Bienvenue Yumi !
- Yumi a écrit:
- J'ai presque 30 ans, en couple depuis 6 ans, nous sommes childfree (sans enfant par choix) et avons quitté Paris pour une petite maison dans une foret du Sud du pays. Isolés mais pas trop.
Nous sommes INTP tout les 2.
wow, j'aimerais bien vous rencontrer
- Yumi a écrit:
- Donc je ne suis pas toujours à l'aise, communique mal et cela se répercute sur les relations en général.
J'ai également vécu la mise à l'écart depuis toujours. Quand j'étais petite, l'hostilité me peinait. Dans le monde des adultes, cette hostilité s'est lissée en suspicion ou en conviction que je suis simplette (parce que je suis totalement en-dehors des schémas sociétaux et féminins, donc c'est que j'ai rien compris à la vie). Ca ne me dérange plus. Quand je discute en privé avec des gens qui ne me connaissent pas, j'essaie d'expliquer ma manière de voir les choses, et en général ça passe mieux.
Maintenant, ce serait être rejetée pour mes compétences (et plus pour ma personne) qui me ferait de la peine.
Mais c'est pesant d'être mise dans la case "fille" avec les stéréotypes qui vont avec "shopping, mode, superficialité, intérêts terre-à-terre, sentimentalisme, dépendance, fascination pour les enfants, douceur, passivité" alors que je ne suis presque rien de tout celà.
- Yumi a écrit:
- Donc si les gens ne m'acceptent pas, tant pis ?? Qu'on est pas fait pour s'entendre point barre ?
Un ENFP m'a dit un jour: "avant j'étais gros, les autres me rejetaient pour ça et je suis devenu le comique de service. Et puis j'ai compris que si certains me rejetaient, ce n'était pas parce que j'avais un problème, mais parce qu'
eux avaient un problème". Je crois que cette phrase a changé ma vie.
D'ailleurs tu le dis toi-même. C'est les "amis" qui t'ont rejetée qui ont un problème. Les personnes intéressantes ne t'auraient pas rejetée. Etre soi-même, ça permet justement de démasquer les cons. Bon évidemment, on peut moins se le permettre avec les voisins qui, s'ils sont vraiment très très cons, peuvent rendre la vie impossible. Et avec les relations pro. Mais les amis, pour moi, sont des personnes qui t'acceptent telle quelle.
- Yumi a écrit:
- Etant free-lance tout l'aspect relationnel pro est un cauchemard pour moi.
- Yumi a écrit:
- J'ai besoin d'astuces concrètes, d'exercices à réaliser ou de phrases clés pour aller de l'avant.
Comme l'ont dit plusieurs personnes, tu sembles manquer de confiance en toi. Parce qu'affirmer une chose fausse est terrible ? parce que tu as peur d'être rejetée, si oui en tant que personne ou pour tes compétences ?
Tout le monde peut se tromper. Si tu devais faire une erreur dans le cadre professionnel, l'admettre et corriger le tir te conférerait de la
crédibilité vis-à-vis du client. Il verrait que tu veux faire les choses bien, que tu es réactive.
Pour le relationnel, j'ai compris où se situait mon problème.
J'ai la phobie du téléphone. Quand j'appelle et à moindre degré quand je parle normalement, je suis ultra sèche, je vais à l'essentiel et cherche à mettre fin le plus vite possible à la conversation. C'est interprété négativement par l'interlocuteur.
J'ai travaillé sur ma voix. Au lieu d'être speed, monotone et cassante, je m'impose de poser ma voix, avec des silences plus appuyés, et d'augmenter l'amplitude de ma tessiture pour se rapprocher au maximum d'une voix "chantée", voix qui apparaît comme agréable à écouter. Et ça semble fonctionner: j'ai repris confiance en moi, les gens m'écoutent et plaisantent avec moi. La conversation n'est plus un problème car elle tourne autour du professionnel - domaine qui m'intéresse et sur lequel j'ai plein de choses à dire. Et pourtant, je m'habille comme un sac et je ressemble à rien.
En espérant que ça t'aide un peu