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 INTP et l'envie de tout plaquer ?

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Glurp!
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Message(#) Sujet: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeLun 26 Déc 2011, 02:18

Bonjour,

Bon bah comme tout le monde ici je suis INTP, j'ai découvert ça il y a maintenant un an dans le cadre de mes études et bien qu'étant sceptique sur la pertinence du test au départ, je me suis reconnu à 100% dans ce profil.

Pour faire court: est-ce que c'est typique des INTP d'avoir envie de tout plaquer, de changer de vie, de recommencer à zéro et de construire quelque chose de nouveau ?
Ou pire, de s'isoler et de vivre en hermite quelque part au fin fond d'une forêt (mais avec une connection internet et de quoi se documenter bien sûr! et puis avec une collection de disque sous la main là ça serait parfait!^^) ?

merci d'avance pour vos réponses
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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeLun 26 Déc 2011, 12:13

Oui c'est normal, tu es un INTP Smile
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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeLun 26 Déc 2011, 18:58

Les deux points que tu mets en avant correspondent précisément aux carences qu'il est convenu d'attendre d'un jeune INTP confronté à l'unilatéralité excessive de ses 2 fonctions d'adaptation consciente (Ti-Ne).

Jusqu'à présent - et c'est tout à fait normal compte tenu de ton type et de ton âge - ton état de conscience s'est principalement érigé sur la base d'une réflexion analytique et critique hautement individualisée (Ti), servie par une perception du monde essentiellement réceptive aux inter-connexions, aux changements et aux potentialités (Ne). Te voilà donc dans la posture bel et bien typique d'un jeune INTP tout à la fois fière du cheminement qui l'a conduit si jeune à cultiver son indépendance d'esprit, et fébrile face aux menaçantes perspectives d'avenir que lui révèle une vision prospective de lui-même où il persisterait dans cette voie, sans que rien ne pondère son état actuel. Fatalement, il conçoit que ses projets à long terme sont continuellement menacé d'écroulement par son attachement à cette attitude perceptive qui se défie de la stabilité (Ne), et que sa réalisation personnelle sur le plan social est constamment contrecarrés par l'inclinaison subversive de sa dominante (Ti). Aussi, en projection de son état actuel, c'est tout naturellement la figure archétypale de l'ermite misanthrope et anarchique qui s'invite dans son esprit, figure qui - j'imagine - doit susciter chez le jeune INTP un mélange d'attraction et de répulsion : Attraction dans la mesure où cette figure incarne l'assumation totale et sans compromissions des qualités individuelles dont le jeune INTP se revendique, et répulsion dans la mesure elle le confronte à une caricature réductrice de son potentiel (sorte de mise en abîme). Quelque part, il entrevoit dans l'assumation de son excès un moyen de se prémunir de la frustration qui en découle, mais en même temps, instinctivement, il sent bien que cette frustration est là pour l'informer du caractère nocif de son excès, et pour le m'être en garde contre lui-même. Ceci est valable pour chacun, et cette dualité tient du fait qu'à 20 piges, on est tous plus ou moins une caricature de nous-même : tout juste assez différencié pour affirmer avec zèle son individualité, et encore trop peu pour admettre que cette dernière ne doit son statu que par l'ombre qu'elle projette. Disons qu'une personnalité se construit d'abord au prix d'un grand sacrifice (nous nous rendons conscient de certains aspects du réel au détriment de ceux qui s'y oppose), si bien qu'il nous faut commencer par être dupe de nous même pour prétendre devenir ce que l'on est véritablement (la vie est si paradoxale Smile ).

A l'excès, toute qualité distinctive se dégrade jusqu'à devenir stérile ou nocive, et il lui faut nécessairement pour la réhabiliter dans sa justesse la force compensatrice de celle qui s'y oppose (c'est le principe incontournable du Yin et du Yang). Or c'est précisément ce rôle pondérateur qu'occupe les fonctions dites tertiaire et inférieure, qui sont le réceptacle du potentiel réprimée par l'investissement égotique de notre conscience dans le seul cadre de nos fonctions d'adaptation. Cette compensation s'effectue le plus souvent malgré nous, de façon subconsciente. Dans le meilleur des cas, elle nous invite à s'impliquer consciemment dans la prise en compte des correctifs par lesquelles elle rétablit notre équilibre; dans le pire des cas (c'est à dire sans cette prise en compte impliquée), elle nous tourmente et nous prive de satisfaction en nous confrontant aussi durement que nécessaire à la nocivité de nos excès (exactement comme le ferait une maladie physiologique en réponse à une mauvaise hygiène de vie).

Bref ...
La tertiaire des INTP est (Si), fonction de stabilisation des perceptions, consistant à conserver en mémoire nos impressions en s'en imprégnant subjectivement pour assoir un sens de la continuité.
L'inférieure est (Fe), fonction d'adhésion conceptuelle et d'intégration sociale, consistant à orienter son jugement en réponse aux attentes collectives que l'on présuppose (là dedans, il y a à boire et à manger), et à jauger de la valeur des choses en fonction de cette intrication d'intérêts.

Ce n'est donc pas par hasard si les propriétés de ces deux fonctions répondent exactement au manque de mesure des deux points que tu évoques.
- rapport au monde instable, tentation de faire table rase du passé, de larguer les amarres (contre-productivité de (Ne) par manque de Si)
- fantasme de l'ermite trop lucide pour supporter la bêtise et le grégarisme de ses semblables (contre-productivité de (Ti), qui s'acharne à se définir en opposition à une représentation de (Fe) projetée inconsciemment sur le monde à force de répression)




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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeLun 26 Déc 2011, 20:09

Ouch ! Exil, je suis toujours impressionnée par la qualité et le détail de tes analyses ! Bravo ! Very Happy

Glurp, pour faire écho à la situation que tu vis, c'est effectivement normal que tu te sentes dans cet état d'esprit, je suis passée par là aussi. Je suppose que c'est un passage obligé pour tous les INTP en période de croissance.

Personnellement, je ne me suis pas seulement contentée de ressentir ce besoin de faire table rase et de recommencer à 0 : je l'ai fait concrètement. La première fois, en quittant à 18 ans ma famille pour aller faire mes études à Paris. Ça n'avait rien de très original (la plupart des jeunes des petites villes de province font la même chose) mais pour moi c'était très symbolique, je le voyais comme une façon de me faire de nouveaux amis et une nouvelle vie, de m'affranchir de la vision qu'avaient de moi ma famille et mes amis d'enfance (qui me connaissaient depuis longtemps et faisaient par conséquent peser sur moi un certain nombre d'attentes, puisqu'ils m'imaginaient d'une certaine façon, alors que moi je me développais et je changeais au fil du temps). Je me suis donc retrouvée avec deux univers : celui de Paris où je m'éclatais librement, et celui de ma ville d'origine où je redevenais celle que les gens pensaient que j'étais. Et j'ai toujours trouvé difficile de faire cohabiter ces deux univers, généralement je passais de l'un à l'autre sans les mélanger.

À 23 ans, ça a été encore plus radical : j'ai changé de pays et je suis venue m'installer définitivement au Québec (et toute seule). Ça n'avait rien d'innocent : oui, j'étais fascinée par ce pays depuis toute petite, mais c'était aussi de nouveau un besoin vital de m'éloigner encore plus de ma famille et de recommencer à zéro (la première "rupture" était trop légère, il a fallu que j'y ajoute 5000 km d'océan). Encore une fois, c'est comme si on avait besoin de se défaire de tout le bagage accumulé depuis la naissance, pour pouvoir trouver enfin la liberté d'être soi-même, sans contraintes, sans attente pré-conçues, dans un environnement neuf. Une nouvelle vie, de nouveaux challenges, et même si on puise dans notre passé (pour y chercher les valeurs profondes qui nous font tenir debout), on y prend seulement ce dont on a besoin et on ne s'encombre pas du reste. On n'a pas à rendre compte de ses actes, puisque les nouvelles personnes qu'on rencontre nous acceptent tel qu'on veut bien se montrer. C'est probablement la distance géographique qui m'a aidée à faire le tri généralisé de tout ce que j'avais reçu comme éducation et vécu comme expériences jusque là, pour pouvoir décider de ce que je voulais conserver et jeter, afin de me construire comme individu. Une vraie "seconde crise d'adolescence", comme je le disais, avant d'apprendre que Jung l'appelle plutôt "individuation".

Résultat : repartir à 0, c'est effectivement très efficace ! Ces dernières années, j'ai pu me développer complètement comme INTP, et mes parents ont finalement du "faire connaissance" avec la véritable personne que je suis. Ils me voyaient d'une certaine façon, mais comme je me suis développée loin d'eux, ça leur a donné un recul et ils ont finalement dû admettre que j'étais en réalité pas mal différente de ce qu'ils pensaient et de l'accepter... Pour moi, ça a juste été fantastique, ça a permis de remettre les choses à leur vraie place. Je n'ai plus besoin de me justifier sans cesse auprès d'eux, ils ont fini par comprendre comment je fonctionnais. Soulagement intense, moins de poids sur les épaules et discussions plus franches et vraies... Avec en prime la sensation d'être enfin devenue véritablement adulte.

Est-ce que j'ai toujours envie de repartir à 0, maintenant ? Oui, mais beaucoup moins. Je serais prête à changer de nouveau de pays pour aller passer quelques années à l'autre bout du monde, par exemple, mais ce serait plutôt pour le trip de l'expérience, par goût de l'aventure (et pour rentrer au Québec ensuite, qui est la terre que j'ai choisie). Ayant eu l'occasion de me développer de la manière dont je le voulais, je n'ai plus autant un besoin viscéral de tout effacer pour recommencer. Au contraire, j'aime l'idée de commencer à construire, à engranger mes expériences passées pour m'en nourrir, même si je continue de faire un tri sélectif de ce que je veux garder ou pas. Ça ne signifie pas que je cherche la stabilité au sens où on l'entend de manière caricaturale (boulot avec carrière, maison, chien, enfants et crédits à rembourser...) : au contraire, j'ai plusieurs métiers qui me font faire des choses très variées, je vais où me porte le vent, je flaire les occasions et je me laisse guider par mes passions. Je suis très "électron libre" ! La carrière et la progression sur le long terme, très peu pour moi ! En revanche, j'ai mis du temps à me reconstruire un réseau social (en sélectionnant avec soin ceux qui en font partie) et je n'ai plus besoin de tout recommencer encore. C'est comme si j'avais eu besoin de prendre de meilleurs départs dans la vie, et maintenant que c'est fait je peux continuer ma route.

Quand au fantasme de l'Ermite, il est toujours là, quelque part (je viens de publier mes premiers romans alors je m'imagine facilement dans une maison isolée dans les bois, à écrire toute la journée, entourée d'animaux et de nature...). Ce personnage est un archétype qui caricature parfaitement l'INTP, et d'ailleurs il revient très souvent dans la psychothérapie-un-peu-bizarre que je fais depuis quelques années. Mais attention, il ne s'agit pas juste de s'isoler : l'Ermite n'est pas misanthrope, simplement il se referme sur lui et ne s'ouvre qu'aux personnes "dignes" qui lui en font la demande. L'archétype (qu'on retrouve d'ailleurs dans les jeux de tarot) représente un homme qui marche sur les sentiers, avec un bâton de marche et une lanterne à la main : il découvre sa propre sagesse (la lumière de lanterne) et la partage avec ceux qui veulent bien l'écouter. Le reste du temps, il s'en va tout seul. Je fais parfois aussi un parallèle avec le philosophe Diogène, qui vivait seul dans un tonneau, comme un ascète (ou un mendiant !) et qui parcourait la ville avec sa lanterne en disant "je cherche l'homme" (sous-entendu l'homme "vrai", idéal) sauf que Diogène a, de ce que j'ai lu sur lui, un côté agressif et cynique que n'a pas l'Ermite comme figure archétypale.

Voilà une description du personnage de tarot :

L'Ermite représente l'IDENTITE UNE ou JE SUIS. Il symbolise la conscience de l'homme qui a atteint l'Illumination. Il se tient au sommet d'une montagne comme un porteur de lumière pour ceux qui sont au-dessous de lui en train de gravir le sentier. Il est debout, solitaire, dans un isolement total. Ce symbolisme nous montre qu'en réalité, le Soi Central de chacun de nous, qui nous semble être distinct de tous les autres Soi, est cette même IDENTITE UNE.

Etant donné que cette Clef représente l'IDENTITE UNE, elle symbolise aussi la Volonté, puisque l'univers manifesté est né d'un acte de la Volonté Primordiale de l'IDENTITE UNE.

La robe grise de l'Ermite, par sa couleur, symbolise la neutralisation réciproque ( l'une par l'autre) de toutes les paires d'opposés dans la manifestation, parce que les couleurs opposées mélangées en parties égales produisent du gris. Le bâton correspond à la Volonté et au monde des Archétypes.

L'Ermite est debout dans l'obscurité, parce que ce qui existe derrière nos personnifications de la Réalité Suprême est obscur et incompréhensible à nos intelligences. Cependant, il porte la lumière aux six rayons d'or, symbolisant les principes et les lois cosmiques. Lorsque notre conscience s'éveille à la compréhension de ces lois, l'obscurité recule et la lumière brille d'un plus pur éclat, jusqu'à ce qu'enfin nous nous trouvions nous-mêmes sur les hauteurs auxquelles nous n'avons jamais cessé d'aspirer.


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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeMer 28 Déc 2011, 01:14

Je vous remercie pour vos réponses, ça me rassure un peu^^
Il y a quand même plusieurs raisons qui ne m'ont pas fait sauter le pas, contrairement à toi Ekaterin (je dois avouer que j'en suis admiratif)
- la peur: je dois qd même l'avouer c'est surement ce qui me freine le plus
- le fait que j'ai quand même des projets en cours et certaines attaches avec ma vie actuelle (une petite amie, les études en cours mais qui vont sur leurs fin (ou pas^^))
- et aussi le fait que je considérerai cela comme un échec mine de rien, est ce que ce serait pas fuire une difficulté que de tout abandonner et de me barrer dans un autre pays ?

en gros, un des trucs qui me dérangent, que veut bien développer ici Smile c'est que j'ai l'impression que la vie que je mène actuellement n'a pas été décidé par moi, et ça méfait chier. je fais des études, mes parents sont fièr de moi je fais ce qu'ils attendent que fasse, et bien que jme dirige petit à petit vers un domaine "professionnel" qui me plaît énormément, j'ai sans cesse ce regret de pas aller vers ce qui me plaît réellement (la musique), et j'ai aussi très peur de foncer vers un cadre de vie qui me correspond pas (celui du cadre supérieur en mode métro boulot dodo :s )

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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011, 19:56

Bah il faudrait te demander est-ce-que ta situation actuelle découle directement des choix que tu as pris? J'imagine que tu fais des choix rationnels, ça veut dire que à chaque fois que ton libre arbitre a du intervenir, tu as fait le choix qui maximisait ton bonheur et ta satisfacion.
Si c'est le cas, alors personne ne peut rien pour toi, c'est juste ça la vie, les photos étaient non contractuelles Twisted Evil
Sinon, il faut juste revenir à tout ces moments là et remettre en question tes choix passés.


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Message(#) Sujet: Re: INTP et l'envie de tout plaquer ? INTP et l'envie de tout plaquer ? Icon_minitime

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