Le forum français du MBTI MBTI, Jung, Myers Briggs, psychologie, sciences humaines, tests, individuation |
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| Auteur | Message |
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Nemo. Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 26 Lieu : Neverland Emploi : Lycéenne Inscription : 19/08/2013 Messages : 19
| (#) Sujet: typer E ou I Sam 05 Oct 2013, 22:04 | |
| Bien le bonjour au peuple.
Bon, alors vu que le mbti me surprend toujours plus, et me captive encore plus de jours en jours, il occupe pas mal de mes pensées quand je m'ennuie en cours par exemple - c'est à dire durant 80% de mon temps passé au lycée. J'ai partagé ma passion pour ce test avec quelques camarades qui l'ont trouvé fascinant elles aussi, et avec certaines d'entre elles je commence à essayer de typer certaines personnes de ma classe.
Bon, je suis vraiment pas calée en typage, alors j'abandonne l'idée de trouver si une personne est N ou S, ou si elle est F ou T. Le P ou J me paraît plus simple à déterminer, même si j'y suis pas encore. Par contre, si il y a quelque chose qui doit être simplissime dans le typage, c'est bien de savoir si la personne visée est I ou E. Or, moi, je bloque total sur ça. Parce que franchement j'arrive pas à savoir clairement ce qu'est un I ou un E.
Je veux dire, à la base, il me semble qu'un I perd de l'énergie 'spirituelle' en interagissant avec d'autres personnes, et il en regagne en se retrouvant seul. Alors qu'un E, au contraire, perd de son énergie dans la solitude mais en regagne en se retrouvant entouré. Sauf que je ne fais que lire que les E sont du genre expansif, à parler à voix haute tout le temps, à blablater beaucoup aussi, alors que les I auront tendance à se faire plus discrets et moins bavard. Or, si je devais suivre ces indications, alors je typerais la quasi totalité de ma classe par exemple vers E. Alors que bon, il me semble que ça devrait être plus ou moins équilibré.
Mais ce qui me fait douter, c'est surtout le fait que je sais que l'attitude peut être trompeuse ; alors que moi, INFP pure et dure, je me sais absolument I, parce que je me sens jamais mieux qu'en me retrouvant seule, et qu'une grande partie de mon énergie est concentrée vers mon monde intérieur, enfin bref voilà, eh bah quand je suis au lycée je me comporte vraiment comme quelqu'un de type E. Je sais pas d'où ça me vient, mais en société - dans un environnement familier, en compagnie de personnes que je connais par contre, j'avoue - j'ai vraiment tendance à être plus exubérante. Seule au milieu d'inconnus ça serait totalement différent, mais si je me retrouve entourée de personnes que je connais, alors vraiment, je me comporte comme une E à 100% - même si des fois j'ai vraiment besoin de me retirer quelques instants. Pareil, en cours, et depuis la rentrée, c'est à dire à une époque où je ne connaissais que quelque personnes dans ma classe, j'ai toujours besoin de contredire les profs, même quand je suis à court d'argument, souvent parce que j'ai besoin de parler et d'amuser mes camarades de classe même ceux que je ne connais pas, et de faire mon possible pour me faire remarquer. Enfin, bref, et avec tout ça je suis quand même une vraie I.
A l'opposé, je connais une fille qui, par exemple, est plutôt timide et n'aime pas s'imposer, et qui n'est pas véritablement exubérante, qui ose parfois faire part de ses petits délires à son groupe d'amis très réduit, et quand je lui ai posé la question, elle m'a dit ne pas être particulièrement à l'aise en étant seule à vrai dire, mais qu'elle se sentait mieux avec ses amis. Autre exemple du même type, ma correspondante allemande, qui faisait tout pour éviter les activités de groupe avec les autres élèves de l'échange, qui ne voulait pas du tout participer aux sorties et aux fêtes, mais qui se révélait très à l'aise et très bavarde en présence de ma famille, alors qu'elle non plus n'avait pas un besoin spécial de se retrouver seule - sauf pour souffler un peu après une longue journée de cours, d'après ses dires. Et ces filles là, je saurais vraiment pas où les caler entre E ou I.
Alors j'aimerais vraiment connaître vos astuces pour démasquer les vrais I/E, parce que si tout le monde joue à cache cache avec son vrai type, je vais jamais arriver à déterminer quoi que ce soit moi. Je suis déjà complètement paumée donc bon.
Merci les amiis |
| | | Zvarri Aucun rang assigné
Type : xNTP 7 ou 5, sp/sx Age : 30 Lieu : Rouen Inscription : 27/03/2013 Messages : 113
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Sam 05 Oct 2013, 23:06 | |
| L'introversion et l'extraversion au sens du MBTI ne sont pas au sens commun : ils désignent là où tu récupère l'énergie, pas ta facilité à aller vers des gens ou des choses de ce genre. Qui plus est, le MBTI désigne des dominantes, pas des absolus, autrement dit :
Si tu récupère véritablement ton énergie en étant seule, tu es une I, ca s'arrête là. MAIS >
Tu reste quand même un animal social, après avoir encaissé 1h de cours, le plus souvent vaseux, ton premier réflexe va être de te détendre en balancant une blague à ton voisin > Ce n'est ni du I, ni du E, c'est relâcher du stress. (Bon, un INFP et un ESTJ auront pas le même humour ou la même façon de relâcher la pression, mais on vas pas pinailler non plus.)
Après, ce qui peut-être assez trompeur, c'est le fait d'être à l'aise pour la personne, une personne à l'aise est une personne bavarde, donc même un I pourra être un moulin à paroles s'il est à l'aise.
Mes astuces pour les répèrer ? - Déjà je regarde l'ordre des fonctions (Si je vois que la fonction la plus utilisée est le Ne, j'peux en déduire facilement que c'est un ENxP, donc ca aide déjà, si c'est un Te, ca sera un ExTJ) - Les "cibles" dans leurs paroles : Le E aura tendance à parler sur des choses de son environnement directement : les gens, leurs comportements, etc... N'importe quoi dans ce qu'il y a autour d'eux. Le I cherchera plutôt une raison de parler de telle ou telle chose. |
| | | SmoothJohn Aucun rang assigné
Type : ESTP 10w11 Age : 30 Lieu : Partout Inscription : 05/04/2013 Messages : 724
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 11:00 | |
| Tu as mis le doigt dessus : consciemment ou non, on 'joue un rôle' en fonction du milieu dans lequel on se trouve. La distinction I/E en sort malaisée.
Personnellement, voici comment je fonctionne : je ne m'embarrasse plus du I/E ou du typage lettre par lettre. J'essaie de connaître de mieux en mieux les profils dans leur globalité (avec leurs manies type, leurs qualités récurrentes,...) et ce afin de typer directement.
Lettre par lettre, c'est casse-gueule. |
| | | Nemo. Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 26 Lieu : Neverland Emploi : Lycéenne Inscription : 19/08/2013 Messages : 19
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 12:16 | |
| Zvarri > oui... je sais bien que l'introversion et l'extraversion au sens propre et au sens du mbti n'ont à la base pas la même signification, mais je lis partout qu'un extraverti selon le mbti a un comportement d'extraverti au sens propre, et pareil avec les introvertis. Mais alors, si c'est pas le cas, la plupart du temps, notre comportement en société n'a aucun rapport avec le fait qu'on soit E ou I, c'est bien ça ? Mais alors c'est im-pos-sible de déterminer qui est E ou I, alors, si ça concerne qu'une question d'énergie ? Et merci de tes astuces, mais je suis une totale débutante, alors l'ordre des fonctions, j'y vois pas clair dans tout ça, ahah
SmoothJohn > oh là là. mais moi, parmi les types que je connais bien, y en a que deux ou trois, et encore, je me rétame souvent. je dois vraiment acquérir une expérience de malade, en fait . ça me décourage pas mal ce que vous dites, je sais pas par où m'y prendre pour apprendre à bien typer. |
| | | Zvarri Aucun rang assigné
Type : xNTP 7 ou 5, sp/sx Age : 30 Lieu : Rouen Inscription : 27/03/2013 Messages : 113
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 12:27 | |
| - Nemo. a écrit:
- Mais alors, si c'est pas le cas, la plupart du temps, notre comportement en société n'a aucun rapport avec le fait qu'on soit E ou I, c'est bien ça ?
C'est ce que j'ai dit (Du moins c'est ce qu'il faut déduire de ce que j'ai dit.. Enfin j'sais plus. Dans tous les cas tu as bien compris ce que je voulais te dire ! ) - Nemo. a écrit:
- Mais alors c'est im-pos-sible de déterminer qui est E ou I, alors, si ça concerne qu'une question d'énergie ?
C'est possible de le déterminer lettre par lettre, mais comme as dit Smoothjohn : C'est casse-gueule. Le I/E détermine la source d'énergie, le reste c'est de l'effet barnum. |
| | | Aléaphile Aucun rang assigné
Type : ENFP 9w1 so/sx Age : 29 Lieu : Derrière toi. Emploi : Etudiant en prépa lettre Inscription : 28/06/2013 Messages : 266
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 13:34 | |
| Je suis loin d'être un expert en typage, mais je peux essayer de te donner quelques conseils : déjà ouais, les I ne font pas tout le temps du I, de même que les E ne font pas tout le temps du E. On paraît à peu près tous E en présence de notre famille, nos amis, etc, de même qu'en présence d'inconnus ou dans un contexte un peu contraignant on fera plus du I. J'avais lu un truc comme quoi certains I paraissaient carrément E, et inversement, lors de réunions des alcooliques anonymes, le climat confidentiel où chacun se livre mettant plus les uns que les autres en confiance.
Sinon, une "formule" toute bête que je garde en tête pour repérer les E/I, c'est que les E font du Extérieur-Intérieur-Extérieur, là où les I font du Intérieur-Extérieur-Intérieur. En gros, les E vont tout volontiers "pomper" des infos de l'extérieur, les ingérer un bref instant, puis les réexpédier généreusement. Les I au contraire restent en phase avec leur intériorité, et se permettent à l'occasion quelques interventions vers le monde extérieur. C'est simplement lié à l'ordre des fonctions, E/I et I/E ^^
Du coup, faut pas nécessairement se fier à la volubilité ou au bagou pour typer les Extravertis ou les Introvertis :)je dirais que dans les discussions, il y a un temps d'assimilation (plus théorique que réel) ou de digestion de la part des I, là où les E se permettent d'être beaucoup plus du tac-au-tac. Et comme dit plus haut, identifier le type d'humour peut pas mal aider ! Les E font fuser les blagues avec beaucoup d'immédiateté, se servent abondamment du contexte pour offrir une performance, les I planifient peut-être un chouilla plus, et investissent d'eux-même dans leurs plaisanteries... Bon, c'est peut-être pas évident, mais pour donner un exemple j'ai une amie ISxJ qui malgré le I est d'apparence très exubérante, qui fait toujours la folle, mais justement elle fait le clown, sa fantaisie vient beaucoup plus d'elle même que des plaisanteries qu'elle fait et qu'elle tirerait de l'environnement. D'un autre côté, je suis moi-même calme et dans la retenue en tout petit comité, mais plus les gens abondent et plus la conversation bat son plein, plus je commence à faire le fou et à livrer une performance théâtral, m'appuyant beaucoup sur des jeux de mots ou les mimiques des interlocuteurs. _______________________________________ « Quand je me sais photographié, je me transforme en image » Roland Barthes
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| | | Nemo. Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 26 Lieu : Neverland Emploi : Lycéenne Inscription : 19/08/2013 Messages : 19
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 13:52 | |
| Zvarri > okok, heureuse d'avoir bien compris alors ^^ et, désolée si je fais naïve et tout, avec mes questions, mais pour être sûre d'avoir bien compris cette histoire d'effet barnum, en gros, ça veut dire qu'en l'occurrence j'aurais tendance à associer n'importe quel élément de la personnalité d'une personne - y compris ceux qui n'auraient aucun rapport - à la question 'E ou bien I', c'est ça ? Oh et merci pour ton MP, je viens de le recevoir, je vais tout de suite y jeter un coup d'oeil, et vu comme ça ça promet
Aléaphile > oh, toi merci, avec tes conseils je commence à y voir vraiment plus clair dans la manière de fonctionner des I ou des E - parce que déjà c'était assez flou pour moi donc bon. En fait c'est carrément méga subtil de tenter de typer les gens lettre par lettre. A vue de nez ça me paraît plus simple que ces histoires d'ordre, de dominantes et d'absolus, mais dans tous les cas je sais pas si j'en aurai jamais la capacité. Enfin bon, merci encore à toi hein ! |
| | | Exil Pionnier
Type : INFJ Age : 40 Lieu : Vingt mille sous les mers Emploi : Cachalot Inscription : 18/03/2011 Messages : 895
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Dim 06 Oct 2013, 16:42 | |
| Quelques précisions, en addition de ce qui a déjà été dit : La conception populaire de l’extraversion et de l’introversion découle de la vulgarisation des concepts préalablement défini par Jung (au même titre que les concepts d’inconscient collectif ou d’archétype). Ils ne s’en éloigne que dans la mesure où la bêtise des masses tend fatalement à réduire la pertinence des concepts à ce qu’il y a de plus « tape à l’œil » dans la réalité qu’ils offrent de discerner. Mais au fond, quand on dit de l’introverti qu’il se caractérise par une attitude habituellement réservée, calme et méfiante, ou que l’extraverti s’illustre par une attitude habituellement confiante, expansive et animée, cela continu de s’inscrire parfaitement dans la logique Jungienne. C'est l'ambivalence nécessaire de l'individu entre ces deux pôles qui prête parfois à confusion, non pas les adjectifs choisis pour caractérisé cet antagonisme. Ce que vous avez lu sur le MBTI est déjà l’œuvre d’un long et scrupuleux processus de vulgarisation conditionné par ce présupposé qui veut que le grand public est indisposé à comprendre les bases philosophiques sur lesquelles ces concepts se sont élaborés... C’est pourquoi, pour une meilleure compréhension, j’invite à revenir aux définitions profondément pertinentes qu’en donne Jung. Succinctement, tout ce qu’il y a à comprendre, c’est que : L’introversion consiste dans un processus de subjectivation et d’abstraction. Son mouvement incline à l’intensification des impressions et à l’approfondissement des intérêts.L’extraversion consiste dans un processus d’objectivation et d’immersion concrétiste. Son mouvement incline à l’expansion des impressions et à l’élargissement des intérêts.A partir de là, le tout à présent c’est de se rendre limpide des notions philosophiques tel que « sujet/objet », « abstrait/concret », « intensivité/extensivité », ect... Et c’est précisément cette étape fondamentale que la vulgarisation tend à zapper, au détriment d’une compréhension profonde et autonome des mécanismes sous-jacents... Je vais tenté une brève explicitation du principe résumé dans les deux phrases en rouge : L’extraverti subordonne les impératifs de l’être subjectif (ce qu’il y a de singulier en chaque individu) aux impératifs généraux de la réalité objective. Pour lui, la résonance du monde intérieur n’est pas un facteur suffisamment réel et impressionnant pour être digne de fiabilité. L’impulsion vivifiante doit nécessairement venir de l’extérieur. Tout ce qui l’anime doit être lisiblement inscrit dans la trame qui le lie aux événements, aisément partageable et confirmé par des facteurs indépendant de sa subjectivité (immersion concrétiste). Tel est le présupposé inconscient qui guide ses actions. A l’inverse, l’introverti lui accorde d’avantage d’importance aux résonances intérieures de son être subjectif, et tend à se prémunir contre l’influence oppressante de l’agitation extérieure en fondant son point de vu sur des conceptions préalablement digérées, synthétisées et assimilées au plus profonde de lui même (abstraction). Il se réserve une « opinion » qui se glisse entre les données extérieures et sa conscience, de sorte que son rapport à l’objet reste le plus souvent indirect, d’où sa moins grande expansivité face aux sollicitations ambiantes. Il lui faut d’abord concentrer ses impressions personnelles, et quand bien même, après ce bref instant, il s’abandonne à une volubilité prolixe (comme c’est mon cas d’ordinaire), son propos se distingue de celui de l’extraverti par le supplément d’âme qu’il confère à toute chose. Je veux dire par là que son propos tend très vite à perdre contact avec le référant objectif, et à laisser transparaître un attachement évident à des données subjectivement ancrées (dont ont devine l'immense préciosité, comme si le sujet ne pouvait vivre sans la sécurité intérieure qu'elles lui procure). Un autre truc qui découle de cette logique et que je remarque de plus en plus nettement : L’extraversion se caractérise par une forme de brutalité à l’égard du sujet. Cela vaut aussi pour l’introverti en phase d’extraversion, mais pour simplifier je me bornerai au cas représentatif de l’extraverti. A bien l’observer, si l’on accentue le processus qui l’anime, on s’aperçoit qu’il néglige tout autant son être intérieur que celui des autres. En quelque sorte, il se fait diligemment le porte voix d’impératifs objectifs auxquels nous serions tous supposés nous conformer, car - en vertu de ses présupposés - il en va de notre adaptation au réel, comme il en va de la valeur de la vie. La nature de ces impératifs varient suivant les propriétés de la fonction dominante : Un ESP mettra l’accent sur la tangibilité instantanée des phénomènes ambiant. Sa brutalité est dans l’impétuosité hédoniste, le sensationnalisme écrasant et l’opportunisme imprévoyant (exemple : les films de Tarantino) Un ENP sur la nécessité de se désentraver des liens qui rattachent au passé pour précipiter l’émergence d’une révolution en germe. Sa brutalité est dans la profanation, l’anticonformisme réactionnel et le relativisme à outrance (exemple : Daniel Cohn Bendit) Un ETJ sur la logique induite par les principes généraux qu’il élève au rang de règle absolue. Sa brutalité est dans la tyrannie, l’impersonnalité et le systématisme (exemple : Staline) Un EFJ sur la réalité objective des enjeux à échelle humaine et des normes socialement partagées. Sa brutalité est dans le conformisme grégaire, le moralisme et le prosélytisme (exemple : Neil Flanders ou Mélanchon) L’introversion elle se caractérise par un excès de précautions, de perfectionnisme et une certaine méfiance dépréciative à l'égard de l'objet, c'est à dire tout ce qui ne satisfait pas d'emblée aux prérequis subjectifs. L’intégrité et la cohésion interne du sujet sont le facteur prépondérant. La conformation aux impératifs extérieurs passe en second lieu... J’expliciterai d’avantage si nécessaire, il y a tant de chose à dire... _______________________________________ "On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure." (Georges BERNANOS)
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| | | Zvarri Aucun rang assigné
Type : xNTP 7 ou 5, sp/sx Age : 30 Lieu : Rouen Inscription : 27/03/2013 Messages : 113
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Mar 08 Oct 2013, 11:35 | |
| Tout simplement passionnant Exil ! Si tu veux parler plus, ne te gêne pas ! Bien au contraire ! |
| | | Aléaphile Aucun rang assigné
Type : ENFP 9w1 so/sx Age : 29 Lieu : Derrière toi. Emploi : Etudiant en prépa lettre Inscription : 28/06/2013 Messages : 266
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Mar 08 Oct 2013, 20:51 | |
| - Némo. : ravi de pouvoir t'aider ^^ - Exil : Wahou, alors ça c'est de l'explication qui fait plaisir, on en veut plus _______________________________________ « Quand je me sais photographié, je me transforme en image » Roland Barthes
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| | | Sherkkann Intervenant polémique
Type : ENTP Age : 30 Lieu : Belgique Emploi : / Inscription : 29/02/2012 Messages : 1454
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Mer 09 Oct 2013, 21:10 | |
| lol Exil, ça me fait penser l'année passée y'a un vieux avec une canne qui m'a bousculé et j'ai fait "hey vous pouvez regarder où vous marchez!". J'avais pas vu qu'il avait mit ses lunettes de soleil. |
| | | Exil Pionnier
Type : INFJ Age : 40 Lieu : Vingt mille sous les mers Emploi : Cachalot Inscription : 18/03/2011 Messages : 895
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Mer 09 Oct 2013, 21:47 | |
| Bon bah j’en remet une p’tite couche alors. Mais comme il m’avait échappé que l’auteur de ce topic n’a que 14 ans, je tâcherai d’être un peu moins théorique... Nan, en fait laissez tomber, j'y arriverai pas, je le sais d'avance... Tout d’abord, l’une des spécificités du MBTI, c’est que son crible d’appréciation se fonde sur un principe dialectique dont la logique transcende le simple diagnostique caractérologique. Fondamentalement, une tension existe entre diverses polarités antagonistes, schématisées sous forme d’axes (E/I, S/N, ect...), et c’est cette tension qui met en branle la dynamique psychologique (il faut se représenter des aimants de charge contraire, ou une boussole). Partant de là, la personnalité apparaît nécessairement frappée du sceau de l’ambivalence, et dans la mesure où l’ensemble pourrait se résumer à une dialectique conscient/inconscient, rien de ce que l’individu rejette hors du « Moi » ne cesse pour autant de jouer un rôle actif au sein de sa psyché. Bref, dans le cadre des profils MBTI, les distinctions ne sont jamais exclusives, elles sont hiérarchiques, et doivent tenir compte de l’apport compensateur de l’inconscient. Le tout, c’est de discerner l’ordre dans lequel les choses s’opèrent, de distinguer les facteurs prépondérants, ou à l’inverse, les déduire à partir des facteurs subordonnées, ect... De toute façon, l’ambivalence foncière de la psyché exige de croiser une multitude d’ angles de vu (un peu à la manière d’un cartographe, d’un géomètre, ou d’un astronome)... Donc, pour distinguer la préférence sur l’axe E/I en allant au delà de la simple observation caractérologique, voici quelques éléments à garder en tête : Admettons qu’il y ait, dans le rapport entre le sujet et l’objet, un état d’équilibre optimal, parfaitement neutre, une sorte de point 0. De là, on remarque qu’un léger déséquilibre en faveur de l’introversion a pour effet d’augmenter la sensibilité du sujet à la réalité extérieure (l’objet), de sorte que la tangibilité de cette dernière semble s’accroître, tandis que dans le même temps, le sujet lui a l’impression de se sentir vider de sa substance , ce qui très vite déclenche le pressentiment d’une menace, celle d’être écrasé et désintégré par la puissance supérieure qui semble animer l’objet . A l’inverse, un léger déséquilibre en faveur de l’extraversion a pour effet de diminuer la sensibilité individuelle, de sorte que la conscience du sujet n’est plus assez réceptive à sa propre sensibilité pour pouvoir ressentir comme il se doit la réalité de l’objet. Mais cette insuffisance est contrebalancée par un phénomène inconscient de projection du sujet dans l’objet, c’est à dire que pour se sentir exister, il pressent qu’il lui faudra interagir vigoureusement avec l’objet, soutirer à ce dernier ce qui, en définitive, n'est ni plus ni moins que sa propre vitalité .. En résumée, à ce stade, les deux positionnements conduisent à investir inconsciemment la réalité extérieure de la vitalité que l’on porte en soi, mais le déficit s’opère de façon inverse : On a d’un côté un introverti "over-sensitive" qui se sent menacé par la puissance écrasante qu’il prête à l’objet, et de l’autre, un extraverti frustré de ne pas se sentir suffisamment stimulé pour que la vie vaille d’être vécu, mais qu’un instinct pousse à aller au contact de l’objet dans l’espoir d’y trouver une "rentabilisation". Donc en fait, à la base, il y a un paradoxe. C’est parce que l’introverti est excessivement réceptif à la réalité extérieure qu’il éprouve le besoin vital de se replier en lui-même pour aller chercher de quoi apaiser son âme et rétablir l’équilibre. La réalité extérieure lui apparaît comme un monstre de vitalité à l’aune duquel il se sent misérablement démuni . Or pour survivre, il faut nécessairement se sentir une valeur à défendre, à commencer par la valeur de sa propre existence. Cette valeur, l’introverti à l’impression de la perdre au contact de l’objet, et c’est pourquoi sa personnalité s’élabore autour de la nécessité d’aller puiser en lui-même de quoi consolider son assise existentielle en même temps que son estime personnelle. D’une certaine façon, il fouille son âme en quête d’une formule magique ayant le pouvoir de conjurer la menace qui pèse sur lui , cette seule aspiration suffisant bien souvent à lui procurer un « sens du réel » de nature à rivaliser avec la réalité de l’objet. Une fois sa jauge de confiance ainsi rétablie , il pourra même donner l’impression d’un extraverti, mais seulement d’un point de vu caractérologique, car au fond, il en fera toujours trop pour être réellement ajusté au facteur objectif, et de toute façon, son capital de valeur est voué à décroître en confrontation réel avec l’extérieur, raison pour laquelle il lui faut régulièrement s’isoler pour refaire le plein... Et concernant l’extraverti, c’est parce qu’il est trop peu sensible à lui-même pour être réceptif à l’objet qu’il va à la rencontre de ce dernier d’une façon si confiante, et non pas l’inverse ! Il éprouve le besoin vital de provoquer tout autour de lui une atmosphère stimulante, car avant toute chose, c’est par le biais de son interaction avec l’objet qu’il peut espérer faire l’expérience de sa propre substance existentielle. Aussi, d’une certaine façon, l’extraverti, c’est celui qui se découvre lui-même en allant à la rencontre du monde, là où l’introverti, ce serait plutôt celui qui découvre la réalité sous-jacente du monde à travers le substrat de sa propre existence . A partir de là, on comprend pourquoi l’extraversion tend à se faire le porte voix d’une objectivité qui brutalise l’être subjectif , là où l’introversion elle tend à nier la réalité du monde au profit d’abstractions salvatrices précautionneusement protégées du chaos barbare qui sévit aux pourtours de l’âme ... On comprend aussi pourquoi l’extraversion nourrit le présupposé que c’est en faisant l’expérience pleine et entière du monde extérieur qu’on comprend la vie (action/réflexion/action), là où le présupposé de l’introversion serait plutôt qu’il faut d’abord comprendre la vie - à minima - pour se permettre de la vivre pleinement (réflexion/action/réflexion). Bon, je m’arrête là pour ce soir, en ajoutant juste une chose : en fait, c’est encore beaucoup plus complexe et multidimensionnel que ce que je ne le laisse à entendre , sachant que là j’ai simplifié mon propos à mort et que, de mon point de vu, je considère être resté en surface... _______________________________________ "On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure." (Georges BERNANOS)
Dernière édition par Exil le Mer 09 Oct 2013, 22:32, édité 1 fois |
| | | Ambre Aucun rang assigné
Type : 5w6 alpha Sx/Sp Age : 47 Lieu : - Emploi : - Inscription : 24/03/2013 Messages : 79
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Mer 09 Oct 2013, 22:27 | |
| - Exil a écrit:
- Bon, je m’arrête là pour ce soir, en ajoutant juste une chose : en fait, c’est encore beaucoup plus complexe et multidimensionnel que ce que je laisse à entendre , sachant que j’ai simplifié mon propos à mort et que de mon point de vu, je considère être resté en surface...
Ah oui ? C'est déjà pas si mal, ma foi . En tout cas, merci pour ce propos aussi simplifié qu'il puisse être . |
| | | Aléaphile Aucun rang assigné
Type : ENFP 9w1 so/sx Age : 29 Lieu : Derrière toi. Emploi : Etudiant en prépa lettre Inscription : 28/06/2013 Messages : 266
| (#) Sujet: Re: typer E ou I Lun 21 Oct 2013, 19:54 | |
| Je réponds un peu en retard, mais c'est passionnant ! Là où j'ai un peu de mal à saisir, c'est que en soi, E/I ne veulent rien dire, et s'accordent à J/P pour déterminer nos fonctions, Je/Ji/Pe/Pi... Enfin, ce que je veux dire, comment on associe le E/I comme tu le résumes au fait de recueillir l'information (P) ou d'évaluer/prendre des décisions (J) ? _______________________________________ « Quand je me sais photographié, je me transforme en image » Roland Barthes
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| (#) Sujet: Re: typer E ou I | |
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