Yo.
En général, on dit que les fonctions dominante et auxiliaire sont facilement repérable dès notre jeune âge. Je me demande donc si le développement de notre tertiaire (et quelque poussé d'inferieure) à l'âge d'adulte n'est pas un frein à notre typage.
Et si c'est le cas, est-ce vraiment une bonne idée de rechercher dans notre mémoire les mécanismes que nous adoptions à cette âge pour parvenir à vraiment identifier nos fondations principales ?

Wesh.

Il y a "deux écoles". Ceux qui disent qu'avec l'âge, en développant la ter et l'inf on brouille les pistes. Et ceux qui disent qu'avec le temps, on se spécialise davantage dans nos fonctions préférées (dom-aux), ce qui leur donne plus de force. La Vérité est peut-être entre les deux: selon les circonstances, certains camperont sur leur paire préférée, alors que d'autres développeront plus facilement les autres fonctions de leur stack. Ce n'est probablement pas universel.

Concernant l'idée de se référer à son fonctionnement d'enfant pour se typer, c'est une bonne idée dans l'absolu, mais j'ai l'impression qu'elle est sujette à trop de biais.
Ne pas oublier que "se rappeler de qq chose" = recréer mentalement le souvenir à chaque fois qu'on l'invoque. Avec les glissements d'interprétation qu'il peut y avoir d'une fois à l'autre. A quels souvenir peut-on se fier?
A titre perso, je sais qu'en maternelle, j'ai gagné un prix de sociabilité (oui môssieur) mais j 'ai une assez mauvaise mémoire directe et des souvenir très fragmentaires donc aucune idée du fonctionnement de ma sociabilité à l'époque. En revanche, j'ai revu il y a peu des vidéos d'enfance et j'ai été assez frappée par mon attitude distante et solitaire, qui tranche avec l'image que j'avais de moi (véhiculée par la narration familiale, surtout). Les images collent beaucoup plus à mon type que les souvenirs que j'avais de moi gamine.

Autre chose qui peut aider à confirmer son type en tenant compte de son fonctionnement enfant, pour évider le biais de recréation de souvenirs, c'est de demander à ses parents (ou des personnes qui nous ont connus enfants). En découvrant le MBTI il y a qq années, j'en ai parlé avec ma mère, je lui ai montré le fonctionnement de l'INTP et elle a tout à fait validé par rapport à mon enfance.

Donc oui, le fonctionnement dans l'enfance peut être une piste intéressante, mais attention à ne pas la limiter à sa propre interprétation de son passé...

Je ne pense pas non plus que l'âge brouille les pistes chez tout le monde. Je prends l'exemple de mon copain qui est vieux (plus de 40 ans), et clairement ENFP. Toutes les fonctions sont bien visibles chez lui, mais hiérarchisées comme chez un ENFP. C'est clairement Ne qui sort du lot. Et il a un bon Te, mais vraiment au service de Fi (il argumente pour défendre des valeurs). Pour Si, c'est moins évident, je dirais plus qu'il lui arrive de passer en mode Si...
Idem pour mon père INTP qui est encore plus vieux (plus de 60 ans). Chez lui ce qui est visible, c'est que tout ce qui est matériel le saoule (mais je pense qu'il utilise bien Si dans ses raisonnements, au service de Ti-Ne donc), et tout ce qui relève d'une socialisation attendue, "imposée" lui passe à 10 000 km au dessus de la tête (il ne manque pas de bienveillance par contre).

Moi petite, je crois que j'avais l'air d'une INFP (j'ai toujours l'air d'une INFP ).

Est-ce qu'au bout d'un moment tel un arbre qui se lignifie on ne va pas quand même avoir une personnalité globalement figée?

Je me pose la question parce que s'individuer, évoluer en terme de façon d'être, c'est énergivore, ça demande du temps, du travail sur soi et au bout d'un moment d'autres domaines de vie viennent demander de cette énergie, ce temps (temps de pensée aussi) comme notre biologie aussi nous pousse vers l'autre, comme notre carrière/ place dans la société évolue et nous décentre de ce travail sur soi.

J'ai l'impression que par nécessité pratique (temps, énergie, ressources limités, je ne suis qu'humaine), je vais à un moment devoir arrêter d'évoluer beaucoup dans ma personnalité et en rester avec des fonctions inférieures moins développées, certaines fonctions trop développées aussi peut-être et accepter cet état, accepter que c'est "moi" avec ses qualités, ses limites, et puis encore peut-être un fond d'évolution, de croissance plus lent mais toujours là

Voilà je me posais la question et j'avais juste envie de vous partager l'idée comme je vous lis sur la croissance de certaines fonctions et l'évolution à travers nos périodes de vie