Le forum français du MBTI MBTI, Jung, Myers Briggs, psychologie, sciences humaines, tests, individuation |
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| Auteur | Message |
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Sépia Tigresse nocturne
Type : ESTP 8w7 Sx/Sp refoulée Age : 33 Lieu : * Emploi : * Inscription : 19/11/2012 Messages : 68
| (#) Sujet: Perception des INFJ Ven 01 Nov 2013, 21:07 | |
| Donc. Il s'agit là d'aborder cette fameuse image que les autres portent sur nous-mêmes. La manière dont on peut être jugé extérieurement, ce qui se dégage de manière visible – et il me semble intéressant d'aborder sa vision personnelle de cette perception extérieure. Sujet en miroir à celui des INFP. De fil en aiguille, d'un point de vue personnel, je pourrais aborder en quoi ces différentes perceptions/images peuvent biaiser le typage. J'ai déjà dis que je ne faisais pas dans l'exhaustif, je vais donc "profiter" de ce sujet pour aborder les principales raisons de mes hésitations entre INFJ/INFP – et précisément comment ces hésitations sont extrêmement intriquées par l'image que je perçois de moi-même et l'image que je donne aux autres. (Et puisque Chase a aussi mentionné l'ennéagramme, je vais peut-être en parler succinctement.)Il me faut juste du temps pour rédiger proprement tout ça. Et j'attends donc de Zogarok qu'il poste un petit quelque chose. Que je ne sois pas seule à déverser publiquement. |
| | | Zogarok Co-administrateur
Type : INfJ-Ti 1μ ou 5μ, 1w9_5w6_4, Melancholic/Choleric Age : 33 Lieu : L'automne Emploi : Troll repenti Inscription : 01/11/2012 Messages : 1591
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Ven 01 Nov 2013, 22:10 | |
| Mince, j'ai été devancé. Une fois en passant je me permet d'être indolent, de laisser couler, l'esprit fera le reste à temps... et surprise! c'est trop tard.
Je vais me contenter de reprendre la réaction que je n'avais finalement pas posté sur le topic équivalent chez les INFP - mais conservé sur un doc fourre-tout.
Je suis intéressé par cette ambivalence INFP/INFJ et surtout comment/en quoi elle serait perçue chez toi.
Non, pour moi, c'est souvent "l'agressivité" qui revient. Et même "des ressentis agressifs", une nuance qui me plaît tiens. Enfin il y a toujours énormément à dire sur un tel sujet. Mais pour ni ne m'étendre sur ce qui me "gonflerais", ni sur ce qui me rabaisserais, sans pour autant perdre de temps avec les remarques isolées ; je crois que la clé c'est cette notion-là, l'agressivité. Je sais qu'on me voit aussi (seulement de manière répandue là encore) comme extrêmement critique et "contestataire" (!). On me voit comme quelqu'un qui rejette les autorités, ça me semble toujours incongru - c'est une vraie erreur de jugement. Je veux qu'elles soit 1) à la hauteur, 2) légitimes. Sinon je ne peux ni les respecter, ni les tolérer. Moins unanime ou exprimé ; on me trouve aussi des intérêts "humains" - et j'ai envie de dire "certes", mais enfin comment se fait-il qu'on voit (et cite) ça ! Et aussi un côté chaleureux et émotionnel, malgré la dureté. Là je cerne plus facilement - et notamment en quoi on peut le sentir. Mais je sais que certains trouveraient aberrants de m'accorder de tels qualificatifs.
Ensuite il y a les traits qui concernent directement "l'image", au sens littéral. Je parle du corps et de l'allure, mais aussi de l'expression. Ce qu'on dégage et où on nous place. Il y a là aussi des récurrences marrantes, parfois flatteuses, parfois un peu dérangeantes. Forcément.
Je dois dire enfin qu'il y a des perceptions très contradictoires... J'en suis coupable et elles sont logiques. En général je m’accommode bien du contexte ; sauf dans quelques situations précises, les plus importantes, celles qui engagent ou me piègent. Dans ces cas-là je ne peux pas suspendre mes... exigences et la frustration est trop forte. Et bien sûr, le repli et/ou la tendance à être offensif, dédaigneux (je ne le dirais pas ainsi, mais le résultat est tel) ou écrasant. Autour des études notamment, je n'ai affiché que le visage le plus dur, acerbe, mais aussi tourmenté. D'autres qui m'auront vus plus épisodiquement ont pu me prendre pour un relatif extraverti (je me balade entre l'autiste exalté et la brute bavarde). Dans tous les cas, la tension et l'agressivité sont présentes et évoquées, mais on me trouve aussi... « souriant » (le terme me gêne presque quand il tombe). Ca m'étonne car c'est souvent cité... alors que tant d'autres, que j'ai croisés sur de longues durées, m'ont vu fermé et nerveux, avec une colère et une exaspération retenues. C'est un décalage assez frustrant, il m'indique des retards cumulés. Comme il y a ce mélange de présence ''extravertie'' marquée en définitive (je pense d'ailleurs que les tests me donnent un E élevé parce qu'en "situation extravertie" ; je le suis, je ne suis généralement pas un introverti calme ou hésitant ; sauf que fondamentalement, je suis bien introverti) et en même temps, une large retenue (une suspicion ?), beaucoup de mots mais très peu à mon sujet ; pas mal de gens aiment bien me décrypter – pas nécessairement pour le meilleur. Je dois dire que j'aime assez, avec des limites (tout comme j'aime le faire pour les autres - sans limites). Ils doivent être déçus, car en profondeur, finalement je donne peu. J'amène plutôt à libérer la parole, les ressentis, à éclaircir et pousser à ''l'aveu'' (je déteste la retenue d'une opinion, d'un affect – l'harmonie ça se cultive, mais on ne l'obtient pas en contournant et se masquant) en étant moi-même assez libre (et en même temps très en contrôle).
Je précise aussi que certaines personnes à qui j'ai évoqué et expliqué le MBTI, ou renvoyé vers des sites appropriés, m'ont supposé INTJ. En général c'étaient des INFP ou EFJ/SFJ. (et aussi, les rares ENFP m'ont cerné direct en INFJ !) |
| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Sam 02 Nov 2013, 13:21 | |
| Bon, alors je vais élaborer un peu ici aussi sur ce que j'avais dit dans le topic INFP.. Avant ça, Sepia, j'aime beaucoup ta photo de profil Zogarok : complètement d'accord sur la nécessité que l'autorité soit légitime. Ca me joue des tours dans le domaine professionnel, d'ailleurs : si je ne respecte plus mon boss, j'ai beaucoup de mal à m'investir... Selon le contexte, je pense que je renvoie quelque chose de très différent : si je suis hors de ma zone de confort, je vais rester silencieuse, en mode "observation", du coup je peux apparaître comme presque timide, alors que les gens qui me connaissent bien ne vont pas vouloir croire une seconde que je puisse être mal à l'aise et avoir du mal à m'intégrer. Par contre, s'il s'agit de mettre une nouvelle personne à l'aise dans un environnement que je connais, je vais être très amicale et facile d'accès. Plusieurs connaissances ont du mal à se faire à l'idée que je ne suis pas extravertie, par exemple. Je dirai que la retenue / observation est l'état dans lequel je me sens le mieux, j'absorbe les informations et je connecte.. mais très souvent Fe prend le dessus et je me mets à (trop) parler, vouloir faire rire mes ami(e)s, etc... pourtant c'est comme si j'endossais une autre personnalité, je ne me reconnais pas trop dans ces moments là, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. Je me reconnais aussi beaucoup dans le côté "caméléon", je pense que je présente des facettes assez différentes de moi selon les gens que je côtoie. Dans les quelques cas où j'ai revu des gens qui m'avaient déçue, par contre, j'ai pu être très froide et analytique, je me souviens d'un ex qui m'a dit ne m'avoir jamais vue comme ça. Là encore, je ne m'identifie pas à ça, mais c'est comme s'il y avait un mur de glace intérieur (genre "game of thrones" ) qui isole le moi plus chaleureux afin de le protéger : pas moyen de percer, même si je le voulais. Bref, je trouve très juste cet article (que je vais tâcher de traduire sur mon blog un de ces jours...) : http://www.intpforum.com/showthread.php?s=de8ca9f226f4637aee4918d55aaa7cdc&t=7016 |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Sam 02 Nov 2013, 15:41 | |
| , ce que vous dîtes confirme un peu ce que je perçois aussi (j'ai du voir 3 ou 4 INFJ dans ma vie, dont une avec qui je suis encore ami) qui est : - Vous avez toujours une certaine allure, une forme de prestance (que vous vous sentez obligés d'avoir ?), votre look a l'air d'avoir subi des critères rigoureux (là où les INFP sont beaucoup plus "cools" sur le sujet) - Vous avez un certain effet magnétisant, comme les ENFJ (surtout sur d'autres N j'ai l'impression, plus spécifiquement NF), enfin là c'est peut être plus personnel. - J'ai aussi l'impression qu'on voit parfois tellement le Fe en vous qu'on se demande s'il y a du Ni, là où il faudrait orienter les discussions vers des contextes plus propices, parce que comme l'a dit tia votre Fe fait un peu caméléon. Ce qui doit être, par ailleurs, assez frustrant... Et en continuant sur les incompréhensions : ça ne vous arrive pas de donner l'impression aux autres de les séduire (ce qui n'est pas votre but mais.. les dommages collatéraux du Fe) ? - Pour comparer avec les INFP, on est beaucoup plus froids émotionnellement, et on a besoin de pas mal de temps avant de s'ouvrir aux autres... et j'ai pas l'impression qu'on séduit (les femmes à la rigueur). - Par rapport au point sur le Ni-Fe, j'ai aussi l'impression que si vous ne trouvez pas un contexte où les deux fonctions peuvent être conjuguées, vous avez tendance à plus vous isoler (enfin c'est normal, c'est Ni qui gouverne). Parce qu'en utilisant votre Fe, et en oubliant votre Ni ça vous détruit un peu (hum, beaucoup) et dans ce cas j'ai l'impression que soit : vous avez plus tendance à vous isoler parce que l'environnement ne convient pas, et il est frustrant ; soit : vous développez vos fonctions E pour une question d'adaptation mais vous en souffrez aussi (soit les deux). Et puis vous me donnez aussi l'impression d'avoir une forteresse mentale et "idéaliste" énorme dans votre esprit, vous avez beau utiliser le Fe on sent quand même que y'a beaucoup de pensées derrière. |
| | | Sépia Tigresse nocturne
Type : ESTP 8w7 Sx/Sp refoulée Age : 33 Lieu : * Emploi : * Inscription : 19/11/2012 Messages : 68
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Sam 02 Nov 2013, 22:05 | |
| - tia.infj a écrit:
- Avant ça, Sepia, j'aime beaucoup ta photo de profil
Merci beaucoup. Cela ne me surprend guère et c'est plutôt amusant en fait. J'aime aussi ta photo de profil ; mais plus exactement, j'aime beaucoup l'illustratrice Misstrigri depuis un certain nombre d'années. Et, à vrai dire, l'une de ses illustrations à longtemps été l'un de mes avatars favoris – à savoir 'Volutes' – et j'avais failli l'utiliser pour ce forum. J'ai fait marche arrière puisqu'une INFJ (Stella), qui venait sur le forum il y a un petit moment, utilisait aussi une illustration de Misstigri ('The Crows'). Mon avatar actuel a donc été choisi avec ce désir un peu contrarié en tête et possède clairement quelques éléments communs avec 'Volutes' – de même que 'Volutes' possède le même fauteuil rouge que 'Le lotus'... J'avais tiqué dessus dès ton inscription. Bref, cela rend la situation assez savoureuse... - tia.infj a écrit:
- Bref, je trouve très juste cet article (que je vais tâcher de traduire sur mon blog un de ces jours...) : http://www.intpforum.com/showthread.php?s=de8ca9f226f4637aee4918d55aaa7cdc&t=7016
Ne t'embête pas avec ça. Il a déjà été traduit par Jicky (une INFJ qui ne vient plus), sur ce topic. C'est en effet un article plutôt pas mal qui explicite assez bien différentes facettes potentielles de l'INFJ. - En ce qui me concerne, je suis très souvent surprise de l'image que je peux renvoyer, d'autant plus que c'est quelque chose de très changeant selon les situations – et c'est principalement ce qui a pu m'amener à certaines... confusions et indécisions. Tout tourne autour justement autour de ce glissement INFP/INFJ et par là, la différence entre NJ et NP. D'une certaine façon, le Fi des INFP les amène à avoir une forme d'auto-suffisance : il s'agit pour eux d'être en harmonie avec leurs valeurs internes, de correspondre – de tendre – vers leur idéal, de chercher à l'incarner – d'où leur quête de cette authenticité, de leur individualité ; et en cela, il me semblait qu'ils étaient bien plus propice à une indépendance. Au contraire, les INFJ, par leur Fe, sont bien plus préoccupés par l'impact qu'ils peuvent avoir sur les autres, et... cela me donnait d'une certaine façon une vision d'être « enchaîné » à l'appréciation des autres. Lorsque l'on sait à quel point je tiens à mon indépendance – et qu'elle s'exprime souvent à outrance, à vouloir me débrouiller seule, à résoudre mes problèmes seule, à exécrer demander la moindre aide, que j'affectionne particulièrement la solitude et qu'il me faut clairement un espace « vital » des plus important ; et bien il devient assez facile de voir ce que je pouvais fantasmer chez le Fi là où le rapport à autrui des Fe ne me paraissait pas en adéquation avec ma vision des choses – et de moi-même. Et, ce n'est pas tant quelque chose que j'imagine de moi-même que ce qui ressort manifestement : mon retrait est perceptible et parfois incompréhensible pour beaucoup. On m'a très souvent dit qu'il était extrêmement frustrant de voir « que je n'avais pas l'air d'avoir besoin des autres. » Comme si les relations que je nouais avec autrui étaient « optionnelles » et non « nécessaires » - et donc il est facile pour certains d'avoir l'impression qu'ils ne sont pas importants et que je les « dédaigne ». C'est ce qui peut amener une certaine confusion avec la froideur et le versant hautain que peuvent afficher certains INFP. - À côté de cela, je suis pourtant très clairement... expansive. En gardant en tête l'hypothèse INFP, j'ai placé certains de mes comportements sous le jour du Ne – et c'est d'autant plus valable que mon Si est aussi catastrophique que n'importe quel ENP. Je peux donc allègrement donner une impression d'éparpillement, de bordélisme catastrophique sous certains angles, de même que l'image rebondissante et malicieuse du Ne. Lors des moments où je suis même particulièrement excitée/enjouée devant une situation, une idée, je peux tout à fait prendre des travers caractéristiques aux ENFP. Mais, en réalité, ce que j'imputais chez moi comme étant du Ne n'est autre que du Fe extravagant, ostensible, mis en scène et tourné d'une telle façon qu'il prend en effet des caractéristiques « caméléons ». Et, c'est là que je retombe dans le piège de ce que je ne voulais pas voir de moi-même. Cette pseudo-effervescence Ne que je donne à voir n'est en réalité qu'un masque, du théâtre surjoué fait... pour le regard des autres, pour l’appréciation des autres. De loin, je donne donc généralement cette impression de froideur hautaine, de snobinarde toute propre sur elle. À la moindre interaction, les choses se déclenchent et je m'exprime alors avec un maniérisme grandiloquent, à force de mimiques – mouvements de tête, des yeux ; d'emphase sur les mots ou de grandes gestuelles de bras. Il arrive couramment que des gens reculent lorsque je me met dans cette mise en scène pour ne pas se prendre coup de bras dans la tête – pour donner un peu l'idée de la chose... :sweatdrop: Bref, il s'agit d'un Fe complètement survolté qui pourrait me faire typer E si l'on ne prend pas en compte le fait que je peux passer deux mois recluse sans contact social avec une délectation toute particulière. Là où cela devient plus pernicieux... c'est qu'une grande part de mes amis proches sont des NP. En revenant sur les traits caméléons du Fe, ce qui s'apparentait à du grandiloquent exalté devient plus subtile et vient mimer les traits des autres – voire plus particulièrement ceux qui me sont proches... À savoir les NP. Au point de me faire avoir moi-même, inconsciemment. Il faut dire que cet aspect s'est développé à partir de l'adolescence – le moment d'individuation de l'auxiliaire... Fe et Ne pour INFJ et INFP... D'une certaine façon, cela peut aussi s’apparenter à un ENTP en boucle « Ne-Fe ». - Pourtant, en creusant, j'ai beau « mimer », je n'ai rien de la nonchalance qu'arborent négligemment les NP. Évidemment, puisque tout n'est que mise en scène bien soignée. Rien qu'au niveau de l'apparence stricte – vestimentaire et autre – et bien... comment dire ? Lorsque j'essaie d'être 'décontractée', je ressemble sensiblement à un INFP qui aurait prêté une attention des plus soutenues à son look pour une grande occasion. Lorsque j'essaie donc d'être plus 'naturelle' et non pas à me « forcer d'être décontractée » (avec toute l’absurdité que cela laisse entendre), je ne saurais donner la moindre impression de NP – plus... SJ coincée et allumée à la fois – soit peut-être NJ. Je refuse pourtant toute idée de prestance, de magnétisme ou tout ce qui revient régulièrement dans les descriptions « NJ ». Quelle prestance lorsque je parais facilement ridicule avec mes manières exagérées ? Ce serait faire preuve de mauvaise foi de dire que personne ne m'a jamais dit que je dégageais une certaine 'classe' – mais je suis d'avis de dire que ce sont des opinions non objectives, puisque c'est désamorcé par l'expression dégueulasse de mon Fe. En ce qui concerne les... dommages collatéraux du Fe vis-à-vis de la séduction qu'à soulevé Chase, disons que dans mon cas, j’apparais comme suffisamment perchée et bizarre pour que les choses ne soient pas aussi simples : je ne suis pas forcément « accessible » et la plupart sentent souvent, à juste raison, que c'est la dernière de mes préoccupations. Mon Fe se fait vraiment dans un domaine particulier, et généralement, il n'y a pas de « dommages collatéraux » - et je peux vraiment faire très distante, et glaciale si nécessaire. Disons que je suis assez fine pour arriver là où je veux arriver, et ne pas arriver là où je ne veux pas arriver. (Bien que les choses se compliquent singulièrement lorsque je ne sais pas où je veux arriver... et c'est généralement là où les dommages sont les plus importants.) [Et en aparté, l’archétype de l'INFP ombrageux, froid, mystérieux et sensible – voire torturé – attire tout aussi bien.]D'une certaine façon, j'alterne très bien la retenue, le retrait et l'observation avec l'effusion du Fe. Et il s'agit donc d'un Fe de mise en scène, qui est là pour 'cacher' au final un certain malaise. À certains moments, les relations sociales sont tout sauf fluide avec moi et si la personne n'engage pas la conversation, et bien, cela ne sera jamais moi qui 'engagerait' les choses. Je ne vais pas vers les autres, je n'ai aucune habileté sociale – je vois le Fe en guise de 'récepteur' seulement. De même, je suis assez pudique en ce qui concerne des émotions plus... privées. Le Fe est un apparat et permet de masquer ce qui se passe dessous. Un autre point qui annule toute idée de INFP accommodant, paisible, qui ne semble pas se préoccuper de certaines contingences extérieures, tout tranquille... Est que le mot « tranquille » ne saurait s'appliquer pour moi. Ce qui frappe beaucoup les personnes est ma « tension » permanente. Je suis constamment tendue, et visiblement, j'ai l'air de donner une impression de stress, de préoccupation, d'angoisses, de choses « contenues ». Bon. Donc je suis peut-être un peu tendue et sur le qui-vive, concernée par les responsabilités, mais je suis souvent surprise de cet aspect qui ressort souvent. J'ai tendance à penser que ce versant ne s'exprime qu'à l'extérieur, et s'annule lorsque je me retrouve seule – et en cela, il est clairement plus reposant de ne pas être confrontée à l'extérieur. Pour ce qui est du rapport à l'autorité, puisqu'il a été évoqué précédemment, ce n'est clairement pas quelque chose qui revient chez moi. Néanmoins, je me retrouve dans vos dires : il est nécessaire pour moi d'avoir un minimum de respect pour l'autorité en question, ou cette « hiérarchie » auquel cas il est vrai que je n'hésite pas à rentrer dedans. C'est à dire que si le travail ne suit pas, si les devoirs ne sont pas respectés, s'il s'agit d'un abruti fini, d'un manipulateur qui use de sa position à outrance pour son gain personnel, … Ou en d'autres termes, s'il n'est pas à la hauteur, je risque d'être fortement... désagréable. J'adapte ma posture suivant les contextes et je peux autant faire comprendre ma position que passer par des voies détournées pour obtenir gain de cause. Il m'a déjà été dit plusieurs fois que j'étais « limite » ou de « faire attention à moi si je ne voulais pas avoir des retombées malencontreuses. » - D'une certaine façon, parce que je ne croyais pas être INFJ – j'ai trouvé tout un tas de bonnes raisons de penser que j'étais INFP. Je rajouterais que toute la « rigidité », le formalisme et le besoin de trancher, et bien d'autres, pouvait s'imputer dans mon esprit par un Si/Te réprimé. Il est tellement aisé de faire des pirouettes pour distordre les choses ; et après tout, certains INFP ont une tendance ISFJ assez marquée – cela pouvait très bien être mon cas et pouvait très bien expliquer les quelques accents 'J' que je me traîne. Ce qui pouvait clairement freiner l'idée d'être INFJ était ce fameux Ni. Alors soit je suis tellement engluée dedans que je ne saurais le voir ; soit je n'en ai pas. Lorsque j'y songe, la seule représentation que je parviens à voir est celle des tournures de l'esprit, par métaphores, images et voyages – de conscientisation. Cela me paraît tellement bête, mais il s'agit pour moi de l'utilisation de 'base' de l'esprit, de la conscience – de manière universelle et à la fois toute empreinte de notre 'patte', notre subjectivité. Bref, je crois que je resterais bien sceptique à ce sujet. Je rajouterais au final que l'image des INFJ ne me convenait pas – et ne me convient pas vraiment, toujours. Ce que je veux dire, c'est que d'une certaine façon, il est plus simple d'être INFP. En aucun cas, je parviens à me retrouver dans la vision qu'on montre des INFJ – vous savez, cette grande clairvoyance, cette rareté, et tout le bataclan. Et puis, comme il est si aisé pour certains INFP de se croire INFJ, par bien des égards, je ne voyais pas pourquoi j'en aurais été épargnée. - Je n'ai pas abordé l'ennéagramme, mais comme ce post commence à prendre des formes de monologue excessif... Je vais m'arrêter là pour le moment. Il y a déjà un certain nombre d'éléments. |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Sam 02 Nov 2013, 22:17 | |
| La structure de ta pensée, l'alignement de tes phrases.. Ca fait bien INFJ. Pour l'ennéagramme, avec tous les éléments que t'as apportés, je dirais 5 ? Enfin merci pour toute cette matière ^^ |
| | | Sépia Tigresse nocturne
Type : ESTP 8w7 Sx/Sp refoulée Age : 33 Lieu : * Emploi : * Inscription : 19/11/2012 Messages : 68
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Sam 02 Nov 2013, 22:54 | |
| Ah. Hum. Pas de quoi... Il n'y a rien à faire, je suis toujours paumée en ce qui concerne l'ennéagramme ; et j'avoue être un peu blasée/lassée. Cela se joue vraiment entre le 5/4/1, mais déterminer lequel prédomine me paraît difficile. Le désir de perfection idéaliste, la crainte de l'erreur, la droiture et les exigences minutieuses voire obsessionnelles, le contrôle de soi et la formation réactionnelle sont tout autant d'éléments du 1 qui me correspondent très bien. La nuance à apporter est que je suis aussi à côté de la plaque, bordélique, conciliante et en retrait dans bien d'autres aspects. Question travail/professionnel, je suis intransigeante, d'une rigueur et d'un critique extrême à en faire pâlir certains SJ ; dans une sphère privée et intime, je laisse les choses se faire et je peux m’accommoder un peu comme un 9. Je songeais donc plutôt au 1w9 qu'au 1w2 qui me paraît moins probable. J'ai déjà envisagé sérieusement le type 9 justement. À côté de ça, le retrait et la distance observatrice du 5, son implication somme toute modérée ou ponctuelle dans les relations sociales, son expertise vis-à-vis de sujets précis, le besoin de compétence – qui rejoint celui de perfection du 1 – les frontières et compartiments, c'est-à-dire le principe d'isolation, cette crainte de l'intrusion qui amène à intellectualiser à outrance le monde extérieur et sa pudeur émotionnelle... me parle aussi. Ce qui fait largement douter est mon théâtralisme et mes quelques élans activistes. Autant je peux être en retrait et exprimer avec la plus grande des difficultés mes pensées et émotions personnelles, autant mes manières font que je ne passe pas forcément inaperçue – je n'ai pas leur... sobriété. Enfin, la quête identitaire du 4 peut aussi me parler. J'ai cette recherche de l'expression personnelle au travers de médiateur artistiques, l'immersion complète dans une rêverie et un monde intérieur, la culpabilité constante, et le versant drama-queen. À côté de cela, je suis peu versée dans un profil abandonnique, c'est même généralement le contraire. La frustration, l'envie constante des 4 et cette espèce d'appréciation de leur pathos est incohérent avec mon profil – il faut me cuisiner durant un moment pour parvenir à me faire parler de certaines souffrances, et je m'exècre jamais autant que lorsque je tombe dans ce… pathos pathétique. La sensibilité est pourtant toujours présente et sous-tend nombreux de mes comportements, mais elle ne sera jamais aussi affichée et revendiquée comme peut le faire un réel 4. Arès, je suis clairement peu à l'aise avec ce modèle, de nombreuses théories se croisent, se chevauchent, et on en arrive à quelque chose qui tient debout par une sorte de distorsion. Mais bon... J'attends une illumination, une compréhension subite déclenchée par un élément qui réussira enfin à emboîter les choses – je ne suis pas convaincue que cela se fasse un jour. Pour avoir parlé de l'ennéa à quelques proches, il y a eu effectivement une convergence d'opinions vers le type 5 pour moi ; cela n'en demeure pas moins que leur analyse est spontanée, toute artificielle et biaisée par ma compréhension un peu trop maladroite et mes explications vaseuses. Bref, je lâche plus ou moins l'affaire.Disons qu'au moins, je suis à peu près sûre de mes instincts : sp/sx. |
| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Dim 03 Nov 2013, 01:15 | |
| bon, il y a de la matière (enfin ! je commençais à me dire que ce forum me décevais un peu, donc je suis contente !), donc ça va être long. Chase, tes remarques sont intéressantes. Pour l'allure, j'ai l'impression qu'il y a une dichotomie entre la façon dont on est perçus et celle dont on se perçoit, typiquement. On me dit parfois que je suis bien habillée et féminine, c'est exactement l'impression que je veux donner, mais je suis persuadée que c'est une cause perdue ! Effectivement, le look est travaillé ... si je sors. Sinon, le confort domine, Fe part au placard (heureusement, personne ne passe me voir à l'improviste, ça serait ingérable pour moi !). Il y a bien "obligation", sauf avec la famille proche. Je me souviens avoir parlé de "masque" un jour, bien avant de connaître le MBTI et les posters INFJ avec des masques partout. En ce qui concerne la prestance, allure, je ne sais pas. Je rejoins un peu Sépia sur un léger agacement face au discours relatif à l'INFJ *mystérieux gourou à l'intuition infaillible entouré d'une aura fascinante*. Euh... pas tout le temps, en tout cas ! - je pense en effet qu'on accroche vite avec les NF. Ceci dit, j'ai eu une connexion ultra-rapide avec deux INTJ. A peine eu besoin de se parler ! - Ni apparaît surtout dans les discussions "profondes" que nous n'aurons qu'avec des personnes que nous respectons et dont l'avis nous intéresse. En petit comité Ceci dit, même ma meilleure amie INTJ (?) a émis l'hypothèse à un moment que Fe était peut-être ma première fonction, c'est dire à quel point Ni est camouflé derrière (pour info, j'ai rejeté parce que, si je suis sûre d'une chose, c'est de mon introversion !) Fe peut être ultra-pénible dans les périodes de prise de décision, parce que je me sens entraînée par l'avis des uns et des autres, j'ai du mal à me concentrer sur ce que je veux. Pour la séduction, je dirai que la barrière du Ni est quand même assez forte au premier abord, comme ce que décrit Sepia. Ce qui peut se produire par contre, c'est qu'on connaisse quelqu'un depuis quelque temps, qu'on apprécie sans plus, mais qu'on se dise que la période de "risque de malentendu" est passée, du coup on est sympa pour faciliter des relations harmonieuses et là, bam ! gros retour de bâton... je tombe des nues dans ces cas -là, parce que c'était tellement évident pour moi que j'envoyais zéro signes d'intérêt... - le seul INFP que je connaisse pour sûr préférant les hommes, sa séduction n'est pas dirigée vers moi. C'est vrai qu'il a fallu un temps fou pour qu'il se révèle, mais il a un charme qui tient à la fois au fait qu'il n'est pas facile à gagner et à son côté très attentionné une fois qu'il l'est ! - il y a beaucoup de frustration dans la dynamique Ni-Fe, mais chaque type a ses problèmes. Effectivement, l'isolement aide souvent, mais c'est parfois trop la solution de facilité, peut-être... Sépia, effectivement, cette histoire d'avatar est amusante... je me retrouve souvent dans ceux des autres infj féminines... c'est un peu logique, somme toute, qu'on soit attirées par des univers et des personnages similaires. Merci pour l'info sur la traduction. J'ai lu rapido deux ou trois de tes posts, notamment ta présentation, donc il est possible que certaines de mes réflexions soient inspirées par ça plutôt que seulement ce que tu dis ici. J'avoue que je suis souvent surprise par le nombre de personnes qui hésitent à se situer entre INFJ et INFP. D'un autre côté, comme la description de l'INFJ me semblait me correspondre très bien et que celle de l'INFP fonctionnait bien avec l'ami mentionné plus haut, je me suis appuyée sur nos différences personnelles pour me faire une idée de chaque type. Si l'un ou l'autre est en fait inexact, toute mon système devra être repensé ! Bref, ça risque d'être subjectif.. merci, Ti ! La première remarque que je voudrais faire, c'est celle de l'âge. D'après ce que je lis, tu as 22 ans... or je ne sais pas du tout comment je me serais typée il y a 10 ans, ça aurait probablement été plus dur. Pas de doute sur Ni, mais par contre, j'aurais sans doute pu me prendre ou être prise pour une INTJ. C'est avec le temps et un degré d'acceptation croissant de moi-même (+ le MBTI) que j'admets, non seulement avoir Fe, mais un Fe déterminant dans ma personnalité. Ce que j'aime bien dans les analyses du site "personalityjunkie", c'est justement qu'il traite aussi du développement du type en fonction de l'âge. (quelle chance de déjà connaître le MBTI ! ça m'aurait épargné bien des questionnements... ). Tout ça pour dire que la quête d'authenticité/idéal des INFP associée à un côté "indépendant", c'est bien réel, mais qu'il y a dix ans, je revendiquais (intérieurement) une farouche indépendance ! Probablement parce que j'essayais de ne pas me laisser écraser par Fe... parce que je ne connaissais pas encore beaucoup de personnes de confiance autour de moi, donc j'avais l'habitude de me débrouiller dans mon coin et que Fe était surtout une source de problèmes. Je me fantasmais en guerrière solitaire, pour tout dire !! Plus j'avance, pourtant, plus j'accepte que Fe fasse partie de moi, plus il m'est utile : il me permet de vraiment "connecter" avec mes proches et m'aide à me reposer sur eux (au moins un peu !). Le deuxième point, c'est de bien étudier les comportements sous stress : pour moi, c'est l'un des points les plus révélateurs. La vision "en tunnel" opposant Ni et Se de l'INFJ sous stress, c'est très très très familier ! Le côté parfois théâtral ou borderline ENFP dans certaines circonstances, c'est aussi familier ! Je vais certainement sonner comme une vieille radoteuse, mais ce que tu décris, jusque dans les contradictions, me paraît vraiment lié à l'âge. Comparativement, j'ai l'impression d'être de plus en plus posée et en accord avec moi-même... mais il m'arrive encore de "partir en live" dans des circonstances particulièrement festives ! Et, très typiquement, ayant été élevée par un père on ne peut plus INTJ, j'avais tendance à traiter mon "côté sentimental" comme un handicap, voire une tare (non, ça n'est pas exagéré, les INTJ pourront le confirmer ) Pour en revenir à l'idée de prestance... j'ai autour de moi 6 ou 7 infj (d'après des tests web, mais vu leur caractère, ça me semble assez probable), j'en vois deux auxquelles je pourrais attribuer cette qualité, peut-être surtout parce que ce sont celles que je connais le moins ! Finalement, si je devais parler d'elles et de lui (un seul homme dans le lot), c'est plutôt une sorte de douceur chaleureuse que je retiendrais, mais une fois le contact bien établi. Je suis complètement d'accord avec l'idée de tension dans tout contact avec l'extérieur ! j'ai beau essayer de me raisonner, ça ne marche pas, Dans ce que tu dis, il ressort surtout que tu voulais que ton type corresponde à une certaine vision de toi-même... ce qui est normal, mais aurait pu t'empêcher d'appréhender le type exact et donc de pouvoir travailler sur tes forces / faiblesses. Enfin, j'ai l'impression que tu te rends compte de ça, c'est ce que tu dis à la fin et ça explique ta démarche ici, mais que ça ne te fera peut-être pas de mal de le voir écrit noir sur blanc quand même... c'est présent tant dans ce post que dans ta présentation. En fait, ça pourrait tout à fait correspondre à la théâtralité et au besoin de se mettre en scène, simplement, au lieu de s'appliquer à des interactions quotidiennes, cela s'applique à ton image de toi. C'est un mécanisme de protection, comme si reconnaître avoir "Fe" allait être la porte ouverte pour recevoir toute la douleur du monde... ce qui est ironique,c'est que mon amie probable INTJ voudrait absolument avoir Fe... et se demande si elle n'est pas INFJ. Comme quoi, on n'est jamais content ! En tout cas, ta démarche comme la façon dont tu la formules, cela sonne assez Ni, je trouve. Le fait même de te questionner sur Ni fonctionne : 'Le type iNtuition Introvertie n'est pas intéressé par ce qui est, mais par ce qui pourrait être, pas avec les possibilités extérieures, mais avec les intérieures." Après ça,... moi je me reconnais dans le type INFJ, mais si ça se trouve je me suis mal typée et dans trois ans je ferai le tour des forums en disant que je n'avais rien compris et que je suis INFP (eh oui, j'ai eu ce résultat aux tests quelques fois !).. c'est vraiment pas facile de déterminer ce qu'il y a derrière les fonctions, hormis intuitivement (!) donc je trouve que ça reste très subjectif. Par contre, la simplicité d'être INFP, alors là... je préfère décidément les nombreux problèmes qui se posent aux INFJ, dont on a fait un petit tour, au côté "indécision chronique" de l'INFP ! Je sais très clairement à qui je peux faire confiance ou non, par exemple (ou du moins j'ai un avis tranché sur la question, à tort ou à raison), ou bien où je me situe par rapport à tel ou tel problème éthique. Peut-être que l'INFP aussi, mais comme il ne le dit pas, je trouve que ça n'avance pas à grand chose (je fais de la provoc un peu délibérée, là !, c'est J ! ). Qu'est ce qui te plaît dont tant dans l'image des INFP ? J'ai vu une vidéo qui disait qu'un bon moyen de reconnaître les INFP qui se croient INFJ était justement qu'ils voulaient être spéciaux ! si tu ne le souhaite pas et que pour cette raison, tu veux te rallier aux INFP, la boucle est bouclée !!! voilà, c'était mon tour de monologuer... Fe out of control |
| | | Zogarok Co-administrateur
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| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Dim 03 Nov 2013, 02:15 | |
| Oui Tia, ça semble reparti depuis quelques temps !
Finalement Sépia, tu as plus décrit ton adaptation au monde extérieur et social ; que la perception qu'on avais de toi. Tu expliques tes comportements et anticipe ce que les autres doivent voir ; comme pour te justifier et justifier les erreurs des autres à ton sujet ! (tu as cédé à la tentation) Cette histoire de tension permanente, je m'y retrouve – probablement déjà citée. C'est probablement récurrent, pas forcément typique, chez les Ni. Un Te saurait le juguler, je crois.
Personnellement je n'ai pas cette sensation de me mettre en scène (ou dans des proportions raisonnables), au contraire je suis direct et transparent – et c'est en lien aussi avec mon besoin de vérité, à toutes les échelles. Par contre, j'ai celle d'être étranger au contexte dans lequel je suis immergé – comme si je n'y étais pas immergé, justement. D'ailleurs, même en étant vigoureusement actif, je me sens encore dissocié ; parce que je suis convaincu que l'essentiel ne se joue pas ici, pas comme ça. Et que j'ai l'air replié ou investi, que le sois effectivement, finalement, je suis toujours ailleurs. L'échec de mon environnement familial, social, jusqu'ici pour m'absorber n'a fait que renforcer cette tendance naturelle – ainsi que... tout ce que traduit mon profil ennea/mbti, pour faire court (car il s'agit de ça, lorsqu'on se type).
Cette volonté « d'incarner » un idéal, ou ce qu'on se sent être le plus vivement ; ce n'est pas le propre du Fi. Sx, Ni, Je, So/Sp... sont aussi concernés.
Il y a aussi une chose, je la glisse ici comme elle pourrait atterrir ailleurs : le Fe, ce n'est pas exclusivement le lien aux autres. C'est aussi être expansif ; et refouler la pensée, la logique, voir les faits, pour privilégier son sentiment ou son humeur. Et le Fe aussi peut apprécier ses sentiments même négatifs ; et puis, il peut tout à fait être celui qui aura les jugements les plus expéditifs ou exigeants à l'égard des personnes. Si nous sommes FJ, nous sommes aussi ça. Et si nous sommes N d'abord, alors forcément, nous ne le serons pas de manière aussi lisse et ''standardisée'' que le suggère la description courante du Fe. C'est aussi ce qui ressort ici.
Au fait... ceux qui ne savent jamais trancher se trouvent généralement sur un des trois points du triangle : 3, 6, 9. Un peu gratuit, certes... mais ça se vérifie. Il suffit de voir ici, les intypables de service (Guinéa par exemple).
Je suis un peu comme toi – même triade, 1-5-4. Mais le type 5 a énormément de points communs avec moi, de manière autonome (avec les mêmes nuances de masse que toi, Sépia) ; alors que tout ce que j'ai de 4 est subordonné au 1. Pas pour sa meilleure expression. En tout cas, ce que tu exprime tend plutôt à exclure le 4 ; et je ne crois pas au 5 pour toi. Pour le 1... j'en demande plus !
D'ailleurs, tu n'as jamais transmis de résultats ennea ou autres (juste un test mbti) – je viens de parcourir tes messages – en passant j'ai vu que tu évoquais une mère ISFJ aux tendances ISTJ. Troublant. Précisément la mienne. |
| | | Lunaire Aucun rang assigné
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| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Dim 03 Nov 2013, 12:11 | |
| Je suis ravi d'avoir lu tout en entier et j'aime beaucoup.
Pour ma part, seul ceux qui me juge se trompent. En me jugeant, ils s'enferment dans une première impression faussée par ce qui est visible de ce qui ne l'est pas.
Puis il y a ceux qui ne jugent pas et qui apprécient, couche après couche, ma personnalité profonde.
Le monde superficiel dans lequel nous vivons n'aide pas à la deuxième possibilité car cela demande du temps et de la confiance là où l'expédiant et l'autoritarisme font loi.
Actuellement, une seul personne a lu en moi et en profondeur, je la soupçonne ENFP (mais fidèle à moi-même, je ne type pas les autres de peur de les enfermer dans une erreur). La justesse de sa perception m'a fait beaucoup de bien. |
| | | Sépia Tigresse nocturne
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| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Dim 03 Nov 2013, 20:00 | |
| Bon... ! Pleins de choses à dire et à soulever, expliciter, décortiquer... Je prends un peu ce que tu disais, Tia, pour rebondir dessus. À propos du look, je te rejoins également. Puisque je parlais d'un point de vue extérieur, je n'ai pas abordé le look 'seule' ; mais en effet, lorsque je suis tranquillement chez moi, je suis clairement plus relâchée et plus 'confortable'. En cela, les... obsessions que je peux porter sur mon apparence ne s'applique que lorsque je suis au contact de personnes – et il s'agit donc d'une certaine dynamique Fe-Se. Même avec la famille proche ou les amis proches... ça reste difficile de 'relâcher'. Ah, et bien évidemment, tout ceux qui me connaissent savent qu'il n'est même pas la peine d'essayer de venir à l’improviste chez moi – déjà, par principe, personne ne vient... c'est ma zone privée – mais au-delà même de mon apparence entre en jeu « l'apparence » de mon appart. Je l'ai dis, je suis bordélique, et donc... Bref, le manque de Se et Si se fait ressentir. Néanmoins, les rares fois où l'on vient chez moi, les 'obsessions' reviennent et mon appart sera extrêmement rangé, propre, et sans reproches, là où il aurait été la vieille dans un état catastrophique. C'est exactement le même principe qu'avec le look. Le versant 'masque' est aussi quelque chose qui est souvent revenu pour parler de moi – et ce bien avant que je ne connaisse le MBTI. La difficulté de prise de décision vis-à-vis du Fe peut être effectivement un problème majeur. Je m'y retrouve complètement ! Et puisque tu mentionnais les grands atermoiements et autres tergiversions chroniques de l'INFP – et bien c'est encore quelque chose sur lequel la confusion peut se faire. Il arrive souvent dans certaines situations ; jamais importantes, voire plutôt ridicules ; que je ne parvienne pas à prendre de décision lorsque je suis en compagnie de deux proches amies NFP. Il s'agit pour moi de trouver la bonne décision qui conviendra à tout le monde... sauf qu'elles sont incapables de savoir ce qu'elles veulent – et je me retrouve « coincée » à chaque fois dans ces 'glorieux' moments d'errements décisionnels... jusqu'à ce que je « craque » et que je parte subitement pour les planter 'là'. Ce genre de scénario se répète... constamment. C'est relativement agaçant – mais dès qu'il s'agit de sujets plus importants, je tranche, par obligation ; heureusement. Dans ces moments, il faut que je me recentre. Tu as assez raison de pointer l'âge. Disons simplement que le tournant où mon Fe est entré en jeu est assez évident, rétrospectivement, durant une période de l'adolescence. Le contexte a fait qu'il est très mal passé... et si les choses se sont pourtant un peu tassées depuis, il est effectivement loin d’être intégré. Il me semble que je suis tout de même plus 'posée' – malgré tout ce que je peux dire sur mon théâtralisme – que je ne l'étais il y a trois ans. J'ai eu la chance, depuis, de lier de réelles amitiés... et il est assez évident que cela a permis de commencer à accepter (en partie, j'y vais encore avec des pincettes) cette part de F. Et oui, les pires moments où je peux « partir en live » sont effectivement dans des contextes festifs. Donc... tu as tout à fait raison pour l'âge. La description de l'INFJ dans 'personaliyjunkie' est en effet la meilleure que j'ai pu lire. Je suis assez curieuse de savoir ce que tu entends pas vision 'en tunnel' sous stress... J'en ai une petite idée si cela se rapport à une certaine forme de dissociation. Et, encore une fois, je me retrouve tout à fait dans tes dires... Je ne voulais pas le mentionner parce que je voulais rester dans les généralités et éviter d'aborder une sphère plus... privée, mais mon paternel est aussi « on ne peut plus » INTJ, ce qui amène certaines... problématiques. Ce qui fait que tout ce qui se rapporte aux émotions est également traité comme une « tare ». Ce parcours semblable est assez... déroutant. J'ai donc toujours tenté de refouler mon versant émotionnel – et maintenant, plus je 'refoule' et plus cela ressort en démesure - et lorsque j'ai découvert le MBTI, je me suis assez vite identifiée aux INT. Cela n'a pas pu tenir très longtemps, cela aurait été clairement me mentir. Ce qui rejoint tout à fait ce que tu dis ensuite : il est évident que je voulais que mon type corresponde à la vision que je voulais de moi-même – j'en suis totalement consciente, ça n'en reste pas moins aisé à digérer. Je suis toujours une éternelle insatisfaite, et tu as très bien cerné ce que je voulais dire. Pas grand chose ne me plaît plus dans l'image des INFP au fond, bien que j'apprécie assez les fonctions Fi et Ne mais comme je l'ai dit, je voulais être INT, je me suis donc résolue, bon gré mal gré à être INF. Et oui, la boucle se fait tout à fait, puisque ce que je sous-entendais dans la simple d'être INFP' était d'être moins étrange que l'image qui est faite des INFJ – le fameux versant 'spécial, mystérieux' qui me rebute, une 'étiquette' qui semble en impliquer plus qu'il n'en faudrait. L'idée de l'INFP me plaît parce qu'un peu plus 'passe-partout' et moins... cabinet de curiosité. (Et oui, j'ai conscience qu'il s'agit du serpent qui se mord la queue, puisque c'est le raisonnement inverse qui se produit avec les INFP, mais je peux être très bornée lorsque j'ai une idée en tête malgré toutes les contradictions que je me vois faire... ) - Zogarok a écrit:
- Finalement Sépia, tu as plus décrit ton adaptation au monde extérieur et social ; que la perception qu'on avais de toi. Tu expliques tes comportements et anticipe ce que les autres doivent voir ; comme pour te justifier et justifier les erreurs des autres à ton sujet ! (tu as cédé à la tentation)
Ah. Non. Oui. Zut ! J'ai effectivement décrit les choses à travers mon propre prisme ; mais tout en m’appuyant sur les éléments qui reviennent lorsque l'on parle de moi – la distance retirée, les mimiques extraverties, la tension stressée, … Il y a après toujours des avis plus curieux, contradictoires et non pertinents, j'ai sélectionné ce qui était manifeste. Après, il faut avouer que dans l’immense majorité des cas, je ne sais pas trop ce que je peux renvoyer. Mais il s'agissait bel et bien de m'expliquer – de me justifier : autant pourquoi on peut me voir ainsi, que pour me justifier vis-à-vis de vous sur mon glissement et hésitations INFP/INFFJ. Parce qu'il s'agissait de ça, aussi, après tout. En même temps, la mise en scène n'empêche pas la vérité. J'essaie de tendre le plus vers cette transparence – c'est un point également important – mais j'ai toujours une certaine frustration à ne pas pouvoir ou réussir à faire passer les choses telles que j'aimerais les faire passer, les faire retranscrire telles qu'elles sont. De ce fait, si j'ai beau vouloir être transparente, et si je peux être directe, à d'autres moments je pourrais très facilement donner une impression de flou embrouillé. Transparence, oui, mais ce n'est pas toujours aussi évident, ni simple – c'est précisément valable lorsqu'il s'agit de choses que je ne veux pas faire 'transparaître' – et là, le masque permet d'adapter. J'ai tendance à prendre maints et maints détours pour arriver là où je voulais arriver, parce qu'il s'agissait du chemin qui me semblait à la fois le plus 'vrai' et qui paraît en même temps 'indirect' aux yeux des autres. Et ensuite, cette mise en scène est loin d'être sans rapport avec le fait de se sentir 'étranger' à la réalité. À la fois parce que je ne suis pas présente et qu'il y a ce filtre entre le monde extérieur et moi ; et aussi lors des moments où je me sens 'hors' de moi. Je ne suis jamais autant dissociée que lorsque je 'cabotine', je crois – bien qu'il s'agisse d'une certaine... schématisation puisque même sans ce masque Fe, je me retrouve dans cet état de flottement. Bons nombres d'impressions de déréalisation se retrouvent chez les Ni dom. D'une certaine façon, c'est quelque chose je relie à ce fameux état de tension sous-jacent. Qu'il s'agit de l'anxiété et la force déployée pour rester à la fois présent et ne pas partir complètement 'ailleurs', de contenir un peu l'ensemble. Comme pour éviter de se.. hum, dissoudre. Je ne sais pas après comment tu le ressens... C'est peut-être exact pour l'incarnation de l'idéal Fi... mais j'y mettrais une nuance. Le Fi a cette volonté 'd'être', il est au cœur de l'individualité – là où par exemple un NJ n'aura pas tant la volonté de devenir ce qu'il idéalise que de le 'répandre'. C'est une généralité et une impression personnelle, mais le NJ n'aura pas autant cette connexion intime « d'être » mais de vouloir répercuter cet idéal sur la réalité – de construire, façonner. - Pour l'ennéagramme, les « intypables » sont en effet souvent sur le triangle. Et c'est l'une des raisons qui m'a amené à me demander si je n'étais pas 9. J'avais lu de loin tes pérégrinations concernant l'ennéagramme et la triade 1/5/4 – je m'y étais très bien retrouvée. La connexion entre 1 et 4 est assez claire, là où en effet, lorsque je relie des éléments 5 et 1, il s'agit plus de remarques personnelles, d'une certaine 'continuité logique' dans la personnalité qu'une réelle corrélation. En tout cas, pour le type 1, n'étant pas convaincue moi-même, je suis bien d'accord que cela reste à voir. Je n'ai jamais dû donner mes résultats, en effet – pour la simple et bonne raison qu'étant peu impliquée ici et n'ayant guère de commentaires à apporter à ces résultats, cela me semblait peu justifié – dans le fond, cela n'avait d'apport que pour moi, donc... J'ai sauvegardé un certain nombre de résultats, sur diverses périodes, pour ecclectic energies – le test qui me paraît le plus pertinent pour l'ennéagramme. Si cela t'intéresse, j'ai un petit tableau dans mes archives. - Spoiler:
Et question résultats MBTI, je pourrais peut-être poster ceux du test qui indique la part de 'pourcentage' des types (John's Personality Test, me semble-t-il). Il est clairement plus intuitif à bien des niveaux, surtout en ce qui concerne les différences entre Ji/Je et Pi/Pe. L'INFJ ressort de manière exemplaire et presque comique...ainsi que tous les 'NJ' là où il n'y a pas de INFP à l'horizon. - - Lunaire a écrit:
- Pour ma part, seul ceux qui me juge se trompent. En me jugeant, ils s'enferment dans une première impression faussée par ce qui est visible de ce qui ne l'est pas.
Ils se trompent à quel niveau justement ? |
| | | Zogarok Co-administrateur
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| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Ven 08 Nov 2013, 20:12 | |
| Compte tenu de tes résultats, tu sembles être une 5, avec de fortes tendances 1. Tu es presque systématiquement 5 ; le 1 toujours accompagne ; et le 4 est bien enraciné en troisième. Et... ces résultats m'étonne ; je ne te vois pas facilement comme une 5, tout juste comme une possible 5w4. Pour autant, si on est littéral ; ta rétention d'informations, ta réserve, conforteraient cette idée. Mais il y a des manques considérables.
Il y a autre chose, plus intéressant encore, c'est que les indices gonflent et dégonflent : c'est le yo-yo total. Comme si ta personnalité te semblait plus ou moins marquée, par rafales, peut-être par cycles où la conscience de soi évolue. Et en même temps, il y a la permanence des traits dominants et de leur organisation, 5>1>4 donc. On voit aussi que le 9 atteint de très hauts niveaux puis est clairement jeté en-dehors du champ visible.. Et le 6 traîne là en second plan.. C'est un profil qui peut sembler "limpide" mais je ne sais pas s'il te cerne au mieux ; à moins que ce soit l'ennea qui cloche... Il est de toutes façons difficile d'ajuster son portrait à un seul type. L'idée du 5w4-1w9 me paraît raisonnable... c'est vraiment avec cette combinaison spécifique qu'on peut commencer à sentir se dessiner le profil adéquat.
Ok pour ce rapport NJ vs FP ; je pense que le NJ "est" plus naturellement et qu'en tant que Pi ou Je-dom, sa personnalité propre est de toutes façons une affaire "seconde" - il s'agit plus de se l'approprier que de la cerner. Autrement dit, les Pi ont probablement davantage conscience de la relativité de leur "individualité" - tout autarciques qu'ils peuvent être - ; alors que les Je se nourrissent et existent d'abord par les normes, les données extérieures, qu'ils aspirent. Bien sûr ils peuvent se revendiquer individualistes ; bien sûr ils sont probablement autonomes. Mais ces deux orientations induisent un rapport complètement différent qu'avec Ji qui voit le monde comme arbitraire et au Pe qui voit l'évidence du réel tel qu'il se donne (tel qu'il l'expérimente en fait) ignorée. Donc je vois plus les INFP heurtés par... ce monde qui ne comprend rien ; et les INFJ par ce monde qui ne se comprend pas. Et ça a tout à voir avec la façon dont soi-même on se considère. |
| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ Ven 08 Nov 2013, 23:05 | |
| Je continue la discussion maintenant que j'ai eu le temps d'y réfléchir tranquillement Sépia, c'est vrai qu'on a des parcours très similaires, à se lire. D'un autre côté, je me méfie de Fe et des limites de ce genre d'écriture : finalement, là, on parle bp de ce qu'on a en commun et Fe doit accentuer l'impression de se reconnaître, alors que peut-être que dans la "vraie vie", se sont surtout les différences qui nous sauteraient aux yeux ! En même temps, c'est vrai qu'il y a eu un sentiment de reconnaissance très rapide avec les autres INFJ que j'ai côtoyé (pour ceux dont je sais qu'ils le sont, en tout cas). Quoiqu'il en soit... je me retrouve complètement dans l'histoire de l'appartement , de même que dans la problématique de la transparence et du masque. Je me dis souvent que je veux être plus "authentique", tout en me demandant un peu comment faire. Comme si la décision consciente était "authenticité" mais que dans le feu de l'action, remettre le masque était automatique. Plus le stimulus est fort et la réaction rapide, plus il y a masque. Atteindre ce que j'appelle "mon vrai moi" (là encore, notion qui précède la découverte du MBTI) implique d'être dans un environnement où je me sens en confort (émotionnel mais le physique peut aider), du coup je m'autorise à ralentir et à faire des pauses. Je pense que c'est un excellent indicateur d'ailleurs : plus je fais de pauses dans la conversation, plus ça veut dire que je réfléchis à ce que je vais dire et m'investis dans le problème soumis par mon interlocuteur, plus il y a de chances que ce soit une personne que je considère comme proche / méritant mon implication. En ce qui concerne le fonctionnement sous stress, c'est encore du personalityjunkie (qui est junkie, ici ? ) : http://personalityjunkie.com/07/infj-other-side/ Il y a la théorie... : "Where INFJs can get particularly tripped up is in their attempt to control the Se world to meet their Ni visions. This method stands in direct opposition to the natural flow of their functional stack (i.e., letting the Se world inform their Ni visions). INFJs operating in this mode can be particularly stubborn and perfectionistic about how a plan materializes. When things don’t exactly unfold according to the Ni “vision” (and they never do!) the INFJ can become unglued. This is particularly true in situations where others may be depending on them or loved-ones are involved." et un excellent exemple : "For example, an INFJ responsible for planning a big 30th wedding anniversary party for her parents does everything in her power in the planning mode to make sure the soiree is beautifully prepared (Se) and others are comfortable and happy (Fe). The INFJ’s power of visualization is incredible thanks to Ni; in the INFJ’s mind’s eye she can see how the tables are laid out, the music, the mood, the invitations, etc. But when the big day comes and the food arrives late, the weather is unbearably hot, and the people are cranky, the INFJ (who of course didn’t consider a “back-up” plan – this would have been far too practical) becomes frustrated, emotional, and stressed out. There is a tendency to take personal responsibility for Se failure (bad weather, the caterer being late). The INFJ figures if she had only planned it better somehow this might have been avoided. The entire “disaster” is perceived as a personal attack on the INFJ’s inferior function, her ST “blindspots” and ultimately her ego. " Ce paragraphe a énormément "résonné" pour moi. C'est un exemple qui va me rendre ridicule mais tant pis, j'assume (transparence, transparence...) : il m'est arrivé de péter un plomb, presque au point de pleurer, parce que j'avais prévu de mettre un vêtement très spécifique pour une sortie et que je n'arrivais pas à le retrouver. Bien sûr, j'étais fatiguée, mon appart manque de rangements, il y a plein d'autres problèmes derrière... mais fondamentalement, dans mon état normal, une réaction pareil est impensable, c'est complètement disproportionné. Ca arrive pourtant, particulièrement si j'ai rdv avec des amis : je surveille un peu moins l'heure car c'est moins "grave" si j'ai un peu de retard que pour un truc officiel... et puis soudain, je réalise que je vais être en retard, c'est inévitable et là je rentre dans la spirale infernale : je panique (si, c'est "grave", parce que je veux montrer mon respect à mes amis), mais je ne veux rien lâcher sur mes préparatifs, je n'arrive plus à gérer et le monde ("objets inanimés avez-vous donc une âme ?") est ligué contre moi, la preuve : mon lacet vient de casser, je m'en veux, je reporte ça sur mes amis ("ils me connaissent, ils n'ont qu'à me donner rdv 10 min après l'heure où ils veulent qu'on se voit"), deux secondes après je réalise à quel point c'est délirant et mesquin de leur imputer mon incapacité à m'organiser et je m'en veux encore plus. En fait, ça a été ma grosse révélation du MBTI : comprendre pourquoi j'arrivais dans cet état et ce qui se passait à ce moment là. Je n'arrive pas nécessairement à enrayer le processus, mais par contre je prends conscience que c'est en train de se produire, ça me donne un peu de recul. Je pense que ça rejoint ce que tu dis sur cet état de "dissociation" lié à la tension. C'est quelque chose que j'ai souvent lu à propos des INFJ/INTJ sans m'y reconnaître ou comprendre ce que ça désignait (ça semblait trop paranormal, pour le coup), mais à travers ce que tu dis, ça se met à faire sens (évidemment, on ne peut exclure la possibilité que je "projette", mais je ne crois sincèrement pas). C'est caractéristique du "coup de stress", et d'ailleurs, ça correspond aussi aux moments où je dois faire une performance publique, que ce soit de la danse ou une conférence : j'ai littéralement l'impression de "passer en pilote automatique". J'ai conscience d'être en train de parler et de bouger, mais c'est comme si une vitre séparait la partie de moi tournée vers l'extérieur de celle analytique à l'intérieur. Dans cet état, il me serait assez difficile de répondre à une question inattendue, ou d'arrêter et de reprendre un peu plus tard. En fait, ça rejoint ce que je disais plus haut sur la nécessité "d'être au calme" pour "être moi" de manière "unifiée". Ce qui est presque effrayant pour moi, c'est la rapidité avec laquelle je peux partir en vrille. La seule consolation, c'est que c'est presque entièrement intériorisé... seuls mes très proches risquent d'en souffrir un peu ! Pour finir, Zogarok, j'aime beaucoup ta dernière phrase sur les différences de point de vue INFP/INFJ. Complètement d'accord ! J'arrête là mon monologue d'INFJ égocentrique (au moins, les autres seront prévenus de ce qui les attends... peut-être ) |
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| (#) Sujet: Re: Perception des INFJ | |
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