projet, concret, réalisable, actionnable ? est-ce que vous séparez le projet en plusieurs petites tâches ? est-ce que vous planifiez sur 3 mois, sur une semaine ?
- comment se tenir à un planning quand on est INFP ? et si non, quelle solution alternative ?
- comment rester concentré pour concrétiser son idée sans l'abandonner pour une autre idée ?
etc.

Hello, j'ai déjà ressenti ça une tonne de fois et rarement trouvé des solutions.

Snowflake a écrit:

De manière générale, je ressens une forme de frustration et de gâchis : comme si j'avais le potentiel de faire des choses bien mais que je n'exploitais pas assez ce potentiel.

>Ce sentiment je l'ai expérimenté tant d'fois, surtout dans le passé durant mes boucles introspectives, à me demander pourquoi un autre esprit n'avait pas habité mon corps, pourquoi une volonté aussi lâche s'était déposé dans un individu aussi prometteur (pas invalide, pas moche, pas con, bonne situation de départ). Et j'ai interrogé Dieu d'un regard, mais comme souvent il s'est contenté de hausser les épaules.

Je pense que la fonction inférieure Te peut y être pour quelque chose. Te c'est le pragmatisme, le mode d'action concret basé sur la logique. Et on pêche à ce niveau-là comme on l'a en dernière fonction. Ne c'est cette fonction qui nous pousse à entrevoir tous les devenirs possibles, à sauter d'une idée à une autre, teinté de l'idéalisme d'un Fi, mais on manque de pragmatisme pour concrétiser ces visions.

Ah ça t'aide pas ? Bon moi les rares fois où je passe à l'action c'est sous le coup(eret) de la nécessité. Donc si vraiment tu tiens à bouger, fais en sorte de couper toutes les voies de secours, d'empêcher le retour en arrière. Et quand tu seras face à l'obligation d'avancer, tes incroyables ressources se manifesteront. Fais des promesses, contacte des gens, lance un agenda, et une fois le train en marche tu ne pourras plus sauter.
Franchement tes projets ont l'air intéressant. Crée ta chaîne aujourd'hui, commence à te filmer avec la vieille cam' de ton ordi en impro sur un sujet qui te plaît et poste ça sur youtube en privé. Ensuite partage à quelques personnes, recommence dans la semaine avec plus de préparation ou du meilleur matos. L'important c'est le premier pas. Pour l'écriture bah écris. Même si c'est pas parfait, même si tu commences par le milieu, même si tu vois pas ce que ce passage pourrait faire dans ton livre. L'appétit vient en mangeant. Pour l'entreprise ou l'association je peux pas trop d'aider, ça serait de quelle nature ? Démarche des gens, t'auras des engagements, ça va te pousser au cul (ou bien t'es comme moi et capable de quand même envoyer chier tous ceux qui comptent sur toi ?).

Si on doit vraiment tenir compte de qui est l'infp, peut-être que tu devrais jouer sur ses forces, à savoir idéaliser ton projet et chacune des petites actions qui le composent, créer un récit autour de ton action, une histoire qui t'enthousiasme et qui donne du sens à ce que tu fais, et t'entourer de personnes qui peuvent partager et décupler ton enthousiasme.

Voilà, en terme d'expérience ma parole n'a aucun poids, mais comme j'aime bien l'hypothétique et qu'un conseil, bon ou mauvais, ne coûte rien.

Par planning mental, je parle du temps qu'on décide à accorder à une activité sans pourtant que ça soit dans une case fermé.
Par exemple, demain, tu peux te dire que de 12 h à 13 h, "j'ai rien à faire, alors autant le consacrer à travailler sur l'idée de mon livre. "
Tu peux faire la même chose pour ton projet de vulgarisation philosophique,pour mettre sur papier se tu aimerais mettre dans une vidéo.Après, il faut aussi penser à apprendre à faire des vidéos (si ce n'est pas déjà le cas)
Rien qu'on faisant ça, tu t'ai fixé des objectifs clair et facilement réalisable sur le moment.
Par la suite,plus le temps passera,plus tu auras le sentiment d'avoir pu avancer d'une manière contrète. Ce qui t'encouragera à poursuivre tes efforts pour atteindre tes objectifs.

Hello Snowflake,

Je te conseille le livre de Fabien Olicard : Votre temps est infini.
Sinon j'ai remarqué que les ENFJ ont ce super-pouvoir de bouger les INFP ^_^

Bon courage

Hello à vous et merci pour vos réponses.

Si je résume, parmi les idées proposées :

1) Se mettre au pied du mur : cela peut passer par s'engager (par exemple faire une promesse à quelqu'un) ou alors se couper toutes les voies de secours.

J'aime bien l'idée de s'engager et ça avait plutôt fonctionné pour moi quand je m'étais inscrite sur un coup de tête à un semi-marathon. Je m'étais sentie obligée de m'entraîner vu que j'avais payé mon dossard.

Je vais aussi tester la méthode du "partenaire de responsabilité" que j'avais lue dans un bouquin : trouver une amie avec qui faire des rendez-vous réguliers pour "rendre compte" des avancées de mon projet et jouer le même rôle pour elle (en ayant toutes les deux des objectifs différents). Je pourrais vous dire si ça fonctionne quand j'aurais quelques semaines de recul sur cette méthode...

Par contre, pour "se couper toutes les voies de secours", je crois que je ne suis pas encore prête à faire ça car j'ai tendance à avoir ce réflexe de survie qui consiste à garder le plus de portes de sorties possibles... ce qui m'empêche aussi de faire des choix !

2) Commencer par l'action et par la méthode des petits pas : faire une première action aujourd'hui, dès maintenant et s'améliorer au fur et à mesure.

Je suis d'accord aussi avec ce conseil. Je dirais que le plus dur est d'enterrer son perfectionnisme et d'oser faire quelque chose de "crade". J'ai déjà réussi à le faire quelque fois et j'en étais très fière même si pour moi c'est assez difficile car je passe plus de temps à imaginer ce que j'aimerais faire idéalement, à analyser et à conceptualiser plutôt qu'à commencer par agir... gros boulot !

3) Idéaliser son projet

Je pense que c'est une excellente idée que je devrais exploiter beaucoup plus ! Je m'enthousiasme parfois toute seule sur les propres histoires que je me raconte à moi-même. Le seul frein que j'ai aujourd'hui est dans ma capacité à les partager et à enthousiasmer les autres. Je n'ose pas encore décider du sujet de conversation avec quelqu'un en prenant l'initiative de parler de moi.

4) Se donner des objectifs sur le court-terme qui restent flexibles (ex : demain je bosse 1h sur mon projet) et avancer au fur et à mesure

Je crois que je n'arrive pas à fonctionner comme cela. J'ai beau me dire la veille "demain je vais faire ça", je dirai que cela marche 1 fois sur 2... car lorsque le moment est venu de le faire, je vais toujours céder à mon envie du moment et bien souvent je me dis "oh non, je n'ai pas envie, je vais plutôt faire autre chose". C'est très aléatoire mais parfois ça marche !

@homo sapiens : merci pour le conseil du livre de Fabien Olicard. J'ai lu les premières pages gratuites sur Amazon et j'ai appris pas mal de choses ! J'ai aussi regardé une vidéo de sa chaîne Youtube et je trouve qu'il apporte du contenu intéressant. Si seulement j'avais un ENFJ dans mon entourage... à moins que je ne l'ai pas encore détecté !

Très bien synthétisé !

Le coup des engagements "officiels" type inscriptions marchent très bien en général !
Le partenaire de responsabilité (tiens quel joli nom) semble être une très bonne stratégie également. On peut éventuellement jouer le rôle de contrôleur périodique, même si on est pas très intimidant derrière notre écran.


Pour ce qui est des objectifs à court terme, ça peut marcher, mais plus si tu les fais rigides mais réalistes. Et si tu les inscris nettement quelque part. Limite écris-les au marqueur noir sur ton bras (on voit que c'est pas moi qui dois appliquer ces conseils).

En tout cas je veux des retours sur l'avancement des projets !

P.S : Un grand sage disait un jour "Une maison a besoin de quatre murs, mais c'est le vide à l'intérieur qui permet de l'habiter".. Ah non c'est pas ça ! C'est : "Pierre qui roule.." Non, non je l'ai ! "Le voyage le plus long commence par un premier pas".

Hey ! Très intéressante discussion, ça résume assez bien ce que je ressens moi-même.

Le point 1), pour moi c'est la chose la plus importante. Pour faire quelque chose, il faut surtout que je n'aie pas le choix. Il faut que je me sois engagée en fermant toute possibilité de m'échapper. Donc :
- Les promesses ne marchent pas, parce qu'on peut les rompre
- Les engagements informels ne marchent pas, parce qu'on peut ne pas y donner suite

Je peux trouver n'importe quelle excuse pour ne pas honorer quelque chose que j'avais dit (même mentir, dire que je suis occupée quand je ne fais rien, par exemple).

Ce qui marche aussi, une fois que je me suis fermée les issues de secours, c'est d'avoir une deadline courte (quand c'est possible). L'urgence me fait me bouger plus facilement.

Et donc, d'une manière générale, c'est quand je suis sous pression, obligée à faire quelque chose, dans un temps imparti, que je donne le meilleur de moi-même et me découvre des ressources incroyables. Par contre pour en arriver à me mettre dans une situation pareille, bon courage !

2) La méthode des petits pas fonctionne bien, jusqu'au premier jour où l'on se dit "bon, aujourd'hui je ne le fais pas, mais demain si, juré". C'est le début de la fin, j'ai dérogé à l'autodiscipline que par magie j'avais réussi à suivre jusque là, alors je sais que je ne le ferai plus. Idem pour les objectifs flexibles...

3) L'idéalisation partagée, ça peut être une bonne idée. Je m'imagine tout toute seule aussi, je peux même faire de belles présentations écrites, mais qui ne sont jamais lues par quelqu'un d'autre que moi. Peut-être qu'en ayant quelqu'un qui me dirait "alors, tu en es où ?", ça m'aiderait !

Si jamais vous avez d'autres conseils, ça m'intéresse ! Un peu moins de paresse et un peu plus d'autodiscipline ne feraient pas de mal.

Sinon c'est simple, il faut que ce que tu fasses te motive réellement, si tu n'agis pas c'est que ça ne doit pas être si important que ça pour toi, car les INFP ont également une grande force de travaille lorsqu'ils s'y mettent et avec notre Si-tertiaire, on peut même trop travailler, en oubliant nôtre bien-être physique. (comme manger ou dormir) Mais il faut pour ça qu'on soit investi dans ce que l'on fait, et qu'on le fasse par envie et non obligation.

Sinon tu demandes à un ESTJ de te fouetter