Plutôt apprécié Better Call Saul.


La série spin off de Breaking bad avec comme anti héro l'avocat véreux un peu loser et pied nickelé, mais au bagout et aux espiègleries qui le rend attachant.

Oui j'ai beaucoup aimé Better Call Saul moi aussi, j'ai matté la première saison. Globalement, la qualité de réalisation est toujours au top, l'image est belle. L'intrigue est riche en potentialité, en rebondissements et le tout ne fait pas "artificiel" mais dense, humain, logique.

Pour les fans de la série Breaking Bad, on en apprend plus sur Saul, mais aussi sur un autre personnage secondaire vraiment génial, Mike. Et on retrouve certains personnages emblématique de la série, comme Tuco. Le ton est plus léger, l'humour et l'ironie sont vraiment présents.
Et pour ceux qui n'ont jamais vu Breaking Bad, pas de problème. Vous pouvez suivre Better Call Saul sans avoir vu Breaking Bad, ça se savoure tout aussi bien!

Je suis à la saison 1 d'Homeland et franchement elle est très bien comme série

En ce moment je suis :
- The Knick, dont j'attends la suite
- Outlanders

Et à cause d'une coloc viet, je remate les charmed avec elle

Game of Thrones:

Spoiler:

Je crois de plus en plus que le propos de GOT, s'il est le même que celui de l'auteur dont l’œuvre est adaptée, consiste à tester diverses idées, conceptions, de la justice.
Ce n'est pas tellement la guerre, ou les histoires de clans qui seraient le cœur de la série mais vraiment cette notion de justice. Et ces différentes conceptions de la justice seraient traitées, confrontées les unes aux autres, successivement et sans ménage, comme pour suivre une réflexion somme toute assez dialectique qui devrait finalement déboucher sur le succès d'une seule (j'aime bien ce genre d'approche) ... ou bien peut-être laissera t-on le débat ouvert (c'est tout aussi possible), mais en cas de parti pris, j'espère que le point de vue sera assumé comme tel et non pas présenté comme une sorte de vérité immuable qui s'impose.
J'ai noté également que la trame peut mettre en scène et en valeur des personnages en quête de justice à travers des actes de bravoure, pas forcément avec succès, mais leur entreprise est magnifiée, ce qui en renforce le sens (une certaine scène en particulier dans la récente saison m'a particulièrement touché; une sorte de lutte sans grand espoir, associant un chevalier et un ancien esclave dans un état d'esprit de fraternité trans-classe, face à des éléments conspirateurs d'un ordre qui essaye de rétablir sa primauté).
On a eu également des versions plus expéditives et moins grandiloquentes de tentatives, la saison dernière, dans l'épisode The Mountain and The Viper, par exemple (bon là évidement, les histoires de vengeance personnelle ont tendance à moins susciter mon émotion, du moins pas cette émotion dont j'ai parlé (seulement celles communément recherchées par les réalisateurs je suppose: de la colère, du dégoût et de la surprise), mais j'ai noté cette scène qui, au passage, répond aussi à ce que je disais des "mauvaises" façons d'obtenir la justice, celle-ci étant pour le coup malmenée par l'état revanchard et la précipitation du premier concerné).
Et cela ne semble pas toucher que les questions de justice mais même les mœurs en général, certains passages de la série pouvant susciter des commentaires comme il en traîne sur le net: "Plus que tout, Game Of Thrones est une invitation à ne jamais se marier" , et je suspecte même les réalisateurs de la série de s'amuser un peu trop avec ça quitte à en faire des tonnes, c'est à dire beaucoup plus que l'auteur d'origine.  
En fait, on pourrait résumer le propos de GOT en disant que des personnages ou des situations incarnent diverses versions/conceptions de la notion de justice ou des mœurs questionnée par l'auteur, et que le succès ou l'échec validera ou infirmera; mais dans le même temps, une manifestation de force peut cacher un échec futur et un acte de bravoure à première vue infructueux n'enlève rien à sa pertinence ou même à l'inspiration qu'il peut véhiculer.
Aussi, j'aime beaucoup l'évolution de Lord Varys dans ce début de saison, un analytique qui a compris que le maintien de l'ordre impliquait la justice et que la pérennité passait par l'éthique. Car en ce sens, il ressemble de plus en plus à un exemple de ce que j'entends par "coexistentialiste utilitariste", du moins dans son cas ce serait plutôt "utilitariste coexistentialiste" puisqu'il part de l'analytique et de l'intérêt général. Et ça tranche avec son conformisme d'origine, sans partir dans une dissidence puérile. Il a des raisons claires de faire ce qu'il fait, et ce sont d'ailleurs toujours les mêmes: "il faut bien que quelqu'un le serve [le royaume]"; une manière de servir qui prend seulement plus de sens en cela qu'elle n'alimente plus le chaos ambiant empreint de social-sadomasochisme.
Autre personnage que j'ai remarqué, le leader des "sauvages"; sa trame me semble évoquer comme des pages sombres de celle de l'Amérique; mais avec l'aperçu qui est donné de son caractère, de ses motivations, j'ai surtout trouvé un personnage très humain et pour le coup fier de son honnêteté. Ce n'est pas un surhomme, mais pas non plus un faiblard qui se cache derrière l'image d'un surhomme, et j'ai trouvé que cela le rendait pour le coup très vrai.
Enfin, dernier point qui rend à mon avis cette saison prometteuse, Daenerys Targaryen face à ses contradictions; depuis le début de la série je croyais que les dragons symbolisaient la force et un pouvoir grandissant, qui pourrait éventuellement se retourner un jour contre son utilisateur; je voyais ça comme une de ces allégories un peu trop générale de la notion de "pouvoir" et de la légitimité qu'on lui donne. Cependant, Daenerys est maintenant tiraillée entre deux parties d'elle même: être une reine, et être une politicienne. Car toute son entreprise correspond en fait à la deuxième, et s'éloigne de l'héritage des Targaryens constitué par la première et probablement symbolisé par les dragons. Sa compassion et son œuvre envers les esclaves, aussi radicale soit elle, n'est pas la continuité ni la marque du règne des Targaryens, mais bien sa propre œuvre de politicienne; et c'est pourquoi elle s'éloigne petit à petit de ses dragons, puissants dans leur férocité; car tout à la fois, elle s'éloigne de son héritage.


Arrow:

Spoiler:

Série très inégale, après une saison 2 fort sympathique, on semble perdre toute unicité de trame, passant de péripéties en péripéties et en retournements de situations, mais surtout s'enfonçant dans le pathos et les petites histoires de famille interminables; des personnages deviennent si caricaturaux qu'ils en sont ridicule. Autant dans la saison précédent on avait un contexte avec un enjeux central, impliquant le devenir de la ville de Starling City; Oliver Queen était montré dans ses doutes, ses hésitations face à ses ennemis et aussi face à sa propre famille, autant dans cette saison on a plusieurs petites histoires, certes parfois intéressantes et toujours révélant le parcours initiatique du héros, mais la trame générale, apparemment portée sur l'organisation criminelle et sectaire de Raz Al Ghul, est bien trop lente.
De plus, la saison renforce l'inspiration qu'elle semble prendre sur les Batman de Nolan (et certes, c'est donnant donnant quand on se souvient de certaines répliques dans Begins); c'est trop concentré sur la police, le maintien de l'ordre dans la ville face aux petits criminels. L'aspect social des premiers épisodes de la série semble en retrait, même si le temps d'un retour de la célèbre Suicid Squade on a droit à quelques thématiques mais empêtrées dans ce qu'il y a de plus banal et revu dans un feuilleton: des histoires de couples (ok super).
On est encore à dix mille lieux du Green Arrow, surtout de celui de Neal Adams et Dennis O'Neil qui dans les années 70, surfait sur la vague pacifiste et nous donnait un personnage quasi-anar; là on est plutôt post-11 septembre, ambiguïté façon Nolan, philanthropie à l'américaine et nouvelles technologies, tandis que The Arrow tire plus sur la foule à coup de flash ball qu'il ne la défend en se tenant à ses cotés (sauf timides mises en scènes).
Cependant, et surtout dans cette saison, la série ose des prises de position probablement rarement adoptées dans une série de ce genre, quitte à faire basculer leur propre personnage principal. On avait également eu droit, à un moment, à une parfaite décentralisation du personnage (d'ordinaire encore un peu paternel sur les bords), mettant alors d'avantage en valeur ses coéquipiers livrés à eux-même, et même la ville entière.
Les personnages secondaires sont bien plus présent dans cette saison, ce qui peut expliquer en partie la dispersion, mais ne la justifie pas entièrement (à mon avis).
On a des duos intéressants, comme celle de Oliver (The Arrow)/Captain Atom (sorte de capitaleux philanthrope épris de nouvelles technologies), ou encore ce duo féminin Black Canary/Nyssa Al Ghul, qui se retrouvent toutes deux dans leur pris de distance avec leurs pères respectifs. Toutefois là encore, Black Canary n'a rien à voir avec la douce pratiquante d'arts martiaux non-violents des années 70.
J'ai beaucoup aimé le dernier épisode; on verra ce que la suite donne.


Un Village Français:

Spoiler:

Une série française renommée (à raison, et c'est rare) sur l'occupation dans un petit village, et que je suis depuis un bon moment.
On a des moments forts qui nous montrent que personne n'est à l'abri dans un tel contexte; cherchant sans cesse à ramener les pieds du spectateur sur Terre, et tout en ironie, comme lorsqu'un collabo et un résistant se retrouvent dans la même prison à fumer une cigarette en attendant leur heure.
On évite la déshumanisation de l'occupant, et l'idéalisation des résistants. On évoque des détails négligés de l'Histoire, sans échapper toutefois à quelques habitudes du format feuilleton, mais les petites histoires ne bouffent pas la grande; au contraire, ils la servent et plutôt en bien.
Dommage que la saison 6 ait été coupée en plein milieu et en pleine action; cela nous laisse sur la lancée alors qu'il se projetait des choses intéressantes, sans qu'il n'y ait (si je me souviens bien) de cliffhanger particulier; du coup c'est un peu frustrant, mais il faudra attendre l'automne prochaine pour voir la suite.


EDIT: J'ai édité la partie Game of Thrones.

Sense8 : Ubuntu dans la tête ::!

"vous aurez accès à des savoirs, langages, et habilités"

Bande-annonce concept:

Bande-annonce approfondie:

Oh?! On a retrouvé Sayid (de LOST); il s'est fait recruté par les Wachowski bros. ::!
Voilà en effet que les rois du blockbuster underground se recyclent dans la réalisation d'une série pour la chaîne streaming Netflix avec un petit goût de Matrix et de Cloud Atlas, dont le synopsis me fait surtout énormément penser à une BD française récente intitulée

Alter Ego:

;
On y fait la connaissance de 8 étrangers, tous de 8 pays différents, qui se rendent compte qu'ils ont une connexion mentale.

rapide liste des personnages:

A ce petit panorama de l'Humanité se rajoute Jonas (joué par Naveen Andrew, l'ancien interprète de Sayid dans LOST donc) qui ressemble bien ici à un genre de nouveau Morpheus, débarquant comme pour essayer de dire à chacun des protagonistes: "bienvenue, voici notre serveur central. Nous pouvons y charger tout ce dont nous avons besoin".
De quoi avoir un joli festival de culture sous les yeux, à l'image du générique de la série qui d'ailleurs est une suite d'images des quatre coins de la planète où s'est effectué le tournage. Et la presse de rajouter:
"Sense8 (...) est tour à tour une télénovela, un soap, une série policière, un thriller psychologique, un film d'action, une comédie de moeurs, un récit conspirationniste, un film bollywood."
On y retrouve également toutes les thématiques chères aux frangins (philosophie, technologies, politique, sexualité, cultures et religion); l'interconnexion entre les êtres, le dépassement de soi et l'universalité des sentiments, des thématiques avec lesquelles je n'ai aucun mal (bien que le coté nietzschéen gauchisant me paraît toujours un peu bancal; juste un point de vue personnel).
Aussi certains travers de la société (avec les particularités de chaque pays) y sont abordés (aberrations dans le système d'échange, mariages arrangés, politiques privées discriminantes dans des hôpitaux, etc ...); mais en revanche l'introduction est un supplice, avec des répliques frôlant le navet, et le premier épisode est une bien moins bonne mise en bouche que le second. Il faut un petit moment pour s'y mettre, et voir les liens entre chaque personnage s'accentuer. Pourtant l'introduction elle-même n'est pas anodine; on y voit Daryl Hannah en revenante (littéralement), une actrice phare des années 80, qui a joué notamment dans le Blade Runner de Ridley Scott, et aussi dans Kill Bill.


Au delà, pour le MBTI, je crois qu'on a là un bon support; on peut percevoir une approche très intimiste de la part des Wachowski (surtout du fait de Lana je suppose); l'introspection est fréquente chez les personnages, bien qu'abordant différentes formes: l'écriture, la confidence, la prière, ... . La question de l'identité est bien-sûr très présente (Fi à donf!), mais les concepts d'interconnectivité et de transcendance font plus appel aux fonctions Fe et Ni (à mon avis). Aussi, on utilise à un moment l'appellation de "sensitifs", mais je ne sais pas encore où on veut en venir avec ça.
Une série à découvrir, donc, pour des auteurs qui n'ont décidément pas cherché le box office ces dernières années, enchaînant des productions justement trop ambitieuses pour le grand format; peut-être que cette série leur servira de "renaissance" (par contre, à l'occasion de la lancée de la série, j'ai trouvé les commentaires de la presse à propos du cinéma des Wachowski assez bas, jugeant de leur qualité seulement en fonction des rentes et de la forme, passant pour le reste très rapidement sur le fond; le genre de méthode dans la critique qui revient souvent pour tout un tas de films; cela en dit peut-être long sur l'état de l'industrie cinématographique actuellement). Généralement, j'apprécie l'intégrité des réalisateurs; ils ne cachent pas leur marque d'auteur et ne s'interdisent pas d'aborder des sujets sous prétexte de divertissement, ni ne prétendent faire des œuvres dépourvues de message alors que l'on met en scène des lieux, des époques, et des thèmes fréquemment rencontrés dans notre monde. On peut bien être curieux à propos de ce qu'ils peuvent faire de cette intégrité dans Sense8.


EDIT: j'ai omis de préciser, sachant bien qu'il y a des fans du théologien-philosophe sur le forum, que l'épisode 2 peut choquer en cela qu'il contient de la violence verbale à l'égard de Saint Thomas d'Aquin.

Si vous aimez les explosions multicolores, les méchants qui sont + beaux que les gentils, des acteurs qui jouent trop mal que c'est comique, de l'héroïc fantasy simpliste et ratée... et bien, je vous conseille cette série !!!

Power Rangers : Force mystique !



(Je possède ce croffet DVD. Jaloux ?)

Générique excellent aussi:

En ce moment, je suis une grande fan de Hannibal! [img][/img]
J'avais peur au départ de tomber sur une caricature du Silence des Agneaux et puis, j'ai été agréablement surprise de trouver une série très psychologique, axée sur des relations entre un psychopathe et un enquêteur hyper-empathique. Il m'arrive de trouver le héros agaçant mais en dehors de ça, le casting est très bon!
La série est très esthétique aussi, ça compte beaucoup! Des alternance de tons chauds et froids, des coupures de plans bien choisies, des scènes de meurtres débordant de créativité. Bref, je suis fan!

Guinea Pig a écrit:

Si vous aimez les explosions multicolores, les méchants qui sont + beaux que les gentils, des acteurs qui jouent trop mal que c'est comique, de l'héroïc fantasy simpliste et ratée... et bien, je vous conseille cette série !!!

Power Rangers : Force mystique !



(Je possède ce croffet DVD. Jaloux ?)

Générique excellent aussi:

Mon enfance Wannabe SP est dans ce coffret !

Moi je vous conseille Mr Robot pour les INTP's du forum qui se reconnaîtront plus ou moins dans la façon de fonctionner de Elliot

Gecko (Mélos) a écrit:

Mon enfance Wannabe SP est dans ce coffret !

J'ai tenu 5 épisodes et demi. C'est trop répétitif. Même dans les dialogues, malheureusement. (Le roux était drôle au début, mais après, bof.) Je préfère quand-même cette série à Game of Thrones et toutes les séries du moment. Je n'arrive pas à trouver une récente qui me plaît vraiment.

Guinea Pig a écrit:

Gecko (Mélos) a écrit:

Mon enfance Wannabe SP est dans ce coffret !

J'ai tenu 5 épisodes et demi. C'est trop répétitif. Même dans les dialogues, malheureusement. (Le roux était drôle au début, mais après, bof.) Je préfère quand-même cette série à Game of Thrones et toutes les séries du moment. Je n'arrive pas à trouver une récente qui me plaît vraiment.

Je te l'accorde, maintenant je m'endormirai très rapidement devant power ranger.
Bref, c'étais l'enfance

Récemment découvert Shameless (version US pas UK), terriblement addictif à mes yeux.

Suis entrain de regarder l'anime Parasyte. Le premier épisode fait référence à La Métamorphose de Kafka.

Baron Noir !


Largement meilleur qu'House of Cards ! Comme quoi, même avec Kad Merad on est capable de faire mieux que les américains quand on fait quelques efforts.

Récemment j'ai fini The Man In The High Castle, basée sur le bouquin du même nom de K. Dick. J'avais un peu peur mais au final ça a été plutôt réussi et les acteurs sont chouettes.
Si vous ne connaissez pas c'est une uchronie dans laquelle l'Allemagne et le Japon ont gagné la WWII. Si vous aimez les trucs du style vous pouvez essayer, c'est 10 épisodes d'une heure.

Et en ce moment je suis sur The Killing (US), dernière saison, c'est du drame/policier assez haletant super bien mené avec des personnages hauts en couleurs. J'hésitais à faire un sujet pour les MBTI-typer parce que y'a matière à discuter !

EDIT: absolument rien à voir mais si quelqu'un passe par là, la disparition soudaine de mes 50 points de réput c'est un bug ou ? Je m'en fiche un peu sur la forme mais je veux bien savoir pourquoi en revanche
EDIT2: laissez tomber j'ai compris y'en a un qui a usé de son temps pour aller downvote tous mes messages, j'espère que c'était marrant

Héhé j'avais pas encore vu ce sujet. Cool ça, je vais prendre des idées car j'arrive en fin de série et je n'avais plus vraiment d'idée en tête...

En ce moment je termine la série "Luther", j'aime beaucoup le personnage principal. Les séries policières en général ce n'est pas trop mon truc, mais celle-là j'apprécie. Je la trouve à la fois palpitante et pas trop sanglante (un peu quand même). Et surtout j'apprécie le fait de pouvoir la regarder en VO sans trop avoir à lire tout le temps les sous-titres (je comprend mieux quand ce sont des anglais qui parlent que des américains qui bouffent la moitié des mots entrecoupés de F***, S*** etc.)

Et si on réanimait un peu ce topic !
Voilà une petite sélection de séries que je suis en ce moment. Au programme, historique, SF brésilienne, et action-espionnage.


The Last Kingdom
"Je suis Uthred/Outred !"

Cliquez ici pour le générique:

La série présente un personnage charismatique fictif incrusté dans la grande Histoire de l'unification du royaume d'Angleterre;
né en Northumbrie (au nord du continent), il est adopté par des danois envahisseurs, avant d'être recruté par le Roi Alfred dans son entreprise d'unification des royaumes. Cela permet de découvrir et de nous attacher à diverses cultures dans un contexte qui, sinon, nous aurait paru très rude et anxiogène vu les moeurs et règles en vigueur à cette époque.
Au milieu des particularismes, des conquêtes et des tragédies (ahh TLK et son sacrifice féminin annuel) Uthred, c'est le nom du héros, cherche à regagner le royaume perdu de Bebbamburg, confisqué à son père par son oncle lorsqu'il était enfant. Mais cela prend un moment im-probablement long depuis que les introductions d'épisodes nous rabâchent inlassablement : "je suis Uthred, (…) j'ai foi en ma destinée". A la longue, en vf, on a l'impression d'entendre : "je suis Outred, mais j'ai toujours foi en ma destinée !". Ah, pauvre Uthred. La saison 4 a l'air de d'avantage se porter vers le nord de l'Angleterre et Bebbenburg, qui sait, peut-être pour enfin voir le retour de l'héritier sur le trône. Allez, courage Uthred, ça y est presque.
A voir aussi pour le parallèle intéressant entre deux héritiers, cherchant à regagner leur trône, l'un loyalement et l'autre à l'inverse, totalement tordu. Et ça reste proche de l'histoire effective de l'Angleterre. Je suis moins sûr pour le portrait qui est fait du seigneur de Mercie, normalement dirigeant à égalité avec Dame Aethelflaed, il est ici une sorte de sombre connard cruel face auquel son épouse doit se dresser pour se faire respecter. Mais contrairement à environ tous les autres personnages féminins, je ne m'inquiète pas trop pour cette dernière, connaissant l'Histoire, c'est quand-même une exception dans le paysage des premiers rois anglais; à la fois Reine de Mercie reconnue et combattante face aux danois, elle a surpassé ses pairs.
Adaptée des Histoires Saxonnes du britannique Bernard Cornwell, c'est une série que j'ai découvert en faisant des recherches sur mes origines coté grand-mère et je ne suis pas déçu bien que j'en apprends moins sur la Northumbrie que sur la grande histoire de l'Angleterre, ou, faute de mieux à l'époque, du Wessex et de la Mercie.


3%

"yéléla léyahéééééé !!!"

Cliquez ici pour le générique:

Ahh, 3% et sa voix de générique "légendairement" imprégnée d'alcool, qui sent bon l'Amérique (latine).
3% est une série brésilienne ! C'est rare par ici. Netflix a en effet une filiale sur le continent et y produit ou héberge des séries. Celle ci en fait partie.
Et quel plaisir de voir un peu abordés des problématique économique-sociales. L'aspect économique manquait vraiment dans l'océan de préoccupations sociétales dont nous rabat les oreilles le monde des séries.
De plus, s'il y a bien un pays qui est fait pour nous y inviter c'est le Brésil. On sent l'histoire chargée de crises politiques et économiques (on est même un brin trop malthusien ici) et de dictatures.
En bref, 3% c'est un monde où "le continent" est une immense favéla où sévissent une église promouvant les faux espoirs apportés par une sélection par concours, le "processus", visant à garder une portion de la population la plus apte aux tests proposés, les 3%, pour aller vivre sur une "rive" luxueuse faite d'abondance, de plaisir, … et de stérilité. Pendant que le continent reste encrassé dans sa misère.
Les personnages principaux espèrent être sélectionnés, ou se rebellent via "la cause" contre cette sélection injuste. Ou bien encore, sont préparés pour survivre dans ce monde en attendant de le transformer.
Si la saison 1 nous fait découvrir le processus, la saison 2 l'autre "rive" ainsi que "la cause", la saison 3, notamment, propose une alternative, sorte de communauté communiste libertaire, "la Coquille", où chacun est librement accueilli pour participer selon ses capacités et reçoit selon ses besoins. Mais le manque d'organisation et de moyens met à rude épreuve cette petite société naissante.
C'est donc une série qui sait se renouveler et qu'on prend plaisir à suivre au grès des saisons !


Hanna

"Dans ces dossiers vous découvrirez l'histoire de votre famille, vos études, votre lieu de naissance, les lieux où vous avez grandi, vos préférences, vos passions, vos aspirations et vos rêves."

Cliquez ici pour voir les trailers saison 1 et 2. Je n'ai pas de générique:

Parmi le flot de séries sur l'adolescence il n'y en a pas beaucoup qui ne sont pas des redites de semples de la même histoire sans âme, produit vu et revu au fil des ans.
Hanna fait partie des heureuses exceptions.
On le doit d'une part au matériel de base, film d'action stylé de Joe Wright ici adapté en série par le même scénariste, David Farr, et on le doit aussi à l'interprète principale, Esme Creed-Miles, qui parvient à égaler Saroise Ronan avec une énergie folle tout en étant légèrement différente (disons un brin moins sauvage).
Si vous aimez les histoires de conditionnement social et d'espionnage, les deux saisons vont vous plaire, et le film (à voir peut-être en premier, mais c'est grosso modo la même trame que la saison 1) aussi pour sa bande originale.


Voilà voilà.