Luna a écrit:

Les SJ présent sur ce forum, et en général spécialistes de la rigueur et de la régularité, pourraient-ils faire un topic à ce sujet ?

Ahhhhhh la rigueur des SJ...

Perso, je considère cela comme une qualité chez les gens que je côtoie au quotidien, mais un défaut chez moi (j'en ai au moins conscience...). Je m'explique:

- je ne supporte par que les gens n'arrivent pas à l'heure à un rdv... 9H00 c'est pas 9H15' !!  
Par contre, j'ai conscience que cet "attachement" poussé à l'extrême (c'est mon cas si je ne lutte pas contre ma nature) peut apparaître et devenir... RIDICULE !
"C'est bon il y a plus grave dans le vie, tu vas pas en mourir !"

Mais voilà, ça en est maladif... D'ailleurs je dois dire que c'est notamment ce point sur lequel j'essaie de "donner du leste" quand j'essaie de reproduire la sensation d'OMBRE (même si je sais que ce n'est pas possible de manière artificielle... et de manière durable). Je suis presque fier d'arriver avec 5 minutes de retard (plus je peux pas   ) juste pour faire comme si "j'en avais rien à foutre des horaires, de la rigueur...". Mais voilà, si je ne me force pas je vais plutôt arriver avec un quart d'heure d'avance en anticipant tous les impondérables qui pourraient survenir, en rajoutant des marges aux marges...

Là où je vois ça comme un défaut, c'est que cela peut m'amener à pinailler sur des détails qui n'ont pas d'importance. Si je n'y prends pas garde, je reprends souvent les gens dans leurs propos pour préciser leurs paroles (ex: "non ! le ciel n'était pas bleu, mais bleu ciel"). Et dans la minute d'après je prends conscience qu'on s'en fout de ce détail...

Sinon, et même si je ne suis jamais aller là-bas, j'ai l'impression que la culture japonaise correspond assez bien au style de vie des SJ. Un grand respect des valeurs morales, DE LA PAROLE DONNEE, de l'honneur, des symboles...

Voilà, c'est juste un début, j'espère que d'autres SJ viendront compléter ce post... Je me ferai un plaisir de rebondir.

Citation :

Sinon, et même si je ne suis jamais aller là-bas, j'ai l'impression que la culture japonaise correspond assez bien au style de vie des SJ. Un grand respect des valeurs morales, DE LA PAROLE DONNEE, de l'honneur, des symboles...

"On dit" effectivement, que la culture japonaise tend fortement vers le STJ.
Surtout professsionnellement, et on peut généralement résumer à : Vie de merde

Merci pour le retour Rex

C'est bien marrant un SFJ qui essaye de faire semblant qu'il s'en fout et qu'il lâche du leste , ça me rappelle ma grand-mère qui nous précise parfois que "Pfiouu elle n'a pas fait ce qu'elle avait à faire, elle est aller regarder la télé"

Sinon pour les rendez-vous, rien de plus insupportable, qu'une personne qui arrive en retard. Pour moi endehors des types, c'est irrespectueux envers la personne que l'on fait attendre et mal élevé, mais dans certaine culture ils n'ont pas du tout le même rapport aux temps et ce n'est pas considéré comme de l'irrespect. Ce n'est peut être que simplement une vision des choses de ma part


Sinon j'avais lu un topic où des personnes cherchaient à vaincre la proscratination. Chaque jour, elles venaient marquer ce qu'elles avaient fait dans la journée pour se motiver. C'est triste quand même d'en arriver là x)

Je souffre aussi de proscratination, avant dans mes études je pensais que c'était dû à un manque de confiance de ma part. Je n'étais pas sûr de réussir donc je m'y prenais au dernier moment, ou ça manquait de stimulant et pour me mettre au travail j'avais besoin d'être dans l'urgence (ça me booste).
Mais c'est comme ça pour tout dans ma vie. Je perd un temps fou à ne rien faire.... Ce que quelqu'un de normal va faire en 10 minutes, moi ça va prendre 3h avant que je m'y mette (je vais y réfléchir, je vais faire autre chose, lorsque je vais le faire, ça va prendre du temps ect)

Je n'arrive pas à me dire "Bon maintenant j'ai ça et ça à faire, je le fais, et toute de suite". Pourtant lorsque j'agis comme ça, sans repousser ou me trouver des excuses pour faire autre chose. Je suis très fière de moi, et j'en ressens beaucoup de bien être, en plus ça entraîne un cercle vertueux, je commence à faire pleins de choses dans la journée. Mais c'est un mode de fonctionnement seulement temporaire...

Si je me force à faire quelque chose dont je n'ai vraiment pas envie sur le moment (pourtant nécessaire ou raisonnable), tout mon corps va réagir, je ne vais pas me sentir bien (courbature, montée de température) et du coup je vais devoir arrêter, en plus que je serais peu efficace.

Parfois, j'ai l'impression que je manque vraiment d'autodiscipline et que je suis trop guidé pas les plaisirs de la vie... Comme les enfants.

Mon éducation est peut être aussi en cause.

En fait, les Japonais se fondent tellement la journée dans le moule STJ que le soir, ils ont besoin de se bourrer la gu.... pour décompresser. 
Tokyo la nuit est plein de salarymen en costard qui n'arrivent plus à mettre un pied devant l'autre.

Quel enfer !

Auruo a écrit:

Quel enfer !

Désolée pour le hors-sujet, mais je tempérerais. Cette image que l'on a du Japon est certes vraie mais très partielle. 
Oui, ils ont des codes et une culture extrêmement exigeants, notamment sur le regard des autres, la place dans la société.

Mais cela permet d'avoir aussi une intelligence collective : comme ce qui compte, c'est le groupe avant l'individu (contrairement aux pays européens), l'espace public est très respecté, et il y a un vrai sens de l'accueil et de l'organisation. Et cela est un vrai soulagement quand on arrive là-bas.
A Tokyo, je n'ai jamais ressenti l'oppression de nos villes françaises, où l'on se fait bousculer, où beaucoup de services sont dysfonctionnels, désorganisés, et où les rues sont sales, encombrées par ceux qui considèrent que seule leur sphère privée est importante.

Et puis, ils ont aussi une culture du moment présent sacralisé dans beaucoup d'habitudes : le thé, les bains chauds (onsen), le bien-être du corps en général (massages, soins)... 

Concernant les traditions, enfin, elles sont de plus en plus remises en cause par la dernière génération. Beaucoup de jeunes ne veulent plus être de la "chair à entreprises", ils sont confrontés à une baisse de natalité qui va sans doute les pousser à accepter l'immigration qu'ils ont toujours refusée... etc.
C'est un pays passionnant, à une période passionnante de son histoire.

Mysticeti a écrit:

Pourquoi est-ce "maladif" pour toi ? En spéculant, est-ce que ça pourrait se lier à un besoin compulsif de stabilité et de sécurité ? Dans l'idée que, si une "précision" existe, c'est qu'elle aurait du sens pour prévenir ce besoin et donc l'imprévu ne peut être permis dans cet optique. Après, pour les horaires, souvent c'est simplement une question pratique...

"Maladif", car aucun intérêt pour personne si ce n'est le mien... laisser parler mon naturel !

Le besoin compulsif de stabilité et de sécurité est clairement un de mes (et de tous les ESFJ je pense) traits de caractère les plus marqués (quid des autres profils SJ?). Peut-être as tu raison, et qu'à travers le respect des horaires, des précisions, dans le manque d'improvisation se cache une façon de se dire "au moins si ça foire, on pourra pas me reprocher d'avoir tenter qqchose de trop original !".

Limite, je m'en fous de louper si c'est en faisant d'une manière que personne ne remettra en cause, et que je passe inaperçu... Dans ce cas ce n'est pas moi qui serait jugé.

Pour l'aspect pratique du respect des horaires, tu dois avoir raison car le pragmatisme est ma religion... Même si j'essaie aussi de m'en détacher et de m'élever (en forçant mon naturel). Décidémment c'est à croire si j'aime mon profil ?!?!

CamilleG a écrit:

Auruo a écrit:

Quel enfer !

Désolée pour le hors-sujet, mais je tempérerais. Cette image que l'on a du Japon est certes vraie mais très partielle. 
Oui, ils ont des codes et une culture extrêmement exigeants, notamment sur le regard des autres, la place dans la société.

Mais cela permet d'avoir aussi une intelligence collective : comme ce qui compte, c'est le groupe avant l'individu (contrairement aux pays européens), l'espace public est très respecté, et il y a un vrai sens de l'accueil et de l'organisation. Et cela est un vrai soulagement quand on arrive là-bas.
A Tokyo, je n'ai jamais ressenti l'oppression de nos villes françaises, où l'on se fait bousculer, où beaucoup de services sont dysfonctionnels, désorganisés, et où les rues sont sales, encombrées par ceux qui considèrent que seule leur sphère privée est importante.

Et puis, ils ont aussi une culture du moment présent sacralisé dans beaucoup d'habitudes : le thé, les bains chauds (onsen), le bien-être du corps en général (massages, soins)... 

Concernant les traditions, enfin, elles sont de plus en plus remises en cause par la dernière génération. Beaucoup de jeunes ne veulent plus être de la "chair à entreprises", ils sont confrontés à une baisse de natalité qui va sans doute les pousser à accepter l'immigration qu'ils ont toujours refusée... etc.
C'est un pays passionnant, à une période passionnante de son histoire.

Ce qui m'impressionne c'est le stress généré par une société comme celle ci, si ils ont réussis à s'élever à ce niveau d'excellence, c'est aussi grâce à cet pression sur les travailleurs et les travailleuses ( Arlette si tu m'entend) japonais. Sur les heures sup, qu'ils font sans compter.
D'un système éducatif lui aussi basé sur un classement, bref quand t'es japonais, que tu veux réussir, tu as une somme hallucinante de travail à fournir, une compétition impressionnante.

Puis finalement, une espérance de vie ( boostés par leurs consommation pharaonique de poisson) parmi les plus hautes au monde.

CQFD Le travail, ils ont trouvés le moyen de traire les masses !

Quand je pense à japon, je pense à Robert Patrick.

http://lejaponderobertpatrick.blogspot.fr/?zx=ef626fb9dc5cc8f7

Oui je suis d'accord sur la recherche d'excellence et la pression que les Japonais ont dès leur plus jeune âge sur les épaules.

Après,  l'aspect "traire les masses" me semble un peu réducteur voire faux : il renvoie à une organisation occidentale où un patron exploite la force  des autres pour se la couler douce et vivre de son capital.  Mais au Japon,  cette exigence extrême affecte aussi les dirigeants. Et les professions les moins qualifiantes sont très respectées (par exemple, éboueur au Japon, c'est une personne qui oeuvre pour la société,  contrairement à ici où c'est un sous-travail qu'on refile à la dernière génération d'immigrés).

Et j'ai découvert Robert Patrick grâce à toi. c'est de l'humour provoc', il y a du vrai, mais je suis loin d'adhérer à tout...

Globalement je pense que c'est une erreur de juger la société japonaise a travers un filtre occidental.

Bonjour

En tant qu'INFP ayant eu une relation amoureuse avec un ISTJ, je peux dire qu'elle était toujours en retard, c'était sa façon de fonctionner. Alors que j'étais toujours à l'heure... !
Je précise qu'elle était en retard en retard avec tout le monde et parfois de plus de 30 min ! Alors la "rigueur" des ISTJ, hum... j'avais aussi un "ami" ESFJ qui prenait un malin plaisir à être toujours 15 min en retard... !
Je ne crois pas que ponctualité et type mbti soit liés selon mon expérience