Bonjour à tous.

Je m'interroge beaucoup sur certaines caractéristiques du Fi. Deux en particulier: son intégrité et son désintéressement. C'est souvent comme cela que l'on présente le Fi dom, un doux rêveur. Pourtant, les sentiments ne sont pas tous joyeux. Le désir, la rage, l'égoïsme etc sont aussi des sentiments. Pourquoi Un Fi dom ne pourrait pas se baser là-dessus. Je vais prendre l'exemple de Julien Sorel, personnage d'un roman de Stendhal. Certes, il est fictif, mais ça me permet d'utiliser un exemple qui me semble assez connu. Julien, donc, est timide, émotif et met en avant son projet de vie. Dans son cas, la richesse et le pouvoir. Il était fasciné par Napoléon. On peut bien sûr considérer qu'il est Te. Mais, au départ, il se force à être pragmatique et engagé dans le monde. Ce n'est pas son mode naturel.
Passons maintenant à l'intégrité. C'est peut-être mon côté sociologue, ou alors mon expérience personnelle, mais j'imagine mal un individu totalement dénoué d'adhésion aux normes sociales. Ces normes ne fondent pas obligatoirement l'ensemble des comportements. Mais je trouve ça un peu excessif d'opposer les deux. Il arrive que nos désirs les plus chers trouvent leur cause ailleurs. Pour prendre mon cas personnel, mon père mettait beaucoup de séries policières ou épiques (dragon ball etc) à la tél. Je pense que ça a contribué à façonner mon idéal de vie.

Voilà. Qu'en pensez-vous.

Je n'ai pas lu ce livre de Stendhal. Ça finit comment pour Julien ? Mal ? De façon douce-amère ?

Franchement, je ne sais pas si c'est possible d'être totalement intègre. Perso, la plupart du temps je ne suis pas moi-même et je donne à l'autre ce qu'il attend. C'est surtout pour éviter les prises de tête et d'avoir en quelque sorte la paix. Je pense qu'il faut être volontairement hypocrite. (Je dis ça avec humour et en exagérant, mais quelque part c'est vrai...)

Guinea Pig a écrit:

Je n'ai pas lu ce livre de Stendhal. Ça finit comment pour Julien ? Mal ? De façon douce-amère ?

Franchement, je ne sais pas si c'est possible d'être totalement intègre. Perso, la plupart du temps je ne suis pas moi-même et je donne à l'autre ce qu'il attend. C'est surtout pour éviter les prises de tête et d'avoir en quelque sorte la paix. Je pense qu'il faut être volontairement hypocrite. (Je dis ça avec humour et en exagérant, mais quelque part c'est vrai...)

A la fin, il meurt.

Ton attitude n'est pas isolé. D'autres Fi disent comme toi. Jung aussi d'ailleurs. Mais sa vision du Fi ne me semble pas exaustive. Ou alors, c'est moi qui ne comprend pas cette fonction.

Personne n'a dit qu'un Fi dom ne pourrait pas se baser là-dessus, par contre c'est souvent perçu négativement, et un Fi dom va rechercher un idéal moral à atteindre. (Qui va se dire, humm il faut à tout prix que je sois égoïste et un rageux ?)

Mettre par contre sa rage au service d'une cause noble, c'est souvent le cas pour les Fi dom. Qui vont par exemple inventer des histoires épiques, avec le chevalier qui sauve la demoiselle en détresse pour caricaturer

Intégrité et désintéressement... Pfiou... c'est beaucoup demander !

Je crois comprendre que les INFP, avec leur Fi, se questionnent beaucoup pour comprendre le monde sous l'angle de la morale. Ils vont être souvent exigeants envers eux-mêmes et en souffrir, car la morale, c'est une invention (et une sorte de credo) pas tant suivie et considérée avec autant d'intensité par les humains au global. Fi n'est pas que "expert" pour les questions morales, il sert à comprendre les sentiments "intériorisés". Le Fi d'un INFP lui dicte de respecter sa propre logique morale (pas la morale conceptualisée par d'autres personnes).

Un INFP bataille intérieurement, il n'est pas indifférent (désintéressé, j'en sais rien, peut-être que oui si ses standards moraux sont très élevés (personne n'est tout à fait incorruptible, et il n'y a pas que l'argent...)) : la fonction Si lui demande de se conformer pendant que son Ne lui montre différentes possibilités qu'il veut explorer (Ne aux fait de lui quelqu'un qui place très haut l'ouverture aux idées et aux possibilités), pour mieux comprendre, mieux se comprendre, développer une personnalité sincère (nourrir Fi).

Tu as raison Janus : être intègre ne veut pas dire être étranger aux normes sociales. On est intègre par rapport à soi-même et/ou un groupe auquel on "prête allégeance".

Si un INFP nourri son Fi avec l'idéal de servir la société en étant policier et en respectant ce qu'exige cette fonction, je ne vois pas bien en quoi il y a contradiction avec le besoin d'être intègre. Être intègre ne veut pas dire détaché de tout, sans attaches, sans convictions communes avec d'autres personnes.

Guinéa Pig a écrit:

Franchement, je ne sais pas si c'est possible d'être totalement intègre. Perso, la plupart du temps je ne suis pas moi-même et je donne à l'autre ce qu'il attend. C'est surtout pour éviter les prises de tête et d'avoir en quelque sorte la paix. Je pense qu'il faut être volontairement hypocrite. (Je dis ça avec humour et en exagérant, mais quelque part c'est vrai...)

Ça, c'est courant pour un INFP. Ce sont les ENFP qui ont un Fi statique : ils veulent d'abord être authentiques et vont préférer dire ce qu'ils pensent quitte à envoyer certains se faire voir ailleurs s'ils tentent d'amoindrir l'identité de l'ENFP (qui ne va pas vouloir être absolument docile (euphémisme)).