Bonjour,

nouvelle inscrite, bien que MBTIste depuis quelques années, j'avais juste envie de partager mes centres d'intérêt actuels, un peu comme on lance sa ligne pour voir ce qu'on pourra pêcher

alors voilà ce que je fais :
- bosser environ 10à 12h par jour (j'adore mon taf)
- lire de la philo, je lis plein de trucs en même temps, vu que je le fais en fonction de ce qui m'intéresse voire m'obsède, mes ressentis et mes difficultés et donc je lis :
* la philo pour les nuls : histoire d'aller d'un point A à un point B comme base
* Montaigne : il est tellement drôle et moderne
* Descartes : on est analyste ou on ne l'est pas
* Rousseau : un style pur, des idées modernes (sisi) et une souffrance à l'unisson de la mienne quand je bad
* et pas mal de trucs dans ma PAL, Marc Aurèle, Epicure (que je lis et relis),...
- j'ai attaqué la psychologie, je me suis fait plaisir et j'ai acheté :
* Psychologie de J. Godefroid, un pavé de 1000 pages destinés aux étudiants de psycho, dans lequel je viens de me plonger avec délices...
* les mécanismes de défense : ce titre me faisait de l'oeil depuis qq années, j'ai craqué
* l'autobio de Jung que j'ai déjà bien attaquée, j'y vais par morceau tellement ça remue fort en moi
et du coup, je suis allée de fil en aiguille sur les sites des facs pour voir le programme de L1 psycho
**aparté : je salue le Dieu fait humain qui a inventé le lien hypertexte, même s'il me vaut des boulimies dont je sors parfois sonnée**
- j'écoute des podcasts sur tout, true crime surtout mais pas que ; je me suis abonnée à 800 titres dans mon appli, j'écoute ça dans ma voiture, je fais 3h par jour quand je bosse
- j'explore aussi mon domaine pro (le projet, et partant, l'organisation, la connaissance, la transmission, le management)
- je m'analyse, surtout pour comprendre comment je fonctionne ; je le fais aussi sur les autres mais bon j'ai un problème avec le lien social donc c'est parfois compliqué
et bon aussi je rêve beaucoup (j'appelle ça "fantasmer" mais ça n'a rien de sexuel ou ce genre de trucs), je réfléchis tout le temps, je me pose des questions tout le temps...
- et tout ça en musique, j'écoute tout le temps un truc, soit en vrai, soit juste dans ma tête, c'est ma playlist interne

j'en profite aussi pour commencer à écrire ici quelques trucs que j'ai en tête, est ce que c'est intp ou juste... ben moi ? :
- j'analyse tout et tout le temps, sur tout plein de niveaux (en vertical, en horizontal)
par ex en réunion, j'écoute l'orateur, ce qu'il dit, mais aussi ce qu'il ne dit pas, comment il le dit, le non-verbal, le message qu'il passe, ce qu'il devrait plutôt dire ou tiens ça c'est top j'intègre ça pour moi, ah une faute (ça me fait buger direct), la stratégie globale, comment les autres participants réagissent, ce que ça apprend sur eux, et aussi il fait froid, l'horloge qui fait tic tac, la nouvelle coiffure de ma collègue, les nuages dehors, etc
- je me pose tout le temps des questions, pareil, sur les choses, mais aussi sur le fait de se poser des questions
- je fonctionne donc à plein de niveaux différents en simultané
- j'ai du mal à socialiser, ça me fatigue (ça, c'est I)
- j'aime par dessus tout comprendre mon fonctionnement (je suis disponible et consentante tout le temps, contrairement aux autres, hélas ; j'ai pris des claques comme ça) ; je me fais mes théories et mes notions personnelles (le millefeuille, les tiroirs et les étiquettes, par ex)
- je suis 100% analyste et 100% hypersensible, et ça c'est le combo de l'enfer, parfois c'est le cerveau qui prend le lead, et je dirais que là je fais juste peur aux gens haha ; mais si c'est le sensible, c'est les montagnes russes, up/down, et là... ben y'a rien qui va
- je me déteste plus souvent que je m'aime (et c'est pareil pour les gens)
- la vie ne m'intéresse finalement pas, j'attends que ça passe en remplissant

bon ben j'attends de voir si ça mord

Bon je continue, on verra bien.

Je suis asociale. Je ne peux plus me le cacher. J'ai pas appris à socialiser, mon enfance était solitaire (bien qu'ayant une fratrie assez nombreuse mais nous n'avons pas de liens réels) et je ne sais pas ce qu'est être en famille, ou aller à des événements sociaux (mariage, baptême, cousinade ou je ne sais quoi). J'en ai développé 2 choses :
- une nullité absolue à connaître et appliquer les codes sociaux ; j'ai 50 piges et il m'arrive encore à aller chercher des modops sur Google pour telle ou telle situation (pathétique, non ?) ; j'ai pourtant observé et reproduit, mais bon je suis pas bonne pour ça
- un complexe terrible sur ce sujet ; j'ai longtemps écumé les bouquins de savoir vivre et autres guides de conduite pour savoir, et une envie furieuse d'être une personne sociable, très insérée dans la vie commune etc ; et bien entendu, j'ai failli. Je ne sais pas faire, c'est comme ça.

Et du coup, j'ai longtemps cru que j'étais Extravertie, parce que c'est l'image que je voulais donner de moi... quelle ironie.

Et donc après des années à me forcer à être ce que je ne sais pas faire, donc à souffrir, il y a eu Covid. Et j'ai adoré le confinement. Et le retour à la vie normale (aka aller au taf, je ne fais rien d'autre de social) a été d'une violence inouïe. J'ai VU ce que je m'imposais, montrer un visage qui n'est pas le mien, me piétiner et bouffer une énergie considérable pour faire plaisir aux autres alors que ça me tue. Depuis, je me protège, par ex je zappe la plupart des repas en équipe, je ne vais pas aux afters ou autres trucs de groupe. Et surtout je me ménage des temps à moi, seule.

Dernier exemple de trucs inadmissibles socialement que j'ai faits : j'ai rigolé (mais vraiment) quand quelqu'un m'a raconté la mort de son chien. Et rien que vous le dire, ben je rigole encore. c'est très con hein, je ne sais pas pourquoi je ris, le chien pauvre bête et son maître aussi, je conçois tout ça mais nan, je ris. J'ai honte.

Egalement INTP, j’ai plusieurs centres d’intérêts en commun avec toi, même si mon principal est la linguistique (d’où mes études en L3 de sciences du langage).
Je me reconnais dans pas mal de points. Quant au dernier : rire d’un malheur est socialement inadmissible, mais c’est le rire du pendu. Il m’arrive parfois d’éclater de rire sur d’horribles sujets, sans pouvoir me retenir : c’est un rire nerveux, trop fort pour être vrai.

Ce que tu cites, à part peut être le malaise social (Fe inf) et l’analyse (et encore, chaque fonction peut être analytique à sa manière) ne me semble pas spécifique aux INTP. Ce sont des informations assez générales (à part peut-être la liste des ouvrages, mais qui relève plus des goûts que de la personnalité). Beaucoup de personnes se détestent parfois, ont de la musique dans la tête (liste non exhaustive).

Une question me vient : que penses tu de l’enneagramme ?

hum... c'est bizarre parce que je ne trouve personne qui me comprend vraiment, à part un ami. Les autres me trouvent bizarre, dans le meilleur des cas ils m'acceptent sans comprendre. Et autant te dire que je ne soulève pas le couvercle du BSMC en totalité si la première louche ne passe pas.

En fait, tout ça je le vis totalement, je ne me déteste pas parfois ou un peu, je ne m'aime pas. J'ai de la musique tout le temps. Vivre en général est une souffrance infinie, le rapport aux autres est un poids énorme etc.

Tu peux dire que j'exagère, va savoir, le fait est que c'est mon quotidien. Ma souffrance est ma réalité. Il y a des moments où je le supporte, parce que je suis sur le fil et que ma tête est au dessus de l'eau, mais la plupart du temps, je suffoque en-dessous.

Enneagramme, je suis type 4 à 68%. Je ne suis pas hyper convaincue par ce qui est écrit. Je ne suis pas idéaliste par ex, loin de là.

Quelques news. J'ai pris un psy !
Elle est top, j'ai eu déjà 2 séances et à chaque fois, un monde s'ouvre à moi.
La première fois, elle m'a fait comprendre ce que je recherche dans la relation aux autres.
La deuxième fois, elle m'a indirectement incitée à faire des recherches sur des notions psy qui m'ont explosé le cerveau d'une joie infinie... mon sens de l'harmonie et des liens (tout est dans toute) est pleinement satisfait.
Je revis.