Bonjour à tous.

Cela fait des années que j' ai découvert l' enneagramme et autant que je doute sur mon type.

Pendant un certain temps je ne suis cru 4.
La première fois que J' ai lu sa description, c' était un soulagement pour moi: ça y est, je comprenais ce qui m' arrivait, pourquoi je me sentais si différente, et permettait d ' expliquer tout ce que J' avais pu ressentir, surtout, pendant l' adolescence.
Je précise également qu' à cette période, je traversais une période de dépression.

Puis les tests, au fur et à mesure que je me sentais mieux, ont commencé à indiquer le type 6, 5, plus rarement 1.
Je suis sûre de ne pas être 5, car bien que présentant quelques traits de ce type, je ne m'y reconnais pas, il ne résonne pas en moi.
Reste donc le 6 , 1 et 4.

A commencé alors une longue période de recherches, durant laquelle J' ai essayé d' appréhender tous les aspects de l' énneagramme pour trouver mon type: les ailes, l' integration/ désintégration, les blessures d enfance, les sous types... etc..

Je suis une sx/ sp: en effet, ma principale préoccupation est mon rapport à l autre et le degré d intimité que je peux développer , ce qui m' a également posé le plus de souffrances jusqu à présent.
Je gère plutôt bien l'instinct sp, il ne me pose pas de problèmes particuliers et suis plutôt lucide par rapport à celui ci.
L instinct social me pose problème , mais je m' en fous un peu.
Mon ex conjoint passait son temps à essayer de tisser des liens sociaux afin de réussir , j' ai toujours trouvé cela un peu étrange et ridicule( d ailleurs beaucoup de disputes et de décalages dans le couple)

Je me suis rendue compte que je réprimais l' émotionnel, moi qui m' était toujours cru émotionnelle.
La tristesse, les pleurs arrivent toujours en dernier.
Entre temps je réfléchis et agis( ou l' inverse,je ne sais pas )

Être 1 ou 6 , ça me fait vraiment pas plaisir.
Je me rends compte que j'ai toujours soigneusement évité une lecture profonde du 1, même quand , en lisant le portait du 1 sx, je me disais, tiens ça me ressemble! J étais en train d' accepter l idée d être 6 sx, dont le portait me ressemble aussi, donc accepter l idée d être 1 n' était pas possible à ce moment là pour moi, je pense.
Le portrait du 6w5 sx me correspond, mais il ressemble et on le prend souvent pour un 1.
Retour à la case départ.

Je me suis donc penchée sur la façon dont je gère le stress, et plusieurs épisodes m' ont fait penser que j ' étais 1:
Il y a plusieurs années, j' ai été cambriolée alors que j' étais chez moi, je vivais seule.
Je dormais. Je pensais au départ que c était le voisin qui faisait du raffut, et réveillée par le bruit, je commençais à pester contre lui.
Tout à coup,je me suis dit : il y a quelqu' un chez moi! Je me suis levée, précipitée au rez de chaussee.
J ai fait fuir le cambrioleur. Après, tout s' est bousculé dans ma tête, je n' arrivais pas à organiser mes pensées, et j ai fini par appeler mon père, puis la police.Ca a pris quelques secondes
.Pas d' émotions autre que la Peur.

Quelques mois plus tard, j' ai été agressée dans la rue.
En croisant ses deux jeunes gens encapuchonnés, je me suis dit: "tiens on voit pas leur visage" il faisait nuit, j' ai eu une drôle d impression ( pressentiment? Peur?)
Je me suis retrouvée à terre, ils essayaient de m' arracher mon sac, je ne le lachais pas, et quand ils ont réussi,je me souviens avoir bondi( je me suis vue bondir) et de colère, leur courir après en les insultant.


Je n' arrive pas à savoir quel est mon centre dominant: instinct ou mental.

Adolescente, J' ai été pétrie par la peur
et la colère.
Colère et peur qui existent toujours en moi, pour x raisons, et aujourd' hui encore qui me poussent à faire une psychothérapie. Pour moi c' est de l' ordre de la responsabilité, afin de m améliorer, de vivre sereinement, de comprendre, et que mes blessures ne se repercutent (pas trop) sur mon mari et enfant.
Adolescente, je me suis rebellée très tôt contre mon père, un 8 très certainement , désintégré et tyrannique qui nous terrorisait tous.
Une mère 6 phobique sp à l extrême désintégrée également.
Moi et mon frère avons grandi dans la peur, le sentiment d être écrasés et de ne pas être reconnus dans notre individualité.
Mon frère s' est réfugié dans le silence( un 9 ou 6 je pense) moi dans l' agressivité et l' affrontement, malgré ma peur et mon sentiment de ne pas être en sécurité, et la culpabilité de " "chambouler le fonctionnement et le shéma familial",mais c' était instinctif chez moi.
Cette problématique me fait penser au 6 contrephobique, et pourtant , à l extérieur de chez moi, rien ne laissait transparaître cette rebellion: première de la classe, brillantes études, pas de drogues,pas d' alcool, pas d écarts, adolescente responsable, pas de comportement destructeur.
Hiérarchie et règles acceptées sans problèmes, même si je peux trouver ça ridicule et contraignant.

Aujourd hui encore, mon agressivité s' exprime essentiellement dans le cercle privé, car malgré cela, la colère me culpabilise, me fait peur, ainsi que les conflits.
On me dit perfectionniste, il a fallu des années avant de l'accepter et de travailler dessus.
J' accepte la hiérarchie, elle est nécessaire.
Elle perd sa crédibilité à mes yeux quand elle est injuste , incohérente et non exemplaire( abusive), ou quand elle va à l'encontre de mes valeurs, ou qu' elle ne me laisse pas travailler comme je l' entends ou à mon rythme.

Au travail ,je déteste qu' on me dise quoi faire( trop de remise en questions personnelles) mais je ne le montre pas. Je déteste dire aux autres comment faire et quoi faire, chacun est responsable de des actes, mais je me surprends souvent à pester et à râler interieurement car une chose n' a pas été faite.( et heureusement que je suis là)
A la maison, c' est différent, tout est exprimé de manière explicite.

Ce qui est étrange, c' est de ne pas me souvenir de telles caractéristiques adolescentes: je ne cherchais pas le perfectionnisme dans mes études, mais j' ai bien conscience de ne pas être une 1 ni même une 6 " conventionnelle", du fait de mon sous type sx.
Je suis sûre de mon tritype en tout cas: 614 ou 164!

J' ai dit pas mal de choses déjà, il s' agit d' une première ébauche, mais vu la longueur de mon post, j' ai bien peur de perdre la moitié de mes lecteurs!
Mais pour ceux qui auront réussi à tout lire, j' attends avec plaisir vos suggestions et vos commentaires.
A bientôt!
Met.

Je précise également, car cela me paraît important, que je déteste faire des erreurs, car J' ai peur d' être jugée pour ces erreurs.
Je déteste appartenir à un groupe, même si J' ai envie d' y être intégrée, par peur d' être rejetée et de pas être à ma place, et surtout, parce qu' adhérer à un groupe et à ses idées , c ' est le risque de perdre du recul et d' adhérer aveuglément à une idée avec laquelle on n' est pas complément d' accord.Une sorte de déviance quoi.
Et enfin, après moult recherches, il s' avére que je suis bien infj.
L' enneatype 1 est fréquent chez l' infj, et le 6 pas abhérrant.

Connais-tu les blessures de l'enfance ?

https://mbti.forumactif.fr/t3495-blessures-d-enfance-et-enneagramme

Le type de base étant lié à l'enfance, cela pour t'orienter.

C'est assez simple de trancher : te referes tu, pour savoir si une chose est "bien" ou "correcte" à un corpus d'idée partagée par une communauté passé ou présente (en gros une doxa) ou a une perception intuitive viscérale dans le moment?

Tout d' abord, merci pour vos réponses.

Askja: je suis allée faire un tour sur le lien, je me pencherai dessus plus en détails.

Le chat: perception intuitive viscérale, évidemment! Que J' ai longtemps confondu avec l' émotion.

Alors si tu te réfères, comme critère, à une perception intuitive viscérale, que reste t'il du 6?

Et bien, je dirais la problématique autour de la confiance et de la recherche de sécurité, mais essentiellement dans mon rapport à l' autre. Quand je rencontre quelqu' un, dans un cadre professionnel ou non, les questions que je me pose sont les suivantes:
Puis- je faire confiance à cette personne? Que cache t' elle? Que manigance t' elle? Est- elle fiable?
Puis : va t' elle me trahir, ou m' abandonner?

Mon rapport à la hiérarchie et l' autorité est ambigu.Je n' ai pas complètement confiance dans les autorités ou ceux qui sont censés me protéger.Ca fait très paranoïaque, mais au fil de mon expérience, J' ai souvent remarqué que le pouvoir et l' autorité étaient souvent associés à la volonté de dominer, en faisant fi des responsabilités, de la droiture et de l' exemplarité indispensables à cette notion d ' autorité justement( je me demande par contre si c est pas du 1 ça justement)

Quand je m ' oppose à quelqu' un ou à ma hiérarchie, ou que je choisis de ne pas le faire, je ressens la peur, J' essaie de trouver les mots qui me desserviront le moins.Je cherche la sécurité.
Ce qui est étonnant c' est que mon entourage professionnel ne partage pas ce point de vue sur moi. Il me trouve franche et directe.
Moi je me trouve lâche.

D' autre part, et toujours dans mon métier, je suis à l' affût de ce qui qui pourrait mal tourner.
Je peux également être contre phobique, devancer et ignorer mes peurs si cela va à l' encontre de mes valeurs.
Je me fais l' avocat du diable.
J' ai besoin de consignes claires et précises.
Je veux connaître les règles( même si je ne les approuve pas je peux m' en arranger-jusqu ' à un certain point.)

J' aime travailler en équipe et sentir que chaque membre de l' équipe peut apporter sa pierre à l édifice, qu' il y a une dynamique( je suis infirmiere en soins palliatifs)
Pas d' adhésion à un groupe ou à une pensée.Je m' en méfie
.
Enfin, ma problématique familiale, autour de la figure d' autorité paternelle.

Ce que tu dis peut se référer au 1. Tu penses que les choses pourrait ou devrait être comme ceci ou cela,?

Ces elements peuvent en effet renvoyer a l'énnéatype 6...Mais en fait on en reste pas mal sur des approches comportementales la.

Tu as ta hierarchie des centres?
Ton sous type?

J'entends effectivement une forme d'attachement insécure mais cela n'est pas lié à l'énnéatype.

Bref, revenir aux bases : hiérarchie des centres

Askja: oui, bien que je l' exprime de manière ouverte dans mon cercle privé et de manière beaucoup plus prudente dans mon cercle professionnel, voire pas du tout.

Le chat: tout est écrit dans mon premier post.
Sous type: sx/sp.
Le sous type m' a permis de comprendre un grande partie de mon comportement.
J' ai procédé par élimination.: je me retrouve dans la description du 6sx, 4 sx et surtout 1sx, qui m' a mis mal à l' aide.

J' ai éliminé le 4, car J' ai découvert que je réprime l' émotionnel.
Je n' arrive pas a trancher entre l' instinct et le mental, c 'est pour cela que J' ai exposé des situations de stress dans mon premier post.

Si je trouvais mon centre préfèré le problème serait réglé mais je n' y arrive pas.
Je me remémore des situations de stress mais rien n' y fait, la hiérarchie de 2 de mes centres reste floue.

Au début je pensais être émotionnelle alors que je le réprime! Une influence de mon sous type je pense.
Donc je partais de loin.

Tu agis en ayant comme référence le passé ou par anticipation ?

Je ne comprends pas bien la question: tu entends quoi dans "passé"?A quoi renvoie t il?

Emy a écrit:

Puis- je faire confiance à cette personne? Que cache t' elle? Que manigance t' elle? Est- elle fiable?

Cela me semble bien de ne pas être en total confiance vis a vis d'une personne que l'on ne connaît pas trop, on évite de tomber dans la naïveté !

Emy a écrit:

Puis : va t' elle me trahir, ou m' abandonner?

ça par contre si tu as tout le temps ce genre de pensée et pour presque tout le monde c'est un peu embêtant, car tout le monde ne vas pas forcement trahir ou abandonner l'autre.

Emy a écrit:

Mon rapport à la hiérarchie et l' autorité est ambigu.Je n' ai pas  complètement confiance dans les autorités ou ceux qui sont censés me protéger.Ca fait très paranoïaque, mais au fil de mon expérience

Bonne chose, surtout quand on connaît l’expérience de Milgram.

Emy a écrit:

J' ai souvent remarqué que le pouvoir et l' autorité étaient souvent associés à la volonté de dominer, en faisant fi des responsabilités, de la droiture et de l' exemplarité  indispensables à cette notion d ' autorité justement

C'est pas faux, maintenant il faut savoir si ceux qui représente cette autorité, le font pour un bien commun (style garder l'entreprise avec la tête hors de l'eau) ce qui me parait acceptable jusqu’à un certain point de vue ou s'ils le font uniquement pour leur propre égo....

Emy a écrit:

Quand je m ' oppose à quelqu' un ou à ma hiérarchie, ou que je choisis de ne pas le faire, je ressens la peur, J' essaie de trouver les mots qui me desserviront le moins.Je cherche la sécurité.

Si tu recherches la sécurité, c'est simplement que tu en a besoin (une besoin de protection), la plus part des gens ont besoin de sécurité.

Emy a écrit:

Enfin, ma problématique familiale, autour de la figure d' autorité paternelle.

Trop d'autorité (surtout si on est pas d'accord avec cette dernière) nous plonge dans de la colère, dans une injustice, alors on cherche de la sécurité pour se sentir mieux.

Emy a écrit:

Je  ne comprends pas bien la question: tu entends quoi dans "passé"?A quoi renvoie t il?

À l'expérience. Bases-tu tes actions en te référant à l'expérience ?

Nosso: par rapport à l ' autorité: si l' autorité s' applique pour le bien commun, ça ne me pose aucun souci.
Le seul petit problème c' est quand celui qui l' applique , l' applique pour son petit ego personnel.
C' est ce que J' appelle l' autorité abusive.

Quant à la problématique paternelle: je n' étais pas en recherche de sécurité, il ne pouvait l' apporter.
Nous n' étions pas en sécurité.
J' étais dans l' affirmation de moi par tous les moyens.

Askja: je me référe à l' expérience en anticipant!😁

Te remets-tu souvent en question pour savoir si ce  que tu as fais est bien ou pas ?

Emy a écrit:

Le seul petit problème c' est quand celui qui l' applique , l' applique pour son petit ego personnel.
C' est ce que J' appelle l' autorité abusive.

Que je te comprend !
Par contre je suis plus sévère que toi, ce n'est pas un petit mais un gros problème.

Emy a écrit:

Quant à la problématique paternelle: je n' étais pas en recherche de sécurité, il ne pouvait l' apporter.
Nous n' étions pas en sécurité.
J' étais dans l' affirmation de moi par tous les moyens.

Une insécurité à cause d'un manque.
Bien souvent quand on s'affirme par tous les moyens, c'est que l'on attend une reconnaissance des autres, et cette reconnaissance, et bien elle nous sécurise.

En gros apprendre a ce que l'on arrive a une reconnaissance sans avoir besoin des autres, évidemment les mots sont plus facile que d'arriver a le faire sois même.
J'aime penser que rien n'est impossible, même si ce n'est pas forcement vrai, au moins cela aide

Askja a écrit:

Te remets-tu souvent en question pour savoir si ce  que tu as fais est bien ou pas ?

Oui, c' est une caractéristique prédominante chez moi.