Bonjour à tous,

Je me présente, Noisette (non, ce n'est pas mon vrai prénom), INFJ.
A 41 ans, j'ai la sensation de savoir enfin qui je suis vraiment.

J'étais en recherche de réponses sur moi-même, mon mode de fonctionnement un peu hors normes et extrêmement sensitif. J'aime à dire que je dissèque l'humain, je me nourris de l'humain, j'aime l'humain, même quand dans l'intervalle, il m'a déçue, je m'attache toujours à analyser le pourquoi de cette déception.

J'étais en quête de recherches sur un éventuel profil asperger. Deux de mes quatre enfants (mon fils et ma fille) le sont très probablement et j'ai atterri un peu par hasard jusqu'ici, où visiblement, j'y ai plus ma place. Quoique... Question : peut-on être aspi et INFJ à la fois ?

Ca fait bizarre d'avoir trouvé un petit pourcent de ma communauté, des mes semblables. Je ne suis donc pas la seule à avoir toutes ces perceptions, comme un 6ème sens dès qu'il y a de l'humain ?!

"Ivre du monde et immensément indulgente pour tous ceux qui y vivent en même temps que moi", ça vous parle ?

Au plaisir de vous lire, de découvrir d'autres personnalités que la mienne...

Bienvenu !

Bienvenue, Noisette !
Je me présente, je m'appelle Henri... (c'est pas mon vrai prénom non-plus... )

Au plaisir d’échanger  

Bienvenue.

Bienvenue Noisette.
Asperger et responsable en communication et marketing en même temps ça me paraît improbable.

Citation :

"Ivre du monde et immensément indulgente pour tous ceux qui y vivent en même temps que moi", ça vous parle ?

Ça me parle un peu, mais je m'arrêterais à "pour tous", pourquoi seulement ceux qui vivent "en même temps que moi" ? Ça a un rapport avec l'instant présent/ carpe diem tout ça ? Si c'est ça alors je suis bien étranger à ce genre d'idée.

bienvenue

.

Bonjour à tous, et merci pour l'accueil !
Ashes, pour répondre à ta question : mon fils, 9 ans est aspie.

- il dessine comme une adulte avec des détails, des ombrés qui sont loin d'être le genre de dessins que l'on fait à son âge. A 5 ans, ses dessins n'avaient déjà absolument rien à voir avec ceux que pouvaient produire les enfants de sa classe.
- Il étudie (de lui-même) les insectes, est très proche de nos animaux.
- quand le maître leur fait une leçon (orale) d'histoire en classe : Mon fils retient tout. Quand je dis tout, c'est vraiment tout : au mot près. C'est ainsi qu'il nous a raconté un matin tout l'histoire de la Rome antique de Rémus / Romulus à Vercingétorix.
- il lit très vite (des trucs pas de son âge : encyclopédies, bouquins d'art...)
- il connait tout sur Star Wars (il pourrait nous en parler pendant des heures, sur des détails pointus)
- s'intéresse à l'univers, aux mécanismes, aux rouages...
- manque d'intérêt pour les gens (il ne parle pas sauf avec nous), il n'a qu'un ami, et encore, quand il l'invite à la maison, il le plante pour aller lire...
- etc...

J'ai 4 enfants. Je suspecte fortement deux de mes filles d'être aspies. Leur père biologique n'y est pas du tout. Forcément, je m'interroge et cette découverte m'a poussée à me remémorer ce que j'ai été.

Et là je découvre tout juste qu'en fait tout le monde n'a pas le même mode de pensée que moi.
Pour la petite histoire, j'ai lu avant le CP. J'étais très isolée, je préférais lire que sortir.
J'ai eu très vite un intérêt pour la mythologie, l'Egypte. A l'âge de 12 ans (en 1984), il y avait eu l'histoire du petit Grégory.

D'un coup, j'ai pris conscience que l'homme pouvait être/faire ça.
J'ai lu tout ce que j'ai pu comprendre au rayon psycho pour tenter de découvrir le pourquoi de ce fonctionnement (les bibliothécaires me connaissaient bien et me laissaient consulter les bouquins sur place, mais vu mon âge je n'avais pas le droit de les ramener).

Je crois que j'avais 14/15 ans quand j'ai découvert Jung et consorts...

A 41 ans, tout ce que je sais, je l'ai appris en autodidacte. Et je te laisse imaginer tout ce que j'ai pu engranger comme info vu que je décortique tout,

En société : je ne m'intéresse pas aux discussions "banales". Je vois que mes collègues n'ont aucun mal à discuter des choses du quotidien et ça, ça m'est totalement étranger, je ne sais pas faire, je ne sais pas quoi dire. Je suis dans l'évitement de ce genre de situations.

En revanche, je passe bien par tout, je m'adapte à ceux que j'ai en face (processus d'imitation).

Je ronge mes ongles à l'excès.

J'aime l'ordre (le vrai : j'aime quand tout est compartimenté, et je m'applique à ranger les jouets des enfants par univers, puis par sous-univers, puis par sous-sous-univers...).

Je ne me suis jamais interrogée plus que ça, je n'avais pas encore compris qu'une femme aspie était différente du modèle masculin. C'est en lisant mes "pairs" que j'ai commencé à avoir des doutes : tout ce qu'elles évoquent me parle, me fait penser à deux de mes filles.

Ah et puis j'ai fais l'aspie-quizz.
[Edit] :

Mon résultat: Votre score Aspie : 151 sur 200
Votre score neurotypique (non autistique) : 59 sur 200
Vous êtes très probablement un Aspie

Et toi, raconte ?

.

Bienvenue Noisette !

Ta citation me parle bien, en effet...
Quand au reste, j'ai mis en gras ce dans quoi je me retrouve, sachant que je n'ai aucune raison de me penser Aspie :

Noisette a écrit:

Et là je découvre tout juste qu'en fait tout le monde n'a pas le même mode de pensée que moi.
Pour la petite histoire, j'ai lu avant le CP. J'étais très isolée, je préférais lire que sortir.
J'ai eu très vite un intérêt pour la mythologie, l'Egypte. A l'âge de 12 ans (en 1984), il y avait eu l'histoire du petit Grégory.

D'un coup, j'ai pris conscience que l'homme pouvait être/faire ça.
J'ai lu tout ce que j'ai pu comprendre au rayon psycho pour tenter de découvrir le pourquoi de ce fonctionnement (les bibliothécaires me connaissaient bien et me laissaient consulter les bouquins sur place, mais vu mon âge je n'avais pas le droit de les ramener).

Je crois que j'avais 14/15 ans quand j'ai découvert Jung et consorts...

A 41 ans, tout ce que je sais, je l'ai appris en autodidacte. Et je te laisse imaginer tout ce que j'ai pu engranger comme info vu que je décortique tout,

En société : je ne m'intéresse pas aux discussions "banales". Je vois que mes collègues n'ont aucun mal à discuter des choses du quotidien et ça, ça m'est totalement étranger, je ne sais pas faire, je ne sais pas quoi dire. Je suis dans l'évitement de ce genre de situations.

En revanche, je passe bien par tout, je m'adapte à ceux que j'ai en face (processus d'imitation).

Je ronge mes ongles à l'excès.

J'aime l'ordre (le vrai : j'aime quand tout est compartimenté, et je m'applique à ranger les jouets des enfants par univers, puis par sous-univers, puis par sous-sous-univers...).

Pour l'ordre, je préfère qu'il y en ait, mais ça n'est pas ma priorité. Par contre quand je range, je ne fais pas les choses à moitié, mais je peux être paralysée par l'idée que je ne vais pas arriver au résultat que je voudrais, et donc ne rien faire.
Les discussions banales, je gère, je m'en sers comme outil d'évaluation de l'état "normal" de la personne (comme les questions auxquelles on répond forcément vrai dans un détecteur de mensonge), et en même temps à la recherche du "dérapage" qui va m'indiquer un problème/décalage chez l'autre (assumé ou non).
Est-ce qu'un médecin spécialiste ne serait pas le mieux placé pour t'indiquer si toi et tes filles sont Aspie ?

Bonjour Noisette et bienvenue sur le forum,

Additionnellement à ce que tu évoques, je peux t'inviter à envisager l'hypothèse "surdoué" - dans ton témoignage il y a pas mal d'éléments qui s'y relient.

Hello Tia,

Tu imagines, la liste aspie, ne s'arrête pas là. Ca serait un peu léger pour s'auto-diagnostiquer.
Je semble présenter tous les points de l'asperger au féminin. Ca fait deux mois que je décortique tout sur le sujet. Et quand je dis décortiquer... Comme une aspie, de manière compulsive.

J'y suis arrivée totalement par hasard, à la base pour mon fils. Puis en lisant des témoignages de mamans révélées aspies elles-mêmes, ça m'a forcer à me poser des questions et à disséquer mon mode d'être / de paraître. Car c'est bien de ça qu'il s'agit : se noyer dans la masse pour ne pas se faire remarquer, ne surtout pas sortir du lot alors que tout en toi transpire la différence.

Ne serait-ce que sur les intérêts larges et limités à la fois. Larges parce que tout sujet qui m'interpelle peux y passer, et limités parce que je passe mon temps à sauter d'un sujet à un autre dès que j'en ai extrait tout ce que je pouvais apprendre.

Ces phases peuvent être plus ou moins longues, mais en toile de fond, y'a toujours l'humain qui prédomine. Il reste MON sujet préféré et malheureusement, souvent l'objet de déceptions. Ca va paraître pédant, mais pour autant je suppose que je peux le dire ici, je me sens un peu philanthrope, je suppose comme la plupart des INFJ ? J'aime amener (subtilement) l'homme à penser par lui-même, à pousser ses propres frontières, à s'interroger autrement et en profondeur. Qu'il trouve au fond de lui ce qui va le pousser à essayer de s'améliorer.

Pour répondre à ta question, nous sommes sur une liste d'attente (depuis deux mois) pour un diagnostic officiel par le CRA (Centre de Ressources pour l'Autisme). Je ne me fais pas grande illusion, l'avancée dans ce domaine en est au statut embryonnaire en France. Si tu ne présentes pas les particularités de l'autisme profond (bas niveau), si tu arrives à communiquer un petit peu normalement, tu n'es pas considéré aspie. C'est particulièrement vrai pour les filles.

Il semblerait que 95% des personnes nées au cours de la génération antérieure (trentenaires, quadras) ignorent qu'ils sont aspies. La plupart prendra des anti-dépresseurs et suivra une thérapie sans mise en exergue du trouble du développement qui est le leur. Les psys eux-mêmes ont une certaine méconnaissance du sujet.

Pour mon mari (qui n'est pas le père biologique des enfants) c'est moi qui ai mis sa psy sur la piste. Et même en lui apportant sur un plateau, elle a réfuté, un instant, le temps de quelques séances supplémentaires. Je peux comprendre : ça remets toute la thérapie en cause.

Ah oui, je ne l'ai pas dit : mon mari aussi, est aspie.

Louisinia,

Je n'y ai pas vraiment pensé.
Je sais que 3 de mes enfants sont réputés dans leur école pour leurs résultats scolaires brillants.
3 frères et sœurs dans la même école qui ne rapportent tout le temps que des A, c'est sur, ça interpelle.
Pour autant, et bien que j'ai sauté une classe à 17 ans, ça ne m'a jamais vraiment interpellée.
Parce que je suis nulle sur tout ce qui est logique, mathématique. En tout cas, c'est ce que j'ai cru toute ma vie. Mais dernièrement, j'ai appris qu'en fait, on appelait ça, la dyscalculie.

Malgré des notes catastrophiques en maths, j'avais de très belles moyennes générales, mais c'est venu sur le tard.

Je ne me sens pas spécialement douée. Juste extrêmement curieuse et avide d'apprendre.
Sans diplôme particulier, j'ai néanmoins gravis pas mal d'échelons assez naturellement dans un cadre professionnel. Mais c'est assez normal, quand on décortique comme moi. Je ne laisse aucune place au hasard, la rigueur et la précision, j'adore et j'aurais tendance (à tord) d'attendre pareil en retour.

Ce me rend un peu chiante car je ne peux m'empêcher de reprendre les gens quand ils font des fautes d'orthographe, de syntaxe. Pour moi, un mot est un mot et se suffit à lui-même pour avoir à en inventer d'autres dans une situation donnée.

Bonjour Noisette,
Je lis tes présentations... Je lis ce qu'est le syndrome d'asperger... Et je n'arrive pas à t'y rattacher sauf en te croyant sur parole.
De plus, tu dois être une INFJ particulière, avec un Fe en souffrance compte tenu des problèmes relationnels évoqués par le syndrome.
Bref, rien ne colle... Ou alors si, mais j'ai besoin d'en apprendre plus.

J'en suis là également Lunaire.
Je n'arrive pas à savoir si j'ai établi un processus d'imitation ou si je connais tellement bien l'humain (grâce à mon INFJ) que j'arrive à savoir comment me comporter en tant qu'aspie.

Tu vois, je tourne les choses dans tous les sens.

En lisant ton dernier post, je te confirme que tu aurait tout à gagner à diriger tes recherches dans cette direction . Sans remettre en question l'hypothèse aspie évidemment, que le test te permettra de confirmer. Mais, question candide, se pourrait-il que ça ne soit qu'une partie d'un tout... ?

Quelques liens supplémentaires et vaguement aléatoires pour approcher la question : 1 - 2 - 3

Également ce livre : "Trop intelligent pour être heureux" - peut-être est-il disponible dans ta bibliothèque.

Noisette a écrit:

J'en suis là également Lunaire.
Je n'arrive pas à savoir si j'ai établi un processus d'imitation ou si je connais tellement bien l'humain (grâce à mon INFJ) que j'arrive à savoir comment me comporter en tant qu'aspie.

Tu vois, je tourne les choses dans tous les sens.

L'enfant a une grande faculté de s'adapter à ce que le parent attend de lui. Qu'il le vive bien ou pas ne remet en aucun cas en cause cette capacité. On parle d'imitation... Non, vraiment, je préfère le mot adaptation.

Tu es entourée d'aspi et si tu es INFJ, la famille est un creuset de confiance, de bien être.

La clé se trouve en toi, dans la première couche de ta personnalité (Ni) mais tu dois l'exprimer au travers de ta première fonction extravertie (Fe). Or, tu ne peux pas exprimer cela vers quelqu'un qui est Aspi, il ne peut tout simplement pas comprendre, il n'est pas équipé socialement pour le faire (et tu parles aussi de tes enfants qui, si je comprends bien, ont aussi une carence sociale).

Je te suggère l'amitié, cher aux INFJ, pour pouvoir par moment exprimer en toute confiance ce qui existe au fond de toi.



Putain, j'écris encore une phrase sur 2...   

Noisette a écrit:

Hello Tia,

Tu imagines, la liste aspie, ne s'arrête pas là. Ca serait un peu léger pour s'auto-diagnostiquer.
Je semble présenter tous les points de l'asperger au féminin. Ca fait deux mois que je décortique tout sur le sujet. Et quand je dis décortiquer... Comme une aspie, de manière compulsive.

Oui, je me doute. J'ai un peu lu sur le sujet, juste parce que ça m'intéressait, mais c'était de l'ordre du survol sur le web, ça ne dit pas grand chose.

Je me retrouve bien dans ce que tu dis sur l'humain comme sujet préféré

L'évaluation officielle semble être la meilleure piste à suivre, même si la France est à la traîne, ça te
donnera au moins une base. Tu as l'air de dire que le conditionnement social pour les filles pourrait "adoucir" certains comportement d'une aspie ? Par rapport à ce que j'ai lu, ça m'étonne un peu, mais pourquoi pas ?
La question ensuite, c'est qu'est-ce que ça changera dans ta vie si tu es déclarée aspie officiellement ou non ... dans une très moindre mesure, c'est un peu comme passer un test MBTI officiel ou pas. Si ta conviction d'être aspie te permet d'avancer, d'expliquer tes mécanismes, etc..., qu'est-ce que le papier officiel t'apporte de plus ?