Est ce fréquent chez vous de correspondre à cette idée commune qu'est la spontanéité ?

J'entends pas spontanéité bien sur une action dénué de "réflexion", et sans s'attarder à l'aspect passé/présent/futur ?

Débat On !

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La spontanéité est vraiment ma zone d'inconfort. Après je peux faire preuve de spontanéité de manière limitée (des petites choses) mais parfois, je n'arrive même pas à prendre goût à ce qui n'a pas été planifié.

Et puis il est vrai que cela dépend de "quoi", "avec qui" et "dans quel contexte".

Je travaille ma spontanéité depuis un mois et ça marche pas mal car je prépare un agenda avec plusieurs plans et je décide le jour même lequel je vais choisir. Bon c'est pas 100% spontané mais c'est déjà plus flexible que de coutume

J'ai l'habitude que les gens ne comprennent pas du tout ce côté de moi, surtout quand une connaissance, un pote me propose comme ça "reste dormir à la maison" => le truc impossible pour moi. J'ai rien prévu, j'ai pas mes affaires et je me sentirai aussi mal qu'un autiste dans un endroit qu'il ne connait pas.
Et non, même si on me dit "j'ai des brosses à dents neuves, une chambre d'ami blabla" ça n'y change rien...

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Aythiro a écrit:

surtout que quand ça arrive celui qui invite a toujours réponse à tous les arguments que tu peux sortir...

C'est juste tellement ça, cette phrase par-dessus tout.
Je trouve ça très difficile de combler les attentes des gens dans le domaine social. Rien qu'à Noel ou aux anniversaires, il faut systématiquement appeller toute la famille pour leur dire merci de vous avoir offert un t-shirt moche qui ne sera jamais porté; non pas que je souhaite qu'on m'offre un palais impérial à chacune des fêtes de l'année, mais je trouve ça exténuant et angoissant d'avoir à expliciter de la gratitude dans ce genre de cas, en particulier si je n'en ressens strictement aucune. Sans compter que si les gens remarquent que vous n'êtes pas spontanément reconnaissant, ils commencent à se demander ce qui ne va pas et il n'y a pas réellement d'excuse valable.

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J'ai déplacé le sujet dans la section INTJ

NP

Ca me concerne pas mais je m'incruste quand même  

J'offre plus de cadeaux et j'en reçois plus depuis des années, on m’achète pas !  

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LightenUp a écrit:

...cadeaux...les gens remarquent que vous n'êtes pas spontanément reconnaissant, ils commencent à se demander ce qui ne va pas et il n'y a pas réellement d'excuse valable.

J'ai arrêté de fêter mon anniversaire vers 13 ans, ainsi que Noël et autres dates imposées dès que j'ai été autonome. Les amis/parents, je les voyaient avant (pas besoin de l'excuse d'une date pour recevoir les amis ou offrir un cadeau). Le sujet des "fêtes" venait à coup sûr et je leur rappelais que je suis pas disponible à Noël, ce qui sous-entend qu'il n'y aura pas de cadeau poche, ni  à faire, ni à recevoir.

Pour en revenir au sujet de la spontanéité, je ne le suis pas, comme bien du monde ici. Cela fait environ une dizaine d'années que j'ai relâché le contrôle sur l'armée de hamsters qui roulent dans ma tête :
- Ils n'ont pas (plus?) besoin de ce contrôle conscient pour faire une belle job au quotidien.
- L'action concrètement réalisée n'est pas toujours la meilleure (parce que bien sûr j'analyse le choix qui a été fait...).
- Le monde ne s'écroulera pas parce que j'ai pris ma 3eme bonne solution au lieu de ma première. Cela laisse aussi la place à des suggestions d'amélioration, tu parais "super smart" à moindre effort

Dans les interactions professionnelles, ce détachement (qui n'a pas rapport avec de la schizophrénie) ne fonctionne pas tout le temps et casse cette spontanéité. Il n'est pas rare que je laisse alors place à un silence de 15 ou 30 secondes pour finalement dire qu'il me faut plus de temps, c'est toujours mieux que de dire quelque chose qui n'est pas suffisamment réfléchi. Jeune, ce silence me mettait mal à l'aise (c'était et ça reste un constat d'échec), ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Pour le reste, je suis comme Aldéa.

Non, je contrôle sans arrêt et j'anticipe les réponses à mes stimuli. Petite, j'ai beaucoup souffert de ma différence (avec mon milieu social, "amical", parental, etc.) et j'ai beaucoup appris de la stratégie sociale qui consiste à bien comprendre les mécanismes des relations afin de ne pas en souffrir moi-même.