Ça marche. Je te contacterai sur tout ça quand j'aurai le temps d'aborder la chose, dans ce cas. Car moi-même, j'ai une vie remplie au possible. Les joies d'avoir mis de côté le travail pour se consacrer à d'autres choses. Ah ah.

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Hummmm, je pense que c'est une question de nuances sur lesquelles on n'est pas au clair Friedrich, parce que dans l'absolu je suis d'accord avec ton message.
Par rapport au maître zen, ta formulation explicite ce que je veux dire : normalement, un maître propose un koan à un disciple. Dans ce cadre, on peut considérer que la personne ayant décidé de devenir son disciple était intéressée par le bouddhisme, au point de se placer sous la tutelle de ce maître, et éprouvait donc un certain attachement pour ceux-ci : le koan peut alors jouer pleinement son rôle. Ca n'a rien à voir avec le fait de l'écrire hors contexte sur le web pour être lu par des gens dont la connaissance du bouddhisme est très variable, et qui pourraient de ce fait l'assimiler un peu facilement à du nihilisme (une accusation à laquelle les bouddhistes ont du faire face très tôt). Sans compter que de ce fait, les lecteurs peuvent se créer un vernis protecteur "contre" le koan, en croyant l'avoir compris et en adoptant une attitude blasée, qui fait qu'il sera plus difficile d'en proposer un à même de provoquer le renversement qu'il vise. Je pense que l'importance des maîtres vient justement du fait qu'ils sont censés avoir le discernement nécessaire pour proposer à chacun le type d'enseignement qui lui convient au moment adéquat.

Quant à la deuxième question, j'ai bien écrit "la sagesse", donc c'est avant tout une question de discernement pour ne pas tomber dans le bric à brac spirituel, en effet. Encore que... venant d'un contexte non-croyant, plus j'approche les religions et ceux qui les pratiquent, plus il me semble que chaque personne, en définitive, se crée sa propre recette. Bien sûr, les ingrédients sont les mêmes à l'intérieur de chaque grand courant, mais les proportions, les ustensiles, l'attention portée à chaque étape varient.
J'imagine que beaucoup de choses dépendent de la sensibilité de chacun et de ses attentes dans ce domaine. Il est certain qu'il est en général préférable d'opter pour un chemin principal de manière à ne pas trop s'éparpiller, mais plus j'avance, plus j'estime que fondamentalement les grands principes sont les mêmes partout. Certes, la forme est différente, mais ce qui compte, c'est le fond. J'aime bp cette image d'un prêtre devenu bouddhiste dont j'ai oublié le nom : on regarde tous vers la lumière, mais il y en a qui le font à travers une fenêtre carrée et d'autres à travers une fenêtre ronde, dont le verre est teinté d'une couleur différente, etc.
Ca revient à ta "prise de conscience au delà de l'intellect" : elle ne devrait pas se laisser arrêter par des catégories formelles qui, elles, relèvent de l'intellect.
Ceci dit, il est vrai qu'en écrivant ça, je fais la même chose que toi avec le koan, je propose une lecture des choses qui pourrait être nocive à une partie des lecteurs... il est difficile d'agir avec discernement, décidément...

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Même intention, différence dans les moyens... on voit bien le fonctionnement INTJ ou INFJ avec nous deux, je pense (cf, le smiley que je viens de mettre...)

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Nous sommes partis, un ami et moi, avec une tente, des chaussures de marche, quelques fringues de rechange, deux boites en plastique (dont on s'est servi pour cueuillir les baies), deux couteaux, une casserole, un réchaud, une canne à pêche, deux kilogrammes de riz, trois épices, deux sacs de couchage.

Arrivés là-bas, on a décidé qu'on longerait la côte Norvégienne plutôt que de s'enfoncer dans le pays. On a donc sacrifié la recherche de l'eau potable (on se servait dans les toilettes publiques ou on demandait aux gens de remplir nos bouteilles) au bénéfice de la facilité de trouver de quoi se nourrir.
Pour une première expérience, c'était le bon choix, je pense.
Du coup, nos journées étaient composées de "Trouver où dormir, trouver à boire, trouver à manger". Une fois les trois buts atteints, on se couchait, qu'importe l'heure. Je crois que la plupart des jours l'on s'était couché aux alentours de 18h, épuisés. Nous n'avions ni portable ni montre pour savoir l'heure qu'il était. C'était peu important. Juste un appareil photo' pour savoir quel jour on est et avoir tout de même un avis de l'heure qu'il était lorsque cela importait (savoir quand est-ce qu'on devait rentrer, surtout).
On s'est donc nourris de poisson (maquereau pêché dans la mer norvégienne), et de baies (principalement de framboises, qui grouillaient partout. Mais aussi de groseilles, de fraises sauvages, et quelques mûres sur la fin).
On est parti début août pour trois semaines.

La motivation était l'expérimentation. Avec mon pote, on est du genre à apprécier se débrouiller. À apprécier apprendre aussi. L'expérience visait à mettre à l'épreuve notre sens de la débrouille et était foutrement instructive.
L'idée est venue après avoir maté l'émission Seul face à la nature. On appréciait la chose. On appréciait aussi le contact de la nature. On s'y était essayé, une journée, dans la nature non loin de chez nous. Les aspirations d'indépendance étaient l'une des motivations principales, évidemment. On a tenu qu'une nuit. On était parti à l'arrache, on s'était démotivés (J'recevais Ocarina of Time le jour où on est partis, autant dire que j'étais pas dans l'délire), et donc, pas du tout préparés. Le froid a été une salope punition. Mais cette brève expérience était géniale, et instructive à souhait.

Deux ans plus tard, nous avons donc recommencé, sachant vraiment dans quoi on s'aventurait, connaissant les dangers du froid, et mieux nos limites, aussi. Ainsi, on est partis comme ça.

Cet été, on devrait recommencer. J'en parlais avec mon ami dans le train, via sms, tout à l'heure, justement. On ne sait encore quand ni où, mais ça devrait certainement se faire.