Sur la demande de quelques uns sur le chat, je poste un poème.

Je voudrais maintenant, car ce mépris me lasse
Montrer que poètes et mathématiciens
Ne sont pas opposés, sans aucun point commun.
Que l'art a, en science pure, toute sa place.

Tête dans le ciel bleu, notre algébriste rêve.
Il s'envole au milieu de formules, concepts.
Poussé, guidé jusqu'à la fulgurance nette.
Dans son esprit réjouit, c'est une intuition brève.

Est-il vraiment si loin, le poète admiré,
De ce distrait penseur qui vadrouille la nuit
A travers les chemins, sur le goudron durci
Pour traquer une idée, superbe nouveauté.

Et les raisonnements, me demanderez-vous,
Qui brident, qui bloquent la création, d'un coup ?
Tentez de composer un sonnet, un haiku,
Pour voir que règle et art n'est pas un couple fou.

Alors, comprenez que le logicien n'est qu'un
Cher ami du poète et qu'il rêve avec lui.

Allez en bon Ne j'en invente un en live, désolé si c'est pas très officiel et moche.

Ca s'intitule : le Troll

quand les souris cliquent
les claviers vollent,
tel un moustique
il bativole

insidieux et sournois
il quitte sa cage
pour aller chier une fois
sur cette folle page

les gens le croient
lui répondent de surcroit
mais la deja
arrive le début du blabla

les souris cliquent
les posts vont et viennent
le calme se nique
jusqu'à qu'il revienne

celui qui illumine
de son intelligence fine
les esprits brumeux
et les messages fumeux

vous saurez désormais,
que nul ne sert d'être niais
face à cette drôle créature
qu'est le troll.


(le point à la fin donne un effet dramatique, sans rime)
les rideaux du theatre se ferment
pause de 10 secondes
et le narrateur revient, passant la tete du rideau.

mais vous vous y perdrez encore
sans quil donne le moindre effort
va chier tempete
et pleure sur un lis de roses rouges teinté de soleil.


ok c'est nul mais osef, jai trouvé ca marrant

Sherk c'est tellement beau !

Si j'y travaillerais ça pourrait être vraiment cool, mais j'ai pas le temps de faire ça et j'ai d'autres trucs à faire. Dommage, je passe peut-être à côté d'une belle carrière.

Très joli les deux poèmes !

Oui c'est superbe, particulièrement celui de Sherk, on sent le raffinement esthétique caractéristique des ETP.

Je tiens également à préciser que le dernier vers est une figure de style qui ne veut pas dire grand chose et sensée laisser le spectateur troublé et dubitatif. C'est une technique poétique que j'ai inventée.

Décidément j'ai un peu d'inspi la :




Une plume,
un morceau de bois.

au clair de lune,
assis sur le toit.

il observe les étoiles,
son esprit se perd,

dans l'immensité.

une lueur d'espoir,
il y croit.

seul dans le noir,
il a froid.

mais la plume légère,
telle une poussière,

s'envola.

accablé de chaleur,
sous un soleil de plomb,
dégoulinant de sueur,
presque à l'abandon,

il transpire.

une flamme,
d'une étincelle jaillit,
de la lame,
de son zippo gris,

sa cigarette brûle,
il en tire la fumée.
avant de crever,
abbattu contre son véhicule
immatriculé :
FGH 541

Énorme le dernier. Très visuel.

Content que ça te plaise. Ouais je le trouve assez visuel aussi. Un peu plus Se.

Profitant d'un petit moment,
je viens d'écrire une petite fable cette fois,
inspirée de faits réels.

J'espère que vous en tirerez enseignement,
et que vous ne la subirez comme moi,
dans circonstances pareilles.


L'Hiver et la Substance

D'aucun n'aurait juré,
à propos de ceux-là,
ni meilleure amitié,
ni tout autre loi.

Mais quand l'hiver vint,
certains se firent vilains,
quand aguichés par la faim,
ils manquèrent de substance.

Ainsi quand à côté,
se régalent les meilleurs nés,
on ne peut plus compter,
que sur une évidence.

l'un se mit à léché,
l'anus d'abondance,
sans même partager,
la bénéficiante pitance

avec l'autre son ami,
devenu simple connaissance.

Quand le froid s’abat,
quand la pâture se meure,
attendez vous parfois,
à d'étonnantes splendeurs.