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| Idéaliste, oui, mais encore ? | |
| Auteur | Message |
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murrkatz Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 51 Lieu : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Emploi : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Inscription : 24/03/2011 Messages : 14
| (#) Sujet: Idéaliste, oui, mais encore ? Ven 25 Mar 2011, 19:18 | |
| Je suis curieux. Je voudrais savoir ce qu'est votre idéalisme... Pouvez-vous vous exprimer à ce sujet ? |
| | | luna lovegood Pionnier
Type : INFP Age : 45 Lieu : heu... Emploi : j'en change bientôt Inscription : 28/04/2009 Messages : 113
| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? Sam 26 Mar 2011, 07:51 | |
| Pour moi, il s'agit surtout d'être en accord avec soi-même. Blâmer le gouvernement qui jette l'argent du contribuable par les fenêtres, c'est bien beau, mais ça n'aurait aucun sens si je gaspillais de l'argent ou des biens au quotidien,par exemple.
Des fois, je suis même dure avec moi-même: je me dis que ma conduite n'a pas été assez conforme à mes propres valeurs... ça va peut-être en faire rire certains! :P |
| | | Exil Pionnier
Type : INFJ Age : 40 Lieu : Vingt mille sous les mers Emploi : Cachalot Inscription : 18/03/2011 Messages : 895
| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? Sam 26 Mar 2011, 18:57 | |
| C'est une bonne question, car la notion d'idéalisme s'accompagne souvent d'une cohorte de préjugés qui en abaisse le principe métaphysique pour le réduire à un simple utopisme. Pour ma part, je ne me souviens pas avoir jamais cru en la possibilité d'un monde meilleur. Mon idéalisme est simple : la conscience est au centre du monde, elle est son but; c'est donc la seule dimension à développer dans l'espoir de changer la donne. Conscience de soi, conscience de l'autre, conscience de son rapport au monde, conscience de la nature de sa propre conscience ... A partir de là, on comprend que c'est toute l'inconscience qui préside à l'orchestration de la société humaine qui au final ressort de ce qu'on appelle "la réalité des faits". Il devient clair que ce à quoi on oppose communément l'idéalisme, c'est bien cette attitude qui consiste à se revendiquer des faits, à les épouser corps-et-âme dans le but obscur de perpétuer l'inconscience de sa responsabilité face à ces mêmes faits, et de dissimuler par la même occasion son incapacité à les transcender. Mon idéalisme consiste donc à ne pas croire une seule seconde dans l'idéologie "réaliste" qu'on nous enseigne au journal de 20h (faut-il être inconscient pour regarder ça comme on regarde le ciel), de ne pas croire un seul instant dans la nécessité impérieuse qu'aurait l'individu de se plier à l'inertie d'une réalité qui ne doit sa pesanteur qu'à l'inconscience collective. Une chose est certaine, si tout le monde pensait comme moi, quelques heures suffiraient à plonger le monde dans l'anarchie. Et alors ? Je suis bien placé pour savoir que c'est impossible, puisque personne, ou presque, pour les raisons que je signifie, n'est en mesure de penser comme moi. Et quand bien même, pour mille autres raisons, le monde autour de moi succombait à l'anarchie, ça me ferait une belle jambe, puisque ma conscience n'en attend pas moins pour mesurer sa justesse, et révéler son adéquation au monde. D'ailleurs, je suis convaincu que les sociétés humaines, de tout temps, génèrent en marge du bon-sens des psychologies que je qualifierais "d'apocalyptiques", c'est à dire adaptées, plus que toutes autres, à la survenue potentielle d'un épisode de cet ordre, et cela précisément parce qu'elles sont inadaptées à l'illusion que seul un tel épisode pourrait révéler. Bien sûr, je suis de ces psychologies, tout comme l'immense majorité de mes proches. Heureusement pour cette psychologie, elle n'attend pas l'apocalypse pour obtenir validation de la vie. L'idéalisme qu'elle sous-tend se décline à loisir au travers de l'art, de la philosophie et de la spiritualité. Néanmoins, certains faits récents nous donne un avant goût de ce que l'apocalypse pourrait-être, ou tout du moins suffisent à stimuler notre disposition latente à réagir face à ça, et à nous renseigner sur la validité de notre idéal quotidien. Dans mon cas, fidèle à mon idéal apocalyptique, j'avoue volontiers que les images du 11 septembre, du tsunami de 2005, ou de celui qui a frappé le Japon récemment, loin de m'inspirer de la compassion ou de l'effroi, m'ont au contraire procurées une vive excitation! Ces tragédies confirment la justesse de ma vision, à l'endroit même où elles déroutent les esprits pétrit des illusions les plus répandues. Dans ces conditions, quoi de plus délectable que de voir la nature surprendre un représentant de l'occident en flagrant délit d'inconscience, et le lui faire payer cash, sans qu'aucun tribunal humain ne puisse réparer, ce qui en vérité, n'est que justice. Quoi de plus magnifique que de voir comment la subjectivité de quelques hommes peut infléchir sur la réalité objective, surtout quand les objets de cette réalité sont des boeings 757 et des buildings de 400 m... Mon idéal, c'est donc de vivre de telle sorte que je ne puisse m'en prendre qu'à moi même, quoi qu'il m'arrive sur la gueule. PS : ma vision est bien entendu celle d'un individu ayant l'intuition en dominante (fonction métaphysique), et la sensation en inférieure (fonction réaliste). C'est à ça que ça sert le MBTI. |
| | | Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? Dim 13 Mai 2012, 22:56 | |
| C'est intéressant, c'est le genre d'idéalisme auquel je m'attribuerais bien la légitimité, non pas en tant qu'INFP (au contraire), mais en tant que chercheur de conscience.. enfin tu as déjà tout expliqué dans ton post (qui date d'un an quand même au passage :P ). Pour ton passage avec les catastrophes naturelles qui se sont passés, je me souviens que quand j'en ai eu vent, je voyais des gens (y compris ma mère) qui prenaient panique et disaient "oh mon dieux c'est horrible", alors que moi à côté je pensais "mais vous voyez à quel point vous êtes loin de la réalité ? c'est ça la nature, la réalité objective ! réveillez vous ! prenez conscience !" . D'ailleurs j'ai l'impression que plus on a souffert dans la vie, plus au final, en prenant conscience du mal qu'on a subit, on acquiert de conscience justement, et ça ne peut que rendre notre idéalisme encore plus réaliste et profond. Par ailleurs, je dirais que Ne, dans une moindre mesure que Ni en dominante, peut aider l'INFP à relativiser afin de prendre conscience des choses, en voyant la situation sous tous ces angles (sans trop laisser le Fi interférer), encore faut il bien s'en servir Ne manquant de jugement... il faut savoir parfois s'arrêter sur l'information pour la décrypter de façon appropriée. Ce qui ne peut que l'aider à vivre vraiment son idéalisme, car pour moi l'idéal n'a de sens qui si on le vit |
| | | Exil Pionnier
Type : INFJ Age : 40 Lieu : Vingt mille sous les mers Emploi : Cachalot Inscription : 18/03/2011 Messages : 895
| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? Lun 14 Mai 2012, 00:18 | |
| Ha, j'avais oublié. C'est un peu un manifeste bien tassé de la vision du monde à laquelle je participe, et je crois que ça a le mérite d'être clair. Et oui Chassing, tu fais parti de ces psychologies que je qualifies d'apocalyptique, sorte de réserve naturelle en prévision du pire. A l'opposée de ça, il y a les dévots de la civilisation, ceux qui confondent le monde avec la société des hommes. |
| | | Doc House Aucun rang assigné
Type : INFP Age : 64 Lieu : Lausanne Emploi : formatrice d'adultes Inscription : 28/04/2013 Messages : 64
| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? Mar 30 Avr 2013, 12:30 | |
| Je vous lis, et je me marre. Typiquement moi, ça, de voir le "message" universel qui nous est adressé à travers les catastrophes.
Tiens, n'en v'là un autre avatar: un jour, une de mes collègues revient d'un examen pratique final qu'elle avait mené auprès d'une candidate au certificat d'auxiliaire de santé. Pendant l'examen, la patiente fait en direct un accident vasculaire cérébral, la candidate se comporte en professionnelle, adéquate, impeccable.
Ma collègue me raconte ça de manière... maniérée, conventionnellement choquée, je dirais. Faut que je vous dise qu'elle fait dans la préciosité, la cul-cuterie en blouse blanche. Et qu'elle m'énerve un chouya, j'avoue.
Et moi, comme d'hab', cherchant à ne pas focaliser sur le mauvais côté des choses puisque le mal était fait, je dis "Ah, comme expérience positive dans la maîtrise de soi pour la candidate, ça se pose un peu là, dis donc. Gratifiant pour elle!"
Je vous raconte pas la gueule de ma collègue...
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| (#) Sujet: Re: Idéaliste, oui, mais encore ? | |
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