Bonjour à tous,

Je me pose de plus en plus la question suivante: au fond le E/I est-ce que ce n'est pas simplement que surtout enfant certains vont être poussés à se socialiser alors que d'autres vont être empêchés?
(Peu importe le facteur qui empêche cette socialisation)

Ainsi à l'âge adulte, les type 3 auront plus l'habitude de passer du temps social et de vraiment s'exposer là où les I faute d'avoir pu se socialiser auront d'office passé beaucoup de temps à se connaître.

Est-ce qu'ainsi travailler sur sa socialisation peut rendre un I un peu plus E dans une forme d'équilibre. Et un E qui ferait du développement personnel un peu plus I, et donc là aussi trouver un équilibre?

Est-ce que au fond cette opposition entre E et I n'est pas juste là pour pointer que certains de façon énorme vont avoir négligé des compétences d'adaptation sociale là où d'autres vont avoir focalisé un peu trop sur leur personne sociale au détriment de leur personne "sans les autres"?

Salut Leenox,

J'ai l'impression que tu mets beaucoup de données sous le concept de socialisation, tu peux préciser?

Anyway, tu as raison de dire ceci:

Leenox a écrit:

Est-ce qu'ainsi travailler sur sa socialisation peut rendre un I un peu plus E dans une forme d'équilibre. Et un E qui ferait du développement personnel un peu plus I, et donc là aussi trouver un équilibre?

Est-ce que au fond cette opposition entre E et I n'est pas juste là pour pointer que certains de façon énorme vont avoir négligé des compétences d'adaptation sociale là où d'autres vont avoir focalisé un peu trop sur leur personne sociale au détriment de leur personne "sans les autres"?

C'est l'idée de l'individuation: nos fonctions se développent dans l'ordre, et suivant des axes qui permettent aux fonctions de s'équilibrer.
Ex: INTP, j'ai d'abord développé Ti, passé du temps à forger mon cadre interne sans forcément tenir compte des autres, qui sont un peu devenu mon "blind spot". Avec l'âge, je développe du Fe, de l'intérêt envers les gens, l'envie d'aller vers eux. Ce n'est pas vraiment du "travail de socialisation", c'est une continuité, un équilibre qui s'installe.
Un Fe-dom qui aura passé ses jeunes années à fonctionner "par rapport aux autres" (en "socialisant" si je comprends bien tes termes) se rendra compte qu'il lui manque un pivot fixe dans ce monde: quelle est SA place à lui, qu'est-ce qu fait sens pour lui?

Ça, c'est pour ce qui nous pousse naturellement, sans facteurs externes.

Maintenant, tu mets un E dans une cave ou un I dans une famille nombreuse en caravane, frustrant leur préférence naturelle, que se passe-t-il? Est-ce que la fonction opposée va se développer plus facilement? Est-ce que le contexte va conditionner le type développé? Ou est-ce que la personne va juste être en état de stress cognitif permanent, pas sous/sur-stimulation de certaines de ses fonctions? Je ne sais pas s'il y a eu des recherches à ce sujet...

Bonjour @μαllollo

μαllollo a écrit:

J'ai l'impression que tu mets beaucoup de données sous le concept de socialisation, tu peux préciser?

Oui j'entendais socialisation par le fait de simplement se retrouver physiquement en présence et interaction avec des personnes de son âge (en dehors de l'école où là la présence et interaction est obligatoire mais pas forcément de sa volonté propre)

Je pense que mon enfant et mon ado étaient des Fe-dom. Typiquement je me valorisais scolairement pour faire "plaisir à" (parent, prof, etc.) Je m'habillais pour faire "plaisir à" (parent qui s'improvise grand couturier, personne qui offre un vêtement) mais dans l'essentiel de ces situations en vérité mes intérêts personnels passaient vraiment derrière (je n'aimais pas mes vêtements pour la majorité, je n'osais pas aussi le dire - on ne m'écoutait pas forcément mais déjà je n'osais plus le dire à un moment de ma vie; etc.)

J'ai eu une période où je me suis recentrée sur "moi" ne penser qu'à moi, me couper socialement dans une illusion un peu d'autosuffisance (puisque je ne suis pas heureuse avec les "autres" toujours à faire le service, je vais désormais me servir moi et n'avoir besoin de personne et ne donner à personne) Et puis désormais sortie de cet autre extrême, l'entre deux m'appelle. Pour tout, la sociabilisation, le travail, tous les domaines où une fonction dominait trop, je cherche un rééquilibrage (et en fait c'est aussi la vie qui de toute façon me donne à voir les trop gros déséquilibres si je refuse de me rééquilibrer de mon chef)

C'est vraiment intéressant pour moi désormais de lire mes dérives à la lumière d'une surutilisation d'une capacité, peu importe laquelle (Fe, Ni, etc.)

Pourquoi la limite d'âge et l'exclusion du temps scolaire?

Leenox a écrit:

Je pense que mon enfant et mon ado étaient des Fe-dom. (...)

J'ai eu une période où je me suis recentrée sur "moi" ne penser qu'à moi, me couper socialement dans une illusion un peu d'autosuffisance

Grand écart typique entre Fe et Ti dans leurs extrêmes. Normal jusque là Le rééquilibrage qui suit, itou. On apprend à avoir de moins en moins de déséquilibres entre ces deux extrêmes, au fur et à mesure (comme en apprenant à monter à vélo: on tangue d'abord beaucoup de chaque côté et on apprend à se stabiliser pour finir par rouler plus ou moins droit).

J'adore ta métaphore du vélo, c'est tellement ça (y)