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| ENTP et écriture "prenante" | |
| Auteur | Message |
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hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: ENTP et écriture "prenante" Mer 01 Jan 2014, 15:08 | |
| Etant assez fou d'écriture (et accessoirement voulant en faire mon métier plus tard), je me pose pas mal de questions en rétro feed back sur ce que j'écris. Et une critique qui reviens souvent, c'est le manque d'attachement émotionnel aux personnages. Niveau idée, mon Ne explose en originalité. Niveau style, j'en ai apparemment un intéressant et particulier. Par contre, alors que je suis très attaché à mes personnages, je n'y arrive pas pour le lecteur.
Est ce que ça serait lié à l'utilisation de Fe plutôt que Fi?
Merci d'avance pour vos réponses. ^^ |
| | | Sherkkann Intervenant polémique
Type : ENTP Age : 30 Lieu : Belgique Emploi : / Inscription : 29/02/2012 Messages : 1454
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Mer 01 Jan 2014, 23:03 | |
| Peut-être. Commence par nous montrer ce que tu écris, si ce n'est pas secret. |
| | | hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Mer 01 Jan 2014, 23:21 | |
| Bon, je poste une nouvelle un peu longue, qui est je crois ma préférée. Sauf que ça ne marche pas forcément dans le contexte, vu que je n'ai pas forcément envie que le lecteur s'attache au perso... Bon, on verra ^^ - Spoiler:
Le classique a du bon
Tic, tic, tic… est-ce l’horloge qui égrène les secondes ? Non… c’est mon cœur qui bat. Mon cœur, son cœur, en une farandole vivante. Quoique plus pour longtemps. Ah, cette mélodie incessante, ces trémolos violents et saccadés. On croirait un Stradivarius à l’œuvre, comme si ma main tenait l’archet de crin. Mais, il semble que ce soit un tournevis, un manche à outil, une machine à tourner. Un, deux, trois, dans sa jambe ! Cri d’horreur, de terreur, son visage devient tourmenté, trop, trop peu. Violence… ou douceur ? On dirait un conte pour enfant, avec ces délicieuses petites chansonnettes : « Touille, touille, petite ratatouille ; des os, du sang et du nerf, du nerf, du nerf ! » Le rythme m’entraine, et je tourne la pointe, je broie la cuisse joyeusement. « Tu finiras en enfer, ordure ! hurle ce pauvre hère d’une voix discordante. » Je me retourne, riant et les mains pleines de sang. « Quoi, tu n’as toujours pas compris ? Nous sommes des personnages, de la fiction, de la pâtée pour dialogue. Enfin, je suis un vrai personnage, l’étoffe d’un héros mêlé au tissu d’un monstre. Toi, tu te contentes d’être le figurant, le noir qui meurt en premier dans les films d’action. Donc ton décès n’énervera pas le grand créateur, oh non. Tu n’es qu’un pion, et même pas de ceux qui font dame ! » Je lui laisse digérer l’information, revenant à mes outils, mon matos. Après le tournevis, que choisir ? La pince coupante ? Non, l’énucléation c’est pour plus tard. La perceuse ? Encore un truc qui tourne ! Je sais ! Dieu soit loué le roman, et l’apparition impromptue de références littéraires, j’ai un fusil à air ! Ah, Moriarty, ce baron du crime, créateur de ces armes sublimes. Cette couleur chatoyante, presque dorée, et ces formes parfaites… dommage qu’il soit mort aussi vite. Les guerres auraient pu lui être profitables. Oui, un coup dans l’épaule, un rugissement de haine et de pleurs mêlés. Oh, que j’ai envie de jouer. Encore et encore, jusqu’au matin. Entendre cette douce mélodie sur fond de soleil levant, que demande le psychopathe accompli si ce n’est ce petit plaisir ? Mais Sherlock Holmes l’a attrapé ! Oui, Moriarty était brillant, mais il avait mal choisi sa Némésis. Le plus grand détective de Londres, indépendant, fier, misogyne, brillant, sociopathe. Comment ne pas tomber en admiration devant un tel génie, une audace pareille, une folie de la vérité jusqu’à l’ultime limite ! C’est parti pour faire un eunuque ! Une boule, deux boules, servez frais avec un petit parasol ! Oups, il faudrait cautériser, ça pisse le sang. Voilà, voilà, je savais que j’avais un chalumeau par là. Oui, oui mon petit gars, je t’en prie, ne me remercie pas. Par contre, si tu pouvais éviter de retomber dans les pommes, je n’ai pas non plus un stock fabuleux d’adrénaline. Surtout, Holmes est une légende parmi les fictionnels. Il a ressuscité, Deus ex machina, à la demande du lecteur ! Il s’est retiré, pour mieux être rappelé, le sourire aux lèvres. Il s’est foutu royalement du Doyle et est rentré à Baker Street. Ah, la rébellion, la victoire sur le créateur ! Un jour, un jour peut-être. Pour l’instant, je suis le seul à le savoir. Personne d’autre n’a compris, n’a percuté. Le lien secret n’a été fait que par mon brillant cerveau, et seuls ceux qui passent sur ma table l’apprennent, peu avant de décéder fort fortuitement. Pas fini, ce n’est pas fini. Médecine maintenant, soignons ces problèmes de dos. Médecine douce, ne vous inquiétez pas. Une boite pleine d’aiguilles, des heures de fun en perspective. Une, deux, trois aiguilles dans le foie. Quatre, cinq, six, dans le petit pénis. Sept huit neuf pour la langue de bœuf. Dix, onze douze, tu seras tout rouge ! Les cris, balbutiements et hurlements reprennent. « Tu crois que tu y échapperas ? Tu es… fini. Aaaahhh ! Tu es mo… mort ! -Si tu le dis. Quoique, j’en doute fort après réflexion. Je comprends que tu n’aies pas envisagé les choses sous le bon angle, mais je ne t’en veux pas. Nous ne pouvons pas tous être des génies. » Tout sourire, dents. Beaucoup de dents. Le problème, c’est que je ne suis pas Sherlock ; le plaisir seul de l’énigme contribue à ma joie enfantine, mais tout autant que la mort agonisante et préparée d’un être humain. A moitié Holmes, à moitié Moriarty, je suis le détective du mal, le traqueur justicier. Bien sûr, la justice vu d’un caniveau, des relents de pourriture filtrant de la rue, et un cadavre en devenir à côté. Il me suffit d’un regard pour voir que ce petit là ne tiendra pas bien longtemps. Mais qu’importe, une énigme m’attend, une solution à un problème farfelu, horrible et sanglant ! Comme un repas de famille, la gentillesse en plus. Ah, la nuit va être longue, mais quelle nuit !
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Ils craquent, dur et frais sous la dent. Je croque, je bois le sang végétal tout en maudissant ce bruit, cette rupture d’un os qui revient constamment dans ma tête. Verts, trop verts, crus et mal cuits à la fois, le stade ultime de la mauvaise cuisine, ou comment rater des haricots verts. Sauf que c’est exactement pour ça que je suis là : désensibiliser mon corps après l’excitation de la torture, de la mise à mort. Et ce petit bistrot, mon QG à peu de frais, remplit parfaitement son affaire. Les yeux d’abord sont endormis par les couleurs ternes et passées, la crasse qui s’accumule, en même temps que passe l’âge du comptoir et des tables, éraflure après éraflure. Ensuite vient le nez, qui est pris dans cette odeur de mauvaise friture, ce glauque olfactif qui rendrait folklorique la senteur d’une décharge publique. Les oreilles sont à peu près épargnées, quoique ce morceau de jazz qui tourne dans les haut-parleurs indéfiniment va finir par me rendre fou. Enfin, plus fou. Et pour le gout et le toucher, la nourriture infecte se suffit à elle-même, de quoi se déquinquer après être allé trop loin. Cette fois-ci, je crois qu’on peut même dire que j’ai exagéré. Oui, oui, il m’a tout dit à l’instant même où je l’ai installé sur cette chaise. Ce que je cherchais, où je pourrais le trouver, et tous les détails insignifiants de sa vie. Mais il fallait bien que je m’amuse un peu non ? Quel est l’intérêt d’être dérangé mentalement si on ne peut pas jouer au psychopathe de temps en temps ? Revenons au dossier. Chapeau à l’artiste, encore une fois. J’ai vu beaucoup de scènes de viols : sales, imprégnées de spermes, du travail bâclé. Seulement ici, tout est élégant, puissant et racé, jusqu’au traces de sang. Battre sa victime à mort est facile, pour ne pas dire anodin. Mais la tabasser de sorte que les éclaboussures forment la première figure d’un test de Rorschach ? Fascinant. Son nom par contre l’est beaucoup moins. Raymond Train. Pas vraiment effrayant comme patronyme. A sa place, j’aurais tué mes parents depuis longtemps pour me décrédibiliser comme ça. Ah, je vois qu’il l’a fait. Oui, j’apprécie de plus en plus mon client. Surtout qu’il faut une sacrée dose de culot pour me commanditer de l’intérieur d’une prison, à la barbe de la chiée de flics sur place. J’ai beau avoir inventé le système de messages gravés dans le savon, c’est le seul à s’en être servi, et avec un tel brio ! C’est ce qu’il me faut, pour accepter une enquête. Intérêt pour l’énigme, admiration pour le client, et argent. Mine de rien, je regrette que cette affaire soit presque finie : pas d’intrigue complexe ou d’entourloupe, juste un travail simple et rapide, un allez retour chez Rebecca Torvel, la fille qui a tout déclenché, celle qui a engendrée, par son aide, l’arrestation de mon client. Une petite vengeance, de la violence et de la facilité. Moquez-vous si vous voulez, mais je pense que ça va me plaire. Avouons-le, le classique a du bon.
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J’adore ses pommettes. Petites, fines, légèrement saillantes, en un mot : parfaites. Le reste n’est pas en reste, et je dois bien avouer que cette femme est éblouissante de beauté. C’est visible même de l’immeuble en face, à travers une paire de jumelles. Dans un autre endroit, dans un autre temps, nous aurions pu avoir plusieurs rendez-vous avant que je ne la poignarde une bonne quinzaine de fois. Seulement, ce n’est pas le cas, et l’heure approche où je vais m’introduire chez elle. Je vérifie ma pétoire, mon couteau. Tout est en ordre, propre, prêt. De l’autre côté de la rue, je tape le digicode. Premier niveau de sécurité passé. Maintenant, il ne me reste qu’à attendre… environ 7 minutes. Un, deux, trois, quatre… ah, le prof de violon arrive en avance, le sourire aux lèvres. A croire qu’en plus de donner des leçons à un gamin du troisième, il se fait la mère. Deuxième porte passée, plus qu’à prendre l’escalier. Eviter autant que possible de se faire filmer, au cas où. Elle habite au cinquième étage, et c’est là où je sors. Ne pas allumer la lumière : un moyen comme un autre de surveiller l’arrivée de l’ascenseur. Au fond à droite, porte numéro 3. La tête contre le bois, j’écoute les bruits de pas… elle s’éloigne de la porte, et je tente ma chance. Une minute me suffit à crocheter la serrure, et elle n’est toujours pas revenue dans l’entrée. Je m’introduis dans le 3 pièces, refermant doucement la porte derrière moi. Maudit déclic de la serrure ! Pas de problème, personne n’appelle les flics pour un tout petit bruit suspect. Deux pas, et je suis dans le salon. Rebecca me fixe, calme. Un peu trop calme. Pas besoin d’être un maître de la déduction pour se douter qu’elle a appelé la cavalerie, et que le dossier ouvert sur la table parle probablement un peu de moi. « Je l’avoue, je suis impressionné, je commence. -Oh non. C’est moi qui suis impressionnée. Je vous rencontre enfin, une légende. Vous êtes la définition à vous seul des mots ‘cruel’ et ‘génie’. » Je sens l’embrouille. J’ai un flingue, un couteau, et probablement 100 points de QI de plus : alors pourquoi ai-je l’impression qu’il y a une couille dans le pâté ? « Et j’imagine que ce petit discours est supposé me faire découvrir le vrai moi, l’homme bon et doux qui vous épargnera, et se rendra en héros qu’il est ? » Je ricane probablement un peu fort, mais elle ne se départ pas de son sourire. Elle sait qu’elle est fascinante, et que je vais la laisser parler encore un peu. « Oh que non. Je vous respecte, et je suis attiré par vous. Par votre violence, votre noirceur, votre côté obscur. Vous pouvez tout faire, et pourtant vous n’avez jamais commis de viol. Jamais. C’est ce qui vous différencie d’une merde comme Train. Ai-je besoin d’une autre raison pour m’intéresser à vous ? -A part le fait que je suis armé, molosse au beau milieu d’un appartement dont je viens de forcer l’entrée ? -Evidemment, Mr Ribaud, vous savez que j’ai appelé certains amis au commissariat. Ils arrivent en ce moment. Vous pourriez fuir. Ce serait facile, et sans douleur. Mais nous savons tous les deux que ce n’est pas dans votre nature, non ? Un génie ne part pas, il avance et vainc. C’est pour ça que je veux vous proposer quelque chose. Alliez-vous avec moi. Une association, à tous les niveaux… » Elle connait mon nom. Une proposition de partenariat impromptue, mais tout ce qui compte c’est qu’elle connait mon nom ! Ah, bravo. Bravo Rebecca. Je lèverais mon chapeau si j’en avais un. Vraiment pas ce à quoi je m’attendais. Maintenant, tout ce que je vois, ce sont ses lèvres. Très beau sourire. J’avance, de quelques pas, et son visage s’éclaircit. Je lis la joie, le plaisir, et une très légère adoration. Oui, j’aime ça. Encore, encore. Nos corps sont tous proches, et j’entends très légèrement une sirène de police. Mais elle approche déjà sa main du téléphone, tandis que l’autre descend. C’est simple, trop simple, à la limite du syndrome de Stockholm. Mais sans aucun doute, le classique a du bon.
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J’ai gagné. N’est-ce pas évident, n’est-ce pas logique ? Vous me direz que c’est une fin faible, pathétique, qu’elle est partie avec moi et que c’était trop facile. Mais non. Je suis là, et elle n’y est pas. Pourtant, la différence est très fine, simple et si puérile : moi j’ai lu Spinoza. Contrairement à Rebecca, contrairement à vous, je suis conscient des causes qui me déterminent. J’ai compris que l’important, ce n’était pas le pseudo libre arbitre que je m’imaginais, non, ce qui comptais, c’était de comprendre son maître. Je ne suis que quelques lignes sur du papier, coagulées ensemble pour devenir un seul être. Mais il ne faut pas croire non plus que je ne peux rien décider. Non, le Grand Ecrivain prend les rênes pour les moments importants, et me laisse les instants anodins, simples, manquant de force ou de panache. Seulement, qu’est ce qui se passe quand Celui qui Tape Au Clavier est surpris, bloqué, acculé ? Qu’il est entrainé, de force, vers tout ce qu’il hait, et rejette ? Le mien ne supporte pas le cliché, ce qui est déjà fait trop de fois, voire déjà fait tout court. Et je lui offre un piège à sa mesure ! Si Rebecca me tue, trop cliché. Si je tue Rebecca et que je m’enfuis, juste un Deus Ex Machina. Et si je tue Rebecca et je me fais arrêter, le texte entier devient stupide, et est privé de sens par une fin faible et sans envergure. Oui, il est bloqué. Et que fait-il, ce génie ? Il change les règles. Il crée une autre fin, une qui me permette de ne pas finir emprisonné tout en empêchant à jamais cette femme de parler. Lui enfoncer le couteau dans la langue par exemple, tirer avec l’arme à côté de moi, lui mettre déchargée dans la main après avoir essuyé mes empreintes , et me poser au sol comme un amant apeuré face à une folle. Sans oublier de me débarrasser de ce dossier compromettant. Mais qu’importe. J’ai égalé Sherlock Holmes, j’ai survécu au nez et à la barbe de mon créateur. Et cette joie n’a aucun égal. Définitivement, le classique a du bon.
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| | | hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Sam 11 Jan 2014, 17:31 | |
| Petit up si quelqu'un a un avis. |
| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Sam 11 Jan 2014, 18:29 | |
| J'ai lu 5 lignes, mais je peux pas.. désolée. Si t'as un truc plus "doux", je te donnerai un avis avec plaisir. |
| | | hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Sam 11 Jan 2014, 22:43 | |
| Oui, je viens de me rappeler que celui là peut être un peu hardcore ^^. Celui là est plus doux, plus court aussi. - Spoiler:
J'irais manger sur vos tombes
Je m’assois finalement sur la pierre taillée grossièrement : il était temps, cette petite marche m’a épuisé. Le soleil discret caché derrière son voile de nuage ne suffit pas à me réchauffer, mais je peux faire confiance à cette petite brise perverse pour ce qui est du froid. D’abord, le sandwich au thon. J’aime écouter pendant un petit moment le bruit du papier alu qui crisse sous la main. C’est ma symphonie personnelle, ma pastorale unique. Une bouchée me rappelle que le poisson est à consommer de préférence frais. Les préférences, c’est comme les gouts et les couleurs finalement : intimement personnel, seulement on ne peut s’empêcher de vouloir imposer les siens aux autres. Ici, personne n’est la pour me dire ce que je dois faire. Personne de vivant en tout cas. Pour m’occuper un peu pendant mon repas, je décide de lire la pierre tombale sur laquelle je repose. « Venus Arietti, née en 1912 morte en 1857. » Un instant, je manque de m’étouffer avec ma mie de pain poissonnée : enfin, une machine à remonter le temps a été inventé ! Un moyen futile et astucieux de mourir avant sa naissance, juste pour emmerder les historiens. Mais un regard plus attentif me tire de ma rêverie ; le tailleur de pierre a dérapé, de sorte que le 9 se confond presque avec un 8. Déception, encore et toujours. Pourtant, j’étais persuadé que les morts au moins ne pouvaient pas décevoir. Ils ne sont pas capables de mentir, de trahir, d’humilier, de manipuler ou d’insulter. De faire tout ce qui est en leur pouvoir pour leur propre profit égoïste à l’abandon total d’une cause potentiellement commune, ou même simplement d’un peu d’aide pour autrui. Ouais, les morts sont de sympathiques compagnons, toujours à la recherche d’un bon mot ou d’une bonne blague. Malheureusement, de leurs caveaux ils n’osent jamais prendre la parole. Maintenant, c’est l’heure du chocolat liégeois, et j’abandonne la contemplation de cette tombe pour me concentrer sur mon dessert lacté. Pourquoi est-ce que je passe donc mes déjeuners au cimetière ? Si je me rappelle bien, tout a commencé par une pique, joyeuse répartie à une question étrange. « Est-ce que tu crois en Dieu ? », m’avait demandé cet ami. Dans ma tête, les rares circuits philosophiques qui n’étaient pas omnibulés pas l’hypothétique existence d’un sens à la vie s’étaient mis en branle, appliquant une logique tout personnelle qui m’avait servie d’échappatoire au lycée. D’abord, citer Nietzsche. Forcément, ce type a écrit sur tout, et avec une maestria qui impressionnerait presque un koala. Ici, toute trouvée, la citation, c’était « Dieu est mort ». Après, un petit commentaire, une marque d’existence intellectuelle propre pouvait être utile, si ce n’est nécessaire. C’est ainsi que dans un trait d’humour, j’ajoutais : « Et je ne suis pas du genre à aller prier au cimetière. » Une fois cette connexion faite dans mon cerveau, impossible de l’y enlever. Je ne me balade pas ici pour chercher la tombe hypothétique d’une déité décédé dans l’exercice de ses fonctions, mais plutôt dans la recherche du calme que seuls les défunts peuvent créer. Un aboiement, sec, dur, aigu. Je me retourne doucement, pour apercevoir une immense bonne femme, un chapeau manifestement vivant sur la tête, en train de promener un petit chien dans le cimetière. Elle me regarde avec des yeux exorbités de surprise et de mépris, comme deux boules de billard plantés dans une couche de graisse. Il se trouve que j’ai le droit d’être là. Mr Alequin l’accepte, et vient partager mon repas de temps en temps. Mais j’évite tant que se peut de lui causer des ennuis. C’est donc tout naturellement que je range mes petits paquets dans mon sac, et que je repars, la tête haute, vers l’entrée. La vieille peau boursouflée me suit des yeux ; petite mesquinerie, je ne peux m’empêcher de lui marcher sur le pied, pour compenser un peu la fin abrupte de mon repas. Puis, je m’en vais vers mes occupations de la journée. Morts et mortes, faites attention à bien vous présenter, parce que demain, j’irais manger sur vos tombes.
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| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Dim 12 Jan 2014, 02:30 | |
| Ah, c'est beaucoup mieux - pour moi en tout cas ! J'aime bien. Tu arrives à bien instaurer une atmosphère... côté style, il reste peut-être encore à affiner, tu as un peu tendance à mélanger des genres ou des niveaux de langage parfois, mais il y a vraiment du potentiel ! (dit celle qui n'a jamais été foutue de pondre une nouvelle de sa vie, mais ça viendra peut-être ) Pour répondre à ta question, par contre, c'est plus difficile parce que la nouvelle est courte et n'implique pas nécessairement une grande empathie avec le perso, quoique je ne le trouve pas pour me déplaire (forcément, il cite Nietzsche et a un petit côté anti-conventionnel ... ça me parle). Je ne pense pas que Fe soit un handicap pour faire apprécier tes personnages, tout au contraire, mais... c'est ta tertiaire (je viens de réviser les ENTP, du coup !). Ça par contre, ça peut compliquer les choses, on a toujours des ennuis avec les tertiaires ! L'avantage, c'est qu'elle va se développer avec le temps, si tout va bien. Autre point : as-tu une idée des types des gens à qui tu as fait lire tes productions ? ça a pu aussi influer sur ce qu'ils attendent d'une lecture, etc... |
| | | Aléaphile Aucun rang assigné
Type : ENFP 9w1 so/sx Age : 29 Lieu : Derrière toi. Emploi : Etudiant en prépa lettre Inscription : 28/06/2013 Messages : 266
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Dim 12 Jan 2014, 12:08 | |
| Je n'ai pas lu la première (trop longue :/ ), mais j'ai bien aimé la seconde ! C'est parsemé de bonnes idées (la réflexion sur les dates de la tombe, j'ai trouvé que c'était très plausible, tout comme sa frustrante explication pour le personnage), et la prose est sophistiquée. Mmmh, c'est peut-être un "problème" d'ailleurs, en tout cas pour ce que tu cherches : ton personnage est assurément un bonhomme qui cogite (un xNTP :3 ), et tu nous retranscris le vague de ses pensées, ses cogitations, ses perceptions, mais guère ses sentiments, ses ressentis. Son exposé intellectuel est servi par le style recherché, qui en revanche dessert l'empathie pour le personnage. Après, ce n'est peut-être pas l'objet du texte, où tu décris un personnage qui pense à côté de la norme, sans trop s'attarder sur son humanité, mais un petit soupçon de psychologie ou de tourment derrière son apparent détachement aurait pu être plaisant ! (même si on subodore ses bizarreries) Peut-être, si tu veux rendre un meilleur attachement à tes personnages, interroge-toi sur comment tu les développes, comment tu en viens à les créer ? Quand tu écris, est-ce que tu décides de leur action par "l'extérieur" ou par "l'intérieur" (càd, tu décides que tel personnage devrait faire ça, ou tu te mets dans sa peau et te dis que, suivant sa logique, il devrait agir comme ça) ? Ca vient peut-être aussi de la complexité que tu leurs accordes, si ils ne sont là que pour servir une action ou un propos ils peuvent fatalement devenir assez plats et accessoires. Peut-être poste un autre texte où il y a une plus grande implication émotionnelle du personnage ? |
| | | hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Dim 12 Jan 2014, 12:26 | |
| Merci à pour vos réponses. - tia.infj a écrit:
- Autre point : as-tu une idée des types des gens à qui tu as fait lire tes productions ? ça a pu aussi influer sur ce qu'ils attendent d'une lecture, etc...
J'aurais du mal à les typer, à part un pote ENTP qui aime bien mes délires. Je dirais qu'ils sont surtout F, et probablement plus Ni que Ne. Mais j'ai aussi une attente de l'empathie avec un personnage ( que je ressens dans certains très bon romans). Alors ce n'est pas juste un critère de mes lecteurs. ^^ Sinon, pour ce qui est de l'empathie, il est vrai que ce n'est pas le point fort des deux textes. Ils sont assez similaires en étant assez NTP justement. Pour aider à voir si j'ai une capacité de projection d'empathie atrophiée, voila un début de texte un peu plus "émotionnel". - Spoiler:
Récit préliminaire : vocation
Un accident. Ça peut arriver à n’importe qui. Et sauf en cas d’occurrence mortelle, c’est rarement grave. Mais ce n’est pas l’avis d’un enfant. Le petit Sander est triste. Pas l’abime de pleurs que cause la mort d’un animal de compagnie, mais tout de même. Ce n’est pas franchement marrant d’être coincé au lit : les possibilités d’amusement sont réduites. Son genou luxé le fait souffrir ; il ressemble à un boudin gonflé de ketchup. Sa mère arrive pour les exercices quotidiens, ce qui le crispe un peu. Comme le smecta, le remède est peut-être efficace, mais il est définitivement douloureux. Malgré sa grimace, rien n’y fait, sa mère ne se laisse pas avoir aussi facilement. Il commence, boudeur, ses étirements. D’abord, plier le genou. Un petit peu, encore et encore, approcher le plus possible de la limite sans déclencher d’explosion de douleur. Maintenant que c’est fait, tenir la position une minute. Comme indiqué par le docteur, qui n’est vraiment pas au courant de la difficulté de l’entreprise. Sander se fige. Ce n’est plus sa jambe mais tout son corps qui est immobile. Il a entendu quelque chose : un craquement, frottement, mais aussi une sorte de pulsation. Le bruit revient, à nouveau, très ténu, puis disparait sans prévenir. L’enfant bouge légèrement son genou, et le son repart. Sa curiosité est piquée : enfin une conséquence intéressante de la convalescence. L’oreille attentive à même la peau gonflée, il retient sa respiration. Le bruit de son cœur qui bat lui semble le son d’une vielle machine rouillée. Il essaye de le sortir de son champ de perception. Et soudain, plus rien. Après quelques secondes, Sander voit bien que son cœur ne s’est pas arrêté. Le son de machine venait donc de … du genou ! Tout d’un coup, une idée, fière et vaillante, jaillit dans l’esprit de l’enfant. Il la tourne, la retourne, danse avec elle. Oui, c’est une bonne idée, définitivement. Il regarde sa mère, à la fois amusée et étonnée. Il ne s’entend même pas lui demander du papier et une feuille. Rester concentré, pour ne pas perdre sa nouvelle amie. Mais déjà, il lui semble qu’elle s’assombrit, et que la lumière qu’elle avait amenée avec elle, dans ce cerveau triste, s’étiole et se désagrège, comme dévorée par la morosité de Sander. Non, non, le crayon arrivé enfin, une épée contre un monstre invisible. Le combat commence, et l’enfant a beau être effrayé, il ne recule pas. Concentré, la langue ressortant légèrement, il dessine. Le trait un peu tordu, mais la pointe profondément enfoncée dans le papier, il chasse l’ambiance amère et putride qui cuvait dans sa tête, pour la remplacer par le plaisir presque orgasmique de la création artistique. Encore quelque coups de crayon, et le tour est joué. Sander admire son œuvre, fier de sa victoire. Ce n’est pas rien, d’avoir battu un monstre à sept ans à peine. Seulement, il ne faut que quelques secondes au valeureux gamin pour voir que quelque chose cloche. Le dessin du genou vivant, pour tout amusant et bien exécuté qu’il soit, n’est pas… vivant. Pourtant, dans son esprit, il avait cette qualité, cette essence, c’était comme un être humain. Déçu, il repose le crayon et la feuille sur sa table de nuit, finit ses étirements, et recommence à broyer du noir. Sa mère lui allume la télé, espérant rallumer la petite lumière au fond de ses yeux. L’enfant ne veut plus. Il est fatigué, seul, énervé. C’est injuste pense-t-il. C’est injuste que le dessin ne prenne pas vie, et personne d’autre que moi ne peut le comprendre. Mais, presque malgré lui, il est attiré par la boite magique. Plutôt, il est attiré par ce qu’il y voit : des couleurs, de la vie. C’est Fantasia ! Un de ses copains lui en a parlé. Planté sur son lit, bougeant à peine, Sander est maintenant fasciné. Que c’est beau ! Les images tourbillonnent, encore et toujours, dans une spirale infinie de joie de de magie. Cette fois-ci, c’est la révélation. C’était évident, et maintenant il l’a compris. Ce qui manquait à son croquis rapide, plus qu’une meilleure technique, c’est… le mouvement. Seulement, avec l’aide de la persistance rétinienne, la puissance de papier prenant vie va pouvoir se révéler. Le genou vivra car il bougera, image par image. La décision était prise : l’animation était la solution.
Premiers plans
La lumière mêlée de la lune et des réverbères, débitée en tranches par les volets, illumine légèrement le mur principal de la chambre. Même le vieux dessin d’un genou vivant à droit à son coup de projecteur. Malgré tout, le centre névralgique de la pièce reste le bureau, éclairé par sa propre lampe, sur lequel s’escrime Sander. Ses gestes sont vifs, puissants et rapides. Des mouvements déséquilibrés à l’extrême, mais rattrapés à la limite par le jeune virtuose. Cela fait maintenant un certain temps que ses dessins sont éclatants de vie. Pourtant, comme une promesse silencieuse à l’enfant qu’il était, Sander continue à animer. Il poursuit encore un peu le ballet de la lame de graphite sur le papier immaculé, puis s’arrête. Il forme une pile de tous ses dessins, en vérifiant qu’ils sont dans le bon ordre et le bon sens. Le pouce en appui sur un coin du tas, Sander fait défiler rapidement les images : il « flippe ». L’effet est suffisamment saisissant pour qu’il fasse tomber son flip-book improvisé par terre. Evidemment, il n’a pas cru qu’une locomotive futuriste et folle furieuse fondait sur lui, mais, l’imagination et la persistance rétinienne aidant, il a eu une seconde d’hésitation. Le tas ramassé, l’adolescent se remet au travail ; mais à peine sa pointe a-t-elle écorchée la feuille vierge qu’il est tiré de sa transe créative par le bruit insupportable de son réveil. D’un geste exaspéré, Sader l’éteint. Seulement, la brûlure de sa main gauche le ramène définitivement dans notre monde. Quel con d’avoir accroché cette maudite alarme à la lampe ! Il se retourne, saute de sa chaise sur son sac à dos, et tergiverse une bonne dizaine de secondes sur ce qu’il va emporter au lycée. Bien sûr, aucune feuille quadrillée ou cours précédent. Mais par contre, le livre fondateur de Richard Williams sur l’animation image par image trouve grâce à ses yeux, tout comme son bloc note, et ultime faiblesse, son livre de maths. Un autre petit tour sur lui-même, et il sort de la pièce, du couloir, de l’appartement et enfin de l’immeuble. Le soleil se lève à peine, n’éclairant qu’un côté de son corps tandis qu’il marche rapidement vers la station de train. Le léger brouillard de l’aube, mêlé à son manque de sommeil produit un effet de flou fascinant, mais Sander n’a pas le temps. Déjà qu’il n’en fout pas une en cours, le minimum c’est d’être à l’heure. Les rails grincent, malmenés par les rames. Odeur de café, sorti droit de la machine. Un clochard sur un banc, attend dans le froid. Qu’est-ce qu’il attend au juste, se demande Sander ? Quel espoir le fait encore bouger, plutôt que se laisser solidifier sur place ? Mais cette réflexion est remisée dans le grenier de son esprit, quand son train part. Personne d’autre dans son wagon : pas de dessin sur le vif ce matin. Il sort son livre, et, penché sur les pages, remplit sa tête de la douce symphonie, mêlée aux images qu’il évoque. Perdu dans les mots, il ne voit pas passer les stations. Mais, brisant l’enchantement, il n’oublie pas de sortir à la sienne. Il ne reste plus qu’un peu de marche, avant une autre mauvaise journée. Pendant un instant, Sander réfléchit à la portée physique du problème. La conclusion reste que fuir à toute jambe dans la direction opposée ne transformera pas le jour en source de joie immense. Il n’est plus qu’à quelques mètres des grilles d’entrée quand il le remarque. Tous les réverbères se sont éteints avec l’arrivée du jour, sauf un, sentinelle sénile qui garde un fort abandonnée. La curiosité du lycéen est piquée sur le vif, et il reste, pensif, à contempler le lampadaire. Son esprit erre, analyse, observe, en vue d’une réutilisation dans un film. Il faut attendre l’arrivée de Thomas, son fidèle compagnon, pour qu’il daigne sortir de sa méditation. Thomas, l’ami qui trouve toujours un bon mot. Et qui présentement est chargé de deux immenses sacs. Probablement son matos d’expérience. Quand il sera grand, Thomas veut être chimiste. De l’avis de Sander, il a plus de chance de finir préparateur de methamphetamine, mais il s’efforce de ne pas le penser à voix haute. « Hmm, je peux savoir ce qui retient à ce point ton attention ? commence le nouvel arrivant. − Le lampadaire, répond avec un sourire Sander. − Je vois ça ! Une raison particulière à ce soudain intérêt pour l’éclairage public ? − Est-ce que tu as remarqué, que tu ne vois plus ce réverbère quand tu passes par ici ? − Explicite ton propos s’il te plait. Je préfère garder les aphorismes douteux pour le cours de philo. − Eh bien, ce réverbère se voit tout de suite, par son anomalie. Mais quand il sera réparé, ni toi ni moi ne penserons plus à lui en allant au lycée. C’est l’essence même d’un bon personnage secondaire, qui parait réel et vivant tout en ne servant clairement qu’à une seule scène ! − Ah, je vois. Donc tu te drogues bien. » Un autre petit sourire, et Sander se dirige vers les portes, laissant son ami ronchonner d’avoir à porter tout son matériel.
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| | | Tia Aucun rang assigné
Type : INFJ Age : 43 Lieu : Paris Emploi : non renseigné Inscription : 02/09/2013 Messages : 743
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Dim 12 Jan 2014, 22:34 | |
| J'aime toujours bien Perso, je ne vois pas d'énorme problème d'empathie pour le personnage, en sachant que ma capacité d'identification à un enfant/ado de sexe masculin est forcément un peu limitée Tu pourrais peut-être créer plus d'empathie en passant plus de temps sur son ressenti et sa frustration d'être cloué au lit au début, mais c'est risqué parce que ça risque de basculer dans le pathos.. et qu'on n'est pas encore habitué au personnage non plus : ce que le lecteur peut accepter une fois familiarisé avec lui ne passera pas nécessairement au tout début. En un sens, je trouve qu'il y a une cohérence dans ton style, une tendance un peu descriptive qui correspond ptêt à un côté moins proche de ton perso, mais pour changer ça il faudrait changer de style. Ou de thème. Ou alors essayer de personnaliser certaines descriptions par le ressenti de ton personnage ? Au lieu de "Son esprit erre" qui est très "extérieur", essayer quelque chose de "Il réfléchissait à ..." qui associe plus le lecteur au processus vécu par le perso. L'introduction de l'"ami" Thomas semble un peu froide, pour un ami. Mais bon, est-ce que tu veux créer de l'empathie pour ton personnage tel qu'il est, ou bien rendre ton personnage plus sympathique pour qu'il soit plus apprécié ? ce n'est pas la même chose, donc pas les mêmes outils. Si tu rends la description de Thomas plus émotionnelle, tu changes ton perso... Voilà pour mes réflexions en vrac, pour le moment... |
| | | hard Scribouillard du Ne
Type : ENTP 5w6 So/Sx (comme l'a dit Speedy) Age : 30 Lieu : Dans la serrure bien sur. Emploi : Gardien de la porte de la sagesse, écrivain quand ladite porte est ouverte. Inscription : 13/01/2013 Messages : 735
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" Jeu 23 Jan 2014, 18:02 | |
| Merci pour tes réflexions tia (même si on en a un peu parlé à l'IRL. ^^) Sinon, je suis assez curieux, vous connaissez des écrivains ENTP à part Boris Vian? |
| | | Contenu sponsorisé
| (#) Sujet: Re: ENTP et écriture "prenante" | |
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| | | | ENTP et écriture "prenante" | |
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