Jan Svankmajer est un cinéaste surtout connu pour ses courts-métrages. Il a inspiré Arronofsky (Requiem for a Dream, Black Swan, The Fountain) ; Lynch (Eraserhead, Blue Velvet) ; Burton (Beetlejuice) ; Terry Gilliam (L'Armée des Douze Singes).

Il mêle la stop-motion et les prises de vue directes dans des atmosphères intenses et surréalistes, appuyées par un montage très rapide, des assemblages inouïs, tout en intégrant la tradition marionnettiste tchèque dont il est issu. 

Cet alchimiste fait part de ses obsessions au sein de spectacles grotesques, poétiques, enfantins ; parfois perturbants. Ses compositions organiques évoquent la liberté, le "cannibalisme" à tous les degrés et les contraintes de la condition humaine, la mort et l'enfermement.

S'il y a un axe politique et philosophique puissant dans son oeuvre, elle possède un intérêt plus purement  technique et ses films sont toujours des spectacles inédits et des performances, diffusant une magie qu'en esprits adultes on croyait inaccessible. 


A voir absolument : ceux en rouge, soit les trois derniers et "L'Ossuaire".


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LE DERNIER TRUC DE M.SCHWARZWALD & DE M.EDGAR (1964) : son tout premier film

J.S.BACH : FANTAISIE EN SOL MINEUR (1965) : être en symbiose avec la cruauté de sa condition

L’APPARTEMENT – BYT (1968) : la révolte des objets


L’OSSUAIRE (1970) : face à la mort.

JABBERWOCKY (1971) : enfin l'allégresse !

LA CHUTE DE LA MAISON USHER (1981) : conte lugubre inspiré de Poe : le suicide d'un mausolée

LES POSSIBILITÉS DU DIALOGUE (1982) : le plus célèbre des courts de Svankmajer


DANS LA CAVE (1982) : les petits adultes

LE PUITS, LA PENDULE ET L’ESPOIR (1983) : l'horreur finale en vision subjective

OBSCURITE, LUMIERE, OBSCURITE (1989) : l'homme auto-généré


En long-métrage : Survivre à sa vie (Théorie & Pratique) et Alice

excellentes références, je ne les connaissais pas tous.
merci pour le partage !

c'est alice qui m'a particulierement marqué :
https://www.youtube.com/watch?v=amkByZyFl9I&feature=share&list=PL59160717DD34FD45

J'adore Svankmajer ! Hyper viscéral comme cinéma ! "Dans la cave" m'a bien déprimé.