Sinon il y a le point de vue quantique : nous déterminons le monde autour de nous seulement dans la mesure où nous le forçons à "choisir" un état. Comprendre : le monde sans vie conscience est la superposition de tous les états possibles (les atomes désintégrés et non désintégrés par exemple) et l'apparition de la vie (puis de nous) a réduit cette superposition a une seule possibilité, notamment parce que c'est nécessaire pour que nous puissions vivre (ou si on est funky, ça doit être possible de trouver une explication évolutionniste, quoique cela me demande encore un peu de réflexion).
Alors, si on se place dans cette hypothèse (relativement fiable étant donné les succès de la mécanique quantique), notre identité est particulière en ce sens qu'elle est "à l'abri" de l'observation. En partie tout du moins, car l'introspection peut tacler un petit peu. Et justement, mon interprétation est là : notre identité est la superposition de nos états inconscients accompagnés de ceux que nous avons déterminés par introspection.
Je pense qu'on pourrait même ajouter que le regard des autres nous détermine aussi en partie, étant donné que nous le prenons en compte dans notre introspection, qui elle détermine certaines parts de notre identité.
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"Le cinquième cavalier [de l'apocalypse] se lança dans sa chevauchée, et une légère odeur de fromage le suivait"
Terry Pratchett
"We all have a monster in us. And sometimes the monster wins."
Stephen King