La vidéo qui m'a servi de support pour cette réflexion :



C'est une grande question abordée de multiples fois à travers l'histoire humaine !

Il y a eu toute sorte d'opinion. Mais, forts des connaissances scientifiques accumulées au fil des siècles, on a un peu plus de recul aujourd'hui pour faire le tri.

Un vidéaste bien méticuleux, qui tient une chaîne très intéressante et argumentée (j'ai mis le lien au dessus), s'est employé à comparer ces différentes opinions sur "le propre de l'homme" avec les observations scientifiques récentes. Et il propose une réponse à partir de ces observations (à tester) qui expliquerait bien des choses lorsqu'on y réfléchit.

En gros, pour résumer, à la différence des singes nous aurions évolué hors des forêts dans des environnements qui nécessitaient pour survivre le développement d'une mémoire à long terme, d'un mode de réflexion basé sur l'intuition inconsciente plus que sur les réflexes et raisonnements court terme, de capacités sociales, de la coopération, ce qui nécessitait aussi l'empathie (au sens de percevoir les pensées, les intentions et les émotions des autres; empathie qu'il faut visiblement différencier de la sympathie/compassion, cad ressentir la souffrance des autres).
Attention, ce n'est pas que les (autres) animaux n'en possèdent pas mais c'est nettement plus développé chez les humains.

Par ailleurs, nous avons aussi développé la transmission, l'éducation d'une génération à une autre, alors que les (autres) animaux apprennent mais plus par mimétisme.

De leur coté, ces derniers ont bien plus développé leurs capacités de raisonnement conscient et dans l'instant pour résoudre des problèmes liés aux sollicitations incessantes de leur environnement. Ils ont une mémoire moins développée que la notre à long terme, mais une folle rapidité de raisonnement conscient.



Donc on peut dire que ce qui nous différencierait c'est l'accumulation de savoirs et de coutumes, la transmission inter-générationnelle, l'empathie, et l'intuition inconsciente/pensée long terme.


Cette idée explique énormément de choses !


L'intuition inconsciente comme façon de parvenir à des conclusions, de nous baser sur des acquis et de dresser des probabilités, nous à permis de construire des traditions, de prévenir bien des dangers, et de faire des découvertes scientifiques, techniques, artistiques, et sociales, que nous n'aurions jamais faites autrement.

De l'empathie découle probablement notre aptitude à l'anthropomorphisme et à la foi religieuse. Nous avons humanisé les éléments, vu des intentions dans chaque végétal, animal, ou élément géologique (animisme, chamanisme, polythéisme). Puis nous avons vu un créateur qui les surpassait, un dieu unique (monothéisme), avant de nous ré-intéresser à notre propre raison, nos émotions et perceptions (phénoménologie, subjectivité dans l'art, histoire de la philosophie).

Bien-sûr l'intuition joue aussi un rôle là dedans avec les questions "D'où venons nous ? Où allons nous ?"


Les psychopathes sont généralement doués de beaucoup d'empathie, contrairement à l'idée reçue, ce qui leur permet d'être extrêmement manipulateurs. Ils ont aussi de la sympathie ou compassion (d'après les études sur le sujet) mais souffrent d'un déficit de celle-ci dans certains moments où elle leur serait pourtant utile car elle leur permettrait de compenser leur indifférence aux conventions sociales et morales.



Coté MBTI, on peut tenter la comparaison :

-Les descriptions mbti des SFJ et du tempérament NF illustrent plutôt bien ces propriétés des humains si l'on considère qu'il est plus difficile d'appréhender et de comprendre les émotions des autres lorsqu'on a un profil T. Mais on peut se rattraper sur la détection de leurs pensées et intentions j'imagine.

-Le progrès semble être une idéologie NT mais qui a besoin tant de l'intuition que de l'empathie (les deux formes de l'empathie, émotionnelle et cognitive) pour pouvoir aussi proposer des progrès dans la compréhension, la communication, la coopération.

-Les S et plus particulièrement les utilisateurs de Se, en tant que décrits comme étant potentiellement les plus en phase avec l'instant présent et avec la matérialité du monde qui les entoure, seraient aussi les plus en phase avec ce que l'on a en commun avec les (autres) animaux. N'avez vous d'ailleurs jamais remarqué que les NJ (surtout les INFJ) s'inquiètent souvent, avec ou sans la bonne définition, de ce qu'ils redoutent être "l'animalité" de leurs congénères ? Quand on sait que leur fonction inférieure est Se ?

Excepté la sympathie/compassion qui dépend plutôt de chaque être vivant sentient, les utilisateurs de Se possèdent de quoi être bien plus adaptés au monde d'aujourd'hui, parce que c'est un monde de sur-sollicitation sensorielle, plus courtermiste que jamais, et où la moralité traditionnelle et les dogmes ont reculé, permettant d'agrandir leur champs d'expérience en toute légitimité.
Contre le préjugé qui traine ici pas mal, ça ne veut cependant pas dire qu'ils soient très adaptés à toute société en tout temps.
Aussi, ils peuvent être de sacrés rebelles et constituer des éléments particulièrement récalcitrants avec les règles contraignantes, mais pas forcément avec les plus arbitraires car s'ils sont immoraux au point de vouloir les appliquer sur leurs congénères, le pouvoir en place leur sera satisfaisant.
Je suppose que ça explique pourquoi on en trouve bien dans toutes les idéologies humaines aussi différentes voir opposées soient elles.
Disons qu'ils ont le privilège de pouvoir accéder facilement à des perceptions du monde que l'on a en commun avec les (autres) animaux aussi bien qu'à des perceptions que l'on est les seuls à posséder. Ce faisant, ils sont un peu à part et ne méritent certainement pas tout ce bashing de la part des INFJ. Leave Britney alone !



Donc, si nous souhaitons rester humains, survivre, et continuer à évoluer, il nous faut probablement entretenir :

-notre capacité à anticiper l'avenir (dilemme de la sur-sollicitation du cerveau par l'environnement urbain ou audio-visuel, dilemme de l'absence de temps mort pour penser le monde).

-notre capacité à prévenir les besoins (dilemme de l'expertise conquérante qui fait stagner nos perceptions du monde).

-notre capacité à transmettre les connaissances accumulées avec le temps (dilemme du terrorisme ou de certaines formes révolutionnaires qui coupent les ponts avec les traces d'Histoire, qui se coupent du passé ou des nouvelles découvertes, dilemme du professionnalisme et de l'esprit purement gestionnaire dans l'éducation qui bloquent la créativité).

-notre capacité d'empathie (dilemme des managements ou formes de supervision dépourvues d'attention aux pensées/ressentis des clients, usagers, et/ou travailleurs, dilemme des concentrations de population en classes, ethnies, ou sexes ou de l'absence de communication entre elles).

Et pour ce qui est du progrès, il faut certainement continuer de cultiver notre intuition avec notre esprit critique pour demeurer capable de remettre en question des traditions de pensée ou des coutumes (quitte à être un peu moins "humains trop humains" quand il le faut), et entretenir notre empathie et notre compassion (ou notre clémence) pour améliorer notre compréhension de nous même et des autres.

L'une des chosesvparticipant à la différenciation humain /animaux c'est la capacité de maîtrise technique ayant permit une évolution technologique conséquente.
Jusqu'à présent, il me semble que cela n'a jamais été observé chez les autres espèces.