Hello,

Ceci est un "appel à témoins".

Comment vous positionnez-vous vis-à-vis des normes sociales ?

Quelles ressources, conseils donneriez-vous à une personne qui cherche à apprendre et pratiquer les habiletés sociales afin de lubrifier (pas de mauvais jeu de mot) ses excursions en société ?

Cordialement mais sans ironie.

Bonjour,

Visiblement il y a peu d'INTP actifs ces temps-ci (pourtant ils me paraissaient peupler le monde du MBTI !)

Alors personnellement je ne suis pas doué niveau relationnel. Si tu veux, je maîtrise les savoirs-vivre de base et peux même me prêter à des jeux de séduction, mais l'ensemble a toujours quelque chose d'un peu "fragile", genre je peux très vite perdre confiance en ma place sociale et adopter un conformisme réservé et maladroit. C'est comme si ma maîtrise des relations sociales n'était pas spontanée mais plutôt apprise.

Je ne te donnerai pas de conseil précis pour améliorer ton relationnel, il me semble par contre essentiel de rappeler que l'INTP se construit (d'après AJ Drenth, auteur d'un e-book sur l'INTP) sur la base de son Ti (et de son Ne). En gros, il est préférable pour lui que l'INTP ne s'inquiète pas trop de son faible côté relationnel, et concentre son attention sur ce qui le motive et le met réellement à l'aise soit son TiNe. D'après lui, une intégration harmonieuse de l'ensemble des fonctions de l'INTP ne passe pas par un surinvestissement sur ses faiblesses mais au contraire par le fait de cultiver sa "zone forte" TiNe.

Merci pour ton témoignage Draklight.

Entre temps, je suis tombé sur un article sur un forum. https://www.personalitycafe.com/threads/guide-develop-socially-as-an-intp.448986/
Des conseils concrets et plutôt bien pensés.

Par contre, je dérive : je me rends compte que même si on me dit souvent que je suis (ou que j'apparais) comme quelqu'un qui réfléchit ou qui analyse beaucoup, j'ai l'impression que je manque de ces traits Ti : le mot juste, la catégorisation exacte, etc.

Le pire, c'est que je ne vois pas trop comment muscler cette fonction cognitive.

Est-ce que tu as des idées pour devenir un Schwarzie de l'analyse ?

Hum, peux-tu décrire plus précisément l'énigme / la "difficulté" qui se pose à toi?

Ce que ce sujet m'inspire, c'est que :
- il est important de ne pas confondre préférence de fonctionnement avec talent "automatique". Ce n'est pas parce qu'on est INTP qu'on est forcément un geek à 150 de QI avec une analyse haut de gamme virevoltante. On peut être INTP et être simplement "ordinaire" niveau intelligence. INTP décrit simplement les façons de fonctionner / de te relier à toi et au monde qui sont les plus naturelles, confortables ou aisées. Je pense qu'avec le MBTI il ne faut pas se focaliser sur nos "talents" mais sur nos "préférences" de fonctionnement Si tu aimes bien fonctionner comme un INTP, fais-le à ta manière, selon ton confort, ton rythme et tes ressources propres, pas besoin de te mettre la pression pour devenir Einstein ahah

- ensuite, l'INTP est certes l'un des types les + "intellos" mais pas forcément le plus doué en analyse. A vrai dire, son duo Ti-Ne lui donne un processus de compréhension qui peut même sembler laborieux, lent, peu efficace, susceptible de se perdre dans les détails et d'avoir des difficultés à avoir une vision synthétique. Du fait de l'ouverture du Ne, les INTP peuvent aussi privilégier une trop grande ouverture d'esprit au détriment d'un esprit critique. Au final, en termes de capacité de compréhension, je suis personnellement + admiratif des Ni-dom que je trouve être de vrais mastodontes.

- en termes de capacité d'expression orale, d'après AJ Drenth, le duo Ti-Ne n'est pas le plus doué pour produire un discours clair et percutant. L'INTP peut même avoir tendance, s'il n'est pas près, à être un peu brouillon. Il est souvent plus à l'aise à l'écrit.

Salutations,

Je m'intéresse peu aux conventions sociales. Les rares fois où j'ai essayé (en sixième par exemple, ça commence à remonter), mon comportement semblait artificiel, maladroit, et plus gênant qu'attrayant. Exemple : d'un point de vue vestimentaire et de l'apparence, il m'arrive d'oublier de me coiffer. De plus, j'ai la (mauvaise) habitude de me crayonner sous les ongles, ce qui, d'après ma mère (je m'en rends à peine compte par moi-même) leur donne un aspect sale et repoussant pour les autres.

Aujourd'hui, je m'épanouis en groupe, notamment dans le cadre de mes études. Et dans mon cas, je pense que c'est plus dû aux circonstances qu'à un effort de ma part. Entouré de personnes qui ont les mêmes centres d'intérêts que moi (à défaut des mêmes fonctions!), je parviens à sociabiliser. Sans connaître le type de tous mes amis, tous ceux dont je connais le profil sont de type N cependant. J'ai lu je ne sais plus où (et ai tendance à le penser) que le clivage N/S est celui qui divise le plus parmi les quatre.

Un conseil que j'ai déjà donné à quelqu'un sur le fofo est de se concentrer sur ses passions. Ayant l'air (et étant) épanoui en les mobilisant, on est plus ouvert pour échanger à leurs propos. Et à défaut de sociabiliser en général, on a des camarades qui nous ressemblent. Et qui sait, les circonstances t'aideront peut-être à bien d'entendre avec des gens qui pourtant ne te ressemblent pas, sans que tu en fasses beaucoup.

De manière générale, je ne crois pas qu'il faille imposer beaucoup de choses à son inférieure (sauf peut-être en matière de compassion en cas de problème... Mais même là il est possible d'aider autrement, en cherchant des solutions par exemple).

“ Entouré de personnes qui ont les mêmes centres d'intérêts que moi (à défaut des mêmes fonctions!), je parviens à sociabiliser.”

Ah les centres d'intérêts... Le meilleur moyen que je connaisse pour désinhiber un introverti, ou au sens plus large, toute personne centrée sur lui-même. Perso, quand il m'arrive de me retrouver en compagnie de gens avec les même intérêts que moi ( ce qui est assez rare IRL), on me confondrait presque avec un extraverti. Donc comme Procrastination, je pense également que s'entourer de personnes partageant les même passions peut aider.

La première question à se poser quand on est dans une situation où l'on entretient peu (ou pas) de relations sociales avec autrui, est-cele là :En ai-je véritablement envie ?

Si la réponse est oui, alors l'une des premières choses à comprendre, c'est de savoir quelles sont les raisons actuelles qui ont fait que vous soyez "isolé socialement"
Cette première étape sera ce qui permettra de conduire à d'autres actions qui seront en mesure (si les problématiques ont bien été ciblés) de permettre un début de convivialité.

Si la réponse est non mais qu'il y a un besoin humain et naturel qui cherche à prendre le dessus. Et bah... Soit vous lutter contre ce besoin et dans ce cas, vous serez dans un comportement malsain, soit vous décidez d'y céder et dans ce cas la maladresse que ça engendra fera que vous laisserez tomber, soit vous vous forcez à en avoir tout en ayant conscience qu'il y a un décalage qui rend les choses problématiques. Et c'est là où le besoin (humain) et l'envie (personnelle ) seront vus sous un angle conflictuelle tout en étant complémentaire (et ouais, les relations sociales c'est complex).
Je n'ai pas de réponse miracle qui permettra de résoudre cette complexité. Néanmoins, je sais qu'être dans une réelle volonté de recherche concernant une possible résolution de cela peut mener à trouver un compromis (voir une véritable solution dans le meilleur des cas) à cette problématique. Donc, la persévérance est de mise.


A titre personnel, j'ai essayé d'être au sein d'un groupe, auss bien IRL qu'IVL, et bah j'ai pu constaté que je suis loin d'être vue comme quelqu'un qu'on peut complimenter pour sa sociabilité. On m'a toujours fait des reproches que "il ne dit rien", "on sait peut se choses sur lui" etc tout ces reproches sont vrais et font partie de ma personnalité propre. Je suis pas quelqu'un qui va facilement s' engager dans une discution qu'en même un sujet qui peut arriver mon attention se présente à mes yeux. 
En fait, il faut se dire que les gens sociables font tous des efforts (à un certain degré) pour l'être . Ce qui  signifie que la sociabilité est une chose qui se travaille.En partant de là, on peut aussi dire que la sociabilité est une question de degré d'investissement. C'est à dire qu'on peut être sociable tout en restrainiant au maximum les interactions. Pour le coup, ce n'est pas une question de l'être ou de ne pas l'être, mais une question d'ouverture à l'autre (ce qui est plus facile pour un extraverti qu'un introverti)