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Chase El Pacificator ChasingStarlight, le Besancenot de l'Ego
Type : INFP Age : 31 Lieu : Higher Emploi : J'bicrave des rimes Inscription : 10/01/2012 Messages : 3253
| (#) Sujet: Catharsis Jeu 23 Fév 2017, 05:02 | |
| Puisqu'on a qu'une vie, puisqu'on a que peu d'occasions, exprimons nos tripes. Et que l'ineffable se transmette. - À l'aurore des Crépuscules.:
Je me lève, je me prends un café, une clope et mes médocs. Le corps encore engourdi et tremblotant sous les effets secondaires, je maudis l’humanité d’avoir une conscience et je répète le même cycle chaque jour. Dans l’aurore je vois les crépuscules, elle les annonce, ces violentes fins qu’on voit inévitablement venir, quand on perd ses amis, quand on perd la santé, quand on perd son amour, quand on perd foi. Je n’ai pourtant pas l’inclinaison au suicide, mais ce qui se passe au-delà flétri ma vision de l’ici. Alors je mendie mon esprit pour un peu de joie, pour que, tel Lorenzaccio, j’arrive à porter ce masque qui m’est bien utile. Oh pas pour des raisons superficielles, mais j’ai besoin de contacts pour mieux appréhender ma réalité, je trouve le bonheur dans la transcendance, et la connexion aux autres en est le plus rapide médium. Pour moi.
Et puis il y a les pulsions, les flots ininterrompus qui se bousculent en moi, les bêtes sauvages qui ne cessent de courir pour trouver une proie, l’incessant vortex qui veut quelque chose à avaler. Mon corps supporte tout ça, même s’il se fatigue. La cigarette me rappelle que je vis car, à chaque inhalation, je sens cette légère brûlure à la gorge, aux poumons. Le souffle de vie qui perdure dans l’enfer du réel et qui survit à l’ivresse de l’imaginaire utopique.
J’aimerais une conscience supérieure, absorber mes démons (j’en ai observé deux, j’y reviendrai) et dompter l’angoisse ineffable de mon existence. Trouver un compromis entre les deux moi, entre la douceur du Candide et la cruauté de Maldoror. Il est dangereux, et je te préviens, de trop s’aventurer chez le deuxième. Le mal est enivrant, la victime peut y prendre gout et le bourreau a besoin de sa dose quotidiennement. Mais je pense qu’il est nécessaire, pour les éveillés, d’y plonger, au moins une fois, pour voir à quoi ressemble l’enfer et prendre conscience de la magnificence que possède la douceur et la gentillesse. Je ne suis pas encore sur cette pente, un ami m’a déjà dit que je risque de me brûler les ailes, mais le démon est plus nécessaire à élucider, pour le moment. Voici les deux que j’ai cru apercevoir dans les abîmes de ma cruauté : - Il y a le danseur, vêtu d’un long manteau, dont la silhouette ondule dans des vagues noires, il a des cornes comme celles du bouc et une forme humaine. On peut pas le voir, il est sans couleurs, il danse dans les ténèbres, même quand il ne bouge pas. Il appelle à l’abandon des valeurs morales, au chaos, à la danse des pulsions qui se déchainent sans contrepartie. Il rit, se moque, se fiche de tout. Il me nargue et m’apprend des pas de danse. Il aime l’alcool, les femmes, les drogues, la cigarette, tout ce qui se consume. Un amour véritable l’empêche de danser, de causer la ruine. Je dialogue avec lui à travers la débauche.
- Il y a le loup aux yeux de braise. Il est solitaire, plus grand qu’un homme, et empli de haine et d’énergie. Chaque souffle dégage une odeur de soufre et du feu. Il veut la justice, mais son manque de relativité fait qu’il la recherche à travers la destruction, l’annihilation. Il ne croit pas à la rédemption, il ne croit pas au bien. Il est possessif et jaloux quand loyal. Il est vindicatif et ne croit pas au pardon. Il ne craint pas le diable, il est le diable et il n’aime pas l’Homme. Je ne sais jamais s’il me protège ou me consume dans la rage. Il est impossible à apprivoiser, mais je crois pouvoir établir un dialogue.
Le premier m’apparait par l’imaginaire passif, et le deuxième en rêves.
Sans une autre, je ne suis rien. Je crois au mythe grec de l’androgyne. Quand au départ homme et femme n’étaient qu’un, Zeus, jaloux de leur perfection les sépara en deux. Chacun cherche depuis sa parfaite moitié, pour se réunir. Sans ce mythe, je ne suis rien. J’envie les amoureux dans l’incendie, les torturés réunis, les danseurs de minuit.
Je passe beaucoup de temps, trop sûrement, à m’accabler et à m’entourer d’un halo ténébreux. Sous mon masque, tel Lorenzaccio, je fais le pitre pour éviter qu’on m’abandonne, car je dois la trouver. Mais il me colle à la peau, j’y suffoque parfois, alors je l’arrache, je prends mon casque et m’isole. La vérité n’est pas joie, elle n’est pas souffrance non plus, mais elle est douce mélancolie. La transcendance se fait à travers elle. Je veux percer le voile de l’illusion, pouvoir voir cette lumière noire qui n’a de noir que la couleur. Quitte à détruire ce qu’on pense être le réel.
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| | | @ Green Aucun rang assigné
Type : INFP 9 FP-NF Age : 28 Lieu : Terre Emploi : Être humain Inscription : 19/03/2014 Messages : 783
| (#) Sujet: Re: Catharsis Dim 26 Fév 2017, 19:04 | |
| Je kiffe man !!! Le début de la fin : - Spoiler:
C’est l’histoire d’un homme qui voulait finir d’écrire un livre. Aller au bout, de son histoire. Une histoire qu’il avait commencé enfant. Quand il était encore pure et plein d’imagination. Il avait juste commencé, comme ça, en suivant une impulsion. Un peu brouillon, il l’a vite oublié, son histoire. Il s’est un peu perdu, cet enfant. Il est devenu un peu plus grand, et encore un peu plus grand, année après année. Il s’est bien perdu, dans un monde parallèle, un monde virtuel où il préférait aller. Et puis un jour il s’est rendu compte qu’il avait voyagé vraiment loin, très loin de son chemin. Il a visité des contrés. Mais maintenant il se rappelle de son chemin. Il n’a aucune idée d’où aller, il voit juste qu’il a oublié un peu sa créativité. Et il s’en veut, et il ne sait plus quoi faire, par où commencer, pour se retrouver. Car il doit non seulement se retrouver, mais aussi apprendre à vivre avec ses nouveautés, qui pendant ce temps ont commencée à pousser.
Il n’a aucune idée, de rien. Il ne sait pas. Tout pourrait se résumer à… une grande colère. Cette colère, c’est son ami, et il l’a déjà compris. Il sait qu’elle le fera aller loin, plus loin que là où il est déjà. Il devient donc ami avec elle, petit à petit, à grand pas. De toute façon elle est tellement forte qu’il ne peut pas l’ignorer. Il lui donne de la place. Il la laisse prendre contrôle de lui-même, dans des moments de sollitude. Il se sent bien, si bien, quand il s’unit avec elle. Il le sait bien, que c’est une alliée.
Le temps passe, il s’écoute, il se découvre, il apprend de lui-même et des autres. Il se construit des certitudes qui l’aideront à avancer un temps, et qu’il devra laisser tomber le temps venu, mais pour l’instant elles sont de très bons alliés. Alors il s’est contruit un bouclier de bien-être, une certitude formatrice, qui l’aide à avancer en toute confiance dans l’inconnu. Cet inconnu qu’il connait encore très mal. Il l’a à peine observé, depuis son temps sur terre. Bien sur il baigne dedans depuis le début, mais toutes ces boîtes qui l’ont toujours protégé se dissipent peu à peu. Il va découvrir la vie sans les boîtes. La vie pure, nue, crue, qui peut faire mal, ça oui. Qui peut aussi faire un bien fou, évidemment. Il va apprendre de nouveau à se protéger, à élargir ses certitudes. Mais très vite il comprendra leur futilité, leur lâcheté, leur insolence envers la vie elle même. La vie qui est. Celle qui ne parle pas, qui n’a pas ce besoin de remplir les silences génants. Qui sait qu’elle sait et que tout est su, depuis le début. On ne peut rien faire contre elle, ni pour elle. On fait partie d’elle, on n’est qu’un brin d’herbe pour elle, une chataigne oubliée de l’année dernière qui a pourri sous les feuilles mortes. Mais n’oublions pas qu’on fait partie de tout ce bazar. Ce bazar très organisé, même dans son absence totale de règle. Les règles se créent par elles même. Quel serait l’intérêt de jouer, s’il n’y avait pas de règle ? La contrainte créer une opportunité de trouver des solutions. Le problème, c’est la solution.
Maintenant qu’il a retrouvé son être, qu’il a réalisé à quel point il l’avait perdu mais jamais perdu en même temps, maintenant qu’il a compris pour la quarantième fois qu’il ne comprendrait jamais rien, il a décidé qu’il continuerait ce livre, qu’il le terminerait. Et c’est ce qu’il fit, car il compris que c’était à chaque instant qu’il pourrait le faire. Et seulement à chaque instant, seulement dans l’éternité de ce moment. Ce présent, qui est une porte ouverte sur l’infini. Le temps aussi, est une boîte, qui sert à avancer un moment, mais dont il faut apprendre à ce défaire si l’on veut comprendre un peu plus son origine. Là d’où l’on vient, c’est très différent d’ici. Seulement, on a décidé de voyager, et on y va, à fond, pleinement, avec toute son âme. A chaque instant, à chaque seconde, à chaque respiration, on fait ce qu’on est venu faire. Chaque micro-seconde devient pleine de sens, chaque mouvement, chaque déplacement de main, chaque petit son, chaque fois qu’on prépart le repas, chaque fois qu’on passe le balai, chaque fois qu’on doute, chaque fois qu’on a mal, chaque fois qu’on rit, chaque fois qu’on voit la lumière en face, chaque fois qu’on la sent s’imiscer dans l’entièreté de notre être et nous montrer ce qu’elle est, ce qu’elle offre, ce qu’elle propose. Ca revient à dire, qu’il n’y a plus aucun doute, que la vie vaut le coup. Qu’il n’y a plus besoin de vouloir quoi que ce soit, car tout a une raison d’être. Tout est là, tout est parfait. Dans la plus grande évidence et simplicité. Alors ce livre il le finit à chaque instant, il rajoute un mot à chaque pas, il l’embellit, il l’enrichit, mais il sait, qu’il est déjà écrit, au fond de son coeur, il l’a trouvé, cette fin. Il a compris que cette fin, c’était aussi le début, et le milieu à la fois. Et ainsi fut la vie.
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