- Le chat a écrit:
- Merci flop...
Quand tu dis stressantes, comment expliques t'on cela?
Tu aurais un exemple (en vidéo par ex?)
Intuitivement on aurait put s'attendre a un repli sur la primaire et la secondaire, comment expliques t'on cela?
C'est exact. Dans une situation qui demande d'être gérée, ce sont les fonctions premières qui prennent le relais, puisqu'elles sont performantes et efficaces, la plupart du temps. Alors que dans une situation où l'on est mit en confiance et où le sentiment de la sécurité est présent, on s'aventure plus volontiers dans les fonctions dites inférieures.
Les situations où la «part immergée de l'iceberg» fait surface, ce serait plutôt dans des situations strictement ingérables et où les fonctions principales échouent. ( Ce qui pourrait être une définition efficace en terme de MBTI de l'expression «stress important» ).
Lorsque j'étais serveur en restauration, et que je devais m'occuper seul d'un carré de 70 couverts, j'etais sensible aux coups de feu et au rush du soir. Ce n'était pas Ni et Fe qui m'auraient permit de gérer une telle situation. Alors je me laissais fonctionner mécaniquement, presque «automatique». Je débranchais tout.
Ma premiere hypothèse, c'est que dans un tel état ou le champs de la conscience est considérablement réduit, «comprimé», les fonctions inconscientes peuvent prendre le relais ou en tout cas transparaître.
Il est possible que ce soit une des raisons pour lesquelles beaucoup d'individus se considèrent comme ne pas être la même personne au travail et au quotidien, comme s'ils devenaient un autre dès qu'ils franchissent le seuil d'entrée du lieu de travail ( alors qu'en réalité, c'est pas vrai ^_^ ). Parce que ça demande parfois de fonctionner «sur d'autres circuits».
Ma seconde hypothèse, c'est qu'il y a stress et stress, et qu'il y a des situations graves, telles que le décès d'un proche, ou encore la perte d'un emploi ou autres, qui peuvent également faire émerger des fonctions habituellement inutilisées par l'individu. Des grands coups durs de la vie, qui nous façonnent et nous travaillent de l'intérieur. C'est là une sorte de pression qu'on ne peut décemment pas comparer à celle ressentie lorsqu'il s'agit par exemple, de rentrer dans une rame du métro parisien bondée de gens entassés les uns sur les autres, où il fait même peine à respirer.
La seule réponse possible à ce genre de situation, c'est l'acceptation, aussi douloureux que ça puisse être. Et qu'est-ce que l'acceptation, fondamentalement ?
C'est inviter des énergies qui sont d'habitude perçue comme hors de nous, à nous pénétrer et à nous inonder de l'intérieur. Et c'est bien pourquoi on ne peut être enseigné que dans l'acceptation d'ailleurs... Et je pense que dans ces énergies, il y a aussi les fonctions secondaires, celles qui sont inconscientes, et donc perçues comme étant en dehors de soi...
La troisième hypothèse, c'est qu'il y a une connexion possible entre les notions d'habitude et de stress profond.
En effet, si pour un individu, ce sont les deux fonctions principales qui permettent de gérer efficacement le plus large éventail de situations différentes, on peut aussi se dire que l'individu va aussi chercher à attirer dans son expérience les situations qui peuvent être gérées par ses fonctions supérieures, et va chercher à écarter celles qui ne le peuvent pas.
Donc, cela va produire des habitudes, une «zone de confort». C'est lorsque la personne sort de ses habitudes ou de sa «zone de confort» que le stress est le plus prégnant. Parce que l'individu sait que les difficultés se trouvent au-delà de la zone de confort, dans l'inconnu ou l'inhabituel, et que c'est là que les fonctions qu'il maîtrise le moins ont le plus de chances d'être sollicitées.
Ma quatrième et dernière hypothèse, c'est que les fonctions 5 à 8 sont quand-même observables dans le quotidien pour tous, même hors situations de stress. Et que c'est la raison pour laquelle DaveSuperPower précise bien que «tout le monde peut et sait tout faire».
Parce que dans notre quotidien, on n'est pas toujours en train de s'observer ou de «se contrôler». Et à la vérité, pas mal de nos gestes et de nos paroles au quotidien sont actés inconsciemment. Alors, nous faisons tout, en permanence...