Selon vous quelles sont les différentes causes pour lesquels ont peut avoir occulté toute son enfance ?

Comme tout le monde j'ai déjà entendu parler que cela arrivait lors d'abus sexuelles mais en dehors de cela auriez vous d'autres pistes ?

Mécanisme de défense, mettre certains éléments dans l'inconscient au lieu d'y penser. Grands traumatismes, période douloureuse, ou simplement parce qu'on a pas eu un environnement stimulant. Vaste sujet...

Hum ... évidement je me disais qu'on pouvait aussi bien être à cause d'un vécu traumatisant, que quelque chose vécu comme un traumatisme, ou rien du tout ... ça veut dire qu'a moins d'entamer un thérapie je dois me résigner à ne jamais savoir ce que j'ai fait des 15 premières années de ma vie !

Salut Hong, tu connais personne qui pourrais te parler de ton enfance (ami famille...), ou aller dans les lieux où tu as vécu celle-ci, parfois cela peut faire l'effet  d'un choc qui pourrait réveiller certains souvenirs enfouis dans ton inconscient. Puisque ces souvenirs sont forcement dans cette partie de toi (l'inconscient), ils faut aller le titiller, d'une manière où d'une autre, outre la thérapie et les discutions peut-etre que l'art te permettrais d'ouvrir une porte vers celui-ci. Personnellement j'ai jamais réussi, mais on sait jamais!
Apres, si c'est en effet un mécanisme de défense, comme l'explique Cephei qui a surement raison, il vaut parfois mieux ne pas y toucher.
Avis personnel.. 
Bonne soirée!

C'est vrai que si tu le vis bien, ne mieux vaut pas y toucher et re faire surgir des événements traumatisants... 

15 ans ! Et bein. C'est vrai quand même temps ça ne doit pas être agréable de ne pas se souvenir des 15 premières années de sa vie, ce n'est pas rien et surtout c'est important les premières années.

Bonjour l'Hirondelle,

J'ai en régulièrement parlé avec ma mère, elle est ISFJ alors elle me parle souvent du passé, "tu te souviens de ceci, de cela"... et elle trouve incroyable d'avoir oublié, parfois elle imagine que je le fait exprès.
J'ai de vagues souvenirs mais je ne sais même plus si ce sont mes propres souvenirs ou si a force de les d'avoir entendu ces histoires sur moi j'en ai fait mes souvenirs.

Je suis déjà allé me promener dans mon ancien quartier, ou j'ai vécu mon de 3 a 9 ans mais il parait qu'il a beaucoup changé depuis... et mes parents habite toujours là ou j'ai vécu le reste de mon adolescence.

Luna a écrit:

15 ans ! Et bein. C'est vrai quand même temps ça ne doit pas être agréable de ne pas se souvenir des 15 premières années de sa vie, ce n'est pas rien et surtout c'est important les premières années.

De toute façon je ne pense pas entamer une thérapie pour cela sauf si un jour j'ai une vraie bonne raison de le faire. J'arrive à vivre sans que ça ne me perturbe plus que ça mais quand j'y pense ça me fait quand même vraiment bizarre.

Merci pour vos avis.

HongNguyet a écrit:

Je suis déjà allé me promener dans mon ancien quartier, ou j'ai vécu mon de 3 a 9 ans (...)

il manque un mot... si ça c'est pas un lapsus révélateur...

Ah sinon Hong, pour mon cas personnel, je ne pense pas avoir eu aucun traumatisme durant ma très paisible enfance, et pourtant je ne garde que très très peu de souvenirs de celle ci jusqu'à l'age de 12 ans. J'ai quelques souvenirs vraiment très très particuliers (genre les vacances ou des "mini-drames" à l'école), mais entre ces évènements c'est le black out total.

OdonDeSaintAmand a écrit:

 je ne pense pas avoir eu aucun traumatisme

Si la double négation n'est pas une erreur de mise en forme, ça pourrait aussi être révélateur.

J'ai quand même une question. Est-ce que vous vous êtes rendus compte progressivement à un point de votre vie que les souvenirs de votre enfance avaient tendance à disparaire, ou s'agissait-il d'une amnésie généralisée aux alentours de l'adolescence ?

Personnellement j'ai eu quelques traumatismes, de bons et de mauvais moments, mais je me rappelle très bien de chaque étape de ma vie. J'étais d'ailleurs très extraverti et joyeux jusqu'à mes 8/9 ans, je me souviens des émotions que je ressentais pendant les changements, des sentiments que j'ai eu, envers les gens et le monde... A vrai dire votre problème m'échappe un peu.

OndonDeSaintAmand a écrit:

HongNguyet a écrit:

Je suis déjà allé me promener dans mon ancien quartier, ou j'ai vécu mon de 3 a 9 ans (...)


il manque un mot... si ça c'est pas un lapsus révélateur...

C'est parce que j'arrivais pas à tourné ma phrase pour qu'elle soit compréhensible et à force je me suis embrouillé... ce besoin de choisir les bons mots me perdra.

Mais je veux bien que ce soit révélateur ... et il se serait passé un truc mais quoi ? au fond je suis pas plus avancé.

LightenUp a écrit:

J'ai quand même une question. Est-ce que vous vous êtes rendus compte progressivement à un point de votre vie que les souvenirs de votre enfance avaient tendance à disparaire, ou s'agissait-il d'une amnésie généralisée aux alentours de l'adolescence ?

Je dirais que ça à toujours été comme ça, un espèce de trou noir quand j'essaie d'y penser. Comme toi Ondon mes seuls souvenirs sont quelques des événements qui ont sans doute été plus marquant dans mon esprit à ce moment là mais espacés dans le temps ...

Des sujets de discussions ont déjà fait ressurgir des souvenirs anodins, ou une situation m'en rappeler une autre mais je n'ai pas un sentiment de continuité comme je peux l'avoir après.

Moi aussi je pense avoir eu une enfance calme, mais c'est ce qui me déconcerte le plus dans l'histoire, qu'il n'y ait aucune raison.

C'est assez étrange, je me souviens plutôt pas mal de mon enfance... J'ai des souvenirs qui remontent à quand j'avais 2-3 ans. Je peux décrire sans trop de mal comment j'étais avant mes 6 ans. Après, certains souvenirs m'ont été rappelés par ma famille, mais pour d'autres ils me sont restés... Peut être mieux que ceux de quand j'étais au collège par exemple, qui était une période de ma vie particulièrement fade.

j'ai également peu de souvenir de mon enfance.

J'ai quelques images, mais je n'ose pas les traiter en profondeur.

Pour la simple et bonne raison, que le traitement d'un souvenir en débloque d'autre, et vu ce que j'ai appris dernièrement, je pense qu'il faut que j'y aille petit pas par petit pas. Je pense qu'il me faut une assistance, mais comme j'ai pas les moyens, et accessoirement aucune confiance dans les psychologues de mon patelin, j'attends.

Ce qui est drôle, c'est que je sais que je vais devoir les traiter un jour ou l'autre. Et je sais également que la vie me donnera cette occasion, à la seule condition que mon état d'esprit soit apte à traiter l'information.

donc wait and see.

Quand je dois penser à mon passé, qu'il date d'hier ou de 10ans en arrière, il m’apparaît comme une journée de novembre, grise, avec du brouillard, de la pluie.

Et puis, le brouillard est par endroit très dense. Au point qu'il me manque des années entières de souvenirs.

Dans mon cas, c'est une enfance maltraitée qui a fait le ménage.
Une violence tant physique que verbale, le tout, de la part de mon père, principalement (de lui, le reste de mon enfance a été une suite d'emmerdes chaotiques).
Par contre, ma mère se demande si moi comme et principalement ma soeur, dans l'histoire, il n'y aurai pas eu viol en plus.

Anyway, ces trous blancs, à moins d'un théraphie en effet, je ne vois pas trop comment faire en sorte de les faire disparaitre.
Si ton cerveau te protège, c'est qu'il y a bien une raison.
Par contre, parfois, certains souvenirs refont surfaces a des moments complètement au hasard. Ça reste plutôt rares hein, mais pouf, comme ça d'un coup, ça te revient.
En général, enfin je parle pour moi, c'est que je dois être prête à l'accepter, sinon mon cerveau ferait encore blocus.
Tout comme à l'inverse, je n'arrive pas à pleinement dépasser certains faits passés et que ma rage vient pleinement de tout ceci tend a dire que je ne suis pas prête à aller de l'avant.
Je suis à un moment de ma vie où je ne dirais pour une fois pas non à un psy, pour dépasser tout ceci.

Dans ma fratrie, je suis celle qui possède le plus de trous de mémoires.
Mais mon frère et ma soeur en ont aussi, tout comme ma mère. Sauf que les deux "petits", eux, ont eu droit à des souvenirs inventés.
Mon père a tant distendu la réalité qu'il leur a remodelé celle ci pour SA réalité/vérité.

Je ne pense pas qu'y penser tous les jours soit la meilleure chose à faire, bien que je comprenne ton besoin de savoir.
En tout cas, bon courage.

Je pense qu'il est normal d' "oublier" son enfance, dans la mesure où c'est une période où on se construit. En temps normal, il ne devrait rien y avoir à remettre en cause dans l'enfance.

Le cas échéant, on tente de se remémorer son enfance.
Cela devrait être le cas si l'individu sent que quelque chose, dans sa propre construction intime, ne "colle pas" ou le rend carrément malheureux.
Dans ce cas, il est naturel qu'on se retourne vers l'enfance... puisque c'est "la base".

Il me semblerait logique (fin, dans ma logique perso) que les souvenirs dont on se souvient le plus facilement soient ceux qui participent à la fondation de la personne ; et que d'un autre côté, les souvenirs refoulés soient ceux qui ne correspondent pas à la manière dont la personne s'est (co-)conçue (et donc perçus comme inutiles/incompatibles).
Quoi de plus normal que de tenter de se tourner vers les seconds quand on commence à douter des premiers ?

Merci pour ton avis. Incompatible avec quoi ?

Le plus embêtant c est l absence de controle et de comprehension, c est juste embêtant, car je sais que certains souvenirs sont la source de quelques uns de mes comportements, mais je sais aussi que pour les comprendre il faut avoir le bon état d esprit. La patience, l acceptation de l ignorance me paraissent etre les plus indiquées.

Merci Noumémie pour le partage.

Bé, merci

Henrimage a écrit:

Incompatible avec quoi ?

Juste pour expliciter plus clairement d'où je pars pour dire ça...
Quiconque pense "en Caliméro" aura tendance à voir des raisons de se plaindre à longueur de journée, et étrangement, bien peu de raisons de se réjouir.
Un homme qui est très porté sur "la fesse" aura une étrange tendance à remarquer beaucoup plus que n'importe qui les jupes ou les jolis minois.
Un passionné d'architecture aura une étrange tendance à remarquer des détails sur des bâtiments, qui auront échappé à beaucoup d'autres.
Etc.

De manière générale, il semblerait qu'on ait tendance à retenir les évènements et les détails qui vont le plus "dans notre sens".
C'est le plus sûr garant de notre santé mentale : toute manière de penser s'auto-alimente avec tout ce qui va dans la même direction.
Dans le cas contraire, nous ne serions plus des personnes, juste "quelque chose" qui ne pense ou ressent rien en particulier, car nous n'aurions aucune raison de penser ceci ou cela en particulier.
Je voulais dire "incompatible" de ce point de vue-là. Et non dans le sens de "incompatible, et donc qui nous heurte dans nos convictions".
C'était important à préciser.

Si je devais la refaire, je formulerais la chose différemment, parce que c'est vrai que cette histoire d' "incompatible" prête à confusion.
Dit autrement, je dirais que le problème et la solution viennent du fait que nous pensons quelque chose en particulier, que c'est dans notre nature d'êtres humains, et que cela fait partie de notre construction personnelle. Du coup, nous percevons certaines choses "en particulier" au détriment d'autres.

C'est pourquoi je disais qu'il me semble que beaucoup d'évènements ou de détails, dans notre vie, passent inaperçus à nos yeux.
D'où la propension des personnes à se tourner vers la question "qu'est-ce que j'ai loupé plus tôt ?" quand elles se sentent de remettre en question leurs acquis les plus profonds (et donc ce fameux particularisme à capter une chose plutôt qu'une autre).

Tu dis :

Citation :

c est juste embêtant, car je sais que certains souvenirs sont la source de quelques uns de mes comportements, mais je sais aussi que pour les comprendre il faut avoir le bon état d esprit. La patience, l acceptation de l ignorance me paraissent etre les plus indiquées.

C'est ici que je ferais intervenir l'incompatible. Le vrai.
Dans la vie, il nous arrivent des évènements qui nous font sortir de nous-mêmes, des contrariétés, des choses qui s'opposent carrément à la vision que nous avons des choses.
Être disposé à l'accepter, de mon point de vue, est la manière la plus sûre de remettre en question ses acquis et ses comportements hérités.

Par exemple, une personne qui a tendance à se baser un peu trop sur le physique dans son relationnel va finir par en avoir marre d'être pris pour un museau de tanche, la n-ième fois où elle va voir ses sentiments bafoués, comme par hasard, par une personne du sexe opposé très attirante physiquement, dans une relation sans lendemain.

Une personne qui compte beaucoup trop sur l'opinion d'autrui va finir par en avoir assez de voir son propre point de vue ou son amour-propre moqué pour la n-ième fois, comme par hasard, par une personne qui a à coeur d'imposer ses vues.

Bref, c'est la contrariété qui remet en question nos idées et nos comportements, pour moi. Le reste est une question de survie : les gens qui remettent trop "à plus tard" des prises de conscience salvatrices risquent gros pour leur équilibre mental et émotionnel (-> dépression, décompensation).
Bien sûr, je ne dis pas que c'est facile, pour qui que ce soit.

Et comme d'hab', il ne s'agit que de mon point de vue, bien entendu.