Bonjour à toutes et à tous !

Comme convenu sur ma présentation voici le topic concernant la dépression chronique de l'INFP :

Les intéressé(e)s sauront certainement à quel point il peut être parfois dur de traverser ces phases. J'en ai personnellement beaucoup souffert depuis ma plus tendre enfance, et c'est pourquoi je me suis lancé dans un processus d'analyse du mécanisme auto-destructeur qu'est le cycle de dépression des INFPs. Aussi, si vous avez étudié la chose, ce serait un plaisir que de lire le fruit de vôtre travail.

Si vous êtes vous-même INFP ou que vous en avez dans vôtre entourage proche et que vous êtes d'accord pour partager cela, je vous en remercie chaleureusement !

Par soucis d'équité, je vais me prêter à la démarche.

Cela commence comme ça :

-Avez-vous pu identifier les causes avant-coureuses du déclenchement de vôtre cycle dépressif ? Si oui, quelles sont-elles ?

-Comment vivez-vous ce cycle, que pensez-vous lors de ces périodes ?

-Comment vous en sortez-vous ?

N'hésitez pas à partager tout ce qui vous paraît pertinent en rapport avec le sujet, même le plus anodin !

Merci d'avance de vôtre participation !

Pour ma part, cela commence systématiquement par de l'injustice et du jugement ou des actions dénuées de sens... Parfois les trois en même temps. Par exemple :

Il y a de ça 2 ans, je vivais avec mon ex petite-amie et travaillait dans une usine de production en tant qu'opérateur de production.

J'avais beau demander quel était l'intérêt de nos productions, personne ne savait me répondre, pas même mes supérieurs. Au mieux, on arrivait vaguement à me dire à qui elles étaient destinées. Ce qui fût le premier coup de bâton. Je pensais : «Je travaille dans le vide. Gagner de l'argent pour vivre, d'accord. Mais j'ai besoin savoir que je suis utile. Si ça se trouve, on produit seulement en prévisions d'éventualités. Et d'ailleurs, qu'est-ce que je produis ?»
Le deuxième coup de bâton était ma relation avec mon binôme. En INFP typique, c'est une torture pour moi que de parler pour parler. Les «small talk» comme les anglophones appellent ça. De fait on ne partageait pas grand-chose et je ne prenais pas de pause, hormis le midi, pour éviter les conversations stériles. Ce qui fait que j'étais plus productif que la majorité des autres opérateurs, et mon supérieur utilisait ma méthode de travail comme une pression psychologique sur mes collègues et ce, à mon insu. Il y avait une sorte de tension qui s'installait, sans que je n'en comprenne les causes. J'ai également reçu des remontrances de mon supérieur à propos d'un taux anormal de rebuts matériels dans ma production personnelle, sans en comprendre les raisons étant donné que je suis extrêmement méticuleux au risque de ralentir mon rythme de travail. Au bout de quelques semaines, j'ai secrètement surpris mon collègue saboter mes productions. Je l'ai discrètement suivit jusqu'au bureau de mon supérieur où il allait se plaindre de ma qualité de travail. Suite à cette surprise, je suis rentré de force dans le bureau dans une colère noire. Mon collègue ayant plus de 20ans d'ancienneté, m'a voix n'a pas pesé grand-chose malgré les preuves et les faits. Car l'entreprise ne voulait pas le licencier à cause de manigances dont il avait apparemment l'habitude. Suite à mon intervention chez la DRH, le seul constat qui a été fait c'est mon entrée par effraction dans le bureau de mon supérieur (sans poursuite judiciaire) avec simplement cette phrase comme excuse : «Vous êtes encore jeune, mais c'est aussi ça le monde du travail vous savez.» J'ai donc quitté mon poste et démissionné sur le champ. À la suite de quoi, mon ex m'a quitté car je n'arrivais pas à retrouver du travail. (Cette boîte a apparemment bien craché sur mon nom auprès des entreprises environnantes).

C'est un schéma typique du commencement de mes cycles dépressifs. J'ai la fâcheuse habitude de vivre sans méfiance aucune pour mes congénères et m'impliquer pleinement Day 1. En cas d'injustice je rentre dans une colère noire que je ne maîtrise pas, pas plus que mes actes dans cet état et dépasse souvent les bornes.

Ce qui m'amène à être jugé par mon entourage pour ma non-conformité, mon manque de respect des us et coutûmes et du socialement acceptable. Me propulsant dans un cycle paralysant où je ne fais plus confiance en rien et dégouline d'amertume et de pessimisme. Malgré ma volonté absolue de me rendre utile, que ma vie ne soit pas futile. Ne pas être cantonné au pragmatique : «je suis né donc je vis.» J'ai perpétuellement besoin d'un but pour avancer et être efficace, ce qui n'est pas toujours compris et/ou au goût de la société actuelle.

Les deux premiers points étant réglé, je m'en sors généralement en revenant à l'essentiel. Je prends quelques jours pour moi où je me rends disponible pour ceux que j'aime, les aide là où je le peux. J'essaie de me rendre utile à nouveau. Et profite de mes passions qui sont le dessin et la lecture pour assouvir mes besoins de solitude. Dans les cas les plus complexes, je «rentre au bercail» et me déconstruit profondément psychologiquement parlant, revisionnant ma vie en essayant de me souvenir ce que j'ai fais de bien et de mal et hiberne quelques semaines en me coupant du reste du monde pour reconstruire ma «carapace». Et voilà !

Je t'ai déjà répondu sur ton topic de présentation.
Sinon je trouve personnellement que tu as très bien réagit. Des injustices comme ça me mettraient également très en colère, et je préférerais encore être au chômage que de devoir l'accepter et me taire.
Si personne ne réagit, ce n'est pas prêt de changer...

A ta place, je chercherais même à parler de cette histoire dans un journal local ou autre dans le genre.
Il existe d'ailleurs des associations sur le harcèlement au travail, tu devrais y témoigner et te renseigner sur tes droits et les moyens d'avoir gains de causes tout en restant dans le légal. (pour ton histoire ça semble trop tard, mais que ça te serve de leçon pour la prochaine fois)
L'union fait la force.

Sinon, tu ne semblais clairement pas épanoui dans ton travail, ce qui n'a rien d'étonnant. Pourquoi n'en profiterais-tu pas pour reprendre tes études et faire quelque chose qui t'intéresse davantage ?
Tu peux également chercher un boulot alimentaire, qui ne te prenne pas trop la tête et qui te permette de faire ce que tu aimes à côté.
Mais un job alimentaire plus en phase avec qui tu es, comme la vente ou travailler avec les animaux ou les services à la personne. (ça peut également être avec des enfants)

Merci de ton avis, content de voir que m'a réaction n'avait rien d'anormal.

"Pourquoi n'en profiterais-tu pas pour reprendre tes études et faire quelque chose qui t'intéresse davantage ?
Tu peux également chercher un boulot alimentaire, qui ne te prenne pas trop la tête et qui te permette de faire ce que tu aimes à côté.
Mais un job alimentaire plus en phase avec qui tu es, comme la vente ou travailler avec les animaux ou les services à la personne. (ça peut également être avec des enfants)". C'est exactement la démarche que je suis en train d'entreprendre actuellement. Trouver un petit boulot alimentaire pour pratiquer d'avantage et progressivement reprendre mes études pour orienter de manière plus lucide mon parcours pro sur des choses en accord avec mes valeurs et aspirations.

P.S : Merci bien !
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Balzeck a écrit:

Merci de ton avis, content de voir que m'a réaction n'avait rien d'anormal.

"Pourquoi n'en profiterais-tu pas pour reprendre tes études et faire quelque chose qui t'intéresse davantage ?
Tu peux également chercher un boulot alimentaire, qui ne te prenne pas trop la tête et qui te permette de faire ce que tu aimes à côté.
Mais un job alimentaire plus en phase avec qui tu es, comme la vente ou travailler avec les animaux ou les services à la personne. (ça peut également être avec des enfants)". C'est exactement la démarche que je suis en train d'entreprendre actuellement. Trouver un petit boulot alimentaire pour pratiquer d'avantage et progressivement reprendre mes études pour orienter de manière plus lucide mon parcours pro sur des choses en accord avec mes valeurs et aspirations.

Bon choix, et bon courage donc

Je me demande si ta dépression ne pourrait pas être dû également à un trop grand déséquilibre Yin Yang. Si tu es trop dans ton Yin, tu risques d'être trop passif et négatif.
Il faut que tu vises un équilibre entre ton Yin Yang (même si l'équilibre parfait est pratiquement impossible), et ça rejoint ce que l'on connaît sur le mbti.
Il faut développer tes fonctions ombres, mais pas que, également ta force Yang qui elle n'est pas prise en compte dans le mbti. (c'est par exemple l'action, l'ouverture sur le monde, la combativité et ect)

J'ai trouvé une vidéo intéressante dessus, qui te parlera sûrement, car les INFP sont pour la grande majorité très Yin et peuvent tomber dans ses travers lorsqu'ils le sont à l'excès.
Personnellement, le Yin est une révélation pour moi, comme lorsque j'ai découvert mon profil mbti.

Merci de l'info, c'est un sujet que j'ai vaguement effleuré en me documentant sur la philosophie de vie taoïste mais c'est des aspects de la spiritualité que je maîtrise mal. En effet c'est possible, j'ai passé une bonne partie de ma vie en conflit permanent avec tout et n'importe. De fait, j'ai possiblement pris le courant opposé en évitant les conflits internes et externes au possible. Je pars de ce pas en lire plus

Balzeck a écrit:

Merci de l'info, c'est un sujet que j'ai vaguement effleuré en me documentant sur la philosophie de vie taoïste mais c'est des aspects de la spiritualité que je maîtrise mal. En effet c'est possible, j'ai passé une bonne partie de ma vie en conflit permanent avec tout et n'importe. De fait, j'ai possiblement pris le courant opposé en évitant les conflits internes et externes au possible. Je pars de ce pas en lire plus

Je n'ai pas bien compris ton post, mais tu dois faire allusion à ton ennéagramme 9.
Sinon comme dans la vidéo que j'ai posté, il faut que tu te représentes une ancienne balance, avec d'un côté Yin et de l'autre Yang. Si tu appuis d'avantage du côté Yin, tu auras un déséquilibre avec Yang, qui s'accentuera ou se réduira en fonction de ton utilisation du Yin et réciproquement.
Et lorsque tu es dans une phase dépressive, il faut que tu penses à ça. Je pense que c'est un excès de Yin qui rend dépressif (du moins la dépression que tu décris).
Il faut que tu penses à aller chercher ton énergie Yang (Yin Yang ce n'est pas quelque chose de fixe, mais en perpétuel mouvement), pour te sortir de cet état, négatif et passif.
Je pense aussi que ça peut te permettre de déculpabiliser de savoir que tu as une prédominance Yin, car tu peux facilement être qualifié de faignant ou autre dans le genre, par des personnes à prédominance Yang. Et le monde du travail le valorise, car plus productif et économiquement plus intéressant.
Mais ça fait parti de ton tempérament d'avoir besoin de calme, et tu n'es pas une personne très active, mais ça te permet également de faire de l'introspection et de prendre de la distance, ce qu'à beaucoup plus de mal une personne très Yang par exemple, qui est tout le temps dans l'action et qui s'épuise à la tâche.

Comme ton ennéagramme est en plus 9, ça doit accentuer ton Yin, donc fait attention à ça, car un trop grand déséquilibre, que ce soit d'un côté ou de l'autre, ce n'est pas bon.

Je ne sais pas si je me suis bien exprimée, car c'est plus profond qu'il n'y paraît au premier abord, et une fois qu'on a bien compris ce que signifiait le Yin Yang, ça permet une toute autre approche de développement personnel (compatible avec le mbti).

Voici une leçon Yin Yang dans Star Wars, lorsque Luke apprend à Rey à sentir la force tout autour d'elle (car c'est un principe qui n'est pas seulement dans l'être humain, mais une dualité qu'on retrouve partout), et lorsqu'elle découvre que si elle a de la lumière en elle, elle a également de l'obscurité.

Le début en anglais :


Et la fin en français :