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| (#) Sujet: Comment j’ai pu poser des limites à l’envahissement émotionnel Sam 09 Jan 2016, 00:19 | |
| S’il est un point clé que je retrouve souvent dans les textes relatifs à l’INFJ, c’est cette fameuse capacité à absorber les émotions extérieures. Et quand vous lisez absorber, voyez bien l’image d’un fin carré de sopalin posé sur une bonne grosse flaque d’eau. Voyez comme le sopalin s’imprègne bien de l’eau. Et bien, l’INFJ, c’est pareil. Sauf, qu’entre visualiser cette métaphore et visualiser ce qui nous arrive en direct, il y a un énorme fossé.
C’est pourquoi je tiens à partager ma petite illumination du moment. Elle ne casse pas des briques, mais sur le coup, elle m’a plu. Alors, je profite de l’élan et vous la donne.
Avec la fonction Ni, je capte des données. J’interprète, je saisi les sens cachés, j’approfondi, je synthétise, je devine. Aussi, lorsque je me retrouve face à une personne, je peux, sans presqu’aucun effort, interpréter une multitude de gestes, de changements de tons, de posture, etc.
Aussi, je sais intuitivement quand il sort de son naturel, quand il envoie des signaux négatifs, positifs, quand il s’ouvre à moi, quand il se ferme, quand il s’ennuie, quand il me méprise, quand il m’adore, etc. Tout ceci est un processus naturel qui se passe de mots. Ce sont des intuitions. On ne se dit pas « il se ferme à moi », mais on le sent.
Et c’est là qu’entre en jeu la seconde fonction… Comme nous devinons la réalité, nous offrons à notre fonction Fe un panel de données si précis que tous les services secrets en rêveraient. Et c’est là toute la faiblesse de ce duo Ni-Fe si l’on ne fait pas gaffe à ce qui suit…
Fe, par défaut, a besoin de s’harmoniser avec le monde. Elle aime se mélanger au tout, se plonger toute entière dans le bain social et savourer cette fusion des âmes et des corps. Elle veut se sentir unie, unifiée. Aussi, elle ne loupe aucune donnée relative à la réalité humaine ! Tout est bon à prendre, se dit-elle, dès lors qu’elle peut s’en servir pour mieux fusionner avec l’autre !
Nous voilà donc face à un individu capable de deviner l’autre (avec plus où moins de précision suivant l’expérience de la vie) ET avec un besoin irascible de fusionner avec le monde. Et, comme ce besoin dépend d’une fonction auxiliaire, il n’est pas entièrement contrôlable. C’est pour cela que, chez l’INFJ (et l’ISFJ dans une moindre mesure car plus stable grâce à Si), la fonction Fe est un peu une bête noire qu’il faut pouvoir apprivoiser. Donc, le constat est le suivant : l’INFJ capte des données que sa fonction Fe s’empresse d’utiliser pour s’unir au monde.
On nous dit souvent que l’INFJ doit apprendre à poser des limites. Et on comprend bien pourquoi ! Il ne peut pas empêcher sa fonction Ni de fonctionner, se serait condamner sa plus grande force ! Il ne peut pas non plus empêcher sa fonction Fe d’utiliser ce que Ni lui donne ! Imaginez que vous êtes un individu en manque absolu d’amour (ou simplement dans un besoin absolu de l’autre), vous cracheriez sur une opportunité de savoir comment vous unir à quelqu’un ? Ben là, c’est pareil. Fe ne pourrait pas refuser une telle opportunité. Et c’est là qu’entre en jeu la fonction Ti. Grâce à elle, l’INFJ commence à cogiter sur ce qui lui arrive à l’intérieur. Et c’est là que ça devient intéressant.
On pourrait éventuellement croire, dit comme ça, que l’INFJ n’a aucune émotion qui lui est propre. Qu’il vit dans un état proche du caméléon : changer de couleur pour survivre (les paramètres du concept de survie dans le monde étant gouvernés, pour l’INFJ, par sa fonction Fe avant tout). Mais, il n’en est rien ! Car, personne ne peut vivre sans avoir ses propres émotions.
Alors quoi ? A quel niveau se trouvent les émotions de l’INFJ ? Tout simplement en retrait, venant se greffer sur les émotions « reflétées ». Je m’explique.
Je suis un INFJ. Je suis face à une personne que je côtoie depuis plusieurs semaines. Durant nos échanges, je capte tous les signaux et, au plus profond de moi, je devine que l’autre s’ennuie et, cela, depuis plusieurs jours. J’ai, moi aussi, développé ce même ennui, au même moment. J’ai senti que la relation devenait lassante, vide. Plus le temps passe, plus l’individu tente de s’éloigner. Il devient irritant et, sans trop réaliser ce qui se trame en moi, je deviens également irritant. Je me ferme à l’autre. C’est comme si j’aidais l’autre à vivre et ressentir son émotion, en la renforçant, en la lui renvoyant. Mais, moi dans tout ça ? Suis-je celui qui stoppe la relation ? Est-ce l’autre seulement qui le désire ? N’ai-je pas été envahi par son émotion ? Pourquoi n’ai-je plus l’envie de changer la donne et ranimer la relation ? Pourquoi suis-je si fermé ? L’ai-je véritablement voulu ? Je ne sais plus…
En réalité, pour que l’INFJ se reconnecte à ses émotions, il doit se demander : quelle émotion je ressens face à celle que je reflète ?
Dans l’exemple, suis-je frustré ? Plein de colère ? Est-ce que je trouve ça juste ? Injuste ? Est-ce que je me sens insulté ? Est-ce que je suis soulagé ? Etc.
C’est en quelque sorte une quête d’un noyau Fi dans un océan Fe. Ce qui nous prouverait que nous avons bien toutes les fonctions en nous et que chaque aspect extraverti de notre personnalité n’est qu’une surface qu’il faut tenter, parfois, de briser pour trouver quelque chose de plus rare, de plus brut et de plus essentiel en nous.
Maintenant, confrères INFJ, allons conquérir le monde ! Mais, d’abord… tentons de trouver un conquérant pour absorber ses aspirations !
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Mikadoww Aucun rang assigné
Type : Tout est bon dans la cochonne. Age : 29 Lieu : Dtc Emploi : Stagiaire de bas fond Inscription : 02/03/2015 Messages : 176
| (#) Sujet: Re: Comment j’ai pu poser des limites à l’envahissement émotionnel Dim 10 Jan 2016, 03:14 | |
| J'ai appris dans mon coin que dans ce genre de situation, il faut savoir aimer, et être le plus sincère possible dans l'instant présent, c'est le meilleur moyen pour que tu puisses aller mieux même si tu te vides, ça à l'air effrayant comme ça, mais si tu l'aborde en partant du point commun que vous vous faites chier, ce sera comme un accord entre vous deux, et donc un point positif pour parler ensemble du problème. L'infj pour s'approfondir ne peut rester en retrait perpétuellement, la zone d'effort existe et le fait évoluer à vitesse grand V Authenticité, et Harmonie. _______________________________________ Les oies d'gavage.
“Dieu aussi a son enfer : c'est son amour des hommes.”
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Invité Invité
| (#) Sujet: Re: Comment j’ai pu poser des limites à l’envahissement émotionnel Lun 11 Jan 2016, 10:56 | |
| Comme d'hab', j'ai une illumination et tout de suite après, j'ai son contraire qui équilibre ahah. Je suis d'accord avec toi ! Le plongeon dans le monde nous fait le plus grand bien.
Parfois, nous avons besoin de recharger les acus et puis c'est reparti ! Je remarque que chaque "pause" me permet de "digérer" les récentes expériences pour mieux revenir dans le monde. D'ailleurs, c'est un besoin plus qu'urgent au bout d'un moment. J'en suis tombé malade une fois, plus d'énergie, baisse de tension. Mais, une fois reparti, la sensation d'avoir tout bien assimilé, c'est le top ! |
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| (#) Sujet: Re: Comment j’ai pu poser des limites à l’envahissement émotionnel | |
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