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| Votre évolution personnelle. | |
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Auteur | Message |
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Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 04:17 | |
| Salut à vous. Partant d'un constat amer qui m'est venu en observant des vieux, (j'adore observer les vieux (à ne pas tourner en dérision svp)) j'ai assez peur de remarquer que la plupart ne sont que peu... heureux. Je n'ai pas connu leur vie, je n'ai pas pu, mais le résultat de dizaines d'années de changement (ou pas!) d'une personnalité peut elle se résumer à un individu aigri, malheureux, toujours le même pendant 60 ans ou juste amorphe de tout ? Il est bien difficile d'accepter pour moi qu'il existe des individus qui n'ont pas un tant soit peu évolué, surtout arrivé à un âge où il est bien difficile de changer quoi que ce soit et où les racines ont déjà travaillé le sol depuis longtemps et sont bientôt prêtes à rendre l'âme. Sur ce questionnement personnel j'aimerais vous demander si depuis, disons votre adolescence, vous avez évolué (en bien ou en mal). Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ? Adoptez vous de nouveaux comportements ? Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ? Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ? Je voudrais que vous décriviez un tracé de ce qui s'est passé de changeant et de concluant dans les différentes périodes de votre vie, bien sûr le témoignage de membres plus vieux est peut être plus pertinent mais je voudrais entendre tout le monde. Parler en terme de fonction est une bonne idée aussi. J'aime bien aussi le topic : https://mbti.forumactif.fr/t833-quelles-chansons-vous-inspirent-les-membres-du-forum car même si la période début/maintenant n'est pas conséquente on peut peut être voir certains changements que les membres attribuent à la personnalité des autres. J'ai remarqué par exemple qu'au départ de mon arrivée sur ce forum on m'attribuait beaucoup de chansons d'amour, douces et sentimentales, jusqu'à ce qu'on me mette des chansons qui sont moins dans ce registre mais plus dans la thématique du combat, de la montée en "puissance" et un certain côté dramatique. Mais vu que je pose la question il est préférable que j'y réponde aussi. Mon adolescence compte peu, j'en ai vécu la majeure partie comme le plus gros I de l'univers et l'ambiance qui en découlait ne m'a pas du tout marqué. J'étais hyper fermé à tout, j'avais très peu de passions, je découvrais internet, m'engouffrait dans mes rêves, n'avait conscience de rien. J'ai seulement l'amer sentiment d'être passé à côté de beaucoup de choses, aussi faut dire que mon climat était contraire à tout cela mais je ne m'étalerais pas là dessus. J'ai eu l'impression de tout vivre en retard, de commencer ma "vie" à 18 ans : première vraie vie sociale, première expérience sexuelle, premières relations qui ont une once de profondeur, premier tout. Ce qui m'a en fait réveillé c'est la colère. La colère de me sentir mort. Celle de me dire "enlève toi les doigts du cul". Et celle de "je déteste beaucoup de choses en fin de compte, l'élitisme social et les femmes naives" était surement la plus importante (elle le reste je pense). Bref, j'ai commencé à me bouger mais dans un climat très peu calme pour moi, car l'étant beaucoup pendant mon adolescence je me suis adonné à une angoisse quasi permanente, une tension intérieure douloureuse qui était comme le prix que je dû payer pour me servir de ma colère. Je suis passé d'un Fi calme et conciliant à un Fi plus virulent et revendicateur. Jusqu'à aujourd'hui où je suis content d'avoir effectué ce changement -tardif- mais salvateur. Mes rêves m'en sont le témoin le plus concret : là où pendant mon adolescence je rêvais de mes incapacités (je rêvais souvent que je m'essoufflais, que mes muscles devenaient faibles, que je devenais aveugle ou n'arrivait plus à parler) pendant ma vie de jeune adulte je fais des rêves plus violents, des rêves de combat, de survie, de clans, de femmes, d'érotisme, des rêves où ce sont souvent les autres les victimes. Il y a des choses qui ne changent pas, quand je n'ai rien d'important à faire je procrastine. Je ressens toujours le travail scolaire comme une torture et je ne suis pas capable d'y rester concentré pendant plus de 30 minutes. Je doute toujours beaucoup des gens (avec plus de méfiance qu'avant). En fait à y regarder de plus près je ne suis pas du tout plus heureux. Mais les "évolutions" que j'ai subies m'emmènent quelque part, elles continuent de me transformer, et ce qui me transforme le plus je crois, ce sont les vrais proches. |
| | | Exterkate Hôte 5 étoiles
Type : INTP 6 Age : 29 Lieu : Paris Emploi : Sound Designer Inscription : 18/12/2011 Messages : 840
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 13:22 | |
| il est vrai que de voir des gens âgés avoir des réflexion limitées, d'avoir l'impression qu'ils n'ont encore que 15 piges (ça vaut aussi pour des gens de 40 ans en fait), et faire macérer tout ça dans l'idée que les racines se durcissent, donne un sentiment désagréable. A croire que ces gens là ont subis toute leur vie sans broncher. Bon, étalons mon expérience personnelle, parce que j'aime moi aussi raconter ma vie. Je ne suis que très peu conscient (me souviens assez peu) de mon adolescence. Ce sont des choses très vagues, mais pour ce dont je me rappelle, oui j'ai évolué. Avant, j'étais assez ouvert, joyeux, optimiste, prêt à fournir des efforts malgré le mal dominant à en fournir (justement). J'étais prêt à vivre des expériences, à devenir quelqu'un. Puis par la suite; non pas par déclic, je me suis transformé en IP comme jamais, je crois. Infoutu d'en branler une, et de plus surchargé en mauvais Ne, bref... j'étais... je suis devenu une loque incapable de regarder la vie et de m'y lancer. Comme quelqu'un qui sautait partout pour arriver dans un lit d’hôpital sous morphine, comme si la transition était naturelle. Aujourd'hui j'essaie d'évoluer, de changer de retrouver une vigueur (je me suis fait un p'tit carnet où je note les +,les -, les trucs à changer et comment. J'hésite à acheter un livre sur la PNL, si quelqu'un pouvait me renseigner sur sa véracité). Mais je n'ai pas cette rage qui t'anime, c'est dommage, même si je ressens aussi cette impression de mort. Donc pour répondre aux questions : Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ? -> Oui, elles sont plus renfermées, plus négatives, partant de mauvais à prioris. Adoptez vous de nouveaux comportements ? -> Encore une fois plus I, j'ai l'impression d'être déconnecté du monde, comme jamais. Bref, cloisonnement. incapable de retisser un lien social vif et véridique. Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ? -> Non, il s'en crée, en fait. A part peut être le fait d'avoir trouvé une petite ami une fois dans ma vie, mais ça va pas plus loin. \o/ Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ? -> Pas que je sache. Étrangement, j'en suis venu à la conclusion que ce sont les autres, voire l'amour, qui me pousse à avancer. (je préfère pas m'avancer là dedans, je sens que c'est beaucoup plus subtil que ça ) EDIT : j'ajouterai qu'il faut peut être apprendre à être heureux. Constater une évolution n'est en soi pas très utile, c'est vouloir et pousser à une évolution certaine qui peut rendre heureux, je pense. |
| | | Myst Prophète du Ne aux
Type : INFP Age : 34 Lieu : . Emploi : . Inscription : 20/12/2009 Messages : 887
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 14:21 | |
| Sur les vieux que tu as observés, j'en ai vu également de ce genre-là. Cela montre que certaines personnes se complaisent dans leurs tendances naturelles, sans jamais se faire violence, se développer ou sans exigences par rapport à eux-mêmes... il y parfois des choses qui m'étonnent, comme des gens de 40 ans + ayant un comportement immature (du genre jalousie excessive, possessivité, adepte des commérages, crasses à leur boulot...) ou des vieux ultras matérialistes (alors que pour moi c'est un âge où l'on devrait l'être le moins...). Avez-vous de nouvelles attitudes face à la vie ? Nouvelles je ne crois pas. Par contre ce dont je suis sur c'est que ma manière de pensée que j'avais plus jeune est plus aboutie et affirmée aujourd'hui. La différence, c'est que mon intériorité est plus perceptible et se voit peut-être plus facilement qu'avant, ou peut-être parce que je l'affirme mieux. Après, il y a des points de vue philosophiques, politiques, éthiques et spirituels que j'ai nettement affinés en 7-8 ans, mais je ne me suis pas "renversé" totalement pour autant. Adoptez-vous de nouveaux comportements ? Socialement, je suis devenu bien plus à l'aise avec le temps (adolescent = timide, renfermé et très casanier; à cause de décalages principalement); aujourd'hui, j'aime beaucoup parler et échanger. Je suis peut-être moins tolérant également, dans le sens où je peux reprendre les gens ou dire ce qui ne va pas chez eux au lieu de "tout accepter" chez l'autre; enfin je reste très souple quand même. S'il y a bien un truc qui me gêne et cela m'est encore arrivé récemment...c'est que l'on me "rate", que l'on passe à côté de ce que je suis ou de l'essentiel à cause d'une image préconçue ou une froideur/réserve que je peux avoir de loin ou parce qu'il y a eu un contexte précis : "je ne te croyais pas comme ça", ou encore "en fait t'es comme cela", etc Ou bien que l'on s'étonne après une conversation de ce que je suis au fond ou d'un comportement variable de ma part (passer du gentil calme en retrait à l'intello politisé ou adepte de la philo de comptoir, du dandy chic un peu romantique et rêveur au sociable simple et amical en périphérie qui aime boire, puis ensuite au petit coquin pragmatique qui ne s'attache pas trop...oui je peux faire tout ça ). Je n'aime pas paraitre effacé non plus, ce qui pouvait arriver plus jeune. Avez-vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ? Il y en a certains que je dois encore régler... Ne serait-ce que des problèmes pratiques qui ne me permettent pas "encore" certaines choses, mais qui se feront de toute façon (d'un point de vue financier, logement...). Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ? Pour certaines petites choses oui, en ce qui concerne des "projets", ça reste à voir. De toute manière je n'ai jamais rêvé de choses grandiloquentes et ambitieuses. Sinon, la confiance en moi dans tous les domaines de la vie c'est quelque chose qui n'est pas évident, qui me prend énormément de temps. Je doute facilement et je me mets tout seul de la pression. J'ai besoin d'un certain temps pour prendre des initiatives. Peut être qu'à 40-50 ans je me sentirai capable de diriger un groupe de personnes |
| | | Spi' Aucun rang assigné
Type : *_* Age : 101 Lieu : *_* Emploi : *_* Inscription : 25/04/2014 Messages : 565
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 18:10 | |
| Enfant j'étais rêveur, curieux, doux, j'aimais la solitude, j'étais parfois calme, d'autres fois foufou. Durant l'adolescence il s'est passé pleins de choses, je me suis fait pleins d'amis, j'ai expérimenté pleins de choses, j'ai connu l'amour, la déception. J'ai cotoyé la beauté et la laideur de ce monde. Puis j'ai changé, j'ai subit des traumatismes. J'ai connus la dépression, je me suis renfermé, je me suis perdu dans un flot de questionnement existentiel. J'étais spectateur, je flottais, je me laisser aller. J'ai essayé de me relever une première fois, ça n'a pas marché. Peut-être que la volonté n'était pas assez forte à cette époque. Un peu plus tard, je me suis que je ne pouvais pas continué comme ça, j'ai dit:"Stop!". J'ai commencé à entreprendre un travail sur moi. J'ai cherché la sortie de ce labyrinthe qui m'apparaissait sans issue, il y avait des obstacles, mais je l'ai finalement trouvé. Et nous voilà arrivé à aujourd'hui. Je vais mieux, je suis plus positif, je continue de lutter, je fais mon bout de chemin, je vie. - Citation :
Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ? J'ai appris à être plus positif, à le voir même dans les moments difficiles. Il y doit y avoir d'autres trucs mais je ne les ai pas en tête là, je reviendrai peut-être faire une edit... - Citation :
Adoptez vous de nouveaux comportements ? Oui, j'essaye de plus me pousser dans mes retranchements, d'être plus courageux et ça viens au fur et à mesure. J'ai appris à plus m'occuper de moi. Je m'aime plus et j'ai aussi plus confiance en moi aujourd'hui. Je me sens plus vivant, je n'ai plus cette vague et désagréable impression d'être spectateur de ma vie. - Citation :
Avez-vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ? Oui je me laisse rarement aller aujourd'hui, je suis plus serein, mon estime c'est amélioré. Je me sens plus heureux. J'aime la vie. Il y a tout de même plusieurs choses que j'aimerai encore changer, je me trouve trop susceptible et ça peut être chiant que ce soit pour moi ou pour les autres. Je trouve aussi que j'ai des connaissances trop vagues dans certains domaines, ce qui peut faire que je peux parfois être naïf. J'aimerai aussi être moins timide et maladroit aussi, mais je travail ça. Enfin voilà je fais mon petit bout de chemin quoi^^. - Citation :
Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ? Oui certaines choses. J'pense qu'on ai capable de tout faire si on en à vraiment la motivation. Enfin je veux dire que, pour moi, le problème n'est pas vraiment d'en être capable ou pas, mais plus d'en avoir envie ou pas. Sinon ta remarque sur les vieux m'a interpellé je me suis souvent demandé si on pouvait être vieux et heureux sans vraiment trouvé de réponses. J'observe aussi les vieux et je les trouves souvent geignard, fermé d'esprit,ils ont aussi pleins de pépins physiques, etc... Mais je vois aussi certains qui regarde les gens avec un grand smile, et ça fait plaisir de voir ça.
Dernière édition par Spirit le Dim 14 Déc 2014, 18:25, édité 2 fois |
| | | Le chat Aucun rang assigné
Type : 7 Age : 79 Lieu : Paris Emploi : Ronronne sur tes genoux Inscription : 02/06/2013 Messages : 1369
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 18:20 | |
| - Citation :
- Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ?
Oui, régulièrement. - Citation :
- Adoptez vous de nouveaux comportements ?
Oui, régulièrement. - Citation :
- Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?
Faudrait s'entendre sur ce que tu veut dire par la mais je crois oui...Et c'etais pas gagné. - Citation :
Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ? Je n'ai jamais eu de problème de capacité/manque d'estime de moi pour faire des trucs. En revanche je vis des choses que je n'aurais jamais osé imaginer oui...Et c'est rudement chouette |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
Type : INFJ Age : 28 Lieu : Paris Emploi : :-) Inscription : 10/11/2013 Messages : 883
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 18:42 | |
| Je pense que si les vieux sont aigris, c'est peut-être d'avantage du au contexte social, à l'état de la société actuelle plutôt qu'a un inéluctable processus de dépérissement de la personnalité. Je m'explique ; dans une société ou la jeunesse et les comportements qui y sont associés sont sacralisés, le vieillissement se ressens d'autant plus comme une souffrance. Il faut être actif, être indépendant, voyager, faire la fête, être beau (cet impératif de beauté / "fraîcheur" corporelle est d'autant plus pressant pour les femmes), il faut être entreprenant. Quand tout autour de vous, dans les médias, dans les fictions, dans la rue, dans votre vie quotidienne.. est là pour vous rappeler que vous n'êtes plus rien, que vous êtes un déchet impuissant, que votre jeunesse s'est envolée et que vous auriez du en profiter plus, que votre état s'empire de jour en jour, peut-être que ça facilite une certaine aigreur.
La place des personne âgées dans une société libérale est une place beaucoup plus ingrate que dans la plupart les sociétés "traditionnelles", je pense que la question du lien social est centrale lorsque l'on s'intéresse à ce problème : plus on vieillis, plus l'isolement social est inéluctable, on est coupé du monde du travail (puisque parti à la retraite), coupé de sa famille, de manière plus ou moins totale (puisqu'elle "n'a pas le temps de s'occuper d'eux même si elle le voudrait", car il faut avant tout être productif -et individualiste-), potentiellement coupé de ses amis (sois parce qu'ils meurent, sois parce qu'ils habitent loin et n'ont pas les moyens de se déplacer facilement), etc ...
Un individu isolé est un individu dépressif et affaibli, c'est une loi sociologique qui semble assez invariable. Quel que soit votre degré d'introversion ou de méfiance envers autrui, un minimum de lien social est nécessaire à la stabilité individuelle. L'humain n'est pas une race d'animaux solitaires, de chasseurs isolés ; c'est une race d'animaux grégaires, qui vivent en meute / clan / tribu / sociétés présentant différents degrés de complexité ou d'élaboration. Je n'ai peut être pas d'arguments scientifiques immédiatement tangible, mais je conserve la ferme intuition que le grégarisme de l'espèce humaine est une réalité biologique, que l'organisation en société n'est pas la résultante d'intérêts individuels (c'est à dire que les individus se seraient groupés suite à un calcul rationnel, de type coûts-avantages) mais est bien la résultante d'une logique profondément inconsciente et incontrôlable. C'est notre instinct qui nous pousse à vouloir être lié à autrui, à avoir des amis. Généralement, on ne recherche pas des amitiés dans le but calculé de se renforcer, de s'unir pour affronter plus efficacement la vie, pour être plus puissant ; on est juste malheureux/aigri quand on n'en a pas ou trop peu. Nous n'avons aucun contrôle sur cet aspect de notre nature. Les sentiments d'empathie / sympathie / compassion sont des résultantes logiques de ce grégarisme, qui ne sauraient s'expliquer autrement que par leur nature instinctive.
Désolé pour la digression, revenons-en au sujet. Dans des schémas plus traditionnels, ou la solidarité familiale est une (sinon LA) valeur maîtresse, il est impensable de laisser un aîné en situation d'isolement ou de le "confier" à des instances extérieures de type maison de retraite, c'est à la famille qu'échoit le soin de ses aînés. Tout un tas de valeurs, toute une série de codifications définissent alors un rapport différent à la vieillesse; les aînés sont les plus sages, ceux qui doivent être écoutés, ceux qui connaissent la vie, ceux qui éduquent, ceux à qui il faut obéir, ceux qui méritent le plus grand respect (respect qui peut aller jusqu'à la vénération dans certaines configurations). Dans cette optique, chaque âge de la vie a son rôle à jouer, tout s'organise de manière cyclique. Vous savez que le jour ou votre jeunesse et votre vigueur seront révolues, vous endosserez un rôle nouveau, jouirez d'un statut autrement plus digne.
Plus le "libéralisme" en tant que modèle à la fois économique et sociétal s'installe dans les consciences, plus les vieux sont des éléments inutiles, car improductifs, coûteux, faibles, dépéris. Vous incarnez a peu près tout ce qu'il y a de plus triste du point de vue du schéma de valeurs dominant. Plus vous êtes vieux, plus vous êtes un élément marginal de la société. Vous n'inspirez plus que la pitié et devez compter sur le soin de quelque bonne âme pour subsister dans ce monde qui vous rejette avec une violence certaine, la violence muette mais néanmoins objective qu'est l'indifférence. Notre société actuelle est complexe, et en fonction des différents groupes sociaux le rapport à la vieillesse va tantôt être conditionnées par la solidarité mécanique (la solidarité traditionnelle, l'alliance des individus au nom des valeurs sacrées de la famille), tantôt par la solidarité organique (la solidarité libérale, l'alliance des individus au nom des valeurs sacrées de la synergie productive, 1+1 = 3, alliances rationnelles en fonction des intérêts individuels et des complémentarités). Mais il n'en reste pas moins que le modèle de valeurs dominant et le contexte économique global nous amènent toujours un peu plus vers cette conception ultra-libérale du lien social.
Tout ce laïus pour en arriver à la conclusion que globalement, les vieux qui sont entourés d'une famille, qui sont bien insérés dans un tissu social quelconque, qui ont une responsabilité à endosser en tant que grands-parents / sages / aînés (responsabilité régie par les normes de leur milieu social) ont tendance à être moins aigris, plus stables, moins amers vis à vis de leur vieillesse puisqu'elle leur octroie au final de nouveaux rôles, une véritable utilité. Après ce n'est pas une règle à caractère universel, on peut aussi être aigri en ayant une famille etc ... je me contente de souligner les lignes de force. J'ai peut-être l'air un peu absolu dans ma définition des individus par rapport à autrui, mais oui je considère effectivement que c'est l'élément central de la construction individuelle, quel que soit votre type MBTI, votre énnéagramme, votre niveau sur la spirale dynamique ... Aucune de nos actions n'ont de sens hors contexte culturel, hors société. Hors société, il n'y a pas de valeurs. Nous nous définissons quoi qu'il arrive par rapport à autrui, autrui qui nous a transmis des valeurs, des comportements, des idées, une certaine conception de la vie. Ces diverses conceptions que nous avons soit intériorisé, soit rejeté. Je le dis encore une fois, l'homme est un animal grégaire et il est absolument impossible de comprendre les logiques individuelles / les évolutions dans la personnalité d'un individu sans comprendre l'univers social dans lequel le dit individu est plongé. Les moindres aspects de notre pensée, de nos jugements, de nos modes de vie et de nos émotions sont directement interconnectés avec le monde social, et il ne saurait en être autrement. Certains disent "l'enfer c'est les autres" ; je suis d'accord, à ceci près que "les autres" c'est aussi le paradis. A mon sens, la liberté à l'échelle d'un individu ne consiste pas tant à s'émanciper de toute les tutelles sociales et à s'affirmer comme une entité détachée de toute logique collective (c'est un état purement théorique et qui serait au final tout à fait contraignant, peu utile sur le plan spirituel), mais elle consiste plutôt à comprendre les tenants et les aboutissants des logiques collectives dans lesquelles nous nous retrouvons impliqués, par choix ou par fatalité, et d'agir en conséquence en sachant donner un sens profond à ses actions. Savoir qui l'on est, ce que l'on fait, pourquoi on le fait, quelle est notre place, qu'est-ce qui nous a poussé à en arriver là. C'est toujours un état théorique, mais sans doute plus "réaliste" ; vous en jugerez par vous même.
J'éditerais plus tard pour mes réponses aux questions. |
| | | Le chat Aucun rang assigné
Type : 7 Age : 79 Lieu : Paris Emploi : Ronronne sur tes genoux Inscription : 02/06/2013 Messages : 1369
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 19:23 | |
| - Citation :
- Plus le "libéralisme" en tant que modèle à la fois économique et sociétal s'installe dans les consciences, plus les vieux sont des éléments inutiles
Tu confonds liberalisme et capitalisme de connivence. |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
Type : INFJ Age : 28 Lieu : Paris Emploi : :-) Inscription : 10/11/2013 Messages : 883
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 20:31 | |
| Qu'est-ce que tu entends par capitalisme de connivence ? |
| | | Speed Gavroche Destructureur d'Intemporalité
Type : esTP 6w7(sw7w8)-8w7(sw9w8)- 3w4(sw4w5) Sx/Sp Age : 34 Lieu : Dublin (Irlande) Emploi : Conqueror Of The World Inscription : 29/06/2008 Messages : 1574
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 21:16 | |
| Titi ta vision est fausse et caricaturale, il y a des trucs pas trop con dans ton post mais par moment c'est n'importe quoi, on dirait du sous-Houellebeck. Ne serait-ce que parce qu'on ne vit pas dans une société "ultra-libérale" comme tu dis, on vit même dans une société ou le poids de l'Etat a augmenté quasiment sans discontinuer pendant des décennies, et ce n'est pas près de s'arrêter. Contrairement à ce que tu crois ce n'est pas le libéralisme mais l'étatisme qui conduit à l'anomie et à l'isolement social.
Pour te donner un exemple: dans notre société française soviétique les droits de successions sont très encadrés les enfants héritent de leurs parents automatiquement sans voir aucun effort à fournir pour l'obtenir, les parents n'ayant qu'une marge de manœuvre très limitée pour pouvoir léguer leurs biens à l'infirmièr(e) sexy qui s'est occupé d'eux pendant leurs vieux jours. Les enfants, par conséquent, ne se sentent aucunement obligé de s'occuper de leurs vieux parents pour qu'ils ne se sentent pas isolés et peuvent se contenter de les envoyer à l'hospice en attendant de récupérer le pactole.
Ensuite dans une société ou tout le monde compte sur l'Etat pour s'en sortir, c'est là qu'est le chacun pour soi et l'isolement puisque plus personne ne ressent la nécessité d'aider les autres et d'aller vers eux. Des études montrent que le bénévolat, l'activité associative et le lien social et plus développé dans les sociétés ou l'état-providence est modeste que dans les sociétés ou celui-ci est obèse (comparer les USA à la France par exemple).
D'ailleurs, pour les hommes dans les sociétés libérales, il reste la possibilité de sortir d'un isolement affectif du à leur déclin physique en étant riche. Alors que dans les sociétés socialistes les vieux sont bel et bien condamnés à la misère sexuelle, à moins qu'on collectivise et nationalise les femmes éventuellement. C'est dans les sociétés capitalistes qu'on a vu apparaître des Donald Trump et des Mick Jagger, pas dans les sociétés socialistes. Ce n'est pas un hasard.
Du reste, ce n'est pas un hasard non plus si ces problèmes d'anomie, d'isolement des vieux etc, somme toutes relativement récents datent précisément d'il y a quelque décennies, soit précisément après qu'un système d'etat-providence fort et oppressif ait été mis en place. La cause et donc le socialisme, pas le libéralisme, à moins de considérer que la société actuelle est plus libérale que celle du XIXème siècle, ce qui est bien évidemment ridicule. |
| | | Invité Invité
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 21:18 | |
| - Chase a écrit:
Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ?
A chaque évenement marquant, j'ai changé. Ce n'est pas forcement un changement du tout ou tout. Mais plus une amélioration,ou l'utilisation consciente de capacité en latence. Ca peut etre aussi des essais d'attitudes jugées, plus adpatées à la situation. - Chase a écrit:
Adoptez vous de nouveaux comportements ?
Pas tout à fait, longtemps j'ai adapté mon comportement à mon environnement. Désormais j'exprime ma façon d'etre, ce qui donne une impression de changement de comportement, alors qu'au final c'ets juste que j'arrive de plus en plus à etre moi-meme. - chase a écrit:
Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?
OUI, et c'est pas fini. - chase a écrit:
Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ?
Je ne sais pas. Et ça me saoule. |
| | | reset Aucun rang assigné
Type : INTP, iw-1 Lieu : univers Emploi : ange gardien psychopathe Inscription : 13/01/2013 Messages : 283
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Dim 14 Déc 2014, 22:53 | |
| - Chase a écrit:
Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ?
Adoptez vous de nouveaux comportements ?
Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?
Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ?
Oui Oui Oui, il en reste, j'y retourne Oui pour les détails, je veux bien en parler mais pas l'écrire |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
Type : INFJ Age : 28 Lieu : Paris Emploi : :-) Inscription : 10/11/2013 Messages : 883
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 00:05 | |
| Petite mise au point Speed, tu noteras que je dis que l'ultra-libéralisme est ce vers quoi nous tendons, le projet qui semble être celui de nos élites économiques et intellectuelles, (et non pas l'état actuel des choses dans sa globalité) ; même les intellectuels de gauche ne sont pas si hostiles que ça au libéralisme, à bien y réfléchir. Les "débats" économiques que l'on nous montre à la télé se soldent toujours par une sorte de consensus mou, ou les "socialistes" se résignent à admettre que le modèle keynésien est dépassé, et ou les "ultra-gauchistes" seront disqualifiés en bonne et due forme (pour peu qu'on prenne la peine de les convier), relégués à leur place de couillons un peu immatures (pour les Besancenot & cie qui n'ont aucun argument sérieux) ou de "populistes" un peu vindicatifs qui font vaguement trembler les patrons (pour Mélenchon, qui au final est soutenu majoritairement par des couillons immatures). Si tu est de bonne foi, tu pourra remarquer que tous les "spécialistes en économie" que l'on entends ici et là blâment l'état-providence à la française, le présentent comme la source de tous nos maux économiques (et sociétaux), qu'il faut à tout prix libéraliser le pays pour le sauver de la ruine. Sans doute n'ont-ils pas entièrement tord, que ce modèle d'état-providence comporte des rigidités et des archaïsmes pesants, mais c'est troublant d'observer une telle uniformité dans la critique et dans les solutions proposées. Bref, je ne dit pas qu'on est passés brutalement de l'état-providence des années 60 à un modèle ultra-libéral ensuite, tout se fait progressivement et notre société est encore en pleine mutation. Certes ma critique est très axée sur le libéralisme, et même si je n'en parle pas cela ne signifie pas que j'ignore les autres causes potentielles des désordres sociaux... Mon analyse m'a poussé a identifier ce modèle comme la source de ce désordre précis qu'induis la question des personnes âgées. Ce que tu dis peut se tenir mais, au reste, cela ne contrecarre pas ce que je viens de dire auparavant. Oui, il y a des droits de succession rigides, il y a un système de redistribution qui pousse à l'isolement dans une certaine mesure, ça retire en quoi le fait que l'état actuel des choses pousse à l'individualisme, à la rationalisation des rapports humains dans le cadre d'une économie qui se veut toujours plus libérale, à la dévalorisation de la vieillesse et à l'abandon des valeurs traditionnelles ? Tu sembles considérer que face au libéralisme je préconise le socialisme. Hors, il me semble qu'a aucun moment je n'ai parlé de socialisme... Il m'est difficile aujourd'hui de me ranger derrière un quelconque positionnement idéologique, tout ceci me semble bien abstrait. Des modèles abstraits qui ont tendance à nier la complexité du réel, et à oublier quelques réalités humaines toutes simples. Suis-je alors un "traditionaliste" ? Je ne sais pas non plus quoi penser de ce terme, j'ai une considération certaine pour la tradition et son rôle stabilisant, je suis assez hostile à l'idée de devoir faire table rase de tout ça au nom du "progrès", mais je n'aime pas non plus l'idée de fliquer la vie des gens pour savoir si ils baisent correctement. Donc en somme, je n'ai rien à proposer, j'observe ce qui se passe, et je suis "ouvert" aux modèles qui constitueraient une alternative à la sauvagerie froide et rationalisée du libéralisme. Je n'ai pas, a priori, plus d'attirance pour la violence froide et rationalisée du socialisme tel que nous l'avons identifié tous les deux. Pas plus que pour la sauvagerie décomplexée du fascisme. A quand une nouvelle théorie politique ? Pourquoi est-ce ridicule de considérer que la société d'aujourd'hui est plus libérale qu'au XIXème siècle ? Elle l'est dans une certaine mesure. Il suffit de lire Zola par exemple, on voit que les rapports de production économiques s’inscrivent dans un schéma libéral à une échelle globale, mais pas forcément dans la mentalité ambiante, au regard les petites gens supportent mal cette violence moderne, voire qui n'ont plus le loisir de se demander s'ils la supportent ou non tant ils la subissent de plein fouet (Et j'espère qu'il n'est pas nécessaire d'évoquer la société paysanne... profondément conservatrice s'il en est. Aujourd'hui, cette société a tout simplement disparu). En parlant de vision fausse et caricaturale, je trouve que c'est complètement aberrant de sortir du tac au tac "parce que ces dernières décennies il y a eu l'état-providence, les problèmes d'aujourd'hui c'est à cause de l'état providence et pas du libéralisme"... Soyons sérieux un instant. Poses toi la question de savoir jusqu'à quel degré les mentalités modernes sont influencées par le "socialisme", sur le mode de vie objectif des personnes qui se réclament du socialisme ou défendent l'état-providence. N'est-ce pas curieux que le bon petit gaucho de base mange à McDo, ait un Iphone, une garde-robe variée, des jeans de marque ou que sais-je encore ? Que la bonne petite gauchiste ait une telle passion pour le shopping ? Le modèle d'état-providence subsiste, un certain état d'esprit collectiviste dirige encore les politiques de redistribution, certains le défendent par bien-pensence ou par acquis culturel, les gens "sérieux et compétents" l'envisagent comme une putréfaction héritée de quelque ardeur communiste inadéquate aux besoins du pays; mais il n'en reste pas moins notre vie économique et sociale actuelle est objectivement dirigée vers une logique libérale, de par "l'inévitable" insertion dans la mondialisation et les rapports de force qu'elle induit. Je mets inévitable entre guillemets, parce qu'on nous présente ça comme le processus "naturel" par excellence et on nous laisse penser que le protectionnisme nous ramènerait aux pires heures de notre histoire. Il faudra que tu m'explique en quoi le gouvernement actuel est contre le libéralisme économique, en quoi il atrophie la vie économique avec ses réglementations excessives, en quoi il est protectionniste. En quoi des types comme Montebourg ont eu un quelconque impact sur les forces économiques réelles de ce pays. Tu commets une erreur de jugement monumentale en estimant que les évolutions récentes de la société sont dues majoritairement à une idéologie socialiste latente, cette idéologie socialiste en question me semblant bien factice face à la libéralisation / l'ouverture croissante de l'économie voulue depuis la présidence Giscard. Si la France est un régime socialiste, c'est alors une bien curieuse interprétation du socialisme ... avec l'omniprésence des supermarchés, des centres commerciaux, des marques, des publicités, de la sexualité, de la festivité, des produits culturels américains ... tout ça est du à l'état-providence et à un contrôle ultra strict de l'économie ? Pardonne moi pour mon scepticisme. |
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 14:11 | |
| Plus on vieillit plus on devient blasé par la vie. Bah ouais ça t'étonnes ? |
| | | GBat L'Anté Types
Type : I… #JeSuisPossible Age : 36 Lieu : Individunivers, France Emploi : Citoyen monade Inscription : 24/06/2014 Messages : 956
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 14:33 | |
| - Speed Gavroche a écrit:
- La cause et donc le socialisme, pas le libéralisme, à moins de considérer que la société actuelle est plus libérale que celle du XIXème siècle, ce qui est bien évidemment ridicule.
Speed Gavroche tu es un peu "speed" ... lol ok je sors. Plus sérieusement, la "cause" n'est ni le socialisme ni le libéralisme, depuis que nous ne vivons ni l'un ni l'autre. Le champs de dénomination pour le socialisme est bien plus vaste que les politiques étatistes, et le libéralisme est une philosophie portée sur "la liberté de l'individu" (pas directement l'idéologie du marché qui est déjà un dogme très particulier et ne peut donc recouvrir toute la définition de la liberté). Bon personnellement j'aurais tendance à plus parler de "personne" que "d'individu" (la seule entité qui se suffit à elle-même étant l'Univers en soi) mais ça c'est une autre histoire. Je serai volontiers libéral parce que je défends la "personne humaine", son droit de se définir, de choisir son activité, etc, mais si je le suis vis-à-vis de l’État, je le serais aussi face aux structures du marché (lisez Spooner, pour sa lucidité vis à vis de l'argent comme moyen de pouvoir, plus que pour son anti-étatisme, et vous comprendrez la nécessité de ne pas être si manichéen). (suite ...) - Spoiler:
L'Etat peut être un moyen de régulation mais l'argent en soi régule tout autant la vie des gens; il faut donc y être attentif et, comme pour l'Etat, ne pas le laisser prendre le dessus sur l'intégrité des individus/personnes. N'oublions pas que la personne/l'individu évolue toujours dans un contexte, une structure (sauf quand on y pense de manière complètement abstraite: "l'individu" comme catégorie excluant tout de ce qui le constitue autour de lui dans le temps et l'espace). Il/elle coexiste, et c'est en cette coexistence qu'il se définit. La liberté n'est donc pas dans le vide, ni dans un concept abstrait tout aussi vide que le "libre arbitre" qui tombe du Ciel depuis que Saint Augustin y a cru. Tant qu'il est question de "structure", il/elle peut hélas être écrasé dans celle-ci si cette structure n'est pas épanouissante pour lui/elle. Il faut quand-même être un peu myope pour ne pas remarquer que l’État ne se consolide pas dans des politiques sociales actuellement, et que c'est même pour cette raison que certains politiciens axent leurs campagne d'élection sur "un État fort" (De Gaulle le retour, mais en plus creux) quitte à faire se méprendre les gens sur ce qui leur a été enlevé car au final,c'est surtout l’État police qui est revendiqué par ces candidats (surveillance, armée, sécurité), mais pas la sécurité sociale; ou alors campagne sur la "souveraineté". Du fait des économies faites sur les politiques sociales de l’État on voit au contraire le recul des métiers de service à la personne (qui effectivement sera alors délaissé pour des associations avec les moyens locaux plus ou moins fiables qu'ils ont, voir aussi avec la lucrativité qui les caractérise parfois); et on a de moins en moins de suivi en maternité (ex récent: fermeture de la maternité à la Seyne sur Mer, qui fournissait pourtant un solide suivi en allouant un personnel particulier aux jeunes mères après qu'elles aient quitté le centre d'accouchement); recul aussi dans le suivi des personnes âgées. J'aurais tendance à mixer l'universalité du holisme-socialiste (égale liberté minimale) avec la méritocratie droitière (on peut cumuler des activités et des revenus) dans une forme de structure qui reconnaît "l'existence" de la personne/l'individu au niveau des structures économiques-représentatives que sont l'argent (un revenu universel inconditionnel, complémentaire, proche du salaire minimum mais inférieur à celui-ci, c'est un chaînon manquant actuellement). Pour le reste, je sais qu'il existe des "libéraux" favorables à ce genre de mesure mais qui souhaitent racheter l’État social par ce biais : je serais bien plus prudent en rappelant les secteurs qui peuvent être des "biens communs" ou des consommations communes tels certains services (santé, éducation, énergie, notamment), qui seront alors gérés soit par l'Etat tel que ça a été le cas dans le compromis post-WWII soit dans une structure en réseaux au plus proche des citoyens (ex de l’énergie verte mutualisée, ce qui permet aussi d'éviter bien du gaspillage) puis je proposerais que les "employeurs" soient d'avantage des gestionnaires (comme les guichetiers de banque, en somme) que des propriétaires absolus de la main d’œuvre, afin d'éviter des situations d'excès de pouvoir encore trop fréquentes de nos jours. Il y aura plus de dialogue entre les différentes parties prenante de l'entreprise (genre de sociocratie) ce qui augmentera la fluidité des décisions et l'implication (psychologique compris) des employés qui se sentiront plus utile en même temps que plus écoutés. L'entrepreneur reste le véhicule d'une idée, l'auteur d'une oeuvre (en somme), mais ne domine pas ses co-partenaires avec lesquels il se contente de créer des accords d'égal à égal; ceux-ci pouvant par ailleurs se séparer plus librement de l'entreprise s'il n'y a pas de bons rapports car ils auront un minimum de pouvoir économique (via le revenu indépendant de l'entreprise) pour se lancer ailleurs sans craindre de tout perdre, et les employeurs pourront être allégés en charge dans leur gestion puisque ces revenus ne dépendent pas essentiellement que de leur capital. De ce fait l'intégrité, la dignité, donc la liberté, de chacun est garantie. Les principes dans la forme actuelle de l'économie capitaliste sont schizophrènes; ils identifient la liberté à celle de "l'entrepreneur" et de ce fait minimisent celle de l'employé, simple consommateur de biens, dépendant du premier; évidement s'il n'y a que ce genre de choix à faire, ils vont choisir d'être employé ... ou d'employer, alors qu'ils n'auront aucun pouvoir économique dans le premier cas jusqu'à ce que l'employeur ait obtenu ce qu'il souhaitait; c'est bien trop inégal aux conditions initiales; mais on se rend compte en plus que cela s'agrandit à une autre échelle puisque les entrepreneurs traditionnels sont de plus en plus pris dans des rapports de hiérarchie avec des actionnaires décentralisés). A ce niveau je ne suis pas fermé à des structures économiques comme le marché mais j'aspire à ce que ces structures contiennent des stimulis qui favorisent de meilleurs instincts que ceux actuellement de mise; des rapports moins binaire c.a.d moins austères entre les gens; le système d'échange consiste actuellement dans la perte et le gain de pouvoir ou de "puissance d'agir" (pour faire un peu parler Spinoza) alors que quelque chose de vraiment constructif devrait produire du gain dans les deux parties prenantes (dans le pire des cas celui qui achète choisit bien trop souvent entre se soigner et se nourrir, ce qui est absurde lorsque la productivité d'une société permet les deux); c'est donc une quatrième problématique à résoudre; du pain sur la planche pour une possible nouvelle étape dans l’épanouissement de la personne/de l'individu.
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| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 20:53 | |
| Je m'attendais pas à une discussion sociétale et j'approuve Speed sur quelques points. En fait, bien que méprisant à bonne dose la sociologie, je suis pas du tout d'accord avec tes analyses Titi. Il y a une phrase en particulier qui m'a fait tilter, j'en parlerais plus tard. Le problème que je trouve ici est que vous parlez, Speed et toi, de problèmes foncièrement sociétaux et sociaux, et à moins de faire un sondage dans toutes les cultures du monde, je pense que l'influence extérieure sur la vie des personnes âgées n'est pas un justificatif absolu pour dire qu'ils sont aigri à cause de la société. Je voulais plutôt parler d'évolution personnelle et non de la place des vieux dans la société. Je vous parle moi d'individus qui ont eu une vie perso et qui n'ont pas dénoué des noeuds psychiques individuels. J'ai toujours trouvé ça totalement disproportionné que de généraliser tous les problèmes individuels par rapport aux causalités venant de l'extérieur, il y a une influence bien sûr, mais chaque être n'a t'il pas les clefs en lui de déverouiller des portes contre vents et marées ? Tout le reste pour moi n'est que branlette intellectuelle, surtout quand on a du passer un bon moment à écrire des pavés. Mais bon là je m'emporte, désolé. Ce que j'essaie de pointer du doigt, encore une fois (pour être bien clair), c'est que l'évolution d'un individu n'est pas totalement soumise à son monde extérieur, n'en plaise aux comportementalistes et sociologues en herbe. On nous donne des dizaines d'années d'existence pour parvenir à une totalité de l'être et ce que je trouve triste c'est qu'il existe un très grand nombre d'individus qui n'y parviennent pas. Est'ce la faute aux sociétés ? Partiellement. "Un individu isolé est un individu dépressif et affaibli, c'est une loi sociologique qui semble assez invariable." Les lois sociologiques je les : . Qu'on soit vieux ou pas, un individu isolé n'est ni forcément dépressif ni forcément affaibli. Être isolé peut très bien être (et l'est souvent, peut être ne l'a tu pas mentionné) causé² par les deux autres facteurs. La sociologie je trouve ça intéressant quand elle met pas trop ses couilles sur la table parce qu'il y a bien de la place pour d'autres "sciences" et que celle ci a tendance à surestimer les siennes. EDIT : ² : j'ai mis "la cause" précédemment, grosse erreur, sorry. |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 21:22 | |
| Je me suis efforcé de démontrer pourquoi je considérait que la "question sociale" était centrale lorsqu'il fallait étudier l'évolution personnelle des individus, si tu considère que c'est de la branlette intellectuelle pédante c'est ton fait. Pour ma part je suis prêt à admettre que nous avons des visions du monde différentes. Il n'est pas question pour moi de nier les individualités, de dire que tous les problèmes se résument à "la société", mon analyse se contente de souligner la place centrale d'autrui dans la construction individuelle, à long comme à court terme, et pour l'instant aucun argument satisfaisant ne m'est parvenu pour que je puisse envisager le contraire. Si tu as un contentieux personnel avec la sociologie, ce n'est pas de mon ressort Un individu isolé est très souvent dépressif et affaibli, si tu préfères. Je te parle d'un isolement total ou quasi-total et qui s'inscrit sur une longue durée, pas juste de l'introverti qui se fait des vacances tout seul 1 mois pour se reposer ou ce genre de choses. Ceux à qui de véritables situations de solitude enracinée et durable conviennent, permettent l'épanouissement, ceux qui jubilent à l'idée de n'avoir aucune attache intersubjective, ce sont des sociopathes. Je voulais précisément dire que l'isolement conduit de manière plus ou moins rapide à la dépression et à la faiblesse, pour des raisons à la fois matérielles et affectives. Je suis ouvert à tout ce que tu pourrais m'apprendre des autres "sciences". |
| | | Invité Invité
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 21:32 | |
| - Chase a écrit:
On nous donne des dizaines d'années d'existence pour parvenir à une totalité de l'être et ce que je trouve triste c'est qu'il existe un très grand nombre d'individus qui n'y parviennent pas. Est'ce la faute aux sociétés ?
Une société c'est un ensemble de décisions prises par des individus, pour eux memes, peut importe l'orga qu'on met derriere. Trop facile de rejeter la faute sur la société. Qu'est ce que tu appelles la totalité de l'etre ? - Chase a écrit:
C'est que l'évolution d'un individu n'est pas totalement soumise à son monde extérieur
Je pense que si, par monde exterieur, j'entends la totalité de ce qui nous entoure, ce que je nomme, pour moi, MA réalité, qui n'est pas LA réalité. Après ce qui se passe en interne, c'est l'affaire de chacun, souvent je remarque que chacun fait comme il peut, et peu souvent comme il veut. Peut etre que chaque humain est precisement là où il doit etre, peut etre que toute chose a un sens, ou au contraire peut etre que LA réalité est absurde et n'a aucun de sens. |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 21:52 | |
| - Titiwilly a écrit:
- Il n'est pas question pour moi de nier les individualités, de dire que tous les problèmes se résument à "la société", mon analyse se contente de souligner la place centrale d'autrui dans la construction individuelle, à long comme à court terme
Pour le coup, comme tu ne parlais que de ça, c'est ce que tu laissais entrevoir. - Titiwilly a écrit:
- et pour l'instant aucun argument satisfaisant ne m'est parvenu pour que je puisse envisager le contraire.
Il n'y a pas à envisager le contraire. - Titiwilly a écrit:
- Un individu isolé est très souvent dépressif et affaibli, si tu préfères. Je te parle d'un isolement total ou quasi-total et qui s'inscrit sur une longue durée, pas juste de l'introverti qui se fait des vacances tout seul 1 mois pour se reposer ou ce genre de choses. Ceux à qui de véritables situations de solitude enracinée et durable conviennent, permettent l'épanouissement, ceux qui jubilent à l'idée de n'avoir aucune attache intersubjective, ce sont des sociopathes. Je voulais précisément dire que l'isolement conduit de manière plus ou moins rapide à la dépression et à la faiblesse, pour des raisons à la fois matérielles et affectives.
Merci Captain Obvious, seulement tu cites une loi et comme toute loi elle est absolue dans les termes qu'elle emploie : "Un individu isolé est un individu dépressif et affaibli, c'est une loi sociologique qui semble assez invariable." Ca m'a l'air bien absolu, ce que tu me dis en réponse est bien évident et il aurait été préférable d'aborder ce sujet là avec un brin de discernement et une pincée de relativité. Donc non tu n'en parles pas, d'isolement total ou quasi-total (?). Parler d'isolement subit aurait bien été utile. J'espère que tu comprends pourquoi j'ai tilté dessus. - Titiwilly a écrit:
- Je suis ouvert à tout ce que tu pourrais m'apprendre des autres "sciences".
La sociologie, c'est l'étude du lien entre groupe et société. Dans la sociologie, l'individu on s'en balance. Dans la psychologie sociale, on part sur une relation triangulaire où les trois s'influencent mutuellement, ça me semble personnellement plus logique. La sociologie est opposée à la psychologie individuelle, celle qui étudie les cas donc individuels. Et ici, tu ne parles que de socio, et moi il me semble que ce n'est pas le plus cohérent. A part ça, titi tu n'as pas répondu à mon sujet de base. _____________________________________________________________________ - Chase a écrit:
On nous donne des dizaines d'années d'existence pour parvenir à une totalité de l'être et ce que je trouve triste c'est qu'il existe un très grand nombre d'individus qui n'y parviennent pas. Est'ce la faute aux sociétés ?
- Henrimage_97 a écrit:
Une société c'est un ensemble de décisions prises par des individus, pour eux memes, peut importe l'orga qu'on met derriere. Je crois pas que les individus décident de grand chose, mais bon c'est pas le débat. - Henrimage_97 a écrit:
Qu'est ce que tu appelles la totalité de l'etre ? Un individu ayant dénoué des noeuds problématiques à sa personnalité et qui accède à une forme de bonheur (continuel). - Henrimage_97 a écrit:
- Chase a écrit:
C'est que l'évolution d'un individu n'est pas totalement soumise à son monde extérieur
Je pense que si, par monde exterieur, j'entends la totalité de ce qui nous entoure, ce que je nomme, pour moi, MA réalité, qui n'est pas LA réalité. Ben je pense que non, si on l'était totalement tu irais au mcdo à chaque fois que tu vois une pub mcdo dans la rue ou tu t'habillerais en parfait homme normal. Même les normopathes choisissent de l'être. Ceux qui sont anxieux de paraître déviant c'est autre chose. Après ne pas confondre sa réalité et la réalité extérieure, je ne suis plus de ceux qui veulent confondre les deux. Je pense qu'il est important de discerner qu'il y en a bien "plusieurs" et que LA réalité peut être filtrée par MA réalité (enfin, elle l'est). Je trouve ça dangereux la façon dont tu le dis en fait, tu peux développer ? |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 22:03 | |
| - Chase a écrit:
- La sociologie, c'est l'étude du lien entre groupe et société. Dans la sociologie, l'individu on s'en balance.
Bon ok, est-ce que ça vaut la peine de discuter avec des gens qui n'y connaissent rien ? Def wikipedia : - Spoiler:
La sociologie peut être définie comme la branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux relations, aux réseaux sociaux, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux statuts et fonctions, aux religions, ou encore aux formes de cultures et d'ethnicités...C'est elle qui pousse l'humain à réagir en société de façon à modifier ou préserver son statut social.
Pour ce qui est de "l'individu on s'en balance", j'ai la joie de pouvoir te faire découvrir ceci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Individualisme_m%C3%A9thodologique , au plaisir. |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 22:14 | |
| - Titiwilly a écrit:
Def wikipedia :
- Spoiler:
La sociologie peut être définie comme la branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux relations, aux réseaux sociaux, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux statuts et fonctions, aux religions, ou encore aux formes de cultures et d'ethnicités...C'est elle qui pousse l'humain à réagir en société de façon à modifier ou préserver son statut social. Tu m'éclaires en quoi on s'intéresse à l'individu et à l'effet qu'il a sur le groupe, la société ? Non c'est beau de balancer des quotes pleines d'éloges sur une science que l'on aime mais ta réflexion serait plus bienvenue. - Titiwilly a écrit:
- Pour ce qui est de "l'individu on s'en balance", j'ai la joie de pouvoir te faire découvrir ceci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Individualisme_m%C3%A9thodologique , au plaisir.
Je sais pas de quel courant tu es, ou si tu t'en fous mais : " L'individualisme méthodologique a également une certaine importance en sociologie, et plus particulièrement en sociologie compréhensive. Il oppose d'une part les théoriciens qui ne veulent pas faire l'économie des intentions, des objectifs et des actions des individus dans leur explication des faits et des processus sociaux, à ceux qui pensent que cette dimension n'est pas incontournable dans la recherche sociologique. En termes clairs et tranchés, et pour ce qui est du domaine francophone, les tenants d'une sociologie bourdieusienne insistent sur le fait que l'individu est le produit des structures sociales et qu'il n'est donc pas nécessaire d'intégrer la dimension proprement individuelle dans la théorie (les intentions et les objectifs d'action des individus sont grosso modo déductibles de la place qu'ils occupent dans la société)." Et oui, on s'en tape de l'individu. Ce qui compte c'est sa place dans la société, son rôle, l' effet qu'il a. Et même si on peut y prendre en compte l'effet que la société peut y avoir dessus, on tombe sur des paradigmes bien absolus et qui semblent vouloir régler tous les problèmes par des stats et des lois qui veulent définir le problème d'un individu uniquement de par tout ce que je viens de dire, càd sa place, son rôle et l'effet que la société uniquement a sur lui. En bref pour ce petit débat inutile je voudrais personnellement souligner que parler sociologie pour des cas d'évolution personnelles n'est pas cohérent à mon gout puisqu'on ne dépend pas que de ça, les babtous. EDIT : Désolé si je m'emporte, et qu'en suivent donc quelques fautes de logique, mais je veux simplement pointer du doigt le fait que la sociologie a tendance à tout vouloir expliquer par des stats, des lois, des faits sociaux et qu'on en oublie tout le reste. Cela m'a effectivement énervé quand certains ici ne parlaient que de ça. Pour le reste, quand je dis que l'individu on s'en balance, c'est qu'on ne prend pas en compte ses cheminements de pensée, ses expériences de vie, son fonctionnement et tout ce qui le caractérise lui en tant qu'entité unique et non un produit social. Je me suis donc mal exprimé et m'en excuse, cependant voyez le fond de ma pensée. Sinon, je peux essayer d'être plus clair.
Dernière édition par Chase le Lun 15 Déc 2014, 22:20, édité 1 fois |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
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| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 23:24 | |
| Si tu tiens à ce que je développe ma "réflexion".
"c'est beau de balancer des quotes pleines d'éloges sur une science que l'on aime"
1- Je te balance la quote de wikipédia, paie moi une source plus objective. 2- Qu'est-ce qui est "élogieux" dans cette quote, au juste. 3- C'est quoi ça, "aimer" une discipline scientifique ? Je ne sais pas comment ça fonctionne dans ton cerveau mais moi je ne m'attache pas émotionnellement à des outils d'analyse. "J'aime" une discipline pour ce qu'elle m'apporte comme nouvelles perspectives, pour la stimulation, mais pourquoi j'aurais besoin d'y attribuer quelque louange.
"Tu m'éclaires en quoi on s'intéresse à l'individu et à l'effet qu'il a sur le groupe, la société ? "
>> "L'individualisme méthodologique a également une certaine importance en sociologie, et plus particulièrement en sociologie compréhensive. Il oppose d'une part les théoriciens qui ne veulent pas faire l'économie des intentions, des objectifs et des actions des individus dans leur explication des faits et des processus sociaux, à ceux qui pensent que cette dimension n'est pas incontournable dans la recherche sociologique."
>> "La sociologie peut être définie comme la branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) humains."
1- Il y a tout un courant de la sociologie qui mets l'individu au cœur des dynamiques sociales, avant la superstructure. 2- "Comprendre et expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations et les comportements humains". Lorsqu'il est question de comportements humains, il est forcément question de comportements individuels au bout du compte ... la sociologie intègre différentes échelles et différents degrés d'analyse. Sur le même principe qu'en économie, il y a des micro-structures et des macro-structures. Tu as dit "l'individu on s'en balance", hors c'est complètement faux étant donné que toute une part du travail sociologique consiste à récolter des témoignages individuels. La sociologie compréhensive vise à se placer au cœur de la logique des acteurs individuels dans leur relation avec le monde social. L'individu est pris en compte à chaque instant, c'est aberrant de dire qu'on "s'en balance". D'ou ma réaction brutale. C'est pas la première fois que je suis confronté à ce genre de discours et ça commence à me casser les couilles, pour parler poliment.
"En termes clairs et tranchés, et pour ce qui est du domaine francophone, les tenants d'une sociologie bourdieusienne insistent sur le fait que l'individu est le produit des structures sociales et qu'il n'est donc pas nécessaire d'intégrer la dimension proprement individuelle dans la théorie (les intentions et les objectifs d'action des individus sont grosso modo déductibles de la place qu'ils occupent dans la société)"
>> Oui, bravo, tu as identifié le paradigme de la sociologie bourdieusienne
" on tombe sur des paradigmes bien absolus et qui semblent vouloir régler tous les problèmes par des stats et des lois qui veulent définir le problème d'un individu uniquement de par tout ce que je viens de dire, càd sa place, son rôle et l'effet que la société uniquement a sur lui"
1- Ou est-il question de "régler les problèmes". On ne règle pas de problème, on regarde, on essaye d'interpréter avec tel outil d'analyse. On se pose des questions. 2- Les stats sont secondaires dans une optique de sociologie qualitive, qui fonctionne sur la base d'entretiens individuels et d'études de terrains. Les stats composent un versant du travail sociologique, mais pas forcément le plus important en fonction de ta manière de voir les choses. 3- En quoi la sociologie cherche à expliquer "tous" les problèmes d'un individu. En quoi la sociologie nie la psychologie, en quoi les deux approches s'excluent, en quoi l'une empiète sur l'autre. Il est simplement question de degrés. Si moi je n'ai pas parlé de psychologie dans mon post, c'est parce qu'il m'avait semblé judicieux de mettre d'abord en avant cette thématique sociale vu que les gens avaient commencé à répondre brièvement par des approches psychologisante.
Pourquoi tout le monde a peur que l'individu soit un "pur produit social". Je ne comprends pas cette espèce de lubie qui consiste à cracher sur tout ce qui vous rappelle que vous n'êtes pas le centre du monde et que oui, vous êtes pour une grande part de votre personne la résultante d’interactions sociales. Je sais pas, ça me semble aller de soi, c'est un constat assez objectif pour peu qu'on prenne la peine de le comprendre. "Les expériences", nos expériences, sont pour une immense partie constituée d’interactions sociales, directes ou indirectes. En quoi ça rends les individus moins uniques. L'homme est un animal grégaire, qui ne comprends pas cela ne comprends rien à l'homme, ne comprends rien aux individus et à leurs cheminements de pensée internes. J'espère que j'en ai dit suffisamment pour ce soir. |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 15 Déc 2014, 23:45 | |
| Merci pour ton intervention, et bien que j'ai eu faux sur certains points cela n'enlève en rien mon opinion : la sociologie n'a rien à faire dans la problématique que je pose.
"L'homme est un animal grégaire, qui ne comprends pas cela ne comprends rien à l'homme, ne comprends rien aux individus et à leurs cheminements de pensée internes."
Oui c'est évident merci. Bien que le mot animal me dérange, non pas qu'on en soit pas mais qu'on est suffisamment différenciés des espèces plus primitives pour utiliser un autre terme plus spécifique, par exemple le genre humain. Petite aparté, puisque c'est pas le sujet.
Pour le reste je t'invite à répondre à mes questions de base, si cela t'intéresse. |
| | | Titiwilly Agneau de Dieu
Type : INFJ Age : 28 Lieu : Paris Emploi : :-) Inscription : 10/11/2013 Messages : 883
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Mar 16 Déc 2014, 01:10 | |
| Oui c'est vrai que le terme "animal" est un peu surfait, mais bon c'était juste par souci de classification. Loin de moi l'idée de vouloir résumer l'homme à ses instincts. Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ? Oui, à vrai dire je suis assez changeant de ce point de vue là. En fonction des contextes, ma vision de la vie ne sera pas du tout la même, un coup j'ai l'impression que ce monde est plein de joie et d'opportunités, de l'autre j'ai l'impression que je passerais ma vie à tourner en rond dans mon univers atrophié. Je passe rapidement de l'optimisme au pessimisme (parfois très rapidement, je peux passer d'un état d'esprit à l'autre plusieurs fois dans la même journée); mon optimisme est en général plutôt mesuré et assagi tandis que mon pessimisme tends à être plus extrême et nocif. Mon attitude face à la vie dépends dans une grande mesure de l'état de mes relations interpersonnelles. Aussi, plus je vois des gens joyeux, plus je suis joyeux ; et inversement (peut-être un truc de FJ ça). Avant mes 13 ou 14 ans, il me semble que je m'en foutais de tout ça. J'étais assez indifférent vis à vis ... de tout Ou alors je ne me souviens plus de ce que je ressentais à cette époque, ce qui est possible aussi. Adoptez vous de nouveaux comportements ?Oui, et là encore il m'arrive de suivre des logiques différentes. A l'optimisme correspondent mes comportements extravertis, plus le temps passe plus j'affine mes "compétences sociales", plus je m'efforce d'aller vers les autres et de tisser du lien, plus j'ai du plaisir à discuter, sur n'importe quel sujet. Dans ces moments je suis volontiers plus accueillant, plus habile mais aussi plus "affirmé" sur le plan de la communication que je n'aurait su l'être auparavant. J'espère m'améliorer de jour en jour. A l'inverse, je peux adopter une attitude très fuyante, chercher frénétiquement le repli sur moi même, me cloîtrer entre 4 murs en m'occupant comme je le peux, pour m'éloigner de la violence et de la pourriture du monde environnant. J'alterne entre ces comportements. Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?Non, on ne peut pas dire ça. Plus quelque chose me parait être un problème, plus je sombre dans le pessimisme et moins je me donne les moyens de m'en extraire. Ça fonctionne comme un cercle vicieux en plus. Parfois, dieu merci, j'ai des sursauts de combativité et j'arrive à enrayer (au moins partiellement) les spirales auto-destructrices dans lesquelles je me suis enlisé tout seul. Là encore, une certaine instabilité domine chez moi, ce qui m'a paru être un problème majeur à tel instant apparaîtra comme un questionnement secondaire à tel autre instant, puis je me dirais à nouveau que c'est un problème majeur etc... c'est potentiellement sans fin. Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ?Reste à savoir de quoi exactement j'ai pu rêver auparavant ... et de quoi je rêve actuellement. Je me le demande, tout le temps, chaque jour ; quelles doivent être mes priorités dans ma vie, dans quels projets dois-je m'investir, quels plans à long terme ... Des réponses s'élaborent, lentement, au fur et à mesure que je me construit je crois pouvoir trouver des lignes de forces dans lesquelles puiser mon énergie. Même si ma propension à l'instabilité émotionnelle me fait alterner entre optimisme et pessimisme, l'état de mes réflexions tel qu'il se construit dans mes moments optimistes (qui sont tout aussi bien des moments prolifiques sur le plan social que sur le plan intellectuel) restera constant et je serais susceptible de le revisiter régulièrement. Je suis jeune, toute la vie est devant moi et j'ai encore du temps pour me construire mes "rêves". |
| | | Invité Invité
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Mar 16 Déc 2014, 02:27 | |
| Avez-vous de nouvelles attitudes face à la vie ?
Oui des attitudes plus insensibles/mauvaises/vicieuses qu'auparavant.
Adoptez-vous de nouveaux comportements ?
Je singe les autres, par souci d'utilité, ou de sécurité, voire d'intimité.
Avez-vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?
Non, mon problème majeur c'est les autres. du coup le problème n'est pas près d'être résolu.
Réussissez-vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ?
Oui, je ne suis plus aussi timide qu'avant, je suis charismatique, et (comme on peut le voir avec ma dernière affirmation, confiant)
Concernant mon expérience personnelle.
Alors mon adolescence, comparé à mon enfance (très EP), a surtout été solitaire(dans un premier temps), au début de celle-ci j'ai par choix rompu tout contact(presque totalement) avec mes "amis" (cousins/voisin(e)s qui était principalement Estp/Istp/Estj/ afin de ne pas être encombré "d'inutiles" (je le pensais ainsi), qui pratiquais et semblait vouloir pratiquer des actes répréhensibles pour l'hypothétique avenir que je voulais et aussi pour pouvoir agir comme je l'entendais.
Très méfiant (je le suis quand même un peu encore), de plus en plus prétentieux et de plus en plus asocial, je me comportais "normalement" avec les autres pour avoir une tranquillité d'esprit.
Je semblais à première vue être sociable, mais en dehors du "cadre" des études je ne souhaitais pas revoir ses mêmes personnes que ce sois chez moi, ou dans un autre lieu, en dehors de ce "cadre" j'ai toujours pensé que les autres m'importeraient peu(c'est pratiquement toujours le cas actuellement), de continuer à tenir le masque, qu'un jour je n'aurais plus à le faire quand je me serais retrouvé en position me le permettant. je ne pense pas que ce jour arrivera. Je me suis finalement retrouvé à détester les gens qui n'ont pas eu à faire cet effort, et surtout qui ne semblais pas en avoir besoin.
Afin d'être "normal"/"acceptable" aux yeux de certaines personnes j'en ai fait des choses... Quand bien même en apparence je semblais être "accepté" dans un groupe, je savais que je ne l'étais pas réellement. Mais peut m'importait, j'étais en "paix". Pourtant cette quête de la "normalité" ma été plus négative dans l'avenir que positive dans l'instant présent.
Du coup je me retrouve (comme les personnes âgées que tu disais chase) aigri de ma situation actuelle, alors qu'auparavant je pensais qu'avec le temps que j'accordais au temps j'aurais pu faire et avoir ce que je voulais. Actuellement je remets en question ce que j'ai été, je cherche ou j'ai foiré dans ma pensée, celle des autres, etc. A vrai dire, c'est peut-être prétentieux, mais je me sens terriblement vieux. Voilà. |
| | | Selhermine Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 55 Lieu : Exilée Emploi : Procrastinatrice Inscription : 14/01/2015 Messages : 109
| (#) Sujet: Re: Votre évolution personnelle. Lun 26 Jan 2015, 23:29 | |
| - Citation :
- Avez vous de nouvelles attitudes face à la vie ?
Plus de détente, d'acceptation du monde, de recul, moins me prendre au sérieux... Mais pas sûr que ça ait radicalement bougé depuis mon enfance sur les valeurs profondes. Il y a une structure qui reste grosso merdo la même. Je pense que mes attitudes évoluent suite à un lent travail, volontairement, mais pas simplement suite aux événement de la vie. Elles évoluent aussi après l'adoption de nouveaux comportements. C'est très utile d'adopter un nouveau comportement même si on n'a pas l'attitude au préalable (même si on n'y croit pas), ça marche incroyablement bien... (genre sourire sans attendre d'être heureux et travailler sans attendre d'être motivé ^^). La pratique crée la "bonne posture". - Citation :
- Adoptez vous de nouveaux comportements ?
Beaucoup de nouveaux comportements, acquis par les différentes expériences de la vie, l'observation des autres, les lectures et les formations professionnelles etc. : je me suis fait une boite à outils de plus en plus fournie, qui permet de s'adapter à plus de situation et de gens qu'avant. Par exemple, une meilleure assurance en société, la timidité initiale a diminué et même si elle réapparait je sais beaucoup mieux l'assumer/la surpasser/la cacher au choix selon les besoins. J'ai un côté caméléon, très utile à court terme, un peu plus dangereux à long terme car "ça tire sur la batterie" si la posture mentale (l'attitude cf plus haut) n'est pas là en soutien derrière (je sais pas si je suis très claire, mais faire du cheval sans la bonne posture ça fait mal aux fesses.) Quand Le Rat dit - Citation :
- Je singe les autres
ou - Citation :
- tenir le masque
, non seulement il pratique sans la bonne posture mais en plus il agit contre lui-même, il se force sur quelque chose d'étranger à ses valeurs... d'où un ressenti négatif. - Citation :
- Avez vous réussi à régler des problèmes majeurs dans votre vie ?
Oui. Et je les reprends quand ils veulent. Avec une main attachée dans le dos, même. Sid : Je suis un génie ! Désormais je porterai le nom de "Sid, Prince des flammes" ! Diego : Woh, "Prince Des Flammes", t'as la queue qui crame... Sid : Haaaaargh !... Merci !... Désormais tu porteras le nom de "Diego... Diego : ...Prince de "Tu m'touches, j'te bouffe" ! (L'Age de Glace III ) Bon, y'en a un ou deux (problèmes) qui bougent encore. Mais globalement je suis de plus en plus confiante dans ma capacité à les affronter. - Citation :
- Réussissez vous à faire aujourd'hui ce dont vous rêviez auparavant mais n'étiez tout simplement pas capable de le faire ?
Oui et non. Ce dont je rêvais auparavant... D'abord, je suis maintenant consciente que je ne serais pas capable de TOUT faire, il va falloir en rabattre. C'est difficile de l'admettre, et aussi de choisir à quoi je vais renoncer : difficile pour un idéaliste. Ensuite, on n'a plus forcément les mêmes rêves, puisqu'on a changé sur le 1, 2 et 3. Et non, c'est pas forcément dommage. Et non, ça ne veut pas dire qu'on s'est trahit, au contraire, on s'est libéré de certaines névroses. D'ailleurs être plus heureux ça peut vouloir dire de lâcher sur certaines de nos si importantes valeurs, renoncer à d'anciennes promesses ou loyautés d'enfance qui nous tiennent rivés à notre problème (enfermés dans notre problématique). Très difficile pour l'INFP qui s'est basé la-dessus pour se construire une vérité intérieure. Tout ça tourne autour de la barre qu'on a mise très très haut... Et tourne autour de l'épuisement et la déception de soi à échouer à notre idéal (enfin je parle pour moi). C'est encore difficile d'être confronté à cette Foutue-Réalité-cruellement-non-idéale ^^, mais je commence à admettre que l'imperfection de tout (y compris la mienne) EST la réalité, que ça fait partie d'une certaine beauté et fragilité humaine, et ça mène chaque jour vers un peu plus d'acceptation de soi et des autres. Mettre de la cohérence dans mon système de valeurs m'a permis de mieux hiérarchiser l'important, ce qui permet de pouvoir un peu lâcher sur le reste, donc de mieux choisir ses combats donc plus d'énergie, et moins de perfectionnisme inhibant, de procrastination et de découragement. C'est déjà ça. En ce qui me concerne c'est une progression lente mais constante, une mosaïque qui prend forme ou un tableau peint à petites touches (avec les repentirs du peintre qu'on peut deviner sous la dernière couche.) Enfin, sur les vieux qui ne sont pas heureux... Je crois que tout le monde ne cherche pas à évoluer. Ceux qui projettent leurs problèmes (leurs "fautes") sur les autres n'ont pas l'idée de chercher une évolution en eux, et ceux qui ne lâchent pas leur certitudes n'ont pas l'idée qu'ils s'enferment dans une prison. Deux pièges qui me font penser à de mauvaises façons d'utiliser son ombre, il faudrait creuser un peu plus le sujet, mais par exemple refuser "par principe" de l'utiliser ou se laisser absorber par elle sont aussi deux travers qui bloquent l'évolution humaine. Voilà, pffiouu, ça m'a bien fait cogiter tes questions |
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