Je me permets de remonter ce vieux topic, parce que je le trouvais intéressant.

En tant qu'INFJ, je suis une personne foncièrement tournée vers l'avenir. Dans le cadre d'un chagrin d'amour, c'est une caractéristique à double tranchant, mais au final plus utile que nuisible d'après moi.

D'une part, le fait de me projeter très vite et très loin dans l'avenir me fait vite idéaliser. Pas que je veuille épouser l'autre au bout de trois jours (je ne suis pas une princesse Disney...), mais si je tente une relation, c'est toujours dans l'optique qu'elle dure le plus longtemps possible. C'est pourquoi lors d'un chagrin d'amour, j'ai l'impression de faire moins le deuil de ce que qui est passé et n'arrivera plus, que de ce qui ne s'est pas passé et n'arrivera pas. Je pleure mes illusions plus que mes souvenirs. Mais peut-être dis-je cela parce que je n'ai jamais réussi à vivre une relation sérieuse, juste des "essais" ayant abouti à des friendzones.

D'autre part, le fait d'être capable d'envisager rapidement les multiples possibilités qu'offre une situation me remet debout peu de temps après.  L'envie d'explorer le monde, de rencontrer de nouvelles personnes me revient sans trop de problèmes... Bien sûr la blessure peut se manifester de temps à autre ('faut finir d'évacuer l'ocytocine), mais elle est beaucoup moins intense que durant les jours suivant la rupture et je la balaie à coup de "Regarde toutes les possibilités que tu as devant toi ! Profite-en ! Construit quelque chose d'innovant et de génial !". Finalement, Ni-Fe renaît de ses cendres et me donne le désir et l'énergie de chercher et créer une nouvelle relation.

Peut-être que l'absence de Si m'empêche de trop me tourner vers le passé ou de souhaiter retrouver ce qui m'est familier, même passée l'étape du choc...