Bonjour à toutes et à tous !
J'ai découvert il y a quelques années le MBTI. Les résultats se sont montrés en partie probants puisque ce sont les profils INTP et ENTP qui m'ont systématiquement été attribués depuis... 7 ans. Chaque fois lors de ces tests, la répartition entre I et E était très peu marquée (variation 48-52) et changeait au profit de l'introversion ou de l'extraversion au gré de l'humeur du moment.
Je me permets, avec mes maigres connaissances dans le domaine, de vous apporter les observations que j'ai pu faire sur mon cas xNTP. Il ne s'agit là que d'empirisme car je ne connais vraiment pas grand chose à la psychologie.
xNTP et ENERGIE MENTALE ET PHYSIQUE
Mes besoins énergétiques oscillent entre ceux des ENTP et ceux des INTP. Par moment, j'ai besoin de calme et de solitude pour me ressourcer, le bruit m'agresse et me fatigue. Les contacts physiques non sollicités m'envahissent, mon égo (typique ENTP je pense) est affecté par ces invasions, qu'il perçoit comme une tentative de "domination". J'oscille donc entre des moments où les interactions sociales me font gagner en énergie, et d'autres où elles m'en font perdre.
C'est assez dur de trouver un point d'ancrage, de trouver une routine (ou une absence de routine) qui me convienne... à tel point qu'une mauvaise psychiatre m'avait diagnostiquée bipolaire à tort. Il a fallu que je consulte 2 psychiatres et 2 psychologues, qui ont infirmé ce diagnostic à l'unanimité, pour que je sorte cette idée de ma tête, et pouvoir entamer un travail thérapeutique pertinent.
xNTP et LOGIQUE
De même, mon esprit logique oscille entre la méthode et la rigueur des INTP, et la maîtrise de l'art oratoire (voire du sophisme) des ENTP. Je me reconnais beaucoup dans l'image de l'avocat du diable, mais aussi celle du philosophe ou encore du physicien porté par le mysticisme.
La politique a commencé à m'intéresser très tôt : à 13 ans, je me revendiquais de droite (comme ma mère), à 14 je voulais rejoindre le MoDem (lol), à 16 le PS, à 18 le PG, puis pendant mes années de fac (ratées, j'y reviendrais plus tard), j'ai milité pour des ONG, avant de tout lâcher car je trouvais "tout le monde con et dogmatique"
En effet, mes positions politiques certes radicales, dans le sens "prendre le problème à la racine", mais pragmatiques m'ont valu quelques frictions dans le militantisme. Disons que les personnes engagées politiquement (de droite comme de gauche) le sont davantage pour défendre des positions morales (Fe) que pour la recherche d'une éthique collective (Ti). Mes positions ne s'inscrivaient en totalité dans la ligne d'aucun parti. Aujourd'hui, j'assume me désintéresser de la politique (je ne vote qu'aux élections locales) et préfère apprendre et comprendre en lisant des auteurs (économistes, philosophes, sociologues, etc).
Disons que dans le militantisme, j'avais beaucoup de mal à comprendre en quoi manifester et coller des affiches concourait à l'émancipation. Cette émancipation, je la recherchais avant tout dans des outils de compréhension du monde, nécessaires pour changer le monde.
Dans la continuité xNTP je m'intéresse aux systèmes et non aux manifestations individuelles qui font perdre de vue la mécanique d'ensemble. Malheureusement, les intellectuels qui orientent leur pensée de façon systémique (Spinoza, Bourdieu, Deleuze, etc.) sont aujourd'hui minoritaires même au sein des marges.
De sorte que je me suis toujours retrouvée à défendre (corps et âme) et démontrer des positions vilipendées
par la plèbe par la majorité.
xNTP et SCOLARITE
C'est sans doute la partie la plus complexe et délicate de ma personnalité à mi-chemin entre I et E.
Durant toute ma scolarité, j'ai fait preuve de sélectivité et d'irrégularité. De la primaire au collège : meilleure de la classe dans les matières dites littéraires (français, histoire, géo...), cancre dans tout le reste (maths, sport notamment).
Au collège, j'ai redoublé la classe de 4ème : ma moyenne générale est passée de 9 environ à 16... le plus choquant, ce sont les mathématiques : sources d'angoisse (ça doit venir du caractère absolu de ce qu'on nous apprend, alors que je suis du genre à tout relativiser), j'ai pu au cours de ma vie basculer de 1 de moyenne trimestrielle en mathématiques à... 19.
Mon parcours scolaire est marquée par une irrégularité et mon incapacité à travailler les matières que je n'aime pas. J'ai eu mon bac ES sans trop de difficulté malgré le peu de cœur que j'avais mis à la tâche... en revanche, tout a commencé à se gâter post bac.
J'ai commencé par du droit à la Sorbonne : validation du DEUG sans trop me fouler, puis arrivée en L3, entre désintérêt et dépression, je redouble (plusieurs fois). Après mûre réflexion, je décide de me réorienter vers les Sciences sociales, ce qui était en principe une évidence : j'ai toujours été autodidacte et très intéressée par ce domaine. Hélas, dans cette filière, retour de mathématiques, mon pire ami-ennemi. Je vais donc vers une Licence de Sociologie, plus littéraire. Et là, c'est le drame...
La sociologie est sensée être LA discipline qui m'anime depuis... presque toujours. Et pourtant, cette déconnexion totale entre l'université et le monde professionnel et plus généralement les applications concrètes, m'a complètement découragée/dégoûtée, en sus de problèmes perso (rupture familiale, dépression, problèmes de logement et d'argent, etc).
Aujourd'hui, je pense arrêter l'université, et me contenter pour le moment de mon DEUG de Droit. Pour l'ENTP que je suis (malgré les tempéraments), en quête de reconnaissance sociale, et surtout dans mon cas, d'ascension sociale, c'est dur, très dur. Je crois que mon côté INTP m'aide à sortir du déni pour affronter la réalité et trouver des solutions appropriées.
Durant toute ma scolarité, on m'a dit brillante, mais aussi paresseuse et dispersée. Le plus frustrant, c'est que j'ai été capable dans mes travaux scolaires, de faire parfois preuve d'abnégation totale (INTP ?), et cela a payé par des notes excellentes, voire les meilleures (oui j'ai un petit côté compétitif). Et pourtant... moi qui rêvais d'un Bac+36 je vais devoir faire avec mon Bac+2, et trouver des moyens d'évoluer sur le plan professionnel.
Au lycée, je voulais être "lobbyiste pour une ONG au Parlement européen" haha. A la fac, enseignant-chercheur. Mais à force d'avoir l'esprit aussi critique, on finit par détester ce que l'on adorait. Le monde académique n'a pas échappé à cela, et a fini par profondément me décevoir.
En même temps, être en quête de reconnaissance sociale (et financière) et vouloir être enseignant-chercheur, à savoir l'un des boulots les plus ingrats (quand on voit des doctorants non financés produire du savoir gratos... ça laisse songeur sur l'état de ce pays)... il y avait légère contradiction...
Enfin bon, j'essaie de trouver des pistes, un compromis, pour une fois. Si vous avez des idées boulot accessibles à Bac+2 de Droit avec perspective d'évolution, hésitez pas hein je suis preneuse.
C'est notamment pour trouver ma voie professionnelle que je me suis penchée plus attentivement sur le MBTI. Parce que j'ai beau être dans le déni depuis un moment (espérer être doctorante alors que je suis en L2 depuis 4 ans
), j'essaie malgré tout d'avoir une réflexion autocritique et, pour cela, comprendre ce qui se joue dans ma tête.
xNTP et AUTORITE
C'est une partie qui me semble intéressante à analyser succinctement : là encore, bien au-delà de la question I/E, je me reconnais dans mon rapport à l'autorité à la fois dans le profil ENTP et INTP. Si j'ai bien compris, l'INTP respecte les règles lorsqu'il trouve qu'elles ont une logique. L'ENTP, lui, préfère s'en libérer car il est en lutte avec l'autorité.
Pour ma part, si la recherche de logique dans les règles est nécessaire, elle n'est pas suffisante. Une règle doit être logique et légitime : avoir un sens. J'ai l'impression que l'INTP serait un peu plus enclin à respecter les règles que l'ENTP dès lors qu'elle est logique, alors que l'ENTP va aussi chercher le sens derrière la règle.
Et il me semble que c'est la question du sens qui différencie clairement INTP et ENTP sur le plan spirituel.
A VOTRE TOUR !
Parmi vous, y en a-t-il qui se reconnaissent dans cette description ?
Si oui, comment trouvez-vous votre équilibre, votre point d'ancrage ?
S'il y a des ENTP parmi vous, comment gérez-vous vos difficultés de concentration ? Comment réussir à enfin tirer le meilleur qu'il y a en nous en parvenant à une abnégation dans le travail ? (j'ai remarqué avec les ENTP, c'est TOUT ou RIEN, il n'y a pas d'intermédiaire, c'est pour ça que je cherche l'abnégation dans le travail, pour enfin accomplir quelque chose avec toutes les idées qu'on a !)
PS : je suis Bélier ascendant Vierge (signes antinomiques au possible), gauchère, on dirait que je ne fais rien comme tout le monde mais ce n'est pas le but recherché