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 Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes

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Titiwilly
Agneau de Dieu
Titiwilly

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Message(#) Sujet: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeMer 29 Juin 2016, 00:31

Partie IV – Quelle est la vraie religion ?


L'extraordinaire diversité des croyances et des cultes est un des faits intrigants de l'Histoire de l'humanité. Par « prudence », par respect, on préférerait se dire qu'il faut s'efforcer d'accepter toutes ces croyances et tous ces cultes, de les faire cohabiter ou encore si possible de les faire s'entendre fraternellement, en respectant ces diversités et ces divergences comme un trésor culturel.


Lorsqu'en tant que catholiques traditionnels nous expliquons aux autres que nous ne reconnaissons qu'un seul culte et qu'une seule religion, qu'il n'y a pas de salut hors de l’Église, que nous considérons les autres religions comme fausses et trompeuses, nous nous heurtons bien souvent à des réactions hostiles, ou alors à une incompréhension totale : la plupart des gens ont cette opinion consensuelle qui consiste à dire que l'on a un droit absolu de suivre ses propres croyances et son propre mode de vie, du moment que nous respectons celui des autres. En définitive, ils seraient très contents si nous nous contentions d'être des catholiques à l'ancienne mais sans critiquer les autres religions, sans chercher à convertir qui que ce soit, en faisant nos petites affaires dans notre coin sans juger ce qui se passe à l'extérieur.


Et bien tâchons alors d'expliquer plus en détail pourquoi nous estimons que notre religion, elle seule, permets d'obtenir le salut éternel, pourquoi notre religion seule est révélée par Dieu, pourquoi elle est donc la seule vraie religion, et pourquoi il est urgent que tout le monde s'y convertisse. Il faut bien comprendre que ce n'est pas en vertu d'un quelconque préjugé culturel que nous rejetons les autres religions, mais par amour pour la vérité. Pour démontrer la vérité du catholicisme et la tromperie des autres opinions religieuses, nous nous appuierons tout d'abord sur ce qui a déjà été exposé jusqu'ici en termes de philosophie naturelle. Faisons un petit récapitulatif.


1- Il n'y a qu'une vérité, et cette vérité ne dépend pas de l'avis personnel de chacun : en effet, ce qui est ne dépends pas ni de nos perceptions, ni de nos opinions : le monde réel a une existence objective. Deux avis différents ne sont pas deux vérités, deux opinions ne peuvent pas être vraies en même temps si elles se contredisent.


2- Il est certain que Dieu existe. S'il n'existait pas, le monde n'aurait absolument aucun sens. Dieu a créé le monde, il nous a créés, et il n'a pas pu faire cela sans une certaine finalité. La philosophie naturelle ne nous permets pas de connaître cette finalité.


3- Il est logique que Dieu se soit manifesté aux hommes. En effet, l'homme est incapable de sonder le mystère de son existence et de l'existence du monde uniquement à l'aide de ses propres forces intellectuelles. Si Dieu existe, il est parfaitement logique, voire même nécessaire, qu'il se soit manifesté aux hommes pour leurs expliquer qui il est, qu'est-ce qu'il attend d'eux, quel est le sens de leur existence, quelle est leur destinée après la mort.


4- L'homme est doué d'une âme spirituelle et immortelle. Radicalement différent du reste des créatures animales, l'homme seul est capable d'activités à caractère immatériel et spirituel. Son âme est appelée à continuer ses activités propres après sa séparation du corps. Mais encore une fois, la philosophie naturelle ne nous permets pas de comprendre ce qui se passera après la mort, seul Dieu pourrait nous l'expliquer.


5- Dieu existe, et l'homme a une âme. Cela signifie qu'en toute justice, l'homme doit au moins s'en tenir à la religion naturelle. Dieu nous a créés, il nous a donné une âme et a fait de nous les rois de la création. En cela, nous lui devons une humble et sincère reconnaissance : sans lui, nous n'existerions pas, rien n'existerait. La moindre des choses pour les créatures que nous sommes est de rendre un culte à cette entité supérieure, créatrice et ordinatrice du monde, à qui nous devons la vie. Le fait religieux est consubstantiel à la nature humaine : il n'existe pas de civilisation sans religion, car cette idée de vénération et de reconnaissance envers une entité supérieure est tout ce qu'il y a de plus naturel à l'homme. Un homme qui refuse obstinément de s'adonner à toute forme de pratique religieuse, sous le prétexte que cela ne lui convient pas, est un homme ingrat et immoral. Nous disons bien des brigands et des criminels qu'ils sont « sans foi ni loi ».


6- Mais si Dieu s'est vraiment manifesté à nous, il ne suffit plus de suivre la religion naturelle. Suffit-il de se choisir une religion « au hasard », en se disant que cela nous permets au moins de pratiquer une certaine reconnaissance envers Dieu ? S'il nous a révélé quelque vérité qui nous était auparavant inaccessible, la moindre des choses est de lui obéir : si nous suivons telle religion alors que Dieu nous commande explicitement d'en suivre une autre, quand bien même nous estimerions nous acquitter ainsi de nos devoirs envers notre Créateur, cela serait une vaine désobéissance : ce qui compte, ce n'est pas ce que nous pensons sur ce que doit être la religion et le culte, mais c'est ce que Lui pense et veut que nous fassions qui importe réellement. Est-ce aux enfants de décider eux-même comment se déroulera leur éducation ? Non, les parents imposent des règles, et les enfants sont commandés de suivre, même s'ils ne comprennent pas immédiatement, ils finiront par comprendre un jour et seront reconnaissant envers leurs parents de les avoir bien éduqué. Soyons de sages petits enfants pour notre Père éternel, ne soyons pas des enfants capricieux et ingrats, car cela serait être opiniâtre en son mal.


7- Mais cependant, comment savoir quelle religion viens vraiment de Dieu ? En effet, c'est là toute la question. Savoir quelle est la vraie religion revient à se demander quelle est la religion qui a vraiment une origine divine, qui exprime vraiment la volonté de Dieu. Nous remarquons qu'il existe de multiples religions qui se contredisent entre elles : elles ne peuvent pas toutes avoir raison en même temps, puisqu'il n'y a pas plusieurs vérités.


Il nous faut donc étudier les différentes religions, étudier l'Histoire de l'humanité, pour voir si cette Histoire ne porterait pas à tout hasard le témoignage d'une Révélation divine. Toutes les religions ne sont-elles que des mythes, des contes issus de l'imagination fiévreuse de nos ancêtres ? Ou alors, toutes les religions sont-elles égales, sont-elles toutes liées entre elles  ? Nous allons dans une première section étudier assez succinctement les différentes doctrines religieuses non-chrétiennes, en nous intéressant : 1- à leur fondateur et ses titres, pour savoir s'il est vraiment envoyé de Dieu (caractères extrinsèques), 2- à la qualité et la cohérence de leur doctrine (caractères intrinsèques).


Dans les aspects extrinsèques des doctrines religieuses, il nous faudrait aussi parler de l'Histoire des civilisations auxquelles elles ont donné naissance (car il n'y a pas de civilisation sans religion, comme nous le disions), mais cela risquerait de rendre notre exposé incroyablement fastidieux, contentons nous de cela pour l'instant. En appliquant aux diverses religions ces « tests de divinité » (pour savoir si leur origine est vraiment divine, et s'il nous faut donc suivre ces religions ou non), nous démontreront ensuite la valeur du témoignage de la Révélation chrétienne, et les caractères singulièrement uniques de son fondateur et de sa doctrine, réellement divins.



1. Les principales religions non-chrétiennes


Mettons-nous désormais en quête de la vraie religion. Nous disons « principales », car il serait impossible d'étudier une à une les centaines de milliers de sectes qui existent par delà le monde : nous allons regrouper dans de grands ensembles génériques ces différentes religions, sans discuter forcément des divergences internes et des particularités de chaque groupement minoritaire. En effet, il nous suffit de remonter à la racine de ces différentes sectes pour déterminer si leur origine est bien divine ou non. Quant aux diverses sectes se réclamant du christianisme, bien que n'étant pas en accord avec l’Église catholique, elles feront l'objet d'une section spécifique dans notre développement. Voici les religions ou groupes religieux dont nous allons discuter dans cette section :


A- Le paganisme et ses multiples déclinaisons (animisme, polythéisme)

B- Le mazdéisme et les religions iraniennes (zoroastrisme)

C- Les religions chinoises (confucianisme, taoïsme)

D- Les religions indiennes (bouddhisme, hindouisme)

E- Le judaïsme moderne

F- L'islam




A- Le paganisme et ses multiples déclinaisons


Sous le terme de paganisme, nous regroupons toutes les religions qui vouent un culte à plusieurs entités invisibles, des esprits ou des dieux, ce qui inclus pelle-mêle le chamanisme, les cultes animistes, le totémisme des peuplades amérindiennes et africaines, la religion des anciens Babyloniens, le shinto japonais, le polythéisme gréco-romain, ainsi que l'hindouisme dans une certaine mesure (cette dernière religion mérite toutefois qu'on lui dédie une sous-partie spécifique), et toute autre croyance analogue. A l'exception notable des Hébreux, la plupart des peuplades de l'Antiquité pratiquaient une religion polythéiste.



1. D'où viens le paganisme ?


Comme nous le disions à propos du polythéisme dans les parties précédentes, ces religions païennes n'ont pas de doctrine structurée, et sont encore moins susceptibles d'avoir un fondateur identifiable. A défaut de pouvoir nous demander qui est le fondateur du paganisme, nous pouvons toutefois nous demander de quoi il tire son origine. Ces cultes et ces croyances sont tellement anciennes qu'il est impossible de savoir avec précision comment elles se sont formées.



Nous pouvons néanmoins proposer quelques pistes :


1- Selon l'opinion de plusieurs philosophes de l'antiquité, ainsi que des anthropologues ou historiens rationalistes, le paganisme et ses mythes sont purement légendaires, comme un ensemble de contes dont l'ancienneté aurait peu à peu donné une certaine autorité. En outre, dans certaines religions comme le paganisme gréco-romain, la frontière entre le monde des dieux et le monde des hommes est si mince qu'elle laisse penser qu'en fait, les dieux ne sont que des héros humains divinisés par la légende.


2- Aux dires de Plotin, philosophe néoplatonicien du IIIe siècle, les mythes païens sont en fait des symboles qui contiennent un message à portée philosophie et morale, message plus ou moins facile d'accès, qui appelle les hommes à pratiquer la vertu et à fuir le mal. Les dieux en eux-même peuvent d'ailleurs êtres d'avantage considérés comme des allégories, plutôt que des êtres réels, comme le montrent les usages que l'on fait du paganisme grec dans l'art et la littérature.


3- Pour les historiens de l'école traditionaliste, le paganisme est une dégénérescence de la « tradition primitive », du fond commun de la Révélation originelle, qui n'aurait été conservée intacte que par les Hébreux durant l'antiquité. Cela permets d'expliquer les concordances entre certains éléments des religions païennes et le monothéisme hébraïque, nous retrouvons par exemple une histoire d'Adam et Eve chez les Sumériens. L'opinion inverse consiste à prétendre que le monothéisme hébraïque a des origines païennes : pourtant, si l'on prend bien en compte le fait que Dieu existe, il est logique de se dire que les hommes ont peu à peu oublié de lui rendre un culte pour préférer adorer des idoles, plutôt que d'imaginer qu'ils aient peu à peu découvert que Dieu existait et aient décidé de lui rendre un culte en créant cette religion monothéiste « ex nihilo ».


4- Selon d'autres historiens des religions, comme Max Müller, les mythes ont leur origine dans le langage : des mots désignant des phénomènes ou des concepts deviennent peu à peu des dieux dans l'imaginaire collectif. On trouve en effet dans les racines étymologiques des noms de dieux des radicaux désignant des phénomènes naturels, des choses concrètes, ou éventuellement des idées. Pour ce qui est des religions animiste, ce phénomène de divinisation de la nature est d'autant plus caractérisé : les forces de la nature deviennent des entités pensantes, à qui l'on rend une sorte de culte. Il est donc possible que le paganisme ne soit qu'une extrapolation du langage et des choses qu'il désigne, comme le soleil, le vent, la mer, le froid …


Nous pouvons résumer en disant que le paganisme s'explique en ses origines par un mélange entre ces quatre phénomènes que nous venons de lister ; le paganisme tire son origine  : 1- d'un amalgame de traditions légendaires, 2- de symboles et d'allégories personnifiées, 3- d'une déformation et d'une dégénérescence de la religion originelle, 4- d'une extrapolation du langage à partir de phénomènes naturels ou d'idées. Rien de divin dans tout cela … au contraire, c'est très humain. Prétendre qu'une doctrine de l'envergure de celle du christianisme ou d'une autre religion structurée est assimilable à ces cultes païens légendaires et fantaisistes, c'est faire preuve de mauvaise foi et d'ignorance, cela serait comme mettre sur un même plan le dessin d'un enfant et le tableau d'un grand maître de la peinture italienne, en disant « tout ça c'est la même chose, c'est de l'art, ça ne sers à rien ! », sans voir que le dessin d'enfant et maladroit et ridicule, tandis que le travail du maître-peintre est plein d'application et de majesté.



2. Quelle valeur faut-il accorder à ces doctrines païennes ?


Que penser de la « doctrine » du paganisme, si tant est que l'on puisse utiliser un tel terme ? Ces mythes et ces légendes dans lesquelles sont consignés les enseignements des religions païennes sont un ensemble de fables plus ou moins ridicules et improbables, plutôt propres à amuser qu'à faire réfléchir sur le sens de la destinée humaine, des mythes bizarres qui insultent la raison humaine la plus élémentaire en mettant en scène des dieux aux mœurs déréglées et incohérentes. Ces dieux plein de vices ne donnent pas vraiment envie qu'on les vénère, si ce n'est pas crainte de leurs châtiments.


Le paganisme n'a aucune valeur doctrinale, pas plus qu'il n'a de valeur morale, dans la mesure où il ne prétend même pas expliquer la vérité, et ne propose pas aux hommes une vie foncièrement vertueuse. Les païens justifient leurs croyances par leur caractère ancestral, sans se préoccuper un instant de savoir si leur religion est objective ou non, sans se préoccuper du principe de causalité et du principe de non-contradiction, en absorbant volontiers des éléments de cultes étrangers aux leurs et en épousant des dogmes contradictoires à l'occasion.


Si donc la vérité vous intéresse, si vous cherchez quelle est la bonne religion à suivre, il va sans dire que vous vous détournerez assez facilement du paganisme, qui n'est bon qu'à contenter les âmes éprises de fantaisie et d'amour pour l'absurdité, d'amour pour le faux.


Mais malgré son absence d'origine divine et l'absurdité de sa doctrine, il nous faut reconnaître toutefois ses quelques mérites. Le paganisme a l'avantage d'entretenir chez l'homme le sentiment religieux, c'est à dire de le porter à cette activité naturelle qui consiste à rendre un culte à une entité supérieure et invisible, de le tourner à réfléchir aux choses spirituelles et à ne pas vivre uniquement dans le flot immédiat des perceptions sensibles, à ne pas se préoccuper uniquement de la matière. En pensant à certaines formes de jugement et de châtiments d'origine surnaturelle, le païen peut contenir certains élans mauvais de sa nature et s'exercer à une certaine forme d'humilité face à l'immensité de l'univers et des forces qui l'ont créé.


Nous disons donc qu'il est préférable d'être un païen que d'être un matérialiste athée qui se considère comme son propre dieu, qui n'a pas d'autres horizons que le bout de son nez et pas d'autre perspective que cette vie sensible digne d'un simple animal. Nous disons aussi qu'un païen qui n'a jamais entendu parler du christianisme peut trouver la grâce de Dieu et aller au Paradis, s'il vit toujours selon la loi naturelle gravée dans son cœur, et selon la religion naturelle que le paganisme lui permettra de pratiquer. Mais écartons définitivement le paganisme de notre quête de la vérité en matière religieuse.




B- Le zoroastrisme et les religions iraniennes


Nous désignons par zoroastrisme la doctrine attribuée au personnage de Zoroastre (parfois orthographié Zarathoustra), mais nous parlerons aussi plus généralement de ces « religions iraniennes » qui ont en commun une certaine cosmologie, des références philosophiques et culturelles. Il est parfois fait une distinction entre le mazdéisme (culte d'Ahura Mazda, ou Ormazd, le Dieu primordial) et le zoroastrisme, le second étant supposé être une réforme du premier, mais l'état actuel de nos connaissances historiques sur le sujet ne nous permettent pas de distinguer clairement l'un de l'autre.


Assurément, le zoroastrisme est une religion de plus grande valeur que le paganisme, elle comporte des aspects bons et vertueux, une morale élevée. Le coran considère les zoroastriens comme des « gens du livre », aux côtés des juifs et des chrétiens, à distinguer des idolâtres. Bien qu'elle ne soit aujourd'hui pratiquée que par un nombre infime de personnes, en particulier par la communauté des Parsis (des Perses réfugiés en Inde suite à la conquête musulmane, qui continuent à occuper aujourd'hui une certaine place dans la société indienne), elle a eu pendant l'antiquité une influence assez considérable : le zoroastrisme en tant que tel était la religion officielle de l'empire perse, et les enseignements philosophiques et théologiques de ces religions iraniennes ont donné naissance à diverses sectes qui ont une influence jusque dans les plus hautes sphères de l'empire romain : les sociétés initiatiques du culte de Mithra, et le manichéisme, qui laissèrent des traces visibles dans les mentalités européennes (il semble, selon toute vraisemblance, que les hérésies médiévales des pauliciens, des bogomiles et des albigeois soient fortement teintées d'enseignements manichéens).


Enfin le zoroastrisme nous a laissé des traces à travers des mots comme mage, magie :  « mage » est à l'origine un terme qui désigne simplement les prêtres de la religion de Zoroastre. Leurs pratiques étranges et teintées de superstitions leur ont valu d'être considérés par les Grecs comme des sorciers par excellence, et à l'époque hellénistique beaucoup de traités d'alchimie ou d'autres disciplines à caractère magique ou ésotérique étaient signés du nom de Zoroastre ou se réclamaient de ses disciples, pour leur donner un caractère plus impressionnant et plus mystérieux.



1. Qui est Zoroastre ?


Zoroastre fait partie de ces personnages semi-légendaires dont l'existence historique peut être considérée comme douteuse. Tout ce que nous savons de lui ou presque provient de l'Avesta, la compilation des livres sacrés des religions iraniennes. Quand d'autres sources en parlent, c'est pour faire de lui un personnage symbolique, ou un sage oriental quelconque. La légende dit qu'il fut protégé par le père de Darius Ier, à l'époque où les Perses n'avaient pas encore formé leur empire, tandis que les personnages puissants du monde iranien le persécutaient, ce qui nous fait considérer que Zoroastre a vécu au VIe siècle avant notre ère.


Il est à noter que le zoroastrisme n'est devenu religion officielle qu'avec la création de l'empire perse par Darius ; peut-être que Zoroastre n'est qu'une invention de l'entourage de Darius visant à légitimer ce culte officiel impérial. En tout cas, le fond spirituel et philosophique des religions iraniennes existe déjà avant cette époque, il est certain que les doctrines exprimées dans l'Avesta étaient déjà connues et pratiquées en Iran, en Bactriane et en Sogdiane avant l'époque de Darius.


Si l'on s'en tiens au récit de l'Avesta, Zoroastre est un homme qui vécut dans le nord est de l'Iran (région de Téhéran), et qui aurait commencé sa vie comme prêtre du mazdéisme. Révolté par la bassesse des mœurs de son époque, notamment des abus commis au nom de la religion, des pratiques idolâtres sanglantes, des cultes démoniaques (on rendait à l'époque des cultes aux Dêvas, « mauvais génies », ce qui correspond à des démons dans un langage abrahamique) il décide de se retirer du monde pour méditer dans la solitude. Dans sa retraite, il reçoit des visions du Dieu primordial, Ahura Mazda, qui le charge d'une mission prophétique.


Alors commence la prêche de Zoroastre : il insiste sur le culte du Dieu unique et suprême, en reléguant les autres divinités à des rangs inférieurs et subalternes. Il prêche la venue du royaume des Cieux et la résurrection des morts. Il exhorte à la lutte contre le mal à la pratique de la vertu, à la coopération avec le Dieu créateur et ordinateur du monde. Il condamne le relâchement des mœurs, notamment en matière de boissons alcoolisées, et combat les sacrifices d'animaux en maintenant que ceux-ci ont une âme. Il s'attire alors les foudres de la classe sacerdotale et de la classe guerrière, qui voient d'un mauvais œil son esprit réformateur, et trouve alors un protecteur en la personne d'Hystaspès, chef du peuple des Perses, père de Darius Ier.


Voilà ce que disent les légendes persanes. Comment savoir si Zoroastre est vraiment un envoyé de Dieu, sensé révéler aux hommes une partie des desseins inaccessibles de leur Créateur ? Car en effet, il ne suffit pas qu'un homme prétende être envoyé de Dieu pour que cela soit vrai … il faut trouver des preuves qui puissent confirmer le caractère divin de sa doctrine. Or, en l'état actuel des choses, il n'y aucune preuve permettant d'affirmer la divinité de la prêche de Zoroastre, un personnage dont l'historicité se perd dans les limbes brumeuses de l'antiquité, un personnage que l'humanité a presque entièrement oublié, et dont la doctrine est devenue une sorte d'artefact historique, une curiosité d'orientaliste. Difficile d'imaginer que Dieu aie pu choisir cet homme pour en faire l'instrument de sa volonté, en ne confirmant pas sa doctrine par d'autres « preuves » que des récits légendaires épars consignés dans un livre qui n'a pas été diffusé plus loin que les limites de l'empire perse.



2. La doctrine du zoroastrisme et le problème du dualisme.


Nous avons déjà pu parler des bons côtés de la doctrine de Zoroastre : il prêche une morale pure et élevée, propose le respect des femmes et des enfants ainsi que l'amour de la paix, dénonce l'idolâtrie et incite les hommes à se tourner vers le Dieu unique. Mais le culte n'est pas à la hauteur de la morale prêchée : entaché de pratiques superstitieuses, le zoroastrisme fut décrit par les étrangers comme un culte magique et difficile à distinguer de l'idolâtrie (d'où le terme de « magie » qui provient des pratiques sacerdotales zoroastriennes), du fait notamment du rapport très étrange qu'entretiennent leurs prêtres avec le feu. Pour leurs voisins monothéistes, les zoroastriens sont des adorateurs du feu plutôt que des adorateurs du Dieu unique.


Mais passons sur les cultes étranges de cette religion. Le principal problème est d'ordre métaphysique : l'erreur fondamentale du mazdéisme et des autres religions iraniennes, c'est le dualisme. Il serait hâtif de qualifier le zoroastrisme de religion monothéiste : les interprétations divergent, tantôt il s'avère qu'Ahura Mazda est bien le Dieu unique de la philosophie réaliste et des religions abrahamiques, tantôt il s'avère qu'il n'est que l'« Esprit Bon » opposé à l'« Esprit mauvais », tous deux étant incréés et coéternels. Les connaisseurs du mazdéisme n'arrivent pas à s'accorder pour savoir si Ahura Mazda est le Dieu primordial d'où découlent ensuite les deux esprits antagonistes (« Spenta Mainyu », l'Esprit saint, contre « Angra Mainyu » ou « Ahriman », l'Esprit mauvais -  ces deux esprits sont en lutte perpétuelle et acharnée, chacun ayant une armée et des auxiliaires dans le combat), ou si Ahriman est incréé au même titre qu'Ahura Mazda.


Qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre solution, il y a grave contradiction : dans le premier cas, Ahura Mazda est bien le Dieu unique créateur de l'univers, mais qui aurait décidé délibérément de créer quelque chose de mauvais, ce qui n'est pas envisageable si l'on admets bien que Dieu est l'être de toute perfection, qui ne peut ni faire ni même vouloir quelque chose de mauvais, il ne peut vouloir son propre mal. Dans le christianisme, le mal n'est pas une substance, mais il a une existence négative : il se définit comme l'absence de bien, ou le refus du bien. Satan, le prince des forces du mal, est un ange déchu, ce qui signifie qu'il était substantiellement bon au moment de sa création, mais que du fait de sa liberté il a pu choisir de s'opposer au bien et mériter son châtiment. Dans le christianisme encore, Dieu permets le mal dans la mesure où il respecte la liberté de ses créatures, qu'il a voulu créer libres pour qu'elles puissent l'aimer, et dans la mesure où ce mal permets d'amener un plus grand bien (le juste est mis à l'épreuve par le démon, et acquiert des mérites en luttant pour la vertu, par exemple). Satan n'est qu'une créature, qui ne peut accomplir ses œuvres que dans la mesure où Dieu le permets, car il a une domination entière sur lui. Une telle vision des choses est plus cohérente, plus en accord avec les principes de la raison. Enfin, nous n'avons aucune raison d'accorder plus de valeur à cette doctrine dualiste, dans la mesure ou rien de tangible n'indique qu'elle soit d'origine divine.


Quand à la deuxième solution, celle qui veut qu'Ahura Mazda et Ahriman soient deux éternels, deux incréés, elle s'oppose plus directement et plus violemment à la raison naturelle. Suivant le principe de causalité, il y a au commencement de toute chose une cause première, un Créateur incréé, qui ne peut être qu'une entité simple et unique : on ne peut pas envisager deux causes premières, deux incréés, car aucune explication raisonnable ne pourrait justifier une telle distinction. La première solution qui fait d'Ahura Mazda le Dieu primordial est donc plus logique, malgré cette incompréhensible et contradictoire création de l'Esprit mauvais. Le mal n'est que l'absence de bien, comme l’imperfection n'est que l'éloignement de ce qui est la perfection même ; on ne comprends donc pas en quoi le mal devrait avoir une existence substantielle. Peut-être que le dualisme zoroastrien est une déformation, une mauvaise interprétation des dogmes de la religion des Hébreux sur Dieu et Satan : c'est ce que nous croyons volontiers. Les ressemblances entre le zoroastrisme et certains éléments du judaïsme antique laissent penser à une influence réciproque.



3. Le mazdéisme et le culte de Mithra : leurs rapports avec les religions monothéistes


Certains historiens des religions, acquis aux idées rationalistes et antichrétiennes, ont un plaisir particulier à proclamer avec arrogance et avec mépris que le judaïsme antique n'est qu'une déformation grossière du zoroastrisme, cette dernière doctrine étant en fait la première véritable religion monothéiste que les Hébreux se seraient contentés de copier. Une telle opinion n'a rien de raisonnable ; les sources historiques abondent pour prouver que la foi des Hébreux était très ancienne, que leur opposition aux peuples païens a toujours été farouche, et leurs convictions si profondément enracinées que l'on imagine mal que leur religion puisse être une copie d'une doctrine qui n'a pas d'existence définie avant le VIe siècle av. J-C. A l'inverse, les peuples Aryens (indo-européens) tels que les Perses ont une tendance notable au syncrétisme religieux et à l’absorption de différents cultes. On peut envisager le mazdéisme comme un mélange entre la religion polythéiste indo-européenne (en effet, le mazdéisme continue d'admettre plusieurs dieux subalternes, autour du Dieu primordial), et la religion révélée des Hébreux, à laquelle il reprend notamment l'idée de l'avènement du royaume des Cieux et de la venue du Messie, une idée qui est incontestablement d'origine judaïque.


Enfin, ces mêmes historiens se plaisent à dire que le culte de Mithra, dérivé du mazdéisme (Mithra étant une de ces divinités secondaires reconnues par les Perses), et répandu assez largement dans certaines classes de l'empire romain, est un ancêtre direct du christianisme, en pointant du doigt certaines concordances dans le culte, la liturgie et la morale. Cette affirmation d'une influence du culte de Mithra sur le christianisme est purement gratuite et injustifiée : en effet, c'est exactement l'inverse qu'il nous faut penser, à savoir que le mithriacisme est un plagiat syncrétique du christianisme. La connaissance que nous avons du mithriacisme ne nous permets absolument pas d'affirmer que ces éléments de similarité avec la doctrine du Christ soient postérieures à l'existence du christianisme. Au contraire : les apologistes chrétiens des premiers siècles, dont notamment saint Justin de Naplouse (dont nous avions déjà parlé, un philosophe converti du IIe siècle, qui écrit dans les années 150 après J.-C.), dénoncent la parodie et le plagiat du christianisme fait par les adorateurs de Mithra. En cette époque, jamais personne, ni même les pires ennemis du christianisme, n'auraient alors songé à prétendre que cette secte insignifiante soit à l'origine des croyances et des rites chrétiens.




C- Les religions chinoises


La Chine et ses dépendances forment une civilisation complexe, riche d'une histoire et d'une culture singulière. Son paysage religieux est assez flou et sujet à de nombreux syncrétismes, mais néanmoins dominé par trois grands ensembles religieux : le bouddhisme (originaire de l'Inde, dont nous parlerons donc dans la sous-section suivante), le confucianisme et le taoïsme. Ces deux dernières écoles se sont souvent opposées, elles professent en effet des doctrines très différentes.



1. Le taoïsme : son fondateur et sa doctrine


Le taoïsme suscite en Europe une sorte d'engouement nouveau, aux côtés d'autres religions asiatiques aux dogmes plus souples et à la morale moins « autoritaire » que celle du christianisme, pourtant il ne s'agit guère d'autre chose qu'une déclinaison supplémentaire du paganisme, jouissant peut-être d'un crédit littéraire et philosophique plus étoffé, avec une doctrine plus ou moins panthéiste et des méthodes de méditation analogues à celles des bouddhistes. On attribue cette religion à Lao-Tseu, un philosophe contemporain et adversaire de Confucius. De Lao-Tseu, on ne sait en fait quasiment rien, on doute même sérieusement de son existence.


Peut-être même est-il une invention des disciples de Confucius, qui ont voulu regrouper les vieilles superstitions de la Chine de l'époque sous un seul et même nom pour faciliter l'opposition. La doctrine du taoïsme est un amalgame de superstitions grossières, de sorcellerie et de magie, les enseignements philosophiques de Lao-Tseu semblent également s'être déformé au fil des siècles sous l'action de ses disciples. Le taoïsme n'a foncièrement pas plus de valeur que les autres cultes païens polythéistes, dont il se distingue bien peu en définitive.



2. Confucius : un administrateur et un moraliste


Le confucianisme et son fondateur nous intéresseront d'avantage que le taoïsme. Ses enseignements moraux et philosophiques sont plus élevés, et plus proches de la loi naturelle. Confucius naît au VIe siècle avant notre ère dans un des états chinois de l'époque de la dynastie Zhou (période dite « des printemps et des automnes »), dans l'actuelle province du Shandong (l'état de Lu). Homme droit et intelligent, issu d'une famille influente, Confucius se voit assez tôt confier des fonctions de gouvernement importantes par le roi de Lu. Cependant, il abandonne ses activités politiques pour se consacrer entièrement à sa vocation philosophique.


Il étudie les textes antiques de la Chine, et se consacre essentiellement à la philosophie morale, en cherchant la meilleure manière d'amener la vertu et la concorde sur le plan social, la meilleure manière de gouverner les peuples. Il parcourt les différentes principautés du monde chinois avant de se fixer dans le royaume de Lu en y ouvrant une école pour former des disciples. Les disciples qu'il formera auront par la suite une influence très considérable sur toute la civilisation chinoise, puisqu'ils formeront peu à peu la caste des lettrés, aussi appelés mandarins, qui seront pendant plus de 2000 ans les piliers de l'imposante administration impériale. Mais le confucianisme est loin d'avoir gardé tout son crédit et toute sa vivacité au fil des siècles : il s'effondrera sans bruit en même temps que l'empire chinois, comme si ce qui semblait être un roc inébranlable n'était en fait qu'un morceau de bois vermoulu.



3. Le confucianisme : une philosophie morale plutôt qu'une religion


Ce qui frappe dans le confucianisme, c'est la quasi absence de toute dimension surnaturelle. Le Chang-Ti (la « force céleste » ou « Seigneur du ciel », qui n'est pas un Dieu personnel tel que nous l'avons défini) et les Esprits supérieurs sont d'avantage des abstractions que des personnes réelles. Le seul élément proprement religieux de cette doctrine est le culte des ancêtres, qui est comme un prolongement de la piété filiale, un des piliers de la morale confucéenne : le ren, que l'on peut traduire par « sens de l'humain », est une notion qui régule tous les rapports entre les hommes selon leur place dans la hiérarchie sociale (les « Cinq relations » : père > fils ; roi > sujet ;  frère aîné > frère cadet ; mari > femme ; relations entre amis), en commandant le respect et la bienveillance. Dans un pays comme la Corée du sud, encore assez imprégné par les valeurs confucéennes, on retrouve ce respect pour la hiérarchie, pour la famille, pour la société en général, un grand sens de la politesse et un amour de l'ordre dans chaque aspect de la vie.


La morale confucéenne incite à la vertu, à l'érudition et à la sagesse. Elle témoigne d'un amour et d'un respect pour l'humanité en général, d'un amour pour l'ordre et l'harmonie, et d'un réel souci de justice. C'est une morale honnête qui ne manque pas d'élévation ; cependant, elle ne dépasse pas les limites d'une morale humaine, elle ne va pas plus loin que quelques principes de bon sens. La dimension spirituelle manque cruellement : le confucianisme n'est pas une doctrine propre à contenter l'instinct religieux de l'homme. Inutile de préciser qu'elle n'a aucune origine divine et qu'elle n'a jamais prétendue être révélée : Confucius se base uniquement sur la raison naturelle et sur les traditions ancestrales. La sécheresse et l'austérité du confucianisme, malgré sa pureté morale, expliquent l'engouement du peuple chinois pour les superstitions bouddhistes et taoïstes, plus propres à susciter de l'enthousiasme.



D- Les religions indiennes


Popularisées en Occident depuis le siècle dernier, les religions indiennes n'ont de cesse de croître en popularité à mesure que déclinent la vraie religion et la vraie philosophie. Mais beaucoup de ceux qui disent être « intéressés » par ces religions ne prennent pas vraiment le temps d'en étudier le fond historique et philosophique, en se contentant d'une version « light » qui leur permets par exemple de pratiquer la méditation ou le yoga, sans pour autant appliquer dans chaque aspect de leur vie les enseignements de ces religions, et sans se réclamer du nombre de leurs fidèles. On dit quelquefois à propos du bouddhisme « mais ce n'est pas une religion, c'est simplement une philosophie » : c'est là une manière bien superficielle d'envisager le bouddhisme … comme toutes les autres religions structurées, le bouddhisme est une doctrine qui vise à enseigner les grandes vérités de l'existence, et à proposer aux hommes une voie de vie adaptée à la fin à laquelle ils sont destinés. Cette religion, ou plutôt les multiples sectes qui la composent, comportent un clergé, une liturgie, des dogmes, des textes sacrés, etc … il ne faut pas croire que les pays asiatiques sont des havres de hippies libertaires altermondialistes.



1. L'Hindouisme, le védisme et le brahmanisme


Ce que nous appelons aujourd'hui l’hindouisme ne désigne pas tant une religion structurée, mais un ensemble de traditions et de croyances aux origines très anciennes formant le fond culturel commun de toutes les sectes concernées. La première « version » de l'hindouisme est le védisme, qui est une religion païenne et naturaliste (c'est à dire qu'elle divinise des phénomènes naturels – voir la partie sur le paganisme), que nous connaissons grâce aux « Védas » qui sont des épopées légendaires, et qui constituent le plus ancien témoignage écrit à propos de la religion des anciens indo-européens, raison pour laquelle les nazis et autres mouvements néo-fascistes ou néo-païens se sont tant intéressés aux Védas et à la culture indienne (La croix nazie est une svastika, symbole indien de croissance, de régénération et d'éternité).


Le brahmanisme est un développement ultérieur du védisme, structuré autour de cette fameuse caste de prêtres que l'on appelle les brahmanes, qui détiennent le monopole de l'interprétation des livres sacrés (les Védas). Sous l'influence des brahmanes commence à se développer cette religion panthéiste et idéaliste que nous connaissons, avec la doctrine de la transmigration des âmes (aussi appelée métempsychose), qui se superpose par dessus le vieux fond polythéiste du védisme. Le dieu Brahma est l'être unique, duquel procède le monde par émanation. Le but de la vie est de purifier son âme de toute souillure, au fil des réincarnations, pour enfin atteindre le Nirvana, ce qui semble plus ou moins signifier l’absorption complète en Brahma. Nous avions déjà parlé de l'absurdité de cette idée de la réincarnation des âmes dans la partie précédente, nous n'insisterons donc pas d'avantage.


Selon la doctrine des brahmanes, la vie est donc le mal suprême, le but est de mettre un terme au cycle des réincarnations en pratiquant un renoncement total, en souhaitant cesser d'exister. Cette doctrine conduit à la pratique d'un ascétisme extrême, à limite du ridicule ou de la folie, qui pousse certains brahmanes à jeûner au point d'en arriver à un aspect famélique et décharné, à vivre seuls dans des forêts pendant des années, ou en restant des jours entiers dans la même posture. Certains enseignements moraux peuvent être à peu près censés, pour ce qui concerne la lutte contre les passions et contre la concupiscence, mais l'aspect extrême et déséquilibré de ces pratiques font horreur à la saine raison. Inutile de creuser d'avantage la question de savoir si les Védas ont une origine divine ou non, les enseignements païens et panthéistes qui en émanent suffisent à comprendre que ce n'est pas le cas.


Les développements ultérieurs de la religion indienne auront pour effet d'altérer l'intégrité de la doctrine des brahmanes, pour la mélanger de plus en plus aux vieux cultes païens populaires, plus propres à contenter le cœur des hommes que cette doctrine d'un ascétisme répugnant. Il existe donc aujourd'hui de très nombreuses sectes aux enseignements parfois contradictoires, les uns préférant adorer plutôt tel dieu qu'un autre, le shivaïsme (pour Shiva) et le vishnouïsme (pour Vishnou) en sont des exemples, ainsi que les Thugs qui sont des adorateurs de Kali.


La secte de Vishnou a particulièrement intéressé les occidentaux pour ses concordances étonnantes avec le christianisme : il y a une trinité (Brahma – Vishnou – Shiva) et une incarnation (Vishnou s'incarne en Krishna, un héros à la naissance miraculeuse, adoré par des bergers à sa naissance, et victime ensuite de nombreuses persécutions). C'est encore du pain béni pour les adversaires du christianisme qui voudraient accuser cette religion d'être un plagiat de traditions postérieures : dommage que les légendes du vishnouïsme n'aient été rédigés que vers le XIIe ou le XIIIe siècle, tandis que nous avons des manuscrits du IIIe siècle pour les évangiles. En sachant que, tout comme les Iraniens, les Indiens s’embarrassent bien peu d'orthodoxie religieuse et absorbent volontiers des doctrines étrangères en les mélangeant à des traditions plus anciennes. Nous vous laissons le soin de discerner quelle religion est la plus susceptible d'avoir influencée l'autre …


Il n'y aucune trace d'influence divine dans l'hindouisme et ses multiples sectes. Les cultes de ces religions se signalent au contraire par des pratiques barbares, grossières et pleines de cruauté. Il y a comme une ambivalence, une tension entre l'ascétisme extrême des brahmanes, et la débauche non moins extrême des mœurs païennes, entre l'exaltation religieuse et la corruption morale. Le suicide des veuves sur le corps maris, condamnées à être brûlées vives, ou les sacrifices humains faits au nom de la déesse Kali sont parmi les pratiques les plus choquantes et les plus intolérables de ces cultes idolâtres, mais ne sont que les éléments visibles d'une pourriture morale plus profondément ancrée dans la culture des pays hindous.



2. Le personnage de Bouddha


Le bouddhisme est plus connu pour être une religion répandue au Tibet et dans les pays d'influence chinoise, comme la Corée, le Japon et le Vietnam, mais il s'agit bien d'une religion originaire d'Inde, puisant une partie de ses références dans les Védas et dans le polythéisme traditionnel indien. On attribue sa fondation à Siddharta Gautama, un ancien prince hindou plus connu sous le nom de Bouddha (« l'éveillé »), ayant vécu vers le VIe ou le Ve siècle avant J-C.


Notons tout d'abord que c'est seulement après le début de l'ère chrétienne, plus de 5 siècles après la mort du Bouddha, que l'on retrouve des documents relatant de sa vie et de ses œuvres, probablement truffés de légendes et de contes fictifs, ce qui fait de Bouddha un personnage à l'historicité douteuse et nous invite à relativiser l'antiquité de sa doctrine.


Ce jeune prince, donc, né dans une famille puissante, commence sa vie dans l’opulence et dans la facilité. Après s'être marié, il finit par quitter sa femme et sa famille pour se faire moine et œuvrer à son salut. Il se livre aux austérités extrêmes de la doctrine des brahmanes pendant plusieurs années. Un beau jour, tandis qu'il médite sous un figuier, il sens au fond de lui-même qu'il est « bouddha » (de la racine budh, « comprendre »), c'est à dire « celui qui a compris », l'éveillé ou l'éclairé : il pense avoir trouvé le secret pour ne plus renaître, la clé de l'arrêt du cycle des réincarnations et de l'accession au Nirvana. Il veut alors faire profiter l'humanité entière de sa doctrine et du bonheur qui est à la clé.


Avant de commencer sa prêche, il passe plusieurs semaines dans la solitude et se fait tourmenter par Mara (l'esprit tentateur), qui lui propose de le faire entrer immédiatement dans le Nirvana pour lui épargner les peines et les déceptions de la vie. Le Bouddha rejette la proposition, car il estime qu'il doit se dédier au salut de ses frères et à la propagation de la vérité. Ce parallélisme avec la tentation de Jésus-Christ dans le désert suscite encore les railleries de ceux qui veulent dénigrer le christianisme comme une religion qui a « tout pompé » à d'autres traditions antérieures : le problème, voyez-vous, c'est que les Évangiles sont des documents bien antérieurs à la rédaction définitive des textes bouddhiques, ce qui encore une fois rend vaine toute tentative de prouver que le christianisme est une collection de mythes anciens. Pour ce qui est du reste de l'histoire du Bouddha et du récit de sa vie d'enseignant et de prédicateur, elle est mêlée à des mythes étranges et invraisemblables, qui laissent les historiens sceptiques sur la question de l'existence historique de Bouddha.



3. Le bouddhisme et sa doctrine


Quant au problème de l'existence de Dieu, le bouddhisme oscille entre le panthéisme (dans la continuité de la tradition brahmanique) et l'agnosticisme (en disant que la question de l'existence de Dieu est un problème insoluble et sans importance). Le bouddhisme partage également avec le brahmanisme la croyance en la réincarnation des âmes et au Nirvana. Il existe dans ces doctrines une certaine idée du jugement de l'âme après la mort, qui subit une certaine purgation (dans un lieu qui serait l'équivalent de l'enfer) avant de se réincarner dans un autre corps et de continuer son cycle de vie. Seuls les ascètes qui auront véritablement atteint l'éveil, qui seront à leur tour devenus des « bouddhas », sont libérés du cycle des réincarnations et entrent dans la béatitude du Nirvana, ce fameux Nirvana dont Bouddha lui-même ne sait pas précisément de quoi il s'agit, sinon qu'il consiste en l'arrêt de l'existence individuelle et se rapproche d'une sorte de néant.


La morale bouddhiste est assez semblable à celle du brahmanisme, avec quelques éléments de charité et de bienveillance supplémentaires. Elle prône le renoncement et la mortification. Les ordres monastiques bouddhistes ont parfois quelques pratiques semblables à celles des moines chrétiens, comme la méditation, la confession des fautes, la direction spirituelle, la pauvreté et la chasteté, mais cette similitude de moyens s'emploie à des fins forts différentes : le moine bouddhiste cherche simplement à mourir, à arrêter de désirer, à arrêter d'exister ; le moine chrétien cherche à se débarrasser des affections superflues pour se concentrer sur Dieu, pour jouir plus sûrement de sa présence et de son intimité, et enfin pour trouver en Dieu au terme de son existence terrestre la vie pleine et entière, l'amour et le bonheur éternel.


Quand à son culte et à sa liturgie, le bouddhisme se distingue bien peu du paganisme et de l'idolâtrie, vénère des entités que l'on peut considérer comme des dieux ou des esprits, attribue un caractère magique à certaines formules et à certains objets, etc … ce qui en fait quasiment une religion polythéiste.


Inutile d'insister d'avantage pour prouver que le bouddhisme n'est pas d'origine divine : Bouddha n'a jamais parlé de Dieu, n'a jamais prétendu être son envoyé. Sa doctrine a toutefois une valeur morale incontestable  : le renoncement au monde, la chasteté et la charité fraternelle sont des valeurs saines, des enseignements qui ont sans doute permis d'élever le niveau moral de certains pays auparavant vautrés dans le paganisme le plus dégradé. Mais la doctrine métaphysique est loin d'être à la hauteur de cet enseignement moral, du fait de ses nombreuses absurdités et incohérences. Au fil des siècles, la morale bouddhique s'est considérablement dégradée en de nombreux endroits, faisant des temples et des ordres monastiques des repères d'idolâtres et d'indifférents, les moines devenant oisifs à force d'être interdits de tout travail (tandis que la plupart des moines chrétiens sont commandés de travailler, précisément pour qu'ils ne se ramollissent pas, pour qu'ils peinent et pour qu'il puissent savoir se rendre utiles).
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeMer 29 Juin 2016, 00:32

E- Le judaïsme moderne


Nous passerons rapidement sur la question du judaïsme. Les preuves de sa fausseté seront d'autant plus évidentes lorsque nous aurons l'occasion de développer les preuves de la divinité du christianisme. Le judaïsme antique était une « religion préparatoire » : parmi ses dogmes principaux était celui de la venue du Messie, le « Sauveur » promis par Dieu aux hommes déchus depuis le péché originel, qui rachèterait l'homme de ses fautes et leur ouvrirait de nouveau les portes du Ciel, en instaurant une Nouvelle Alliance entre Dieu et l'homme, qui transformera la religion particulariste et nationale des Juifs en une religion universelle. Tout ceci était annoncé très explicitement dans les nombreuses prophéties que le peuple hébreu se chargeait de conserver scrupuleusement.


Or, il se trouve que cette espérance s'est réalisé dans le Christ : au long de sa vie publique, il confirmera bon nombre des prophéties hébraïques, les évangiles regorgent de citations de l'Ancien Testament mises en parallèle avec la vie du Christ, pour montrer qu'il est bien l'envoyé de Dieu promis aux hommes (il est même plus qu'un simple envoyé ; nous aurons l'occasion d'en discuter plus tard). Le judaïsme moderne se base sur le refus du Christ, malgré les signes évidents du caractère divin de sa mission, et sur l'idée que le Messie n'est pas encore venu, ou encore qu'il est déjà venu mais qu'il est resté caché à cause des péchés du peuple Juif.


De son vivant, le Christ s'est montré très vindicatif à l'encontre du clergé juif de son époque, miné tantôt par l'hérésie des sadducéens (dérive "libérale" et naturaliste de la religion juive, qui prétend notamment que l'âme n'est pas immortelle) et par les vices des pharisiens (spécialistes de la Loi hébraïque qui faisaient résider la sainteté dans les pratiques extérieures et le respect des rituels, et se montraient par ailleurs plein d'hypocrisie, de haine et d'orgueil). Ce clergé corrompu incarnait la dégénérescence des enseignements originels des prophètes et des patriarches, de ces lois qui commandaient l'amour de Dieu et l'amour du prochain (cf. les 10 commandements), le détachement des choses matérielles et l'attachement à l'ordre surnaturel, tandis qu'eux restaient englués dans une vision terrestre et naturaliste de la religion, et attendaient un Messie temporel qui leur apporterait le triomphe militaire sur les autres nations voisines.


Le judaïsme moderne est l'héritier des tares de ces Juifs récalcitrants à l'ordre surnaturel, de ce clergé qui a commandé l'exécution du Christ en le traitant de blasphémateur, alors même qu'il faisait des miracles sous leurs yeux et que tout le peuple commençait à comprendre qu'il était bien le Messie promis. Les juifs qui ont reconnu le Christ sont devenus les premiers chrétiens, ils sont les premiers piliers de l’Église et ce sont eux qui ont apporté l’Évangile aux autres nations, ainsi qu'il était convenu de le faire une fois que serait établi le Nouveau Testament (nouvelle alliance) entre Dieu et les hommes. Ceux qui ont refusé le Christ sont devenus, dès les premiers siècles de l’Église, les ennemis les plus acharnés des chrétiens, toujours prêt à intenter des persécution contre eux, à diffuser toutes sortes de calomnies à leur égard et à les tuer de leurs propres mains dès que cela était possible. Cette haine n'a jamais vraiment cessé, d'aucuns diraient que l'arrogance des juifs et leur mépris à l'égard des autres nations est d'autant plus visible aujourd'hui, alors qu'ils ont réussi à devenir très puissants.


Quoi qu'il en soit, cette religion belliqueuse, tribaliste et ultra-minoritaire n'est pas d'origine divine, elle est une dégénérescence et un fourvoiement des enseignements des patriarches et des prophètes, que ces pauvres Juifs ne semblent même plus comprendre, embrigadés qu'ils sont par des enseignements rabbiniques obsolètes et pernicieux. Certains toutefois, découvrant malgré les enseignements haineux de leurs rabbins les concordances frappantes entre le Jésus des chrétiens et le Messie tel qu'il est décrit par les prophètes, en viennent à se rendre à l'évidence et à se convertir, au risque de se rendre totalement ignobles aux yeux de leur propre communauté. Parmi eux le vénérable Jacob Libermann (François de son nom de baptême), fils de rabbin devenu prêtre catholique, et Israël Zolli (Eugenio Pio de son nom de baptême) qui était lui-même rabbin avant sa conversion. Ces conversions émouvantes et héroïques nous rappellent que le problème du peuple juif n'est nullement une histoire de race comme le prétendent les nazis ou autres antisémites, mais un problème religieux.




F- L'islam


Venons-en maintenant à l'islam, qui semble être le seul concurrent sérieux au christianisme quant au titre de religion monothéiste (donc reconnaissant le Dieu dont nous avons parlé) à caractère révélé (tirant sa légitimité de Dieu lui-même)  : le mazdéisme n'est guère plus qu'un artefact historique, le judaïsme une religion dégénérée et repliée sur elle-même, tandis que les autres religions professent le paganisme ou le panthéisme ; l'islam et le christianisme comptent des millions de fidèles, et des milliers de personnes continuent de se convertir chaque année à diverses sectes d'obédiences chrétiennes ou musulmanes. S'il fallait savoir quelle était la vraie religion, il faudrait donc en priorité chercher à départager le christianisme et l'islam.



1. Mahomet est-il bien un envoyé de Dieu ?


Les musulmans prétendent que leur religion s'inscrit à la fois dans la continuité du judaïsme antique et du christianisme, Mahomet étant le dernier prophète venant conclure et confirmer une dernière fois le dépôt de la Révélation. Nous verrons qu'il n'y a en fait aucune raison sérieuse de tenir Mahomet pour prophète, de suivre ses enseignements plutôt que ceux de Jésus-Christ, qui nous avertit en nous disant : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? ... » (Matthieu 7, 15-16).


Mahomet naquit à la Mecque vers l'an 570 de notre ère, dans la tribu bédouine des Qurayshites, qui avaient le contrôle de cette grande place de commerce du monde arabe qu'était la Mecque (chaque année, les différentes tribus arabes se rendaient en pèlerinage au sanctuaire de la Kaaba), une ville cosmopolite peuplée entre autres de juifs et de chrétiens hérétiques (éloignée de Rome, l'Arabie était un terreau de développement privilégié pour ceux qui fuyaient l'orthodoxie chrétienne) ; c'est un détail qui a son importance. La légende le décrit comme pauvre et illettré, ce qui est douteux compte tenu des activités commerciales dont il s'acquittait sous la conduite de son oncle et aux côtés d'autres membres de son influente tribu.


Il est en contact, tout au long de ses activités commerciales, avec des chrétiens hérétiques (notamment des « judéo-chrétiens », des juifs qui reconnaissaient le Christ comme Messie tout en conservant beaucoup de pratiques de l'ancienne loi et en refusant toute soumission à l’Église). Vers l'âge de 40 ans, il commence à se préoccuper de questions religieuses et se livre, dans la solitude, à de longues méditations. C'est alors qu'il a des visions, au cours desquelles lui apparaissent l'archange Gabriel (Djibril), lui ordonnant de prêcher qu'il n'y avait d'autre Dieu qu'Allah et que Mahomet était son prophète. Il commence alors à prêcher à la Mecque, se heurtant aux railleries de ses parents qurayshites, qui finissent par le contraindre à quitter la ville pour se rendre à Médine : cette fuite vers Médine, appelée l'Hégire, est une date fondatrice pour les musulmans qui font commencer leur calendrier à cette date (16 juillet 622).


Reçu comme prophète à Médine, il y prêche la guerre sainte, à l'encontre de ceux qui ne croient pas en Dieu ni en son « prophète », c'est à dire en lui. Mahomet se distingue avant tout en tant que chef de guerre, perpétuant une longue tradition de razzias et de rapines pratiquées par les Bédouins comme des opérations habituelles. Du vivant de Mahomet aussi bien qu'après sa mort, les Arabes s'adonnèrent avec talent à l'art de la guerre, et c'est par les armes qu'ils imposèrent leur religion nouvelle aux peuples de la Perse, de la Syrie, de l’Égypte, de l'Afrique, en ne forçant pas explicitement les chrétiens (ou les zoroastriens, pour la Perse) à se convertir, mais en leur imposant néanmoins de lourds tributs qui leur firent renoncer peu à peu à leur foi. Ces redoutables guerriers terrifièrent l'Occident chrétien un certain temps, attaquant l'Espagne et l'empire byzantin, en se distinguant par leurs razzias et leur cruauté opiniâtre.


Quand à savoir si Mahomet est un prophète suscité par Dieu, voyons ses œuvres. Jésus-Christ nous dit bien que l'on reconnaît l'arbre à ses fruits, n'est-ce pas ? S'il s'était distingué par des miracles éclatants, signes évidents d'une bénédiction divine, nous pourrions accorder quelque importance à ses propos ; mais nous ne trouvons aucun miracle dans la vie de Mahomet, pas même selon les légendes les plus élogieuses qui ont court à son propos. Pourquoi écouter Mahomet, tandis que Jésus-Christ qui est venu avant lui a fait des dizaines de miracles ? S'il n'y avait que cela, ce ne serait pas si grave. Mahomet se fait remarquer par ses mœurs guerrières, comme nous le disions, mais aussi par sa libéralité en ce qui concerne les femmes : un homme brutal et sensuel, en somme, rien de très divin, rien qui ne dénote une éminente sainteté.


A côté de ce Mahomet, Confucius, Bouddha et Zoroastre font figure plus noble et plus respectable. Son meilleur argument pour convaincre et susciter l'enthousiasme fut le sabre. Les Bédouins acceptèrent cette religion de bon cœur, car elle correspondait à leurs mœurs et à leurs traditions, et qu'elle flattait leurs instincts charnels (vous devez savoir, peut-être, que le « paradis » consiste à profiter de la compagnie de jeunes vierges, et autres sortes de réjouissances). Les autres peuples l'acceptèrent sous la contrainte des armes, mais il est vrai que c'est une religion qui peut se prêter à ce genre de méthodes : tandis qu'une conversion par le sabre ferait un chrétien hypocrite, elle peut cependant faire un musulman sincère.



2. La doctrine islamique


Ce qui fait la force et le pouvoir d'attraction de l'islam, c'est son incroyable simplicité. Il n'est pas demandé au musulman de croire en des mystères, en des vérités complexes et inaccessibles, de faire de longues professions de foi, de passer en revue sa conscience lors de longs examens, de chercher des moyens de faire pénitence et de s'exercer à la vertu, et de passer des heures à étudier des questions doctrinales complexes : il suffit de professer qu'il « n'y a de Dieu que Dieu, et Mahomet et son prophète », de prier 5 fois par jour selon les rites précisément prescrits, de faire l'aumône, de jeûner lors du mois de Ramadan et de faire une fois dans sa vie un pèlerinage à la Mecque, et le tour est joué : vous êtes bons pour le paradis (les actes ici listés sont les « 5 piliers de l'islam », les fondements de toute la morale islamique).


Pour le reste, la doctrine islamique est consignée dans le Coran, livre sacré de l'islam qui contiendrait les révélations faites par l'ange Gabriel à Mahomet. Ce qui frappe à la lecture du Coran, c'est son aspect décousu, sans cohérence apparente. Il semblerait que le livre n'ait pas été écrit par Mahomet lui-même, mais qu'il soit composé de fragments de discours recueillis par ses disciples et organisés d'une manière assez arbitraire (les sourates sont classées par ordre de grandeur). Les musulmans vouent une véritable idolâtrie au Coran et à la langue arabe, qu'ils tiennent pour intrinsèquement sainte, en condamnant comme hérétique et digne de châtiment toute personne qui émettrait des doutes sur l'origine divine de ce livre.


L'islam refuse les dogmes de la Trinité et de l'Incarnation, et considère les chrétiens qui adorent Jésus-Christ en tant que Dieu comme polythéistes ou « associateurs ». Jésus est considéré comme un grand prophète de l'islam, aux côtés d'Abraham, de Moïse et de Jean-Baptiste, mais alors l'islam fait face à sa contradiction fondamentale : elle reconnaît Jésus-Christ comme envoyé de Dieu, mais refuse de suivre ses enseignements, sous le prétexte fallacieux que les chrétiens les auraient falsifié.


Jésus et Mahomet ne peuvent pas être tous les deux en même temps envoyés de Dieu : l'un prêche la douceur, la paix, la patience, l'amour filial de Dieu et la chasteté ; l'autre permets les mœurs dissolues, dit qu'il faut servir Dieu comme un esclave craintif (plutôt que comme un fils), et propage sa doctrine par le sabre. Si Mahomet était envoyé de Dieu, et si le christianisme n'était qu'une doctrine purement humaine, il faudrait alors croire que les hommes prêchent d'eux-mêmes la patience, l'humilité, la chasteté, l'indissolubilité du mariage, le mépris des richesses, tandis que Dieu autoriserait les hommes à se livrer à leurs passions sensuelles, au brigandage et à la cupidité !


La Charité, entendue comme l'amour de Dieu pour lui-même et par dessus toute chose, est quasiment absente de l'islam. Parmi les attributs de Dieu se manifestent et s'exaltent avant tout sa puissance, ainsi qu'une certaine miséricorde, mais jamais il n'est question de considérer Dieu comme un Père qui aime ses petits enfants malgré leurs faiblesses. Pour le musulman, la destinée humaine dépends absolument de la volonté arbitraire et souveraine de Dieu, qu'il faut supporter comme une fatalité (les musulmans comptent le « destin » parmi le nombre de leurs croyances).


L'islam comporte de salutaires vérités, malheureusement mélangées à toutes sortes d'erreurs et de bassesses. Son dogme fondamental de l'unité et de la grandeur de Dieu, qui rejette l'idolâtrie et fait craindre le jugement de l'âme après la mort, est tout à fait salutaire. Les prières et les ablutions quotidiennes, ainsi que le jeûne du Ramadan, quoi que très rigoureux, sont de bonnes pratiques, au moins en principe. On peut supposer qu'un musulman qui garde sa conscience pure de toute affection mauvaise, qui veut plaire à Dieu et se rapprocher de lui sincèrement, peut trouver dans sa religion les éléments de son salut, bien qu'en pratique l'islam permet difficilement à l'homme de s'élever sur les sentiers de la vertu et de la charité.



Conclusion


Il ressort de notre rapide examen des différentes religions non-chrétiennes qu'aucune d'entre elles ne comporte de caractère explicitement divin, ne montre d'éventuels signes d'une origine surhumaine. En effet, leurs fondateurs ne sont pas des envoyés de Dieu, bien souvent ils ne prétendent même pas l'être, et quand ils le font ils ne donnent aucune preuve suffisante de la divinité de leur mission. Parfois il est même difficile de savoir si ceux-ci ont vraiment existé, comme c'est le cas pour Zoroastre.


Ensuite, leurs doctrines sont minées de diverses erreurs philosophiques et morales, elles mélangent de bons éléments avec des imperfections et des incohérences. Les éventuels « miracles » qu'on peut leur attribuer sont des faits dont la réalité n'est pas suffisamment établie, et qui sont la plupart du temps explicables par des causes naturelles (exemple : les différents phénomènes dits magiques qui ont court dans les religions païennes).


Que ces religions soient fausses n'impliquent pas automatiquement que le christianisme soit vrai, me diriez-vous. En effet, on pourrait imaginer que toutes les religions soient fausses, qu'elles soient toutes des créations humaines, comme le disent les déistes rationalistes. Mais il serait tout aussi téméraire de conclure, en constatant au terme de notre examen que les religions énumérées ci-dessus étaient fausses, que le christianisme serait forcément faux lui aussi : il nous faut l'étudier pour comprendre ce qui le distingue des autres religions. C'est ce que nous nous proposerons de faire dans la section suivante.
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeJeu 20 Oct 2016, 03:08

Je suis tombé sur ces vidéos, et je me demandais ce que tu pensais des éléments avancés par ce prédicateur au regard de la Bible et de l'enseignement de Jesus, que les musulmans sont censés suivre d'après lui (il répond d'ailleurs à l'un de tes arguments dans les deuxième et troisième vidéos, et distingue la parole et les enseignements de Jesus des extrapolations humaines ou de l'Eglise qui se sont greffés dessus).

https://www.youtube.com/watch?v=E4DjXihYSZw
https://www.youtube.com/watch?v=9Z31qn6snpI
https://www.youtube.com/watch?v=xqQ9tgJcNqg

En cherchant un peu, j'ai vu qu'il énonçait d'autres éléments pour discréditer la Bible, tels que sa "thèse" géocentrique (Josué et le Soleil). Apparemment c'est un médecin indien qui prétend s'être lancé dans l'étude comparée des religions, et qui en a conclu que l'Islam était la plus cohérente et la seule à ne pas être incompatible avec la science moderne (selon lui, il y a même des éléments connus dans le Coran avant la science). Difficile à vérifier, mais lorsqu'on lui pose une question, il essaie toujours de répondre de la manière la plus logique et "scientifique" possible, et semble aussi très bien connaître la Bible et le Coran (il en cite régulièrement des passages précis de mémoire, même quand il répond à un membre du public sans autant de préparation).

Du coup je trouvais ça intéressant, vu que toi tout comme lui se veulent suivre une démarche fondée sur la logique et la raison.
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Titiwilly
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeDim 30 Oct 2016, 21:26

Je me contenterais de quelques remarques générales sur la Bible, la "falsification" des évangiles, le Coran, la science et l'apologétique musulmane. Mon aîné dans la Foi Jonéas se chargera d'une réfutation plus précise.


La nouvelle apologétique musulmane dont ce Zakir Naik semble être une figure de proue, se base uniquement sur cette idée que le Coran contiendrait un certain nombre de vérités scientifiques qu'il aurait été impossible de connaître à l'époque de Mahomet. C'est un angle d'approche très mince, qui se base sur l'extrapolation de certains versets qui par ailleurs n'avaient manifestement pas vocation à énoncer des vérités scientifiques (c'est plutôt de la poésie qu'autre chose). Doublement mince, parce qu'il se base sur des évidences reconstruites et fragiles, et ensuite parce que cela ne prouve pas nécessairement que le Coran soit d'origine divine, du moins cela ne le prouve pas suffisamment. Hors c'est là le tout de la question... Dieu aurait tout de même pu donner des signes plus évidents de véracité du Coran que ces quelques bribes d'informations lacunaires qui ne sont accessibles qu'aux savants exégètes du XXIe siècle.


Le cœur du problème reste le même : il n'y aucune preuve solide pour accréditer l'origine divine du Coran, et pour considérer que le Coran est une « rectification » de l'évangile falsifié par les chrétiens. Une comparaison simple, lacunaire pourrions nous dire, entre le message des Évangiles chrétiens et celui du Coran, suffit à se faire une idée de la filiation des deux ensembles de textes.


Le Coran prêche une doctrine plus simple et une morale plus facile à pratiquer. « Il n'y a de divinité que Dieu seul, et Mahomet est son messager », tel est le « credo » islamique. Le credo catholique compte des dizaines d'articles ! En islam, 5 prières par jour et un pèlerinage à la Mecque suffisent pour s'élever à la sainteté. De l'autre côté, l’Évangile prêche une doctrine très difficile à admettre pour les intelligences humaines (l'idée d'un Dieu qui se ferait homme, d'un Dieu souffrant et mourant sur une croix au milieu de deux larrons, d'un Dieu composé d'une seule essence mais de 3 Personnes – qui aurait eu l'idée d'inventée une chose pareille ? Celui qui a fait ça n'avait décidément aucune notion de marketing), et une morale trop contraignante pour les simples forces humaines, comme l'admettent beaucoup de païens et d'incroyants d'aujourd'hui ou des siècles passés, qui avouent parfois « apprécier » ou « respecter » les évangiles et leur message, mais déclarer qu'il leur est « impossible » de suivre les préceptes indiqués, les efforts sont trop coûteux, les sacrifices demandés trop grands. Ainsi s'exprimait le juif Tryphon face à saint Justin, un apologiste du IIe siècle : il a lu les évangiles, mais trouve le niveau moral « trop élevé ». Le philosophe Ibn Roshd (Averroès) s'exprimait en des termes proches, désignant la religion chrétienne comme « impossible », tant en raison de ses mystères que de sa morale exigeante.


Ces quelques réactions nous rappelle que l'homme ne tends pas spontanément vers le bien et vers la perfection : au contraire, il préfère les choses faciles, les choses simples et peu exigeantes. Il préfère parfois son propre confort à la vérité et à la justice. Est-ce plausible de se dire que des hommes aient pu élaborer, pour contrer le message révélé originel, une doctrine trop complexe et une morale trop élevée pour les seules forces humaines ? Est-ce plausible de se dire qu'une doctrine fausse, alambiquée et contraignante, ait pu gagner spontanément le cœur de tant d'hommes malgré des siècles de persécutions sanglantes à l'égard de ceux qui professaient la divinité du Christ ? La doctrine chrétienne est tout simplement invendable ! Si Dieu n'avait pas aidé à sa diffusion, le christianisme ne serait jamais resté qu'une micro-secte du judaïsme, il serait mort de lui-même comme meurent habituellement les sectes de cette espèce. Sa diffusion et sa conservation à travers les siècles est déjà un miracle en soi.


A ce sujet, il y a un passage des « Actes des Apôtres » très édifiant :

Spoiler:


Quant à savoir qu'est-ce qui a fait la force et la vigueur de l'islam, ce qui a aidé à sa diffusion  : sont-ce les quelques vérités scientifiques que contiens le Coran ? Serait-ce plutôt la soif de vérité des âmes enfin satisfaites par ces vérités divines rétablies, après que les chrétiens les aient fourbement transformées ?  Non, c'est le génie militaire des successeurs de Mahomet, Abu Bakr et Omar Ibn al-Khatab, et leurs héritiers politiques, qui est responsable de la diffusion de l'islam. Les peuples conquis ont peu à peu apostasié pour des raisons essentiellement politiques, et non pas par conviction profonde de la divinité du mahométisme. Puis au fil du temps, c'est la croyance absolue et indiscutable dans la divinité immanente du Coran (qui n'étais pas forcément une évidence au IXe siècle, où il y avait encore des savants rationalistes, comme les Mu'Tazilites, ou des aristotéliciens, qui étaient admis dans les cours et dans les espaces de discussion théologique, s'opposant aux fidéistes), alliée à la simplicité de la doctrine et la permissivité de la morale, qui firent le succès durable de cette coutume. Sans parler de ces histoires de paradis rempli de plaisirs sensuels, de vin et de femmes, qui durent faire grand effet auprès des Bédouins du VIIe siècle. Et rien dans le Coran ne laisse entendre qu'il s'agit d'un langage imagé pour figurer les délices spirituels du paradis : ce ne sont pas des paraboles, c'est un énoncé littéral. L'opinion de la plupart des exégètes musulmans sur la question reste celle d'une réalité concrète et non pas d'images allégoriques ; certains vont même jusqu'à discuter à la dizaine près du nombre de vierges dont chaque musulman fidèle pourra disposer à son gré. Il y a de quoi écœurer plus d'une âme honnête avec ces élucubrations insensées, mais il faut avouer que c'est plus vendeur que la notion de chasteté chrétienne.


Cela étant dit, ni la Bible ni le Coran ne sont des livres de science. Ce sont des livres qui prétendent énoncer les grandes vérités spirituelles nécessaires au salut du genre humain, pas des notions courantes de science naturelles. Les 7 jours de la Genèse ne sont pas nécessairement des jours au sens où nous l'entendons, mais simplement des périodes de temps, tout n'est pas à prendre au sens littéral. Le langage de ce genre de texte est imagé, et vise à faire comprendre les grandes vérités de salut. Ce qu'il faut retenir de ce récit, c'est que Dieu a bien créé l'Univers et toutes les créatures qui le peuplent. Quant à savoir en combien temps et selon quelles modalités précises cela s'est déroulé, cette question n'intéresse ni la théologie ni la science à vrai dire. Et tous les autres passages que l'on incrimine de contenir des faussetés scientifiques ne sont pas des énoncés dogmatiques de science naturelle, mais des allégories à ne pas entendre dans un sens purement littéral. Et l'on pourrait en dire de même du Coran et de ses soi-disant « vérités scientifiques » tirées par les cheveux.


Une dernière chose quant à l'éventuelle falsification des évangiles par l’Église ou par d'autres malfaiteurs soucieux de « perdre les âmes » en diffusant des doctrines invendables et contraignantes  : si falsification il y a eu, elle s'est faite très rapidement après la mort de Jésus, puisque les évangiles tels que nous les avons aujourd'hui n'ont pas changé depuis le IIe siècle. Mais il suffit de lire soi-même les évangiles pour voir que la simplicité du style, l'honnêteté du langage et cette hauteur spirituelle et morale contenue en si peu de mot rendent peu vraisemblable l'hypothèse d'un mensonge ou d'une falsification quelconque. Nous en avons déjà dit suffisamment à ce propos dans le post sur l'authenticité et la véracité des évangiles.
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Nihad
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeLun 31 Oct 2016, 04:32

J'ai préparé un pavé pour démontrer point par point que tu commettais énormément de fautes et d'erreurs, mais mon ordi s'est éteint d'un coup, ça pourrait être une excuse trop simple, on me croira si on veut. Mais il y a tellement d'insanités dans tes posts et je dis ça non pas en tant que musulman mais juste sur le plan de l'honnêteté intellectuelle. C'est vraiment grave tant de n'importe quoi. Le problème est que si je réponds on en finira jamais et je veux pas m'enliser dans un débat de croyant à croyant. Tes propos sont le signe que tu vis vraiment dans un monde de fantasmes et tu joues sur l'inconscient collectif avec des fontaines de sophismes.

Bien sûr je tiens tout ça sans arguments, et c'est là mon tort. Je compte y remédier dès que j'ai du temps à perdre.
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Titiwilly
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeLun 31 Oct 2016, 09:31

J'ai hâte de voir ce que tu as à dire. De quelles "insanités" veux-tu parler ? Que veux tu dire par le fait que je "joue sur l'inconscient collectif" ? J'espère que ta réponse ne consiste pas à dire que je confonds "l'islam véritable" avec le salafisme, en insinuant que c'est une religion barbare qui s'est répandue par les armes. Ce ne sera pas la première fois qu'on me fera un sermon sur les richesses de l'Islam et le raffinement de sa civilisation, sur le fait que le djihad est avant tout un combat spirituel, etc ... ce n'est pas ce qui nous intéresse présentément : mon propos est de dire que le Coran ne vient pas de Dieu, et qu'il n'y a pas raison de considérer que les évangiles sont des documents falsifiés. Pour ce qui est de la diffusion de cette religion, je ne parle que de faits historiques, je te mets au défi de m'apprendre quelque chose que j'aurais ommis ou dont je n'aurais pas la connaissance qui serait important à savoir quant à la manière dont l'islam est devenue l'une des principales mouvance religieuse mondiale. Quand à savoir si c'est une religion "barbare" ce n'est même pas le sujet, je dis simplement que la morale est plus facile et la doctrine plus simple que dans le catholicisme ; expliques-moi donc en quoi ce n'est pas le cas, en quoi je me fourvoie en affirmant de telles choses. Je me moque de savoir ce qu'en pense telle secte soufie, tel docteur du hanafisme, du hanbalisme, du malikisme : le problème, c'est le Coran et son absence d'origine divine. Inutile donc de me répondre avec des versets du Coran ! Je te demande aussi de m'expliquer en quoi la morale coranique est supérieure à la morale évangélique, en quoi je devrais considérer que le Coran contiens une doctrine plus pure que celle des évangiles.
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeLun 31 Oct 2016, 20:50

Bonjour à tous,

J'ai entrepris de répondre aux arguments avancés par le Dr. Zakir Naik (dorénavant N.) contre la religion chrétienne, passant par une critique de la Bible. Pensant d'abord répondre en privé à Phaedren, je pense plus profitable de donner une réponse pouvant intégrer le topic.

Je réponds aux arguments de la première vidéo, (watch?v=E4DjXihYSZw) et commente au fur et à mesure :

=> L’Évangile qu'utilisent les chrétiens n'est pas le même Évangile que nous, musulmans, croyons être la Révélation faite à Jésus.

Est-ce une croyance légitime de sa part ? Le catholique considère que non. Saint Paul non plus :

Gal 1,8. Mais si quelqu'un, fût-ce nous-même ou un Ange du Ciel, vous annonçait un autre évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème !
Gal 1,9. Je l'ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu'un vous annonçait un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème !

=> Sur la création en six jours


L'Église ne s'est pas prononcé sur le sens du mot « jour » dans la genèse. Elle enseigne une création en six périodes. Si N veut faire une objection de l'avis des scientifiques contre les six jours pris littéralement, il la fait contre ceux qui pensent que la Bible doit être prise au sens littéral en toute chose, mais son argument ne tient pas contre l'Église. En définitive, il oppose un argument (réfutable d'ailleurs) aux protestants qui admettent le mot jour au sens littéral, il n'oppose pas aux catholiques qui suivent l'enseignement de l'Église à ce sujet.

=> La création de la lumière le premier jour, les luminaires le quatrième.

Cela suit « au commencement Dieu créa le ciel et la terre », ce qui signifie qu'il y avait déjà des corps qui pouvaient émettre une lumière. Les étoiles sont les principales sources de lumière dans l'univers, mais ne sont pas les seules. Il n'y a pas d'erreur scientifique, juste une affirmation que le soleil et les étoiles n'étaient pas les premiers corps lumineux. N continue « Comment est-ce que la lumière peut exister avant sa cause ? Non-scientifique ». Le raisonnement de N est correct, mais il précipite une conclusion en limitant la faculté de produire de la lumière aux astres, alors que la lumière est une propriété de la matière en général, et que celle-ci existait déjà. Ce qui aurait réellement été contre les thèses scientifiques actuelles, c'est une idée de lumière sans matière, pas de lumière sans astre.

=> La création de la Terre le troisième jour, les termes de jour et de nuit avant la Terre.

Gn 1,5. Et Dieu donna à la lumière le nom de Jour, et aux ténèbres le nom de Nuit ; et du soir et du matin se fit le premier jour.
Gn 1,14. Dieu dit aussi : Que des corps de lumière soient faits dans le firmament du ciel, afin qu'ils séparent le jour d'avec la nuit, et qu'ils servent de signes pour marquer les temps, les jours et les années ;
Bien sûr qu'il ne peut y avoir de jour et de nuit sur la Terre avant la Terre. Mais justement il se peut que le texte donne plus tôt une autre manière d'interpréter, c'est-à-dire une succession de moments illuminés et de moments enténébrés. Dans cette optique, ce ne serait pas incompatible avec l'inexistence de notre planète à ce moment-là. Ou encore, et de façon même plus convaincante, il ne faut pas oublier qu'à la façon juive, arabe, gauloise, germanique et athénienne, les jours sont comptés du soir au soir ; le soir était le début et non la fin de la journée pour eux. Là nous retrouvons la possibilité d'interpréter les jours comme des époques avec un début (soir) et une fin (matin).

=> La science nous informe que la Terre (3è jour) est originaire du soleil (4è jour).

Il ne peut s'agir de la science expérimentale parce que l'expérience ne peut être reproduite. Au mieux c'est ce que prédisent certains modèles mathématiques basés sur les connaissances actuelles, mais cette connaissance n'est pas certaine, on ne réfute pas avec une opinion.

Etc pour la genèse. N ne fait pas d'erreurs logiques mais il commet l'erreur d'attribuer certaines choses aux circonstances actuelles. C'est une série de sophisme donc, nous pourrions tout aussi bien dire qu'il est impossible que la température ait été élevée lors du Big Bang parce que le soleil, source de la chaleur, n'était pas encore composé. Précisons toutefois que les objections de N ont une certaine portée contre les interprétations protestantes de la Bible, tirée du libre-examen de chacun. Mais il suffit au Catholique qui ne fait pas confiance à son jugement propre, mais à celui de l'Église, pour découvrir dans un paquet de 2000 ans d'interprétations des écritures par les savants des explications bien plus crédibles que celles d'un homme seul.

N donne ensuite une opposition à notre réfutation originale en parlant de soir et de matin, en disant que c'est illogique de parler de plus grandes périodes, la réponse a malgré tout été donnée.

=> La Terre périt ou subsiste toujours ?

N dit que les deux se contredisent et ne peuvent être vraies en même temps. De nouveau c'est de la précipitation. Si périr signifie disparaître, éclater, exploser... c'est effectivement contradictoire. Mais périr veut aussi dire arrêter de vivre. Qui vit, la planète ? Non il faut entendre de façon imagée la vie sur la planète, celle-ci va disparaître. Et la planète elle-même ? Elle restera, elle subsistera en tant que gros caillou lorsque les végétaux et les animaux seront morts.

=> Les colonnes de la Terre.

(faute dans le sous-titrage, c'est Job XXVI et N dit bien « twenty-six ») Ne connaissant pas ce passage, je me suis référé à un commentaire de l'abbé Fillion : ce seraient les hautes montagnes, dont les pics semblent soutenir le ciel. Ça donne effectivement du sens... La Bible ne dit pas que les cieux sont maintenus par des piliers, N use d'une ironie déplacée, elle parle de colonnes du ciel qui tremblent, l'interprétation qui semble l'emporter, c'est celle du grondement des montagnes.

=> « On trouve ceci dans la version de Louis Segond »

C'est une traduction qui n'a pas été approuvée par l'Église, c'est une traduction protestante. L'Église admet la Vulgate de St Jérôme et il existe de bonnes traductions en français par l'abbé Glaire, l'abbé Fillion...

=> Tous les herbes et les fruits sont notre nourriture.

N y voit une invitation à nous empoisonner. Dans ce cas-ci, c'est plus précisément la connaissance du contexte et de l'histoire qui lui manque. Voici trois passages :
Gn 1,29. Dieu dit encore: Je vous ai donné toutes les herbes qui portent leur graine sur la terre, et tous les arbres qui renferment en eux-mêmes leur semence chacun selon son espèce, afin qu'ils vous servent de nourriture,
Gn 1,30. Et à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se remue sur la terre, et qui est vivant et animé, afin qu'ils aient de quoi se nourrir. Et cela se fit ainsi.
Gn 2,16. Il lui fit aussi ce commandement, et lui dit: Mangez de tous les fruits des arbres du paradis.
Gn 2,17. Mais ne mangez point du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal. Car au même temps que vous en mangerez, vous mourrez très certainement.
Après le péché originel :
Gn 3,17. Il dit ensuite à Adam: Parce que vous avez écouté la voix de votre femme, et que vous avez mangé du fruit de l'arbre dont je vous avais défendu de manger, la terre sera maudite à cause de ce que vous avez fait, et c'est à force de travail que vous en tirerez de quoi vous nourrir pendant toute votre vie.
Gn 3,18. Elle vous produira des épines et des ronces, et vous vous nourrirez de l'herbe de la terre.

Il n'y a plus de Dieu ignorant, de Dieu qui préconise aux hommes de s'empoisonner. Dans sa bonté, Dieu n'avait rien créé de nocif pour l'homme. L'existence de choses nocives proviennent de la volonté de l'homme de connaître le mal et d'en faire l'expérience. Après le péché originel, l'invitation à tout manger, précisément parce que tout est bon, ne tient plus. « La terre sera maudite » et Dieu a donné un nouvel ordre (celui de travailler et de cultiver). N fait passer des ordres abrogés pour des ordres subsistants.


Ensuite, N cite l'Évangile de St Marc :

Mc 16,17. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en Mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles,
Mc 16,18. ils prendront les serpents, et s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains sur les malades, et ils seront guéris.

N présente cela comme un test scientifique de chrétienté. En fait, il faut remettre le contexte :

Mc 16,14. Enfin Il apparut aux onze, tandis qu'ils étaient à table ; et Il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui avaient vu qu'Il était ressuscité.
Mc 16,15. Et Il leur dit : Allez dans le monde entier, et prêchez l’Évangile à toute créature.
Mc 16,16. Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé; mais celui qui ne croira pas sera condamné.

Il est clair du coup que Jésus s'adresse aux « onze », c'est-à-dire les douze apôtres moins Judas qui s'est pendu. Le contexte est toujours important dans les Évangiles, il est toujours précisé à qui Jésus-Christ s'adresse : à St Pierre, aux douze, aux onze, à Caïphe, aux docteurs et aux scribes, au peuple juif, au peuple païen... Jésus n'a pas dit cela sur une montagne devant plusieurs milliers de personnes, auquel cas il se serait adressé à l'ensemble de ses fidèles, mais aux personnes les plus proches qui allaient avoir pour devoir de prêcher l'Évangile. Et qu'est-il arrivé ?

Act 2,2. Tout à coup il se produisit, venant du Ciel, un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
Act 2,3. Et ils virent paraître des langues séparées les unes des autres, qui étaient comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d'eux.
Act 2,4. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de s'exprimer.
Là dessus tout le monde s'étonne d'entendre les apôtres parler dans leur langue, puis :
Act 2,14. Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix et leur dit : Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez bien ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles.

Pierre avec les onze, ils sont effectivement douze depuis qu'ils ont désigné St Mathias pour remplacer Judas (Act 1,26).

Sur les serpents :

Act 28,1. Lorsque nous fûmes sauvés, nous reconnûmes que l'île s'appelait Malte. Les Barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune;
Act 28,2. car, ayant allumé du feu à cause de la pluie qui menaçait et du froid, ils nous ranimèrent tous.
Act 28,3. Mais Paul ayant ramassé une certaine quantité de sarments, et les ayant mis sur le feu, une vipère, que la chaleur en fit sortir, s'élança sur sa main.
Act 28,4. Quand les Barbares virent cette bête suspendue à sa main, ils se disaient les uns les autres: Certainement cet homme est un meurtrier, puisque, après qu'il s'est échappé de la mer, la Vengeance ne permet pas qu'il vive.
Act 28,5. Mais lui, ayant secoué la bête dans le feu, ne ressentit aucun mal.
Act 28,6. Ils pensaient qu'il allait enfler, et tomber tout à coup, et mourir ; mais lorsqu'ils eurent attendu longtemps, et qu'ils virent qu'il ne lui arrivait aucun mal, changeant de sentiment, ils disaient que c'était un dieu.

St Paul ne faisait pas partie des « onze » ni des « douze », mais il les avait rejoint et travaillait à prêcher l'Évangile. L'Église le considère à ce titre comme un Apôtre à part entière. Et surtout, elle ne considère pas la faculté de faire des miracles comme un test de conformité pour être chrétien.

=> sur l'arc-en-ciel et Noé.

Gn 9,13. Je mettrai Mon arc dans les nuées, afin qu'il soit le signe de l'alliance que J'ai faite avec la terre.

Ce qu'on lit, c'est qu'après le déluge l'arc-en-ciel est devenu un signe particulier. Fort probablement que l'arc-en-ciel existait avant le déluge, mais il n'a pu devenir le signe qu'un déluge (et non de simples inondations comme N le laisse penser, le déluge c'est la mort de l'humanité entière sauf huit personnes) ne reviendra plus qu'après le déluge. Nous pouvons supposer que N serait d'accord avec nous en admettant cette interprétation : le signe ne peut signifier l'effet d'une cause qui n'a pas encore eu lieu.

=> Sur le "moyen de désinfecter la maison de la lèpre".


Lv 14,1. Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit :
Lv 14,2. Voici ce que vous observerez touchant le lépreux, lorsqu'il doit être déclaré pur. Il sera mené au prêtre;
Lv 14,3. Et le prêtre étant sorti du camp, et ayant reconnu que la lèpre est bien guérie,
Lv 14,4. Ordonnera à celui qui doit être purifié d'offrir pour lui-même deux passereaux vivants, dont il est permis de manger ; du bois de cèdre, de l'écarlate et de l'hysope.
Lv 14,5. Il ordonnera, de plus, que l'un des passereaux soit immolé dans un vase de terre sur de l'eau vive.
Lv 14,6. Il trempera l'autre passereau, resté vivant, avec le bois de cèdre, l'écarlate, et l'hysope, dans le sang du passereau qui aura été immolé.
Lv 14,7. Il fera sept fois les aspersions avec ce sang sur celui qu'il purifie, afin qu'il soit légitimement purifié. Après cela, il laissera aller le passereau vivant, afin qu'il s'envole dans les champs.
Lv 14,8. Et lorsque cet homme aura lavé ses vêtements, il rasera tout le poil de son corps, et il sera lavé dans l'eau, et étant ainsi purifié, il entrera dans le camp, de telle sorte néanmoins qu'il demeure sept jours hors de sa tente.
Lv 14,9. Le septième jour il rasera les cheveux de sa tête, la barbe et les sourcils, et tout le poil du corps; et ayant encore lavé ses vêtements et son corps,
L'erreur principale de N ici, c'est d'y voir « un moyen de désinfecter une maison de la lèpre ».
Le chapitre 13 parle du lépreux, il fut mis dehors à la fois du camp et du sanctuaire. L'Ancien Testament a pour fonction d'annoncer le Nouveau, de présenter sous forme de figure ce que le Messie accomplira réellement.
Dans cette figure, le lépreux est le pécheur, la lèpre le péché, l'oiseau immolé dont le sang se mélange à l'eau est une figure du Messie annoncé qui meurt afin d'asperger de ce sang l'autre oiseau qui sera libéré ensuite. Ce texte devait être obscur aux Juifs de l'époque, mais il est très clair pour un chrétien qui reconnaît en figure le sacrement de pénitence. Lors de la consécration du vin durant la Messe, la matière servant de base au Précieux Sang est encore du vin et quelques gouttes d'eau.
Un argument supplémentaire en faveur de notre interprétation, c'est que les aspersions se font « sur celui qu'il purifie », non autour de la maison comme dit N pour ridiculiser encore plus ce passage et amuser l'auditoire.

=> sur la purification de la mère.

Pourquoi une purification deux fois plus longue pour l'enfantement de filles ? N souligne que c'est absurde si on regarde l'élément hygiénique. Ce n'est pas l'élément qu'il faut regarder. Une opinion répandue chez les commentateurs catholiques est d'y voir la punition liée à l'introduction du péché sur la Terre par la femme. D'ailleurs, N n'en parle pas, mais à cet endroit est rappelé le précepte de la circoncision pour les garçons. La mère doit faire deux fois plus de purifications pour sa fille, tandis que son fils prend une part au travail en donnant un morceau de prépuce.

=> Sur le sacrifice pour vérifier l'adultère.

Le résultat dépend d'un miracle divin. Il y a toute une symbolique aussi mais abrégeons. La raison pour laquelle cela ne marche plus, c'est à nouveau l'abrogation d'une partie des lois du Lévitique par le Nouveau Testament. Sur la répudiation de la femme par le mari, voici ce que dit l'Évangile :
Mt 19,3. Alors les pharisiens s'approchèrent de Lui pour Le tenter ; et ils Lui dirent : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ?
Mt 19,4. Il leur répondit : N'avez-vous pas lu que Celui qui créa l'homme dès le commencement, créa un homme et une femme, et qu'Il dit :
Mt 19,5. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et il s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair ?
Mt 19,6. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.
Mt 19,7. Ils Lui dirent: Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme un acte de divorce et de la renvoyer ?
Mt 19,8. Il leur dit: C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes ; mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Mt 19,9. Or Je vous dis que quiconque renvoie sa femme, si ce n'est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère, et que celui qui épouse une femme renvoyée commet un adultère.

Précision sur « Le tenter » (19,3) : il y a ici un piège en ce que des camps Juifs ennemis s'opposaient généralement, mais s'unissaient pour faire condamner Jésus. Les pharisiens voulaient s'en tenir au précepte de Moïse autorisant la répudiation pour les seuls cas d'adultère, tandis que les sadducéens et les hérodiens prêchaient un relâchement moral. Si Jésus répond "oui", il donne aux pharisiens l'occasion de l'accuser de parler contre la Loi de Moïse ; s'il répond "non", il se serait exposé à être arrêté en tant qu'ennemi personnel du tétrarque Hérode qui vivait avec la femme de son frère, Hérode avait fait emprisonner Jean-Baptiste pour avoir dénoncé son union adultère, pour finalement le décapiter. Parce qu'effectivement :
Mt 19,1. Et il arriva que, lorsque Jésus eut achevé ces discours, Il partit de Galilée et vint aux confins de la Judée, au delà du Jourdain.
Par rapport à la Judée, la Galilée est au Nord et la Pérée à l'est, au-delà du Jourdain. Jésus est donc en Pérée, pas loin d'où règne, dans la ville de Machéronte, le fameux Hérode. De là l'essai de livrer Jésus à un homme qu'ils haïssent, en ayant l'occasion de lui dire qu'il trouble l'ordre public dans ses états.
C'est le genre de détail qui m'aurait totalement échappé si j'avais appliqué mon libre-examen à la lecture de la Bible, l'Église ne déçoit jamais en ajoutant des commentaires qui éclaircissent ce qui est sobrement énoncé dans l'Écriture.

=> Comparaison du nombre de ceux qui sont revenus avec Zorobabel à Jérusalem dans Esdras et Néhémie

N n'est pas le premier à avoir « fait ses devoirs », cela fait des siècles qu'on sait que les deux listes ne concordent pas parfaitement, 1) parce qu'il s'agit de textes qui ont été recopiés un grand nombre de fois, avec les nombres écrits en lettres, ce qui rendait moralement impossible l'absence de d'erreur de transcription (sur un sujet somme toute très secondaire) ; 2) la possibilité d'associer différemment certains villages sous le nom d'un village principal qui s'est parfois fait différemment par les deux auteurs.
Dieu est l'auteur de la Bible avec un concourt humain. Que le contenu soit la vérité et qu'en suivant les enseignements de la Bible tels qu'ils sont interprétés par l'Église l'homme sauve infailliblement son âme : c'est une certitude pour le catholique. Que l'écriture en elle-même soit faite de main d'hommes capables d'écrire une faute d'orthographe, de ponctuation, de se tromper en recopiant des séries de chiffres... c'est tout aussi certain. Mais à la différence des commandements moraux (l'obligation à celui qui connaît Dieu de l'aimer pour aller le rejoindre au paradis), on peut se tromper sur des choses aussi secondaires sans fâcheuse conséquence.

=> 2000 ou 3000 bats ?

Le bat étant une mesure des liquides, il pourrait tout autant s'agir d'une erreur de transcription que d'une différence entre la provision ordinaire et l'extrême capacité.

=> Comment lutter contre quelqu'un 10 ans après sa mort ?

Ici nous savons que l'erreur est 36, il faut lire 26 (et, II Ch 15,19 ; 25 et non 35).

La deuxième vidéo (watch?v=9Z31qn6snpI) est plus générale et Titiwilly y a déjà répondu à sa manière.

Passons à la troisième vidéo (watch?v=xqQ9tgJcNqg)

N reprend le 14,6 dans ce passage :
Jn 14,4. Vous savez où Je vais, et vous en savez le chemin.
Jn 14,5. Thomas Lui dit: Seigneur, nous ne savons pas où Vous allez; comment pourrions-nous en savoir le chemin?
Jn 14,6. Jésus lui dit: Je suis la voie, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n'est par Moi.
Jn 14,7. Si vous M'aviez connu, vous auriez aussi connu Mon Père; et bientôt vous Le connaîtrez, et vous L'avez déjà vu.
Jn 14,8. Philippe Lui dit: Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous suffit.
Jn 14,9. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et vous ne Me connaissez pas? Philippe, celui que Me voit, voit aussi le Père. Comment peux-tu dire : Montrez-nous le Père?
Ainsi que le 16,12 et du 16,13 dans celui-ci :
Jn 16,12. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire; mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
Jn 16,13. Quand cet Esprit de vérité sera venu, Il vous enseignera toute vérité. Car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera l'avenir.
Jn 16,14. Il Me glorifiera, parce qu'Il recevra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera.
Jn 16,15. Tout ce qu'a le Père est à Moi. C'est pourquoi J'ai dit: Il recevra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera.
Il continue en disant :
« C'est l'Église qui dit que Jésus est Dieu, Jésus n'a jamais clamé sa divinité »

Jésus clame justement sa divinité dans le premier passage. Qui peut être la vie, sinon Dieu qui vit par lui-même, qui vit hors du temps, qui communique la vie à tous ? Qui peut être la vérité, sinon Dieu dont l'esprit est conforme à toutes les choses existantes, si bien qu'il est entièrement vérité ? Un homme peut dire « je connais la vérité » et « je suis vivant », mais seul Dieu peut dire qu'il est la vérité et la vie. Jésus est le seul qui a eu ne fut ce que l'idée de le prétendre... et c'est le seul qui peut le dire. Le passage qui vient ensuite dit que d'une certaine façon, il n'y a pas de différence entre Jésus et le Père ; c'est l'enseignement de l'Église qui explique qu'il n'y a trois personnes distinctes (Père, Fils, Saint-Esprit) en une seule nature divine. Si bien que voir Jésus, qui est la personne du Fils, c'est voir le Père, il n'y a pas de différence en ce sens que les deux personnes sont également divines.

Je me permets un petit témoignage personnel. Juste avant ma conversion, je tenais les textes des Évangiles comme étant des faux rédigés lors du Moyen-Âge afin de donner une légitimité politique à l'Église. J'étais très méfiant vis-à-vis des textes, que je tenais comme étant des récits humains. Ce qui me poussa à me remettre en question, ma quête de vérité étant sincère malgré les erreurs grossières que je commettais par ignorance, c'est justement ce genre de passage. Par un raisonnement tout plein de bon sens, il est possible de comprendre qu'un être nécessaire existe, Dieu. La philosophie rationnelle nous fait comprendre quelques attributs de Dieu : il est la vérité, il est la vie... Je me suis remis à l'évidence que les Évangiles contenaient quelque chose en plus que tous les autres livres en voyant l'intelligence inaccessible que peuvent comporter innocemment les moindres passages. La preuve justement, c'est qu'au milieu des centaines d'hommes orgueilleux ayant voulu être divinisés et adorés par les autres, s'élève l'humble Jésus qui proclame sa divinité en disant tendrement « je suis la vie ».

Il faut toujours remettre les paroles de Jésus dans le contexte ; il dit ailleurs à quelqu'un qui l'appelle « mon bon maître » : « pourquoi m'appelles-tu bon ? Dieu seul est bon. » Pourquoi ? Parce que cet homme ne voyant pas la divinité de Jésus, celui-ci l'invite à se demander pourquoi il donne à quelqu'un qu'il voit comme un homme un adjectif qui convient à Dieu seul.

Il faut aussi savoir que le terme « oui » n'existait pas à cette époque, et que lorsqu'il répond à l'autorité du Sanhédrin qui demande « Es-tu Fils de Dieu ? » il répond « Tu l'as dit, je le suis », cela signifie « oui ». Pourquoi n'a-t-il pas dit « Je suis Dieu, adorez-moi donc ! » ? 1) parce qu'il est venu pour mourir et pour prendre la responsabilité de nos fautes, non pour une royauté terrestre ; 2) parce qu'il est humble, au point de se faire homme d'ailleurs, ce que les musulmans ne peuvent imaginer d'un Dieu qu'ils voient comme un Allah orgueilleux ; 3) parce qu'il est Dieu incarné dans une enveloppe humaine, entouré de personnes aux idées très matérielles il ne les a pas poussés vers l'erreur de l'anthropomorphisme.

Quand Jésus dit que le Père est plus grand que lui, il parle en tant que Verbe fait chair, étant incarné.
Suit un passage où N cite, sans le contexte, des morceaux d'écritures où la divinité semble infirmée.

N poursuit avec ce passage :

Mt 5,17. Ne pensez pas que Je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; Je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir.
Mt 5,18. Car en vérité, Je vous le dis, jusqu'à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait ne disparaîtra pas de la loi, que tout ne soit accompli.
Mt 5,19. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera les hommes à le faire, sera appelé le plus petit dans le royaume des Cieux; mais celui qui fera et enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des Cieux.
Mt 5,20. Car Je vous dis que si votre justice n'est pas plus abondante que celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux.

N en dit que nous ne pouvons donc casser une seule loi de l'Ancien Testament et retourne le passage contre les catholiques qui mangent du porc et consomment de l'alcool.

Le contexte est le suivant : il dit cela à la foule après son discours sur les béatitudes. Il a donc en face de lui des gens différents qui s'inquiètent du rôle de Jésus, va-t-il diminuer le fardeau des lois que les pharisiens exigeaient ou va-t-il revenir aux préceptes de Moïse alors que les mœurs se dissolvaient. Il rassure tout le monde en disant qu'il n'est pas venu abolir les lois de Moïse, mais les accomplir. Il ajoute qu'aucun trait ne disparaîtra. Les lois de l'Ancien Testament comportaient des commandements qui obligeaient, et des préceptes qui figuraient quelque chose d'autre. Jésus, sans modifier les traits, a mis de la couleur, comme un peintre qui prépare sa toile avec des traits. Les dix commandements sont restés, mais les préceptes figuratifs ont été abrogés par l'accomplissement de la loi. Par exemple, l'interdiction de consommer du porc était la figure que les juifs devaient rester à l'écart des païens (ce qu'ils ne respectaient pas tellement, en témoigne le nombre d'occasions où ils ont sombré dans le paganisme, comme avec le veau d'or). Voici un passage :

Act 10,9. Le lendemain, comme ils étaient en route et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le haut de la maison, vers la sixième heure, pour prier.
Act 10,10. Et ayant faim, il voulut manger. Mais pendant qu'on lui préparait quelque chose, il lui survint un ravissement d'esprit:
Act 10,11. et il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe liée par les quatre coins, qui descendait du ciel sur la terre ;
Act 10,12. à l'intérieur il y avait toutes sortes de quadrupèdes, et de reptiles de la terre, et d'oiseaux du ciel.
Act 10,13. Et une voix se fit entendre à lui : Lève-toi, Pierre; tue et mange.
Act 10,14. Mais Pierre dit : Je ne le puis, Seigneur; car je n'ai jamais rien mangé de profane et de souillé.
Act 10,15. Alors la voix s'adressa à lui une seconde fois : Ce que Dieu a purifié, ne l'appelle pas profane.
Pierre ne comprend pas, et dans la foulée des hommes viennent lui demander de donner le baptême à Corneille, un païen qui croyait en Jésus. Pierre comprit alors le sens de sa vision et alla lui donner le baptême. Dieu s'est constitué un peuple qu'il a préparé au gré de grandes aventures, ce peuple doit maintenant enseigner tous les autres, il n'a plus à rester à l'écart du païen, mais il doit lui annoncer la royauté de Jésus, manger du porc n'est plus interdit.

Au sujet de la circoncision, il y a eu l'accomplissement de la loi : ce que figure la circoncision du prépuce, c'est la circoncision du cœur, l'obligation que le chrétien a de mortifier ses sensations et ses sentiments. De plus, il est normal que le signe physique de la réprobation divine soit retirée au moment du rachat de l'humanité par Jésus sur la croix. Jésus n'avait pas besoin de se circoncire parce qu'il n'était pas coupable de la faute qui justifie l'acte (le péché originel), mais parce qu'il a pris la faute sur lui à la place des hommes, il a vécu comme s'il était coupable, et est mort comme un coupable alors même que le jugement juridique légitime (celui de Pilate) l'a innocenté (je ne connais pas d'autre sentence de peine de mort pour quelqu'un jugé innocent... vraiment si ce récit n'est pas vrai, l'auteur qui a imaginé cela m’impressionne plus que le héros de son histoire).

N revient enfin sur ce passage :

Jn 16,7. Cependant, Je vous dis la vérité : il vous est utile que Je M'en aille ; car, si Je ne M'en vais pas, le Paraclet ne viendra point à vous ; mais, si Je M'en vais, Je vous L'enverrai.
Jn 16,8. Et lorsqu'Il sera venu, Il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement.
Jn 16,9. En ce qui concerne le péché, parce qu'ils n'ont pas cru en Moi ;
Jn 16,10. en ce qui concerne la justice, parce que Je M'en vais à Mon Père, et que vous ne Me reverrez plus;
Jn 16,11. en ce qui concerne le jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé.
Jn 16,12. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
Jn 16,13. Quand cet Esprit de vérité sera venu, Il vous enseignera toute vérité. Car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera l'avenir.
Jn 16,14. Il Me glorifiera, parce qu'Il recevra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera.

Il réfute que le Paraclet soit le Saint-Esprit, celui-ci s'étant manifesté lors du baptême et sur le Mont Thabor.

Pour répondre rapidement : 1) la colombe est un signe du Saint-Esprit et non pas le Saint-Esprit fait colombe comme le Verbe était présent incarné ; 2) il parle d'envoyer le Paraclet aux Apôtres (il dit cela lors de la dernière Cène, non pas en public), il devait s'en aller pour l'envoyer aux Apôtres, et à supposer que les manifestations en colombe du Saint-Esprit étaient le Saint-Esprit lui-même, elles n'avaient pas été envoyées aux Apôtres, elles se tenaient juste au-dessus de Jésus.
Le Paraclet est Mahomet ? Il l'aurait affirmé, comme Arius et d'autres hérésiarques. Cela ne colle absolument pas avec le contexte, où Jésus console ses amis en leur annonçant sa mort prochaine (elle a eu lieu le lendemain) :

Jn 16,16. Encore un peu de temps, et vous ne Me verrez plus; et encore un peu de temps, et vous Me verrez, parce que Je M'en vais auprès de Père.
Jn 16,17. Alors, quelques-uns de Ses disciples se dirent les uns aux autres : Que signifie ce qu'Il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne Me verrez plus; et encore un peu de temps, et vous Me verrez; et : Parce que Je M'en vais auprès du Père?
Jn 16,18. Ils disaient donc : Que signifie ce qu'Il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi Il parle.
Jn 16,19. Jésus connut qu'ils voulaient L'interroger, et Il leur dit : Vous vous demandez entre vous pourquoi J'ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne Me verrez plus ; et encore un peu de temps, et vous Me verrez.
Jn 16,20. En vérité, en vérité, Je vous le dis, vous pleurerez et vous gémirez, vous, et le monde se réjouira. Vous, vous serez dans la tristesse; mais votre tristesse sera changée en joie.

Il ne s'adresse pas à l'humanité entière préfigurée par une multitude, une foule. Il s'adresse à ses amis qui vont pleurer avant de retrouver la joie. Selon la promesse de Jésus, ils allaient être consolés eux-mêmes (ils reçurent le Paraclet 53 jours plus tard). Jésus n'a pas dit à ses amis qu'ils allaient être triste mais qu'il allait les consoler vingt-cinq générations plus tard...

N invective finalement le pauvre intervenant très troublé. Mais le paradigme mental de N ne résiste pas à une attention plus poussée des textes, et surtout pas à l'interprétation de l'Église qui est infaillible selon la promesse de Jésus. Il ne mentionne nullement cela. Si le musulman considère que Jésus est un prophète qui a remis certaines choses en ordre pour corriger des erreurs juives et que Mahomet est venu corriger les erreurs chrétiennes notamment sur la trinité, si vraiment c'est le rôle du prophète de venir corriger les interprétations que les gens se font du précédent, pourquoi donc Mahomet est le dernier prophète quand les musulmans sont divisés au point qu'ils se tuent entre eux ? Ne devrait-il pas y avoir de nouveau prophète pour régler le différent entre les musulmans ? Quant aux divisions entre les chrétiens, il existe un arbitre : la Pape, qui écoute le Pape, écoute Jésus, qui méprise ses enseignements, méprise les enseignements de Jésus. La situation actuelle est une situation de l'Église en désordre et c'est quelque chose d'inédit dans l'histoire qu'un catholique est dans l'obligation de ne pas écouter les enseignements des papes actuels afin de ne pas devenir fou en pensant deux choses contradictoires.

Il ne faut pas se laisser leurrer par N, pas plus que par les autres personnes qui enseignent autre chose que l'Église sur les Écritures. Il accuse les chrétiens de ne pas suivre Jésus en ne suivant pas Mahomet sous prétexte qu'ils ne seraient pas en accord avec tous les textes de la Bible. Certainement N est un prédicateur brillant et doté d'une mémoire assez impressionnante, mais il est aveuglé par de fausses interprétations, des interprétations qui ne viennent pas de l'Esprit-Saint. Il n'est pas non plus aidé par les gens qui se disent chrétiens et qui ne sont plus capables de lui répondre tant ils se sont éloignés de l'esprit de l'Église.


Dernière édition par Joneas le Jeu 17 Nov 2016, 11:13, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Partie IV-1 : les religions non-chrétiennes Icon_minitimeLun 31 Oct 2016, 21:34

Merci beaucoup à Titi et Joneas d'avoir pris la peine de (me) répondre de manière développée.

Ayant aussi cherché par moi-même, j'étais parvenu à certains contre-arguments, et j'en ai découvert d'autres dans ces réponses. Bien sûr, je trouve qu'il reste toujours des points douteux, mais dans un premier temps c'est déjà bien Smile

J'espère que Nihad trouvera également le temps de développer ce qu'il souhaitait dire (qu'importe si c'est long ou court), car cela m'intéresse tout autant.
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