Je pense en effet que les fonctions cognitives peuvent faire différer la façon dont on apprécie l'art.
Dans mon cas, il s'agirait très probablement de Fi-Ne... Je le ressens avec mes tripes, il y a impact émotionnel, mais dans le même temps j'essaie d'y trouver du sens, ce que je fais souvent par association d'idées, en cherchant ce qui a provoqué cette émotion... J'ai toujours ce besoin d'interpréter ce que je vois quand je regarde une oeuvre d'art, je ne me contente pas d'une jolie image, il faut que je comprenne le message qu'a voulu faire passer le peintre derrière. Et c'est quelque chose que j'aime beaucoup faire.
Malgré tout c'est quand même le Ni qui me paraît le plus adapté à l'interprétation d'une oeuvre : il va souvent le faire de façon moins éparpillée, droit au but, en trouvant une résonance universelle et transcendante. Je me sens un peu désarmée face à ça, même si j'arrive probablement à en faire usage (comme le Se).
Je peux avoir occasionnellement une approche plus Si aussi, guidée par le ressenti que peut offrir une oeuvre. Je pense que le Si est très actif si on regarde une estampe japonaise par exemple, où on est supposé s'insérer dans le paysage, l'explorer en détail.
Je me différencie des analyses d'oeuvres Se. Ma mère fait beaucoup ça : elle voit l'oeuvre de façon esthétique, et va être particulièrement attentive aux matériaux utilisés, aux textures, aux couleurs... Cet aspect-là, même si je peux l'apprécier, va moins me toucher.
J'ai par contre pas mal de mal à imaginer comment les Ti/Fe vont entrer en compte. Comme d'habitude, ce sont les fonctions que j'ai le plus de mal à appréhender. Le Ti est probablement plus dans l'analyse et le Fe dans la communion avec ce qu'incarne l'oeuvre.
Tant qu'au Te, il voit probablement les choses de manière rationnelle, voire pragmatique, plus mégalomane aussi (art pompier, etc...), ce qu'il partage avec le Fe.