Voila, j'ai trouvé ce texte d'Exil qui parle de comment un garçon devient Homme, de l'installation de l'identité sexuelle, du LOGOS qui est figure masculine et du EROS figure Féminine...

J'aimerais un approfondissement du sujet, des précisions:

Citation :

Devenir un homme, ça ne s'improvise pas. La psyché est sexuée, comme l'est le corps, et tout homme a besoin pour se construire de figures masculines fortes auxquelles s'identifier. Si le père ne satisfait pas à ce rôle (parce-que lui même n'est pas viable, ou parce-que, d'une façon ou d'une autre; il est absent), alors il faudra chercher ailleurs, quitte à invoquer des figures imaginaires... Que tu trouves dans le personnage de Sherlock Holmes l'incarnation d'un idéal masculin, ça n'a rien d'anodin, car il incarne au plus haut point le principe du "LOGOS", principe ayant trait à la connaissance rationnelle, et que Jung considère comme étant d'essence purement masculine (par opposition à l'EROS - pouvoir de l'amour - qui est un principe essentiellement féminin). Le logos raisonne, distancie, discrimine, décortique, tandis que l'éros affectionne, compati, chéri, fusionne. Bien sûr, c'est deux principes cohabitent chez l'homme et la femme, mais l'identité sexuelle de chacun est en grande partie assurée par l'identification de la conscience à l'un de ces deux principes, et par le refoulement relatif de celui qui s'y oppose... En gros, ces deux principes archétypiques correspondent respectivement au T et au F, si bien que pour garantir l'harmonie "hétérosexuelle", un homme F est forcé de développer une bonne part de T, et vis-versa... Aussi, un homme F est-il beaucoup plus enclin à fantasmer le T

Comment deviens t'on Homme? Comment deviens t'on Femme?

lien du texte d' Exil :
https://mbti.forumactif.fr/t362-un-refoulement-peut-il-pousser-l-individu-a-changer-de-type

Oaoh la flemme Reveos
En plus j'suis en pleine digestion là, complétement repu, c'est pas le moment...
Puis, je ne me sens pas la légitimité d'approfondir ce sujet, n'étant pas moi-même exemplaire, et par ailleurs, il y a beaucoup mieux à lire sur la question que mes synthèses tassées à l'arrache.
Si je retrouve quelques bons passage de Jung concernant l'éros et le logos, je l'ai posterais. Mais il y a déjà wikipédia pour s'en faire une idée.

Après, tout ce que je peux dire, c'est que quand un homme se comporte en homme, il ressent l'indice de sa justesse existentielle avec une qualité de signifiance qui l'encourage à aller dans ce sens, et à l'inverse, quand il ne se comporte pas homme, il se sens une déficience, quelque chose qui le prive de se sentir à la hauteur de ses moyens.. Être un homme ou une femme, ça n'est pas acquis.
Après, la vrai question que je me pose, c'est qu'en est-il des homos ?...

Exil a écrit:

Oaoh la flemme Reveos
Après, la vrai question que je me pose, c'est qu'en est-il des homos ?...

Freud a fait une théorie la dessus, ou il parlait des homos et de Léonard de Vinci qui était réputé gay.

Exil a écrit:

Après, la vrai question que je me pose, c'est qu'en est-il des homos ?

C'est une vraie question, mais ce n'est pas la même. Il s'agit d'orientation sexuelle, ce qui non seulement diffère, mais est indépendant de la notion d'identité sexuelle, qui est le point que tu abordes.

La vraie question de l'identité sexuelle, elle se trouve chez les intersexués et les transgenres. Des choix malheureux du corps médical ont prouvé qu'il ne suffit pas d'élever un petit garçon comme une petite fille ou l'inverse pour en faire un membre parfaitement intégré du sexe choisi, n'en déplaise à John Money*. De même, il semble impossible de prédire l’identité sexuelle d'un nourrisson intersexué. De même (derechef), il semble parfaitement absurde d'imputer à l'absence de figure d'identification sexuelle la dysphorie dont souffre les transgenres. Et que faire encore des personnes, de sexe différencié ou non, qui ne s'identifient à aucune des options du choix binaire homme-femme!

La psychée est bien sexuée, oui, c'est pourquoi il est impossible de faire devenir homme ou femme un individu qui ne correspond pas à ce genre psychique. ce qui n'enlève en rien au processus de construction de l'individu. Mais à quel moment le fait d'être homme ou femme sort du domaine de l'identité pour devenir une question de rôle social?

Je pense que c'est là que ce situe ta question. Se rapprocher du Logos ou de l'Eros, c'est entrer en résonance avec un archétype sociétal, associé à certaines qualités et comportements. Or, à ma connaissance, aucune société** ne s'affranchi d'un rôle social des sexes, y compris celles qui reconnaissent un troisième sexe (lequel revêt d'ailleurs souvent une fonction cultuelle). On pourra remettre en perspective l'universalité de l'Eros et du Logos, qui me semblent des construction éminemment occidentales, mais le processus de construction d'une identité sexuelle conforme me semble universelle. On identifiera peut être ici la cause de certains troubles de l'identité, lorsque aucune fonction sociale n'est attribué aux genre intimement ressenti.

Pour en revenir à la question de l'origine du genre psychique, et qui n'est pas forcément en accord avec le genre disons biologique, peut-être faut-il regarder du côté de l'influence des hormones sexuelles sur le cerveau pendant le développement embryonnaire

* Allez voir sur archives.art.tv, un reportage sur l'intersexualité qui parles de la tentative de John Money d'élever un petit garçon comme une petite fille après la perte de son pénis.

** à l'exception notable des Aka, qui étonnamment ne connaissent pas non plus l'homosexualité.

EDIT: chié de pas pouvoir mettre de liens!

Merci Crâne !

Ce post est vraiment plein de sens !!
J'adhère complétement à tout ce que tu viens de dire.