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Songe d'Automne Aucun rang assigné
Type : INTJ Age : 23 Lieu : France Inscription : 14/05/2020 Messages : 66
| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie Jeu 14 Mai 2020, 12:58 | |
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Dernière édition par Songe d'Automne le Lun 01 Juin 2020, 01:50, édité 1 fois |
| | | Songe d'Automne Aucun rang assigné
Type : INTJ Age : 23 Lieu : France Inscription : 14/05/2020 Messages : 66
| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie Jeu 14 Mai 2020, 12:58 | |
| Je ne vais pas pouvoir donner de réponse fermée, mais seulement ma vision des choses :
L'INTJ peut trouver un intérêt dans la psychologie clinique (non psychanalytique pour des raisons de cohérence et d'honnêteté intellectuelle) parce qu'elle peut lui permettre de débrider la singularité d'autrui. On oublie parfois que l'INTJ est individualiste, en ce sens qu'il cultive sa singularité. Faire éclore cette individualité chez les autres serait simplement une manière de révéler de nouvelles personnalités aussi fortes, et de multiplier les chances que ces personnes aient un impact singulier sur le monde (ce qui est probablement en accord avec Fi).
Pour ce faire, il lui faudra utiliser une thérapie sur le long terme, permettant justement de cerner les préférences comportementales de son patient/sujet et le faire se développer autant que possible. Je m'avance un peu sur ce point, mais il me semble que la thérapie des schémas soit toute indiquée (je vous invite à vous renseigner sur le sujet, c'est passionnant).
C'est vrai que la clinique/rémédiation/thérapie attire plus souvent les Fe. Mais l'INTJ pourrait apporter beaucoup dans ces domaines, justement par sa franchise, ses bonnes capacités d'analyse et d'écoute, son ouverture d'esprit (qui lui empêchera de laisser sa morale Fi hurler "MAIS QUEL CONNARD", parce que le cadre le pousse plutôt à envisager les propos du patient comme une théorie à explorer), et ses capacités de planification pour envisager des exercices de remédiation ou encore pour anticiper les étapes de dénouage de la pensée du patient/sujet. Plutôt que la thérapie des schémas (qui se rapproche un peu du MBTI dans la théorie), de fait, avec l'argumentation faite ci-dessus sur les points forts des INTJ en clinique, les TCC (ou Thérapies Comportementales et Cognitives) sont toutes indiquées : elles demandent moins d'implication sur le long terme, plus de programmation d'exercices de remédiation ciblés, plus de capacités d'analyse rapide. Quand les TCC sont utiles pour la simples remédiation rapide et en masse en ciblant ses effets, la thérapie des schémas prend le temps d'identifier la singularité de chaque individu pour générer des changements moins ciblés, et privilégier la connaissance du patient de lui-même.
Dernière édition par Songe d'Automne le Jeu 14 Mai 2020, 15:43, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie Jeu 14 Mai 2020, 15:22 | |
| "Faire éclore cette individualité chez les autres serait simplement une manière de révéler de nouvelles personnalités aussi forte, et de multiplier les chances que ces personnes aient un impact singulier sur le monde (ce qui est probablement en accord avec Fi)."
Passage très intéressant. Un INTJ qui est souvent resté dans son coin à s'intéresser à ses centres d'intérêts tout seul peu subitement être perturbé par son Fi. C'est un évènement très déstabilisant pour lui, à mon sens, car il se rend compte qu'il a un certain besoin voir désir de trouver et d'être entouré de gens "semblables" en quelque sorte. En tout cas, dans la volonté de recherche de connaissances, au moins.Car il s'est rendu compte que sa volonté n'est certainement pas celle des autres, ce qui le rend ambivalent sur ses relations (faire valoir ce que je sais oui, mais au final cela pourra me desservir car je connais mon objectif mais le sien, quel est-t-il ?) On peut retrouver le même problème chez l'INFJ (découverte de Ti) mais à un degré pour élevé car contrairement à l'INTJ qui est focalisé sur des connaissances externe (Te), un INFJ est lié à son Ti, c'est à dire à tes pensées personnelles qui peut penner à communiquer pour X raisons. |
| | | Songe d'Automne Aucun rang assigné
Type : INTJ Age : 23 Lieu : France Inscription : 14/05/2020 Messages : 66
| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie Jeu 14 Mai 2020, 15:37 | |
| "Un INTJ qui est souvent resté dans son coin à s'intéresser à ses centres d'intérêts tout seul peu subitement être perturbé par son Fi. C'est un évènement très déstabilisant pour lui, à mon sens, car il se rend compte qu'il a un certain besoin voir désir de trouver et d'être entouré de gens "semblables" en quelque sorte." Je pense qu'un des grands malheurs des INTJ, c'est d'hésiter entre leur désir de préserver leur individualité et leur besoin des autres (que ce soit pour être compris dans leurs théories et argumenter davantage dessus, ou simplement savourer toute la chaleur qu'un autrui peut prodiguer. Je conseille à tous les INTJ d'avoir un gentil INFP ou INTP (INTP épanoui en Fe, évidemment) près d'eux pour combler ces deux besoins essentiels). Son besoin d'authenticité le pousse à rester exigeant sur son entourage et assez froid en public (ce qui peut être repoussant), mais ça peut possiblement le faire beaucoup souffrir : c'est sensible et très lucide, un INTJ ! |
| | | Songe d'Automne Aucun rang assigné
Type : INTJ Age : 23 Lieu : France Inscription : 14/05/2020 Messages : 66
| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie Lun 01 Juin 2020, 01:48 | |
| Je voudrais revenir sur les propos de Necto (voir page 1) :
"Déjà dans un premier temps la psychologie est une branche scientifique, domaine d'excellence des INTJs."
La psychologie n'est pas une unité dans ses pratiques, déjà. Elle tend à s'objectiver, mais n'est pas aussi stricte et prédictive que la majorité des sciences dites dures (mathématiques, physique etc). Seules quelques exceptions se démarquent : la neuropsychologie, par exemple. Mais c'est davantage de la neurologie orientée psychologie qu'autre chose, quand on prend l'approche brute (car dans les faits, il peut aussi y avoir de la clinique* en neuropsychologie, et celle-ci sera forcément poussée à comprendre la singularité du patient pour bien le prendre en charge, et là on a un côté "sciences molles" bien marqué). Aussi, les INTJ sont d'excellents penseurs abstraits. Cela ne veut pas dire qu'ils excelleront forcément en sciences brutes, c'est un cliché du type.
*Clinique ici signifie "en contact avec le patient, souvent dans une démarche thérapeutique"
"Dans un second temps tu pars du postulat que la psychologie est en soit la compréhension d'autrui ou de soit même. Alors que non, c'est avant tout une pratique. Une pratique intellectuelle. Et d'après toi qui domine ce genre d'aptitude ?"
La psychologie n'est pas qu'une discipline. Elle est d'abord faite pour être pratiquée, appliquée, contrairement à une large partie de la philosophie. La recherche en psychologie cherche d'ailleurs à en améliorer l'application clinique. Et encore une fois, dire que les INTJ dominent dans l'érudition en général, c'est plus une maladroite extrapolation tendant dans le cliché que la vérité. Les INFJ et INTP pour ne citer qu'eux ont également leur potentiel d'érudition : Ni-Ti pour l'INFJ et Ti-Ne pour l'INTP sont des outils de pensée redoutables et terriblement efficaces.
"Il est vrai que émotionnellement, nous ne sommes pas en mesures d'être des experts. [...] Et justement c'est notre force en psychologie, à mort toute forme de subjectivité, ce contre quoi la psychologie se bat. [...] Une fois ce stade passé, doté du Te et Fi on sera agir et on le fera bien. Voir même mieux que ceux que tu décrivent comme ayant pus interagir avec les autres depuis toujours. Car eux auront la subjectivité à se débarrasser. Trop tard ? Dommage..."
Il est aberrant de suggérer que la subjectivité n'a pas sa place en psychologie, ne serait-ce que pour une raison essentielle : l'objet d'étude de la psychologie, c'est l'humain, soit un sujet (et opposition à l'objet), c'est-à-dire un être subjectif par définition. De la clinique à mains nues à l'entretien dirigé ou semi-dirigé, on a depuis longtemps compris que la subjectivité était importante : durant l'anemnèse, on établit un "portrait" de l'individu avant de lui faire passer des tests (clinique dite armée) pour le comparer à autrui, puis on écoute son témoignage pour comprendre les résultats des tests dans le contexte de l'individu. Cette dernière partie est aussi cruciale que la première et la seconde, car elle permet d'envisager une approche adaptée à l'individu, de le comprendre dans son fonctionnement propre, de ne pas le réduire à un score et ne pas définir l'individu uniquement par rapport aux autres. Et je ne parle même pas de l'importance du lien émotionnel entre le patient et le clinicien, qui sont essentiels pour procéder à une thérapie performante : si le patient se braque, le clinicien, même s'il est bon, ne pourra rien faire.
"Aux risques d'en décevoir certains, l'être humain n'est pas si complexe. D’ailleurs beaucoup de schèmes se répètent à travers les individus et c'est malheureux à dire mais les personnes saines d'esprits suivent un mode de fonctionnement assez linéaire. Et lorsque nous (INTJ) avons compris cette forme de fonctionnement tout questionnement disparaît (pour laisser place à la pathétique réflexion que nous ne sommes pas mystérieux)."
L'être humain est biologiquement, chimiquement, socialement, psychologiquement complexe selon le référentiel moyen de ces mêmes disciplines. L'être humain est, jusque là, l'un des plus complexes qui soient sur tous ces plans réunis. Croire qu'en les classifiant on efface cette complexité, c'est faire une erreur de référentiel. J'illustre mon propos : deux individus du même âge ayant le même score à un test de QI sont considérés, d'après leur moyenne, comme appartenant à la même catégorie. Or, ils sont probablement très différents : leurs résultats sont soit hétérogènes, soit homogènes, ce qui donne à la moyenne une toute autre dimension en fonction de l'un ou l'autre. De plus, à part ce test, ce sont sûrement des individus avec une vie, un environnement, des expériences propres et différentes, singulières. Autrement dit, on comprend ici que le test de QI a "simplifié" ces individus en les rangeant selon leur score, et ne les voyant que par ce prisme, parce qu'il ne souhaitait obtenir que cette information spécifique sur ces individus. Mais cela ne veut pas dire que ces individus sont à ce point simplifiables. Les tests et autres échelles ne font que trier les individus par spécificités pré-définies. Et c'est tout.
"De plus tu soulèves que ceux qui sont socialement avancer vont pouvoir de part leurs expériences avec les autres (très tôt) percer à jour toute les facettes que peut avoir les différentes formes de raisonnements. Donc les types E? Bwah j'ai presque envie de gerber sur un tel fondement de la pensé !"
Les Fe auront tendance à comprendre plus intuitivement les phénomènes socio-affectifs, mais ça ne veut effectivement pas dire qu'ils arriveront à les intellectualiser, ce qui est pourtant essentiel dans l'application et la compréhension des méthodes psychologiques. Cela dit, absolument intellectualiser ces phénomènes sans jamais les vivre est également problématique : l'empathie est essentielle pour effectuer une bonne thérapie.
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| (#) Sujet: Re: INTJ et psychologie | |
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