Est ce qu'ils ont plutôt tendance à l'éviter ou au contraire à l'absorber ? Enfin le dernier c'est plutôt 4, mais je veux dire sans le côté dramatisation théâtrale.

Je ne pense pas que les 9 l'évitent à tout prix, ça serait plutôt le 7, mais peut être ont-ils tendance à l’amoindrir ou la relativiser, ou s'en détacher via la narcotisation et l'oubli de soi. A mon avis la plupart des 9 n'étalent pas leurs mal-être ou leurs états d'âmes à tout bout de champs et peuvent accepter de la supporter. Dans certains cas je pense que cela peut être une qualité : la capacité à se satisfaire de peu, une simplicité et une relativisation des aléas de la vie, trouver du bonheur dans un petit quelque chose, potentiellement une résistance ("au fond, c'est pas si grave"...).
Par contre trop s'oublier, procrastiner et repousser les problèmes excessivement ça peut être un gros problème et un défaut majeur. Moi il m'arrive souvent de repousser les trucs gênants, de pas penser aux choses qui peuvent me faire souffrir mais que je dois régler quand même, me contenter de trop peu, etc...
Personnellement il m'arrive de temps en temps de me complaire dans la mélancolie, un peu comme un 4, paradoxalement au fond je trouve cela "agréable", j'en ai presque besoin par moment, même si je ne suis pas maso non plus...

je vois le 9 comme une grosse éponge, et en ce qui concerne la souffrance, elle vient s'incruster bien profond, jusqu'à faire partie des meubles. On vit avec, comme un requin et son poisson pilote. Rien ne sert de la fuir, on ne fuit pas ce qui est en soi.
@zizania, tes resultats viennent de quel test ?

Avant, je me mettais tellement à la place des autres que je souffrais en même temps qu'eux jusqu'à atteindre une sorte d'anesthésie, une espèce de carapace apparemment insensible.

Avec le temps, j'ai appris à sentir à nouveau quand ça me fait mal puis à mettre plus de distance avec les autres quand je les écoute en continuant de les accueillir comme ils sont.

J'exprime davantage ce que je ressens, même si ce n'est pas évident quand cela est en contradiction avec les ressentis des autres.J'ai des fois l'impression que je dois le justifier tellement il n'est pas habituel que ça sorte.

ah merci zizania, je vais regarder ca, histoire de voir si c'est coherent avec les autres tests que j'avais passés.

ca a donné ca, pour moi :

Répartition par profil :
========================
Profil 1 : 6 %
Profil 2 : 5 %
Profil 3 : 2 %
Profil 4 : 16 %
Profil 5 : 23 %
Profil 6 : 11 %
Profil 7 : 0 %
Profil 8 : 1 %
Profil 9 : 32 %

ce qui me semble cohérent jusqu'ici.

Un INFP très sensible, qui vivrait une déception amoureuse, ressentant l'envie ou le besoin d'en parler et de pleurer sans arriver à penser à autre chose que son malheur, selon vous pourrait il quand même être un 9 ?

On n'est pas dans la passion du type 9, la paresse de connaître ses propres besoins. La compulsion du type 9 est d'éviter les conflits et le besoin de parler ou de pleurer n'entre pas en contradiction avec cela tant que la personne sent qu'il y a de la place pour l'expression de ses propres sentiments.

Je demandais cela par rapport au message d'Alex qui disait plus haut que les 9 n'ont pas l'habitude d'étaler leurs états d'âme et du coup j'ai eu un doute.

Merci Aïkido de m'avoir confirmé que ce n'était pas incompatible.

Salut,

Je n'ai pas lu les autres réponses pour ne pas être influencé (haha)

Pour moi qui suis 9, la souffrance est gérée par anesthésie, c'est à dire qu'on encaisse les choses dans broncher jusqu'à ce que ça se passe. Une grande passivité donc.
La manière de l'extérioriser si elle se fait, se fait un peu selon le principe "passif-agressif", mais jamais je n'irai parler de moi-même de ma souffrance à quelqu'un d'autre, j'attends de l'avoir surmontée pour en parler.

Pour ma part, même si je n'ai pas l'habitude d'étaler mes souffrances, j'ai quand même l'impression de les vivre très intensément, tellement qu'après coup j'y repense et je me trouve stupide d'avoir empiré une situation. Peut être que c'est le changement qui me fait peur au point de dramatiser chaque situation qui pourrait affecter mon futur.. ou peut être le manque de confiance des 9 qui m'empêche de gérer mes moments de souffrance (je me sens toujours responsable de mes malheurs, ce qui, selon moi, amplifie ma souffrance..)

Salut addiction88, tu devrais te présenter dans le sujet approprié ^^

C'est un bon point que tu soulève là, un manque de confiance qui t'empêche de faire face à la souffrance, ce qui crée l'apathie, l'anesthésie comme dit Etsivat. Le but c'est de trouver la force pour déjà surpasser l'apathie pour ensuite affronter la souffrance.. la notre et celle des autres qu'on aurait aussi tendance à intérioriser comme une éponge.

Je gère très bien la souffrance aujourd'hui...

Mais je ressens les malaises, les non-dits, les frustrations et les peines d'autrui comme si c'était les miennes. A force d'être toujours dans les baskets des autres, j'en viens à oublier mes peines à moi. Moins depuis que j'ai entrepris un travail de connaissance perso pour mieux me comprendre. Ca ne m'empêche pas d'être autant réceptive qu'avant depuis, mais j'ai changé de point de vue (et surtout, je n'interviens plus... plus comme avant)

Cela m'a conduit en effet à essayer d'y remédier dans un premier temps, mais ça n'est pas la bonne technique (complètement utopique, potentiellement avec des effets à l'inverse de ceux recherchés - co-dépendance? - et bien souvent j'étais à coté de mes pompes en pensant bien faire)

J'ai toujours porté mes efforts sociaux sur l'harmonie, dans le sens ou chacun se sente à sa place, valorisé... encouragé. Compris. J'aime bien aider à développer le potentiel des uns et des autres. Sauf que, c'est MON fonctionnement... et parfois les gens ne me demandent rien que je les "aide" quand même (cela n'est pas sans poser des questions éthiques...)

Je n'ai pas à faire ça. Pas si on me le demande pas; et même si on me le demande, il y a des pro dont c'est le métier (non parce que sinon on passe son temps à fréquenter des gens "dans le besoin", et ou se trouve la réciprocité énergétique et l'équilibre relationnel?)

J'ai donc décidé de canaliser ce fonctionnement. Je suis devenue notamment thérapeute; et je fais bien la part des choses entre ma vie privée, et ma vie professionnelle.

Je souffre toujours autant, car je vois parfois des choses très difficile et des personnes en grande détresse émotionnelle; je bouille souvent, car mes valeurs sont bafouées. J'ai essayé de changer les choses sur le plan contextuel, mais mes énergies ont filé dans un trou noir... j'ai du apprendre à les canalyser de façon plus efficace: en me concentrant sur le coeur même de mon activité.

J'ai mal? Ok, pas de soucis! On pleure un bon coup en rentrant, et ça passe. Si jamais j'occultais, je refoulais, je m'anestésiais, je sais très bien que ça reviendrait en effet boomerang et ça me minerait de l'intérieur à long terme.

Or, je n'ai jamais été aussi heureuse qu'aujourd'hui, tout simplement parce que j'accueille toutes les émotions (même les plus douloureuses). J'ai appris à ne jamais occulter l'émotionnel, à ne pas le contrôler (juste le minimum), à ne pas renier ce que je ressentais. Et quand c'est disproportionné, je me demande toujours pourquoi (et jusqu'à présent je trouve)

Voilà pour mon témoignage. Je me permet d'en parler parce qu'à une époque, je souffrais beaucoup plus qu'aujourd'hui de porter ces capacités d'empathie; et je les reniais, je "bloquais" tout. Je décortiquais en jetant tout ce qui n'était pas "rationnel", logique. Je me suis aidée de plein de choses pour ça (en philo, dans le bouddhisme... que j'ai interprété à ma sauce). Mais j'étais en totale dissonance cognitive. C'est le pire truc que j'ai pu tester.